Savez-vous que près d’un tiers des missions courtes sont confondues par les candidats simplement parce qu’elles impliquent trois acteurs ? Ce chiffre révèle l’ampleur de la confusion.
Notre objectif est clair : vous aider à saisir la vraie différence entre ces deux modèles pour choisir le cadre adapté à votre trajectoire professionnelle.
Les deux dispositifs partagent une relation tripartite. Toutefois, ils divergent sur le statut, l’autonomie, la rémunération et la contractualisation. En pratique, l’un sert souvent des besoins opérationnels rapides ; l’autre vise des prestations d’expertise avec négociation directe.
Nous cadrons les notions essentielles, sans jargon, pour que vous puissiez comparer sereinement. Le profil-type est simple : missions courtes pour renforts opérationnels versus professionnels qualifiés cherchant liberté et sécurité.
Suivez le fil conducteur de l’article : définitions, cadre légal, autonomie, rémunération, protection sociale et conclusion. Pour une comparaison détaillée, consultez aussi notre page dédiée : comparaison complète.
Table of Contents
Points clés
- But : clarifier les options pour orienter votre choix professionnel.
- Confusion fréquente due à la relation tripartite.
- Principales différences : contrat, organisation du travail, rémunération, droits.
- Profil-type : renfort opérationnel vs expert autonome.
- Attention aux erreurs : ne vous fiez pas qu’au salaire.
Portage salarial et intérim : définitions et fonctionnement des deux modèles
On retrouve souvent trois acteurs clés sur une mission : le travailleur, l’intermédiaire et le client. Ce trio se retrouve tant pour le portage salarial que pour l’intérim, mais le rôle de chacun change.
Intérim : vous êtes recruté par une agence d’emploi qui vous met à disposition d’une entreprise utilisatrice. Le contrat est court, ciblé et réglé par l’agence. L’objectif principal reste le travail temporaire : remplacement, pic d’activité ou saisonnalité.
Portage : vous réalisez une prestation pour une entreprise cliente tout en restant salarié d’une société portage. Cette structure facture le client, puis vous verse un salaire après frais de gestion. Vous négociez vos missions et pilotez votre activité.
- Qui recrute : l’agence en intérim, la société de portage pour le porté.
- Qui organise le travail : l’entreprise utilisatrice en intérim ; le consultant souvent en portage.
- Qui facture : l’agence ou la société portage selon le modèle choisi.
Concrètement, en intérim les missions vous sont souvent proposées ; en portage vous développez votre portefeuille. Pour comparer ces solutions, consultez notre analyse détaillée : comparer ces solutions.
Différence entre portage salarial et intérim : contrats, statut et cadre juridique
Chaque formule organise différemment l’employeur, le contrat et la facturation.
Qui est l’employeur
Intérim : l’employeur formel est l’entreprise de travail temporaire. Elle signe le contrat avec l’intérimaire et gère la paie.
Portage : la société de portage est l’employeur salarié. Elle établit vos bulletins, prélève les cotisations et centralise les échanges administratifs.
Quels contrats sont signés
En portage, le salarié signe un contrat de travail (CDI ou CDD). Ce contrat encadre votre statut et la durée.
En intérim, l’intérimaire signe un contrat de mission. La durée et les conditions sont fixées pour la période d’affectation.
Contrat de prestation et facturation
Pour les entreprises clientes, l’intérim repose sur un contrat de mise à disposition conclu avec l’agence.
En portage, la société signe un contrat de prestation et facture des honoraires. Elle reverse ensuite un salaire après frais de gestion.
Lien de subordination et motifs
En intérim, le lien de subordination s’exprime par des directives et des horaires imposés par l’entreprise utilisatrice.
En portage, le consultant conserve une autonomie d’organisation : priorité aux objectifs et aux livrables plutôt qu’au contrôle horaire.
Enfin, l’intérim sert classiquement le remplacement, le surcroît et la saisonnalité. Le portage cible une expertise ponctuelle ou un besoin spécifique non couvert en interne.
- Pour vous projeter : choisissez intérim si l’entreprise pilote le quotidien.
- Privilégiez le portage si vous vendez une compétence et souhaitez maîtriser votre méthode.
Autonomie, choix des missions et organisation du travail au quotidien

Le mode d’accès aux missions influe directement sur votre quotidien professionnel.
Qui trouve la mission
Prospection par le consultant vs opportunités proposées par l’agence
En portage, le consultant prospecte, présente ses compétences et construit un portefeuille de clients.
Par contraste, l’intérimaire attend des propositions faites par l’agence selon les besoins de l’entreprise.
Liberté de négociation
Le consultant dispose d’une réelle liberté pour fixer les tarifs, la durée et les objectifs de chaque mission.
Un intérimaire voit sa marge de manœuvre limitée : l’entreprise ou l’agence impose souvent les conditions.
Intégration et organisation quotidienne
En intérim, l’intégration à l’équipe est forte ; les règles, horaires et avantages peuvent être proches de ceux des salariés internes.
En portage, le travail se concentre sur les livrables et la relation client, sans accès habituel aux avantages internes — un effet ressenti au quotidien.
| Aspect | Consultant (prospection) | Intermédiaire (agence) |
|---|---|---|
| Décrocher la mission | Prospection active, négociation | Placement via offres, moins de prospection |
| Négociation | Liberté sur tarifs, durée, services | Conditions souvent standardisées |
| Organisation du travail | Mode projet, autonomie | Intégration équipe, horaires imposés |
| Accès aux avantages | Généralement non | Accès selon règles de l’entreprise |
Conseil : évaluez votre goût pour la prospection, votre besoin de cadre et votre capacité commerciale. Pour un comparatif détaillé, suivez notre guide.
Rémunération, frais et gestion administrative : ce qui change vraiment
La façon dont vous êtes payé détermine souvent votre pouvoir de négociation et votre stabilité.
Base de rémunération
Intérim : la rémunération repose souvent sur un taux horaire ou une grille liée au poste. Cela donne de la lisibilité, mais limite la valorisation d’une expertise rare.
Portage : vous facturez une prestation au client. La société convertit ce chiffre en salaire après déduction des charges et des frais de gestion.
Frais, charges et méthode de lecture
Lire une offre : commencez par le brut facturé, retranchez charges sociales puis frais de gestion pour obtenir le net. Ce calcul simple clarifie ce que vous touchez réellement.
La gestion administrative diffère peu : la société prend en charge facturation, relances et bulletins. L’agence d’emploi gère aussi la paie, mais le cadre de la mission reste imposé.
- Point d’attention : le coût global pour l’entreprise inclut la marge agence ou le niveau d’honoraires plus frais.
- Conseil : comparez toujours le net attendu, la continuité de mission et votre pouvoir de négociation.
Pour approfondir la mise en place d’une solution en société portage, consultez notre guide pratique : trouver un portage salarial.
Protection sociale, droits du salarié et sécurité de l’emploi

Couverture sociale : Santé, retraite et assurance chômage sont fournis via le statut de salarié dans les deux modèles, ce qui rassure ceux qui cherchent un entre deux entre freelance et CDI.
En portage salarial, le salarié est rattaché au régime général. La PUMa facilite la continuité des droits depuis 2016 : vos droits ouverts se prolongent si vous justifiez d’une activité.
Pour l’intérim, la couverture est complète. Les congés payés sont acquis et l’indemnité de fin de mission compense la nature temporaire. Le CDII peut réduire la précarité pour certains intérimaires.
Congés, indemnités et fin de mission
La sortie d’une mission est prévue et indemnisée en cas d’emploi temporaire. En portage, la fin d’une prestation ressemble à la fin d’une vente : la trésorerie et la prospection déterminent la continuité du salaire.
Risque d’inactivité et sécurité
Le risque d’inactivité dépend du flux de missions proposé par l’agence ou de votre capacité à décrocher des clients. Identifiez votre tolérance à l’incertitude.
- Conseil : bâtissez un pipeline clients en portage ou entretenez une relation forte avec votre agence.
- Effet sécurité : l’intérim peut mener vers un CDI; le portage stabilise un parcours d’expert via missions successives.
Pour approfondir et comparer ces solutions, suivez notre guide.
Conclusion
Pour faire le bon choix, opposez simplement finalité, contrat, autonomie et rémunération.
Finalité : prestation d’expertise vs renfort opérationnel. Contrat : travail salarié via société ou mission temporaire. Autonomie : élevée pour le consultant, encadrement pour le travailleur placé.
Si vous cherchez des missions fournies, une intégration rapide et un cadre horaire clair, privilégiez le placement par une agence. Si vous souhaitez piloter vos tarifs, votre offre et la relation client, la solution par société s’adapte mieux.
Côté entreprise, l’une couvre des motifs réglementés de travail temporaire, l’autre sert une expertise sans lien de subordination fort. Pensez net perçu, continuité de missions, pipeline clients.
Besoin d’un guide pour trancher ? Consultez notre comparatif portage salarial et intérim pour approfondir.
FAQ
Quelles sont les principales différences entre portage salarial et intérim ?
Les deux dispositifs permettent d’exercer une mission pour une entreprise cliente, mais le cadre change. L’un repose sur un statut de salarié porté accompagné par une société de portage qui facture le client et transforme le chiffre d’affaires en salaire. L’autre repose sur une agence d’intérim qui met à disposition un intérimaire selon une mission temporaire définie par contrat. Le niveau d’autonomie, la prospection et la relation de travail diffèrent nettement.
Comment fonctionne la relation tripartite dans chaque cas ?
Dans les deux modèles, trois acteurs interviennent : le professionnel, l’entité intermédiaire (société de portage ou agence) et l’entreprise cliente. La société de portage établit une convention de portage et un contrat de travail avec le consultant. L’agence signe un contrat de mise à disposition et le salarié intérimaire a souvent un contrat de mission avec l’agence.
Qui est l’employeur légal pour le professionnel ?
Dans le cas porté, la société de portage est l’employeur et verse le salaire, gère les cotisations et les déclarations. Pour le contrat temporaire, l’agence d’intérim est employeur du travailleur intérimaire et assume les obligations liées au contrat de mission.
Quels types de contrat sont utilisés pour chaque solution ?
Le salarié porté signe généralement un CDI ou un CDD avec la société de portage, tandis que l’intérimaire signe un contrat de mission adapté à la durée et au motif (remplacement, surcroît, saison). Côté client, la facturation est une prestation de services pour le porté et une mise à disposition pour l’intérim.
Quelle est la différence de lien de subordination ?
L’intérimaire subit souvent des directives précises, horaires et règles internes de l’entreprise utilisatrice. Le professionnel porté conserve une marge d’autonomie dans l’organisation et l’exécution de sa mission, tout en répondant aux objectifs du client.
Qui trouve les missions et comment sont-elles proposées ?
Le consultant en portage prospecte et choisit ses clients ; la société de portage facilite le cadre administratif. L’agence d’intérim propose des missions selon son vivier et les besoins des entreprises clientes. La prospection reste principalement à la charge du professionnel porté.
Le professionnel peut-il négocier ses tarifs et conditions ?
Oui : en portage, le consultant négocie librement ses tarifs, sa durée et ses conditions avec le client. En intérim, les taux et conditions sont généralement négociés entre l’entreprise cliente et l’agence, avec moins de marge de manœuvre pour l’intérimaire.
Comment se calcule la rémunération dans les deux situations ?
L’intérimaire perçoit un salaire basé sur un taux horaire ou une grille, avec des majorations éventuelles. Le salarié porté voit son chiffre d’affaires facturé à la société de portage converti en salaire après déduction des frais de gestion et des cotisations sociales.
Quels sont les frais et charges à prévoir ?
La société de portage prélève des frais de gestion sur le chiffre d’affaires facturé, ce qui réduit le net perçu. L’agence d’intérim inclut ses marges dans le coût global et le salaire brut de l’intérimaire comporte cotisations classiques. L’impact sur le net varie selon le taux de gestion et le niveau de rémunération.
Quid de la protection sociale et des droits ?
Les deux statuts donnent droit à la protection sociale (santé, retraite). Le salarié porté cotise comme salarié et bénéficie d’une continuité des droits quand il y a activité. L’intérimaire ouvre des droits spécifiques (indemnités de fin de mission, congés payés), selon la durée et la nature des contrats.
Comment sont gérés congés et indemnités de fin de mission ?
L’intérimaire peut percevoir des indemnités de fin de mission et des congés payés selon la réglementation du travail temporaire. En portage, les congés sont gérés comme pour tout salarié selon le contrat (CDI/CDD) avec la société de portage ; il n’y a pas d’indemnité spécifique de fin de mission.
Quel est le risque d’inactivité pour chaque formule ?
L’intérimaire dépend du flux de missions proposé par l’agence et du marché local. Le professionnel en portage dépend de sa capacité commerciale à enchaîner les clients. La société de portage apporte un cadre et un accompagnement pour limiter les périodes creuses.
Pour quel profil chaque solution est-elle la mieux adaptée ?
L’intérim convient aux profils cherchant un emploi flexible, à court terme et facilement mobilisable. Le portage s’adresse aux experts, consultants ou freelances qui veulent autonomie commerciale, statut salarié et sécurisation administrative tout en conservant la liberté de choix des missions.
Peut-on passer d’un modèle à l’autre selon les besoins ?
Oui, il est courant de passer d’un contrat temporaire à une activité portée, ou l’inverse, selon l’évolution de la carrière. Chaque transition nécessite d’étudier les implications juridiques, sociales et fiscales pour sécuriser la continuité des droits.
Quels services la société de portage propose-t-elle en plus de la paie ?
Une société de portage offre souvent : gestion administrative et contractuelle, accompagnement commercial, assurance responsabilité civile professionnelle, formation, et conseil juridique. Ces services sécurisent l’exercice indépendant tout en conservant un statut salarié.
Quelles obligations pour l’entreprise cliente dans chaque configuration ?
En intérim, l’entreprise doit respecter les règles de mise à disposition, la sécurité et l’intégration de l’intérimaire. En portage, elle contracte une prestation de services avec la société de portage et définit les livrables et conditions d’intervention du consultant.
