Vous hésitez entre sécurité et liberté professionnelle ? Nous avons entendu ces doutes mille fois. Ici, nous parlons à ceux qui veulent tester l’indépendance sans créer une structure.
Le portage salarial permet d’exercer votre métier et d’explorer une nouvelle activité tout en conservant une protection sociale. La transition reste souvent simple : la société de portage prend en charge les formalités liées au démarrage.
Ce guide s’adresse aux freelances, ex-salariés, demandeurs d’emploi et retraités. Nous vous aidons à sécuriser vos démarches pour se lancer en portage salarial avec une méthode pas à pas.
Au programme : repérer les points de vigilance, estimer votre TJM, comparer les offres de gestion, et garder la main sur la prospection.
Table of Contents
Points clés
- Qui peut bénéficier du portage et ce que cela couvre.
- Les avantages : simplicité administrative et protection sociale.
- Les limites : autonomie requise et recherche de missions.
- Erreurs fréquentes à éviter dès le départ.
- Livrables du guide : check‑list, critères de choix et modèles de contrat.
Comprendre le portage salarial et son fonctionnement en France
Bien appréhender le système de portage révèle son équilibre entre liberté et sécurité.
Le portage salarial permet d’exercer une prestation auprès d’une entreprise cliente tout en restant salarié d’une société portage salarial. Vous négociez vos missions, périmètre et tarif ; la société assure la facturation et la paie.
Une forme hybride : autonomie et protection
Autonomie commerciale : vous gardez la main sur la recherche des missions et le contenu du travail.
Cadre social : le statut de salarié apporte contributions sociales, bulletin de salaire et protection.
Les acteurs et leurs rôles
- Salarié porté : réalise la prestation et pilote le projet.
- Société portage : emploie, facture l’entreprise cliente et transforme le chiffre d’affaires en salaire après frais et cotisations.
- Entreprise cliente : commande la prestation et règle la société portage.
Des contrats encadrent la relation (contrat de travail, contrat commercial, contrat de mission). Nous détaillerons ces documents plus loin.
Vérifier votre éligibilité avant de démarrer
Confirmer votre admissibilité évite les surprises contractuelles et financières.
Qualification requise : la convention impose un niveau Bac+2 minimum ou, à défaut, 3 ans d’expérience dans le même domaine. Ces critères de qualification et d’autonomie figurent dans la convention collective portage.
Activités compatibles et exclusions : la plupart des missions de conseil sont acceptées. En revanche, les professions réglementées (médecin, notaire) et les activités de service à la personne (ex. garde d’enfant) sont souvent exclues.
Autonomie et rôle de la société
La société de portage n’est pas tenue de fournir des missions. Vous prospectez, négociez et pilotez votre offre. Elle peut accompagner, mais ne remplace pas votre action commerciale.
Cadre temporel et repères financiers
Une mission est limitée à 36 mois au maximum. Cette durée impacte la négociation et le renouvellement éventuel.
Sur le plan financier, visez le minimum conventionnel (≈77% du plafond de la Sécurité sociale, salaire plancher indicatif). Pour couvrir les frais de gestion (~10%) et les charges, un TJM proche de 300€ HT sert souvent de référence.
- Vérifiez votre niveau et vos preuves d’expérience.
- Confirmez la compatibilité de votre activité avec la convention collective portage.
- Calculez TJM et charges avant toute signature.
Obtenir et cadrer votre première mission en portage

Trouver une mission valide votre projet : sans client, aucun chiffre d’affaires ne peut être transformé en salaire.
Négociez le périmètre : définissez objectifs, périmètre, livrables et jalons. Précisez les modalités de validation et les conditions de réversibilité. Ces éléments facilitent la rédaction des contrats et limitent les malentendus.
Tarif et durée : reliez le TJM au minimum conventionnel, à la durée, au niveau d’expertise et aux contraintes (présence sur site, urgence, astreinte). Justifiez votre proposition par des exemples concrets de travail réalisé.
Informations à obtenir de l’entreprise cliente
- Interlocuteur décisionnaire et calendrier de validation.
- Accès, confidentialité et éléments techniques nécessaires.
- Conditions commerciales et échéancier de facturation.
Rythme et rapidité
La mise en place peut être très rapide : parfois 48 heures suffisent pour établir les contrats. Préparez pièces, brief et devis pour éviter les blocages.
| Point à sécuriser | Pourquoi | Action concrète |
|---|---|---|
| Périmètre et livrables | Évite dérives et litiges | Documenter en annexe du contrat |
| Tarif et conditions | Impacte le chiffre et la paie | Inscrire TJM, frais et modalités de facturation |
| Interlocuteur et calendrier | Accélère la validation | Obtenir contact et deadlines écrites |
Astuce : certaines sociétés peuvent vous aider à structurer l’offre et la prospection sans garantir des missions. Une mission bien cadrée facilite l’acceptation par la société, la signature des contrats et un démarrage serein.
Choisir votre société de portage salarial
La sélection d’une société fiable impacte directement votre trésorerie et votre sérénité. Ne regardez pas seulement le pourcentage de frais gestion. Analysez les frais refacturés, les outils fournis et les options d’optimisation.
Points essentiels à vérifier
Évaluez l’accompagnement : formations, suivi individuel et appui commercial. Vérifiez l’ancienneté, la garantie des salaires et les modalités de paiement.
« Vous leur confiez votre argent : exigez transparence sur les services et les délais de versement. »
Grille de comparaison rapide
| Critère | Question clé | Ce que ça révèle |
|---|---|---|
| Frais et frais gestion | Y a-t-il des frais refacturés ? | Impact direct sur le net versé |
| Outils & compte activité | Plateforme ergonomique ? | Facilité de gestion quotidienne |
| Accompagnement | Conseiller dédié, formations offertes ? | Soutien à la montée en charge |
| Réseau | Communauté, échanges entre consultants ? | Moins d’isolement, opportunités |
Testez la plateforme avec un essai, demandez une simulation et un exemple de bulletin de paie. Comparez aussi une entreprise portage salarial concurrente pour confirmer votre choix.
Signer les bons contrats pour sécuriser la relation

Un corpus contractuel bien rédigé sécurise la relation tripartite et encadre la prestation.
Objectif : garantir juridiquement la collaboration entre vous, la société et l’entreprise cliente. Les contrats clarifient responsabilités, durée, tarif et propriété intellectuelle.
Contrat de travail : CDD ou CDI et gestion des intermissions
La société de portage valide la mission puis établit le contrat de travail et le contrat de mission. Choisissez un CDD pour une première mission courte. Il limite l’engagement si la durée est définie.
Le CDI offre une stabilité formelle mais attention : la société n’a pas l’obligation de fournir du travail ni de rémunérer pendant les intermissions. Préparez une trésorerie et un pipeline commercial en conséquence.
Contrat commercial et contrat de mission : qui signe et quand
Le contrat commercial lie la société à l’entreprise cliente. Idéalement, il est signé avant le début de la mission ; légalement, il doit intervenir au plus tard dans les deux jours suivant le démarrage.
Le contrat de mission précise périmètre, livrables, facturation et délais. Vous signez le contrat de travail avec la société ; la société signe le contrat commercial ; le contrat de mission peut être annexé et signé par les trois parties selon les cas.
Clauses essentielles à vérifier :
- Périmètre et livrables
- Durée et modalités de renouvellement
- TJM, frais et modalités de facturation
- Confidentialité et propriété intellectuelle
- Conditions de travail chez le client
| Document | Parties signataires | Rôle principal | Délai usuel |
|---|---|---|---|
| Contrat de travail | Vous & société | Statut salarié, paie et charges | Avant ou au démarrage |
| Contrat commercial | Société & entreprise cliente | Conditions commerciales, facturation | Idéalement avant ; ≤ 2 jours |
| Contrat de mission / annexe | Trois parties selon besoin | Périmètre, livrables, durée | Avant démarrage conseillé |
Astuce : vérifiez la cohérence entre les éléments négociés et ceux inscrits dans chaque contrat. Une divergence coûteuse se corrige difficilement après signature.
Exécuter la mission et gérer le suivi administratif
Une exécution claire et une gestion administrative rigoureuse protègent votre relation avec l’entreprise cliente.
Conditions de travail chez le client
Si vous intervenez sur site, les règles collectives et la prévention s’appliquent. Ces obligations doivent être précisées au contrat.
Organisez les accès, le planning et le matériel avant le démarrage. Clarifiez qui prend en charge la sécurité et les moyens de protection.
Compte rendu d’activité : contenu et validation
Le compte rendu d’activité (CRA) liste jours, heures, production, prospection, congés, maladie et AT.
Remplissez-le selon le mode convenu : forfait-jours ou demi-journées/horaires. Envoyez-le chaque mois et faites valider par votre société.
- Pourquoi : la société utilise le CRA pour établir la fiche de paie et contrôler la charge de travail.
- Astuce : conservez justificatifs et preuves de présence.
| Étape | Rôle | Impact |
|---|---|---|
| Validation CRA | Vous & entreprise cliente | Base de la fiche de paie |
| Encaissement facture | Société de gestion | Versement du complément salarial |
| Versements | Société | Parfois en deux fois selon règlement client |
La mécanique est simple : le chiffre d’affaires subit frais et cotisations, puis devient salaire. Vous percevez au minimum le salaire minimum en portage salarial pour le temps travaillé, puis un complément suivant le CA encaissé.
Conseil : faites valider rapidement vos CRA et maintenez une communication fluide avec l’entreprise cliente. Cela limite les décalages de paiement et sécurise votre salaire.
Conclusion
Gardez en tête les étapes clés : vérifier l’éligibilité, obtenir une mission, choisir la société, signer les contrats, exécuter la prestation, remplir le compte rendu et percevoir le salaire.
Le portage salarial peut offrir un bon équilibre entre autonomie et protection si vous assurez la prospection et le pilotage de vos missions.
Mettez l’accent sur la cohérence du TJM, la transparence des frais et la durée (36 mois). Pensez aux cas de transition : cumul possible avec un micro‑statut ou le maintien temporaire d’une société.
Action simple : comparez 2–3 sociétés, demandez une simulation et sécurisez le démarrage. Pour approfondir, consultez une entreprise portage salarial et posez vos questions avant signature.
FAQ
Qu’est-ce que le portage salarial et comment fonctionne-t-il ?
Le portage salarial est une solution hybride qui combine l’autonomie d’un consultant indépendant et la protection d’un salarié. Vous réalisez des missions pour des entreprises clientes ; la société de portage facture la mission, reverse un salaire après déduction des charges et des frais de gestion, et gère les obligations sociales et administratives.
Qui sont les acteurs impliqués dans le dispositif ?
Trois acteurs principaux interviennent : le salarié porté (vous), la société de portage salarial qui administre la relation et facture la prestation, et l’entreprise cliente qui achète la mission. Chacun a des responsabilités contractuelles et opérationnelles distinctes.
Quelles qualifications ou expériences sont exigées pour être porté ?
Les exigences varient selon la convention collective et la société de portage. En règle générale, une expertise professionnelle, une expérience probante et des compétences commerciales pour trouver des missions sont nécessaires. Certaines sociétés demandent des justificatifs de diplômes ou de missions antérieures.
Quelles activités sont exclues du dispositif ?
Les professions réglementées (certaines activités juridiques ou médicales), les services à la personne soumis à réglementation et d’autres secteurs spécifiques peuvent être exclus. Vérifiez la liste des activités compatibles auprès de la société de portage et de la convention collective.
Qui trouve la mission : la société de portage ou le professionnel ?
La responsabilité de trouver des missions revient principalement au professionnel. La société de portage apporte un accompagnement commercial possible, mais elle ne garantit pas l’obtention de contrats. L’autonomie commerciale est attendue.
Quelle est la durée maximale d’une mission en portage salarial ?
Une mission en portage peut être limitée à 36 mois selon les règles applicables. Des renouvellements ou interruptions doivent respecter les conditions prévues par la convention collective et le contrat de travail.
Comment évaluer la viabilité financière d’une activité portée ?
Calculez un taux journalier moyen (TJM) qui couvre vos charges, les frais de gestion de la société de portage et laisse une rémunération nette suffisante. Visez au moins le minimum conventionnel tout en tenant compte des périodes sans mission.
Comment négocier une première mission avec une entreprise cliente ?
Définissez clairement le périmètre, les livrables, la durée et le tarif avant signature. Formalisez les modalités dans un contrat de mission ou un bon de commande et prévoyez les délais de paiement et conditions de modification.
Quels éléments comparer entre les sociétés de portage ?
Au-delà du taux des frais de gestion, comparez les frais refacturés, les outils en ligne, l’accompagnement (formations, suivi commercial), la garantie de paiement des salaires, les délais de versement et l’accès à un réseau professionnel.
Comment vérifier la solidité juridique et financière d’une société de portage ?
Contrôlez l’ancienneté, les références, la publication des comptes, la présence d’une garantie financière ou d’assurances, et la conformité à la convention collective du portage salarial. Consultez aussi les avis clients et la transparence des conditions.
Que contient le contrat de travail en portage salarial ? CDD ou CDI ?
Le contrat de travail peut être en CDD ou en CDI selon la situation et la durée des missions. Il précise le statut salarié, les conditions de rémunération, les périodes d’intermission et les obligations réciproques. Lisez-le attentivement avant de signer.
Quelle différence entre contrat commercial et contrat de mission ?
Le contrat commercial régit la relation entre la société de portage et l’entreprise cliente (conditions de facturation, responsabilité). Le contrat de mission définit le périmètre opérationnel, les livrables et les délais convenus entre le consultant et le client.
Quelles sont les conditions de travail chez le client à respecter ?
Les conditions (horaires, lieu, règles de sécurité) doivent respecter la législation du travail. Le salarié porté travaille sous l’autorité technique du client pour la mission, mais reste salarié de la société de portage pour la gestion administrative et sociale.
Quel est le rôle du compte rendu d’activité et comment influence-t-il la fiche de paie ?
Le compte rendu détaille les missions réalisées, les jours travaillés et les livrables validés. Il sert de preuve pour la facturation et conditionne le paiement de la mission par l’entreprise cliente, donc impacte directement le salaire versé par la société de portage.
Quels frais sont généralement déduits avant versement du salaire ?
On déduit les charges sociales, les cotisations patronales et salariales, les frais de gestion de la société, et éventuellement des frais refacturés (assurance, service spécifique). Le net versé dépend du chiffre d’affaires facturé et du taux de déduction appliqué.
Comment fonctionne la facturation du chiffre d’affaires réalisé ?
La société de portage émet des factures à l’entreprise cliente pour les prestations réalisées. Une fois le paiement reçu, elle calcule le salaire du salarié porté après déduction des frais et des cotisations, puis procède au versement.
Quels avantages pour un consultant d’opter pour ce statut ?
Les avantages incluent la sécurité sociale du statut salarié, la simplification administrative, la possibilité de conserver une autonomie commerciale et l’accès à des services (formation, réseau). C’est une manière sécurisée d’exercer une activité indépendante.
Quelles précautions prendre avant de signer avec une société de portage ?
Lisez la convention collective applicable, vérifiez les frais et services inclus, demandez des exemples de bulletin de salaire, contrôlez la solidité financière et clarifiez les modalités d’interruption ou de rupture du contrat.
Existe-t-il des protections complémentaires pour le salarié porté ?
Oui. Certaines sociétés proposent des assurances complémentaires, une garantie des salaires en cas de défaillance, des mutuelles et des dispositifs d’épargne. Vérifiez ces options lors de l’évaluation des offres.
Comment éviter l’isolement professionnel quand on travaille porté ?
Choisissez une société qui offre un réseau, des ateliers, des rencontres ou des groupes de pairs. Participez à des événements sectoriels et maintenez une prospection active pour diversifier les missions.
