Vous voulez garder votre autonomie commerciale tout en bénéficiant du statut de salarié ? Le portage salarial répond à cette attente. Il repose sur un modèle tripartite : une société, la personne portée et le client. La loi et la convention collective sécurisent ce cadre.

Concrètement, vous trouvez des missions, la société facture le client et vous êtes payé selon votre Compte Rendu d’Activité (CRA). Vous recevez un bulletin de paie et profitez de la protection sociale complète.

Le fonctionnement implique des règles claires : contrat de travail (CDD ou CDI), convention de portage et contrat de mission. Les missions chez un client sont limitées à 36 mois et certaines activités restent exclues.

Ce guide explique le modèle, les contrats, les avantages et les limites. Il propose aussi une stratégie pour construire votre offre, fixer vos tarifs et piloter vos revenus. À la clé : simplicité administrative, accès au crédit et accompagnement business.

Table of Contents

Points clés à retenir

  • Le modèle est tripartite : société, porté, client.
  • CRA mensuel, facturation par la société, bulletin de paie pour le salarié.
  • Durée des missions : jusqu’à 36 mois ; certaines activités exclues.
  • Protection sociale et accompagnement commercial.
  • Attention aux frais de gestion et au TJM minimum pratique.

Comprendre le portage salarial pour cadrer son projet

Le modèle repose sur une logique claire : trois acteurs partagent rôles et responsabilités pour sécuriser une prestation. La société qui facture gère la paie et l’administratif. Le salarié réalise la mission et conserve l’autonomie commerciale. L’entreprise cliente achète la prestation et bénéficie du service.

Définition et principes

Le dispositif s’appuie sur trois contrats : contrat de travail entre salarié porté et société portage salarial, convention de portage et contrat de mission avec l’entreprise cliente.

Ce qui le distingue

Par rapport à la micro-entreprise : pas de plafond de chiffre d’affaires, couverture sociale renforcée, possibilité d’assurance chômage et salaire minimum (75 % PMSS = 2 898 € brut en 2024).

Par rapport à l’indépendant ou à la coopérative : simplification administrative, RC Pro prise en charge par la société, mais conditions d’éligibilité et TJM plancher (~300 €) à respecter.

  • Suis-je éligible ?
  • Ai-je une offre claire et un réseau ?
  • Mon TJM couvre les frais et le salaire souhaité ?

Cadre légal et convention collective: sécuriser votre activité

La reconnaissance légale garantit un cadre protecteur pour le consultant et l’entreprise cliente. La loi n° 2008-596 et l’article L1251-64 du code travail définissent le dispositif et ses principes juridiques.

Références clés et évolution

La loi de 2008 a posé le socle. La convention collective des salariés portés a ensuite précisé les règles pratiques.

Elle fixe notamment le salaire minimum, le TJM plancher, la réserve d’intermission et la prime d’apport d’affaires.

Garanties et obligations

Les sociétés doivent souscrire une garantie financière pour assurer le paiement des salaires et cotisations en cas de défaillance.

Elles doivent aussi fournir une assurance responsabilité civile professionnelle couvrant les dommages liés aux missions.

Droits sociaux et conformité

Les consultants bénéficient du régime général : maladie, retraite, chômage et mutuelle d’entreprise.

Vérifiez toujours l’immatriculation et la conformité de la société aux obligations légales.

« Transparence documentaire : convention de portage, contrat de travail et contrat de mission doivent être clairs et conformes. »

  • Consultez les textes du code travail.
  • Exigez la preuve de la garantie financière et de la RC.
  • Privilégiez des sociétés adhérentes à des syndicats reconnus (ex. PEPS).

Pour en savoir plus sur vos droits et obligations, consultez ce guide pratique.

Fonctionnement opérationnel du travail en portage

Tout démarre par une proposition commerciale validée par le client. Le consultant négocie la nature, la durée et le prix de la mission. Après démarrage, la société formalise le contrat commercial sous 2 jours ouvrables.

De la négociation de la prestation à la contractualisation

Processus type : prospection, définition du scope, négociation du TJM et validation client. La contractualisation protège les livrables, les délais et les conditions de révision du tarif.

Compte rendu d’activité, bulletin de paie et sécurité sociale

Le compte rendu d’activité (CRA) mensuel, validé par le client, sert de base au paiement. La société émet les factures puis édite le bulletin de paie suivant le CRA.

La société gère les cotisations, la mutuelle et la prévoyance. Le salarié garde son autonomie pour trouver des missions : la société n’apporte pas le travail.

Conseil : formalisez les livrables, pénalités et conditions de remboursement des frais pour éviter les litiges.

  • Suivez trésorerie, CA et frais via un tableau de bord.
  • Prévoyez justificatifs pour les remboursements ou prises en charge.
  • Structurer modèles de propositions et devis pour gagner en efficacité.

Statut et conditions d’éligibilité du salarié porté

Le statut du salarié porté repose sur des critères précis. Il faut proposer des prestations intellectuelles et exercer une activité éligible. La plupart des sociétés demandent un diplôme Bac+2 ou trois ans d’expérience équivalente.

salarié porté

Compétences, autonomie et absence de subordination

L’autonomie commerciale est essentielle. Le salarié porté doit démarcher ses clients et fixer son offre. Il ne doit pas être placé sous l’autorité hiérarchique de la société.

Rémunération, TJM et intermissions

La convention prévoit un TJM plancher d’environ 300 €. Le salaire minimum légal 2024 est de 2 898 € brut (75 % PMSS), mais il n’est atteint que si le chiffre d’affaires couvre les frais.

Une prime d’apport d’affaires (≈5 %) et une réserve pour intermissions (≈10 % du salaire de base) sont souvent retenues pour lisser les périodes creuses.

  • Vérifiez diplômes et références à l’entrée.
  • Calculez votre TJM pour couvrir charges et salaire.
  • Contrôlez l’éligibilité de votre activité avant de signer.

Conseil : testez votre offre, soignez votre pitch et bâtissez un réseau pour sécuriser vos premiers mois.

Les contrats qui structurent votre projet: travail, convention de portage et mission

Les contrats déterminent clairement qui fait quoi, combien et pour combien de temps. Le contrat travail peut prendre la forme d’un CDD ou d’un CDI selon la relation et la visibilité d’activité.

Contrat de travail : CDD vs CDI

Le CDD est limité à 18 mois, renouvellements compris. Il peut avoir un terme précis ou imprécis selon la mission.

Le CDI offre une durée indéterminée et permet d’enchaîner plusieurs missions sans requalification. La fin de contrat peut intervenir par échéance, démission, licenciement ou rupture conventionnelle.

Astuce : provisionnez l’IRC chaque mois pour sécuriser les indemnités liées aux fins de contrat.

Contrat de mission et contrat commercial

Le contrat de mission doit définir l’objet, les livrables, le calendrier, la propriété intellectuelle et les responsabilités. Le contrat commercial, conclu entre la société et l’entreprise cliente, doit être signé sous 2 jours ouvrables après le début.

La prestation chez le même client ne peut excéder 36 mois. Prévoyez clauses de révision tarifaire, avenants, pénalités, conformité RGPD et plan de gestion des impayés.

Vérifiez la cohérence des trois contrats pour éviter toute contradiction et sécuriser votre activité.

  • Relisez les clauses de durée et de résiliation.
  • Insistez sur la confidentialité et la RGPD si nécessaire.
  • Demandez des avenants pour toute évolution du scope.

Rôles et obligations des entreprises clientes

Recourir à un expert porté répond souvent à un besoin ponctuel hors du cœur de métier ou à une compétence rare indisponible en interne. L’entreprise cliente doit préciser le périmètre, les livrables et les indicateurs de suivi.

portage salarial

Cas d’usage, limites et durée

Cas autorisés : missions d’expertise, renfort temporaire ou appui sur des compétences spécifiques.

  • Interdictions : remplacement de gréviste, tâches dangereuses visant à éluder obligations, services à la personne (SAP) exclus.
  • Durée : la prestation chez le même client ne peut excéder 36 mois.

Délais contractuels, paiement et sanctions

Le contrat commercial doit être signé sous 2 jours ouvrables après le démarrage. Il doit préciser le prix, le calendrier et les conditions de responsabilité.

Les entreprises ont l’obligation de payer selon l’échéance convenue et d’alerter la société de portage en cas d’incident impactant la mission.

« Conformité et transparence évitent retards et litiges : planifiez KPI et comités de suivi. »

  • Prévoir clauses de confidentialité, sécurité et conformité sectorielle.
  • Cadrez livrables, KPIs et réunions de pilotage pour fluidifier la collaboration tripartite.
  • En cas de manquement, l’amende peut atteindre 3 750 €, et 7 500 € en récidive.

Métiers compatibles et activités exclues

Le modèle favorise les missions qui produisent des livrables intellectuels. Conseil, formation, IT, marketing, RH, data, ingénierie et finance constituent la plupart des cas compatibles.

Cartographie rapide :

  • Conseil et management (audit, cadrage, pilotage).
  • Tech & digital (architecture SI, développement, SEO).
  • Data & analytics (modélisation, tableaux de bord).
  • Formation et coaching (management, vente, soft skills).
  • Finance, RH, ingénierie métier.

Exclusions nettes : services à la personne, professions libérales réglementées (avocat, médecin, expert-comptable), métiers du BTP à dominante physique, activités commerciales purement physiques et professions de santé.

Signes d’éligibilité : la mission délivre un contenu écrit ou livré, implique responsabilité de moyens, et peut être évaluée par des livrables.

  • Exemples portables : audit SEO, cadrage SI, formation management, coaching commercial.
  • Si doute, vérifiez les conditions avec la société qui gère la relation.
  • Alternatives si non éligible : coopératives d’activité, micro-entreprise, autres statuts.

« Validez l’éligibilité avant signature : un simple appel à la société évite un refus ultérieur. »

Astuce : vous pouvez cumuler plusieurs expertises compatibles dans le même cadre. Confirmez toujours la portée de l’activité auprès des entreprises et de votre gestionnaire.

Pour explorer les opportunités et exemples concrets, consultez les opportunités en portage salarial.

Avantages du portage salarial pour un projet professionnel durable

Choisir ce statut apporte des garanties proches du salariat et une souplesse commerciale pour développer votre offre. La sécurité sociale couvre maladie, retraite, assurance chômage, mutuelle et prévoyance.

portage salarial

Protection sociale et filet ARE

Le contrat (CDD ou CDI) donne droit aux prestations classiques : maladie, cotisations retraite et assurance chômage. Le cumul avec l’ARE est possible sous conditions : une partie de l’allocation peut être maintenue selon le salaire perçu.

Gestion simplifiée et accompagnement business

La société prend en charge la gestion administrative, la facturation et les déclarations. Vous gagnez du temps pour votre cœur de métier et l’acquisition de clients.

Accès au crédit et dispositifs

Les bulletins de salaire réguliers facilitent l’obtention d’un crédit immobilier ou d’un prêt pro. Certaines sociétés offrent aussi PEE, avantages CSE et titres‑restaurant.

Avantage Bénéfice Concrètement
Protection sociale Santé, retraite, chômage Couverture identique au salarié classique
Gestion Temps gagné Facturation et paie gérées par la société
Accès au crédit Stabilité financière Bulletins de salaire pris en compte par les banques
Accompagnement Développement commercial Plateformes, réseau et coaching

« Comparez les offres : l’accompagnement et les services financiers varient fortement d’une société à l’autre. »

Limites et inconvénients à anticiper

Comprendre l’impact des frais et du TJM sur votre trésorerie est indispensable.

Coûts récurrents : les frais de gestion se prennent sur le chiffre d’affaires. Ils varient généralement entre 5 % et 10 % du CA (5‑7 % chez certains acteurs) ou prennent la forme d’un abonnement fixe (ex. 99 €/mois).

Ces prélèvements, ajoutés aux charges sociales et aux provisions (réserve d’intermission, prime d’apport), diminuent fortement le net disponible. Le salaire minimum légal (75 % PMSS) n’est atteint que si le CA couvre ces postes.

Contraintes marché et activités exclues

La convention impose un TJM plancher ≈ 300 €. Dans certains marchés locaux, ce tarif peut être difficile à tenir.

  • Activités non autorisées : services à la personne, professions réglementées, BTP physique.
  • Sans mission facturée, pas de revenu : la variabilité des revenus est réelle.
  • Délais de paiement client pouvant impacter la trésorerie et le versement du salaire.

Astuce : comparez un modèle à pourcentage et un abonnement fixe. Le pourcentage pèse plus quand le CA monte ; l’abonnement offre de la prévisibilité si le CA est élevé.

« Négociez les services inclus : avance de trésorerie, accompagnement commercial, outils peuvent valoir le surcoût. »

Simulez votre salaire selon différents scénarios et alignez vos attentes commerciales et fiscales avant de choisir ce statut.

Obligations et charges: ce que dit la réglementation

portage salarial obligations

Pour piloter son activité, maîtrisez d’abord les obligations légales et contractuelles. Seules les activités intellectuelles sont autorisées. Le contrat commercial doit être signé sous 2 jours ouvrables après le démarrage de la mission.

La durée maximale chez un même client est de 36 mois. Le salaire minimum légal correspond à 75 % du PMSS.

Structure des charges : les cotisations se répartissent en parts salariale et patronale. En règle générale, le salaire brut représente environ 50–54 % du chiffre d’affaires. Ce ratio sert de repère pour simuler votre CA et votre salaire net.

Obligation Responsable Conséquence
Contrat commercial signé sous 2 jours Entreprise cliente / société Conformité contractuelle
Garantie financière & RC Pro Société Paiement des salaires garanti
Tenue du CRA et facturation Salarié & société Base de versement du salaire
Paiement au délai convenu Entreprise cliente Préservation de la trésorerie

La tenue rigoureuse du compte d’activité assure la transparence financière et facilite l’accès à l’ARE sous conditions d’affiliation. Enfin, restez vigilant : le code travail et les planchers évoluent chaque année. Vérifiez toujours la conformité documentaire avant toute mission.

Calculer son salaire en portage: CA, frais de gestion et cotisations

La conversion du chiffre d’affaires en salaire net dépend de plusieurs étapes simples mais cruciales.

Du chiffre d’affaires au salaire brut puis net

Décomposer le flux : CA encaissé > déduction des frais de gestion > charges patronales > salaire brut > charges salariales > salaire net.

Exemple rapide : CA 6 000 €/mois, frais 7 % (420 €), charges patronales ≈ 25 %, donne un brut estimé puis un net après charges salariales. Le minimum légal 2024 reste 2 898 € brut si le CA le permet.

Frais professionnels, mutuelle et leviers d’optimisation

Frais pros remboursés bien justifiés sortent souvent de l’assiette de cotisation. La mutuelle et la prévoyance réduisent le net mais protègent durablement.

  • Modèles de frais : pourcentage (5–10 % ou 5–7 %) vs abonnement (ex. 99 €/mois).
  • Optimisations : lissage du salaire, PEE, avantages CSE, titres-restaurant.
  • Compte d’activité : suivez provisions, réserve d’intermission et solde disponible chaque mois.
Élément Hypothèse Montant Impact
CA mensuel 6 000 € 6 000 € Base de calcul
Frais gestion 7 % 420 € Réduit le CA
Charges patronales 25 % sur reste ~1 395 € Constitue le coût salarial
Salaire net estimé Après charges ~2 800–3 000 € Revenu disponible

Conseil : utilisez un simulateur pour affiner votre TJM et anticiper la trésorerie mensuelle.

Choisir sa société de portage salarial: critères et comparatifs

Comparer les offres évite des surprises sur les frais et les services proposés. Ce choix influence votre trésorerie, l’accès aux missions et la qualité du suivi.

portage salarial

Modèles de frais: pourcentage du CA vs abonnement fixe

Deux approches courantes : un pourcentage du chiffre d’affaires (souvent 5–7 % ou 5–10 %) ou un abonnement fixe (ex. 99 €/mois).

Le pourcentage pèse plus quand le CA augmente. L’abonnement fixe offre de la prévisibilité sur des volumes élevés.

Qualité d’accompagnement, réseau et services financiers

Vérifiez l’accompagnement : coaching, ateliers, mise en relation et réactivité du support. Contrôlez aussi l’accès aux plateformes de missions et la qualité du réseau de clients.

Examinez les services financiers : avance sur factures, lissage du salaire, épargne et aide au crédit. Confirmez la garantie financière et la RC Pro.

Critère Pourcentage CA Abonnement
Coût pour CA faible Avantageux Moins intéressant
Coût pour CA élevé Coûteux Avantageux
Services financiers Variable Souvent inclus
Outils et pilotage Plateformes fréquentes Tableau de bord inclus
  • Testez les outils en démo : suivi, signature électronique, justificatifs frais.
  • Consultez avis clients (Google, Trustpilot) et demandez références sectorielles.
  • Négociez conditions selon votre volume et vérifiez les frais cachés.

« Plus de 300 sociétés existent en France : comparez au-delà du tarif, regardez l’accompagnement. »

Projet professionnel en portage salarial: plan d’action pour réussir

Avant de démarrer, bâtissez une feuille de route claire pour convertir vos compétences en missions rentables.

Identifier son offre, fixer ses tarifs et sécuriser ses contrats

Clarifiez votre positionnement : niche, valeur apportée et preuves (cas clients, références). Calibrez votre TJM au‑dessus du plancher conventionnel (~300 €) pour couvrir charges et objectifs de salaire.

Sécurisez juridiquement chaque mission : contrat de mission signé et contrat commercial validé sous 2 jours ouvrables.

Prospection, plateformes de missions, et réseau

Multipliez les canaux : LinkedIn, plateformes spécialisées, recommandations et appels d’offres. Construisez un pipe prévisible : qualification, proposition, relance, closing.

Piloter son activité: lissage de salaire, suivi des missions et des frais

Suivez votre compte d’activité, vos frais et provisions (IRC, intermission). Lissez le salaire pour stabiliser les revenus et faciliter l’accès au crédit.

Rituel mensuel : bilan des missions, satisfaction clients et ajustement des tarifs.

Cas pratiques: créateur, cadre, retraité, jeune diplômé, demandeur d’emploi

Tester un marché sans immatriculer reste souvent la meilleure option pour limiter les risques.

portage salarial cas pratiques

Créateur : validez l’offre, le pricing et la cible avant toute création. Objectifs : preuve de concept, premier CA, retours clients.

Cadre : conservez autonomie et protection sociale grâce à un contrat salarié adapté. Étapes : définir TJM, négocier missions, mesurer satisfaction client.

Retraité : cumulez pension et missions choisies pour transmettre votre expérience. KPI : heures facturées, taux de renouvellement des clients.

Jeune diplômé : gagnez en compétence et crédibilité. Ciblez missions courtes, témoignages et références pour enrichir le CV.

Demandeur d’emploi : sécurisez la transition en cumulant partiellement l’ARE et vos revenus. Vérifiez les règles de cumul et suivez vos allocations.

Tester le marché et sécuriser la transition

Étapes communes :

  • Valider une offre minimale et un TJM réaliste.
  • Lancer 1 à 3 missions pilotes en 3 mois.
  • Mesurer KPI : CA mensuel, taux de conversion, satisfaction client.

« Quick win : décrochez un premier client via un réseau ou une plateforme, offrez un audit court pour prouver la valeur. »

Profil Objectif Mission type
Créateur Valider l’offre Audit marché, prototype de service
Cadre Maintenir revenus & protection Consulting stratégique, management de transition
Retraité Complément de revenu Mentorat, formation
Jeune diplômé / Dem. d’emploi Expérience & transition Support digital, reporting, missions courtes

Pour un guide complet sur le fonctionnement et les avantages, consultez comprendre le portage salarial.

Ouvrir le champ des possibles: international et handicap

Travailler avec des clients étrangers implique d’anticiper fiscalité, devise et juridiction. La société de portage sécurise souvent ces aspects : adaptation du contrat, choix de la loi applicable et gestion de la facturation en devise.

Portage international : sécuriser les contrats à l’étranger

Clauses clés : préciser la juridiction, la devise de paiement et les règles fiscales. Appuyez‑vous sur la société pour rédiger des contrats conformes aux obligations locales.

Facturation et délais : prévoyez les conditions de paiement internationales, la TVA éventuelle et une clause d’avance si nécessaire.

Vérifiez la couverture RC Pro pour le pays concerné et documentez le périmètre géographique de la mission.

Handicap et OETH : opportunités pour entreprises et consultants

Depuis 2020, les entreprises de ≥20 salariés doivent respecter l’OETH. Recourir à un salarié porté en situation de handicap peut réduire la contribution AGEFIPH.

Valoriser le statut : fournissez attestations et justificatifs pour que les clients intègrent ce cas dans leur reporting social.

« Capitaliser sur l’international et l’OETH permet de diversifier ses revenus tout en renforçant la conformité. »

  • Soignez la documentation RGPD pour les transferts de données.
  • Adoptez bonnes pratiques interculturelles et gestion des fuseaux horaires.
  • Prospectez via plateformes, partenariats et références locales pour accélérer l’export.

Conclusion

Pour conclure, le modèle combine sécurité sociale et autonomie commerciale.

Il repose sur un cadre tripartite, trois contrats clairs, une garantie financière et une RC Pro. Gardez en tête les chiffres : 2 898 € brut (75 % PMSS), TJM plancher ≈ 300 € et durée max 36 mois.

Méthode : clarifiez votre offre, fixez un tarif réaliste, formalisez les contrats et entretenez un pipeline actif. Pilotez votre compte d’activité, lissez le salaire et suivez les frais pros.

Comparez les sociétés selon frais, accompagnement et outils. Testez vite le marché avec une première mission bien cadrée. Bien structuré, votre projet gagne en sécurité et en impact grâce au portage salarial.

FAQ

Qu’est-ce que le portage salarial et comment fonctionne la relation tripartite ?

Le portage salarial met en relation trois acteurs : la société de portage qui emploie, le salarié porté qui réalise la prestation, et l’entreprise cliente qui commande la mission. Le consultant négocie sa mission et son tarif avec le client ; la société de portage facture le client, reverse un salaire après prélèvement des cotisations et des frais de gestion, et assure les obligations sociales et administratives.

En quoi ce statut diffère-t-il d’un indépendant ou d’une micro-entreprise ?

Contrairement à l’indépendant, le salarié porté bénéficie d’un contrat de travail, de la protection sociale complète (santé, retraite, chômage sous conditions) et de bulletins de paie. La micro-entreprise gère elle-même facturation et cotisations et n’offre pas toujours la même couverture sociale ni le même accès au crédit.

Quelles références du Code du travail encadrent cette activité ?

Le portage salarial est reconnu et encadré par des dispositions du Code du travail et par des accords nationaux. La convention collective dédiée précise les droits, les obligations et les garanties obligatoires, notamment la responsabilité civile professionnelle et la garantie financière pour sécuriser les fonds des salariés portés.

Quelles garanties la société de portage doit-elle fournir ?

Elle doit disposer d’une garantie financière et proposer une assurance de responsabilité civile professionnelle couvrant les prestations. Elle doit aussi respecter les règles sociales, délivrer des fiches de paie et déclarer les cotisations aux organismes (URSSAF, retraite, assurance maladie).

Comment se déroule la facturation et le paiement d’une mission ?

Après validation de la mission, la société de portage émet la facture au client. Une fois le paiement reçu, elle déduit les frais de gestion, les cotisations sociales et fiscales, puis verse le salaire au consultant. Les délais et conditions doivent figurer dans les contrats signés.

Que doit contenir le compte rendu d’activité et le bulletin de paie ?

Le compte rendu précise les prestations réalisées, les dates et le temps passé. Le bulletin de paie indique le salaire brut, les retenues sociales, les net à payer et les contributions. Ces documents servent pour la sécurité sociale et pour justifier des revenus auprès des tiers (banque, administration).

Qui peut devenir salarié porté ? Y a‑t‑il des conditions d’éligibilité ?

En général, les prestations intellectuelles, nécessitant une qualification (Bac+2 ou expérience équivalente), sont éligibles. Le candidat doit pouvoir exercer en autonomie commerciale et respecter les règles liées aux professions réglementées, parfois exclues du dispositif.

Quelle différence entre contrat de travail en CDD et en CDI en portage ?

Le CDD convient pour une mission déterminée et a des durées et renouvellements encadrés. Le CDI peut couvrir l’activité durable du salarié porté avec des clauses spécifiques. Les conditions de rupture, préavis et indemnités suivent le droit du travail applicable.

Qu’est‑ce qu’un contrat de mission et un contrat commercial avec l’entreprise cliente ?

Le contrat de mission définit l’objet, la durée, les livrables et le tarif entre la société de portage (ou le consultant) et l’entreprise cliente. Le contrat commercial précise les conditions de collaboration, les délais de paiement et les responsabilités.

Quelles sont les obligations de l’entreprise cliente envers le salarié porté ?

L’entreprise cliente doit respecter les termes du contrat : fournir un cadre pour la mission, payer selon les délais convenus et ne pas contourner la société de portage. Les abus ou retards peuvent entraîner des sanctions contractuelles et le paiement d’intérêts de retard.

Quelles activités sont compatibles ou exclues du dispositif ?

Les activités de conseil, formation, ingénierie, informatique et gestion sont courantes. Les professions réglementées (certaines activités juridiques, médicales, etc.) peuvent être exclues ; il faut vérifier au cas par cas avec la société de portage et la réglementation.

Quels sont les avantages principaux pour un consultant ?

Le salarié porté profite d’une protection sociale complète, d’un accompagnement administratif et commercial, d’un accès facilité au crédit grâce aux bulletins de paie, et d’une simplicité de gestion qui permet de se concentrer sur l’activité.

Quels inconvénients faut‑il anticiper ?

Les frais de gestion réduisent le montant net perçu. Le taux journalier moyen (TJM) doit couvrir ces frais et les cotisations. Certaines professions ne sont pas éligibles et il peut y avoir des périodes d’intermission entre les missions.

Quelles obligations fiscales et sociales pèsent sur le salarié porté ?

Le salarié porté est affilié au régime général : cotisations sociales, impôt sur le revenu selon le mode choisi, contributions retraite et assurance chômage selon les cas. La société de portage assure la collecte et la déclaration des charges.

Comment calculer son salaire à partir du chiffre d’affaires ?

Il faut soustraire les frais de gestion, les charges sociales et fiscales, puis déduire les frais professionnels éventuels pour obtenir le salaire brut, puis net. La société de portage peut fournir des simulateurs pour estimer ces montants.

Quels frais de gestion existe‑t‑il et comment les comparer entre sociétés ?

Les modèles varient : pourcentage du chiffre d’affaires, abonnement fixe ou mixte. Comparez le pourcentage appliqué, les services inclus (accompagnement commercial, assurance, formation) et la transparence des prélèvements.

Comment choisir une bonne société de portage salarial ?

Évaluez la clarté des conditions contractuelles, le taux de frais, la qualité d’accompagnement, le réseau de clients et les services financiers. Vérifiez aussi la garantie financière et les avis des salariés portés.

Comment sécuriser ses contrats et son chiffre d’affaires ?

Rédigez des contrats clairs avec délais de paiement, pénalités en cas de retard et définition précise des livrables. Diversifiez les clients, négociez des acomptes quand possible et conservez une réserve pour les intermissions.

Le portage permet‑il d’exercer à l’international ou en situation de handicap ?

Le portage international est possible mais nécessite des vérifications juridiques et fiscales. Pour le handicap, des dispositifs comme l’OETH et des aménagements peuvent faciliter l’accès ; certaines sociétés proposent des offres dédiées.

Puis‑je cumuler retraite ou allocations avec une activité portée ?

Oui, sous conditions. Les règles varient selon la nature des revenus et le statut (retraité, demandeur d’emploi). Il est conseillé de se renseigner auprès des organismes compétents pour éviter toute perte d’avantage.

Comment tester son marché avant de s’engager pleinement ?

Commencez par des missions courtes ou du freelance via des plateformes, sollicitez des premiers clients et mesurez la demande. Le portage permet souvent de tester sans créer immédiatement une structure indépendante.