Surprise : près de 100% des salariés portés accèdent au régime général dès le premier contrat, avec une couverture proche de celle d’un salarié classique.
Nous expliquons ici pourquoi ce modèle change la donne pour votre carrière indépendante. Vous gardez la liberté de vos missions tout en bénéficiant d’un statut salarié via une société dédiée. Celle-ci agit comme employeur et gère déclarations et cotisations.
Au fil de l’article, vous trouverez une vue d’ensemble des piliers : assurance maladie, mutuelle, arrêt maladie, accident du travail, prévoyance, chômage et retraite. Nous détaillerons démarches, délais et conditions pour anticiper l’impact sur votre salaire et vos cotisations.
Pour une comparaison pratique et des repères chiffrés, consultez notre page dédiée : portage salarial et protection sociale.
Table of Contents
Points clés
- Le modèle combine autonomie de mission et affiliation au régime général.
- La société prend en charge cotisations et démarches administratives.
- Couverture complète : santé, mutuelle, indemnités et retraite.
- Infos pratiques : délais, conditions et plafonds détaillés dans l’article.
- Nous vous aidons à comparer l’impact sur votre rémunération et votre sécurité.
Pourquoi le portage salarial renforce la protection sociale des indépendants
Le choix du salarié porté change profondément la continuité des droits pour un travailleur indépendant. Ce statut hybride associe la liberté d’une mission autonome à la sécurité d’un emploi salarié.
Freelance vs salarié porté : un indépendant classique dépend souvent d’une couverture fragmentée et de ruptures entre missions. Le salarié porté, lui, est rattaché au régime général et bénéficie d’une continuité de droits (maladie, chômage, retraite) comparable à celle d’un salarié traditionnel.
Le rôle d’employeur de la société de portage
La société de portage joue le rôle d’employeur : elle signe le contrat de travail, émet le bulletin de paie et déclare les cotisations. Ces cotisations sont reversées au régime général, ce qui ouvre vos droits et garantit des prestations.
- Contrat de travail et bulletin de paie formalisent votre statut.
- Déclarations et charges prises en charge par la société.
- Accès clair et continu aux droits maladie, chômage et retraite.
En contrepartie, les cotisations sont plus élevées que dans certaines formes d’indépendance. Cependant, elles financent une couverture plus robuste et réduisent l’incertitude financière liée aux aléas (arrêt, accident, fin de mission).
Pour un comparatif chiffré et des repères pratiques, consultez notre synthèse dédiée : portage salarial et protection sociale. La section suivante détaille, point par point, ce que couvre réellement le statut.
Protections sociales en portage salarial : ce que couvre réellement le statut de salarié porté

En tant que salarié porté, vous relevez du régime général de la sécurité sociale. Ce rattachement conditionne l’ouverture de vos droits : maladie, chômage et retraite.
Affiliation et organismes
La société déclare et reverse les cotisations aux organismes compétents. Vous n’avez aucune démarche administrative à gérer.
- URSSAF : collecte des cotisations.
- CPAM : gestion des arrêts et remboursements maladie.
- Caisses de retraite : base et complémentaire.
- France Travail : allocation chômage (sous conditions).
Panorama des droits
Votre couverture comprend les frais de santé, les indemnités en cas d’arrêt ou d’accident travail, et l’ouverture de droits à la retraite.
Ce que prend en charge la société
La société portage assure les déclarations, les reversals et les formalités liées au contrat. Cette organisation réduit votre charge mentale et limite les erreurs.
| Aspect | Organisme | Ce que vous recevez |
|---|---|---|
| Santé | CPAM | Remboursements des soins, IJ maladie |
| Chômage | France Travail | ARE sous conditions |
| Retraite | Caisses de retraite | Trimestres et points |
| Cotisations | URSSAF | Déclarations et prélèvements |
Important : ces garanties sont financées via votre bulletin par des cotisations, comme pour tout salarié. Dans la suite, nous détaillerons l’assurance maladie puis la mutuelle, premiers besoins concrets pour vos soins et remboursements.
Assurance maladie et remboursement des soins : la base de la couverture sociale
Comprendre ce que rembourse l’assurance maladie vous aide à maîtriser vos frais. Au régime général, la prise en charge couvre les consultations, les hospitalisations, les médicaments et la maternité selon les règles usuelles.
La sécurité sociale rembourse une part des soins : de l’ordre de 60% à 100% selon les actes et les situations. Les consultations courantes sont souvent remboursées à 70%, tandis que certains soins hospitaliers ou maternité peuvent atteindre un taux supérieur.
Logique « base + complémentaire »
La Sécurité sociale verse une base de remboursement. Le ticket modérateur, les dépassements et certains forfaits restent à votre charge.
- Consultations et médecins de secteur : taux variables selon la convention.
- Hospitalisation et maternité : prise en charge élevée mais frais annexes possibles.
- Optique, dentaire, actes spécialisés : souvent reste à charge important.
La mutuelle complète ces lacunes. En portage, la mutuelle d’entreprise limite le reste à charge, mais elle a un coût qui réduit le salaire net. Nous verrons ensuite obligations, dispenses et impacts sur votre revenu.
Mutuelle d’entreprise en portage salarial : obligations, dispenses et coûts

Depuis le 1er janvier 2016, la société doit proposer une mutuelle collective. Le dispositif impose un panier minimal pour sécuriser votre santé au quotidien.
Contenu minimal du panier de soins
Le socle couvre le ticket modérateur, l’hospitalisation, le dentaire de base et l’optique standard. Ces garanties réduisent le reste à charge sur les actes courants.
Cas de dispense d’adhésion
- Mutuelle déjà couverte par le conjoint.
- Couverture individuelle ou bénéficiaire de la CSS.
- CDD de moins de 12 mois ou CDD long avec contrat individuel justifié.
Qui paie et quel impact sur le salaire ?
En portage salarial, la cotisation est souvent prélevée sur votre fiche de paie. Contrairement au salariat classique, la part employeur peut être limitée, ce qui réduit votre salaire net.
Exemples pratiques : offres de base à 69,08 € et packs à 91,85 € ou 113,04 € par mois. Comparez garanties et prix selon vos postes de dépense (dentaire, optique, hospitalisation) pour choisir la meilleure protection.
Conseil : examinez vos besoins réels et les options de mutuelle et avantages avant de valider l’adhésion.
Arrêt maladie en portage salarial : conditions, démarches et indemnités journalières
En cas d’arrêt maladie, agissez vite : consultez votre médecin, obtenez l’arrêt et transmettez-le sous 48 heures à la CPAM. Informez immédiatement votre société pour déclencher la gestion administrative.
Calendrier pratique : il existe un délai de carence de 3 jours. Les indemnités journalières commencent au 4e jour, en jours calendaires (week-ends et fêtes inclus).
Conditions d’ouverture des droits : soit 150 heures sur 90 jours, soit des cotisations minimales. Après des activités longues, la règle peut devenir 12 mois d’affiliation et 600 heures sur 12 mois. Pour une activité discontinue, la CPAM peut étendre la période de référence jusqu’à 1 an.
Calcul et exemples
Les indemnités journalières correspondent à 50% du salaire journalier de base. La méthode : moyenne des 3 derniers mois divisée par 91,25.
| Cas | Base | Résultat |
|---|---|---|
| Exemple (Marie) | 7 500 €/3 mois | SJB 82,19 € → IJ 41,10 € |
| Plafond IJ | Repère 2025 | IJ max ~41,47 € brut |
| Salaire plafond | 1,4 SMIC (2025) | 2 522,52 €/mois |
La prévoyance collective peut compléter après la franchise : certains contrats maintiennent jusqu’à 60% du salaire après 90 jours. Vérifiez votre contrat pour connaître le montant et la durée.
Accident du travail, prévoyance, chômage et retraite : sécuriser les aléas de carrière
Un incident de travail ou une incapacité peut fragiliser vos revenus : voici comment le statut protège votre parcours. La société agit comme employeur et prend en charge la déclaration d’accident travail. Elle sécurise le dossier et la procédure d’indemnisation.
Accident du travail
Vous prévenez immédiatement votre société qui déclare l’événement à la CPAM. Le contrat offre une protection contre la perte immédiate d’emploi et ouvre droit à des indemnités spécifiques.
Prévoyance collective
Le régime collectif complète l’assurance maladie. Il couvre incapacité, invalidité, rentes et capital décès.
Exemple observé : capital décès jusqu’à 300% du salaire annuel brut et complémentaires pour incapacité. Des cotisations additionnelles peuvent s’appliquer selon la grille de la branche.
Allocations chômage (ARE)
Vous cotisez comme tout salarié : l’accès aux allocations dépend des conditions de durée d’activité et de la perte involontaire d’emploi.
Repères : seuils et durées varient (ex. 130 jours/910 h sur 24 mois ou autres repères selon l’âge). Le montant découle du salaire journalier de référence.
Retraite et cotisations
La retraite se compose d’une base (validation de trimestres, 25 meilleures années pour le calcul) et d’une complémentaire par points. Le portage facilite la continuité des droits.
Enfin, vos cotisations via la société financent maladie, retraite, AT/MP, chômage, CSG/CRDS — autant d’éléments qui transforment des prélèvements en garanties concrètes.
Pour connaître les démarches pratiques, consultez notre guide sur les démarches en portage.
Conclusion
En synthèse, le statut vous offre une couverture proche de celle d’un salarié classique tout en maintenant votre autonomie de mission.
Vous bénéficiez d’une couverture sociale structurée : assurance maladie, indemnités journalières (carence 3 jours), accident du travail, droits au chômage sous conditions et cotisations retraite. La mutuelle collective est proposée par la société et peut impacter votre salaire net.
La société assume les démarches et les reversals, ce qui réduit votre charge administrative. Vérifiez vos conditions d’ouverture de droits (heures, seuils) et anticipez les périodes d’activité discontinue pour sécuriser votre parcours.
Besoin d’un accompagnement pour estimer l’impact des cotisations sur votre rémunération ou choisir une société adaptée ? Contactez-nous : nous vous aidons à sécuriser votre trajectoire sans renoncer à votre liberté.
FAQ
Qu’est‑ce que la protection sociale en portage salarial ?
Le portage salarial vous place dans le statut de salarié porté. Vous êtes affilié au régime général de la Sécurité sociale, ce qui ouvre des droits en santé, arrêt maladie, accident du travail, retraite et allocation chômage. La société de portage joue le rôle d’employeur : elle prélève les cotisations, effectue les déclarations et reverse les contributions aux caisses compétentes.
En quoi le statut de salarié porté est‑il différent du freelance classique sur le plan de la couverture ?
Contrairement aux indépendants en auto‑entreprise, le salarié porté bénéficie automatiquement de la protection du régime général. Vous avez des indemnités journalières en cas d’arrêt, accès aux remboursements maladie via la CPAM, cotisations retraite et droit au chômage sous conditions. Le statut rapproche la sécurité d’un salarié et la liberté d’un consultant.
Quels organismes gèrent mon affiliation et mes prestations ?
Votre affiliation passe par la Sécurité sociale (CPAM) pour l’assurance maladie, la Caisse d’Assurance Retraite et de la Santé au Travail (CARSAT) ou régime équivalent pour la retraite, Pôle Emploi pour l’assurance chômage et les caisses complémentaires pour la prévoyance et la mutuelle d’entreprise.
Quelles prestations sont couvertes en cas de maladie ou d’hospitalisation ?
Sont pris en charge : consultations médicales, examens, hospitalisation, médicaments et soins liés à la maternité. Les remboursements suivent les taux de la Sécurité sociale ; une complémentaire (mutuelle) réduit le reste à charge pour les frais non couverts.
Quel est le rôle d’une mutuelle d’entreprise en portage salarial ?
Depuis 2016, l’employeur doit proposer une mutuelle collective respectant le panier de soins minimal. En portage, la société peut la proposer et partager le financement. Des cas de dispense existent (couverture par un conjoint, CMU‑C/CSS, contrat individuel, CDD court). L’adhésion et la part salariale impactent le salaire net.
Comment déclarer un arrêt maladie et dans quels délais ?
Vous devez envoyer votre arrêt à la CPAM et informer la société de portage sous 48 heures. La procédure exige l’envoi du volet prescripteur à la caisse et du volet employeur à la société qui gère la paie pour déclencher les indemnités.
Quand commencent à être versées les indemnités journalières ?
Il existe un délai de carence généralement de trois jours ; les indemnités débutent à partir du quatrième jour d’arrêt, sauf dispositions conventionnelles de la société de portage ou complément de prévoyance qui peuvent compléter ce calendrier.
Quelles sont les conditions pour ouvrir des droits aux indemnités journalières ?
L’ouverture des droits dépend du niveau de cotisations et du nombre d’heures ou de revenus déclarés sur une période de référence. Les seuils exigés peuvent varier selon votre situation antérieure (activité discontinue, cumul d’emplois) ; la société de portage vous accompagne dans la vérification.
Comment sont calculées les indemnités journalières ?
Elles se basent sur les salaires soumis à cotisations des derniers mois, avec des plafonds fixés par la Sécurité sociale. La société de portage calcule la base de rémunération et applique les règles et plafonds pour déterminer le montant journalier versé.
Que couvre la prévoyance collective et quand intervient‑elle ?
La prévoyance complète la Sécurité sociale en cas d’incapacité, d’invalidité ou de décès : elle verse des rentes, indemnités ou capitaux selon les garanties. Elle intervient souvent après la franchise de la Sécurité sociale pour maintenir partiellement le revenu.
Comment est géré un accident du travail en portage ?
L’employeur (la société de portage) doit déclarer l’accident à la CPAM. L’événement peut ouvrir des droits spécifiques : indemnités journalières majorées, prise en charge des soins, et reconnaissance pour la réparation des préjudices liés à l’activité professionnelle.
Puis‑je prétendre aux allocations chômage (ARE) après une mission en portage ?
Oui, sous réserve de remplir les conditions d’affiliation et de travail requises (durée et salaire de référence). La société de portage cotise à l’assurance chômage et vous délivre les attestations nécessaires pour vos droits auprès de Pôle Emploi.
Comment mes cotisations financent‑elles la retraite ?
Les cotisations versées par la société de portage alimentent votre retraite de base (trimestres) et les régimes complémentaires (points). Le montant cotisé détermine les droits à la retraite selon les règles des caisses concernées.
Quels coûts et charges la société de portage prend‑elle en charge ?
La société prélève les cotisations sociales obligatoires, gère les déclarations et verse les contributions aux organismes. Elle facture aussi des frais de gestion pour ses services. Le reste constitue votre salaire net après déduction des charges.
Comment optimiser ma protection tout en préservant mon salaire net ?
Comparez les offres de mutuelle et de prévoyance proposées par la société de portage, négociez le niveau de garanties adapté à votre activité, et considérez les options fiscales liées aux cotisations. Nous vous conseillons d’analyser les impacts sur le salaire net avant de choisir.
Qui contacter pour toute question liée à ma couverture en portage salarial ?
Contactez d’abord votre société de portage pour les aspects administratifs et la paie. Pour les questions médicales ou d’indemnisation, adressez‑vous à votre CPAM. Pour la retraite, la CARSAT ou l’organisme complémentaire vous renseigneront sur vos droits.
