Vous sentez cette idée qui mûrit depuis des mois ? Peut-être rêvez-vous de tester un projet sans tout quitter d’un coup. Nous comprenons cette hésitation et nous sommes là pour vous guider pas à pas.

Le portage salarial offre un cadre sécurisé : une relation tripartite entre une société de portage, le salarié porté et l’entreprise cliente. Ce modèle permet de facturer ses missions via une société, puis de recevoir un salaire en contrepartie d’un Compte Rendu d’Activité validé.

Dans ce guide, nous expliquons le fonctionnement, la gestion des flux, et comment choisir parmi les sociétés portage. Vous trouverez des conseils concrets pour structurer votre offre, sécuriser vos premiers contrats et préserver vos droits sociaux.

Notre approche mise sur la protection et l’autonomie. Nous voulons que vous démarriez votre activité avec sérénité, en conservant la couverture sociale et la possibilité de préparer une éventuelle création d’entreprise plus tard.

Table of Contents

Points clés à retenir

  • Le portage salarial combine autonomie et protection sociale.
  • La société de portage facture, puis transforme le chiffre d’affaires en salaire.
  • Le salarié porté conserve des droits sociaux et une continuité de couverture.
  • Ce modèle facilite le test d’un projet sans création immédiate d’entreprise.
  • Nous proposons un plan d’action pour vos trois premiers mois.

Portage salarial aujourd’hui en France : définition et cadre légal

La législation actuelle définit précisément les relations entre les acteurs et sécurise l’exercice professionnel.

Selon l’article L1254-1 du Code du travail, le portage salarial repose sur une relation tripartite entre trois acteurs distincts. La personne portée réalise la prestation. La société de portage porte juridiquement l’activité et facture. L’entreprise cliente reçoit la prestation et paie la mission.

La convention collective complète ce cadre. Elle fixe des garanties : salaire minimum, réserve financière, prime d’apport d’affaires et modalités de gestion. Ces règles protègent le salarié et encadrent les obligations contractuelles.

  • Contrat de travail entre la personne portée et la société de portage.
  • Contrat commercial entre la société et l’entreprise cliente.
  • Convention de portage qui précise les droits et responsabilités.

Ce modèle hybride offre des avantages : autonomie dans l’organisation du travail et sécurité d’un statut salarié. La répartition claire des rôles aide à sécuriser les missions et à rassurer les clients professionnels.

Fonctionnement concret du portage : du contrat au bulletin de salaire

La transformation d’une offre en salaire passe par des étapes contractuelles claires.

Contrat de travail et convention

Deux formules existent : CDD (renouvelable deux fois, plafond 18 mois) ou CDI (durée indéterminée). La convention de portage précise la rémunération, les assurances et la retraite. Vous gagnez en sécurité tout en conservant de l’autonomie.

Contrat de mission et accord client

La société rédige un contrat de mission et doit signer le contrat commercial avec l’entreprise cliente sous 2 jours ouvrables après le début de la prestation.

Flux financier : facturation, CRA et bulletin

La société facture l’entreprise, encaisse le chiffre d’affaires, puis déduit frais et charges. Le versement du salaire suit l’émission de la fiche de paie, adossée au Compte Rendu d’Activité (CRA) validé par le client.

« Un CRA signé déclenche le paiement : c’est le pivot de la relation contractuelle. »

  • Vérifiez clauses, durée, tarification et propriété intellectuelle.
  • Suivez les dates pour sécuriser vos encaissements mensuels.
Document Objet Délai / Remarque
Contrat de travail Détermine CDD ou CDI Signé avant démarrage
Contrat de mission Livrables et tarif Au lancement de la mission
Contrat commercial Relation client-société Sous 2 jours ouvrables

Le statut de salarié porté : conditions d’éligibilité et droits

Pour bénéficier du statut, votre activité doit répondre à des règles précises de qualification et de clientèle.

Niveau requis, TJM et salaire plancher

Les prestations doivent être intellectuelles et destinées à des clients professionnels. Un diplôme Bac+2 ou trois ans d’expérience équivalente est généralement exigé.

Le salaire minimum brut mensuel est fixé à 2 517,13 €. Ce montant inclut congés payés et une prime d’apport d’affaires (environ 5%). Prévoyez aussi une réserve financière d’environ 10 % pour couvrir les intermissions.

Couverture sociale, retraite et assurance chômage

En tant que salarié porté, vous bénéficiez des droits du régime général : maladie, mutuelle, retraite et assurance responsabilité civile professionnelle.

L’accès à l’ARE reste possible sous conditions liées aux volumes d’heures travaillées et aux règles de France Travail. Vérifiez votre cumul d’heures pour sécuriser ce droit.

  • Calibrez votre TJM pour garantir le salaire plancher après frais.
  • Anticipez les périodes sans mission via la réserve financière.
  • Confirmez que la société portage souscrit les assurances obligatoires.
Critère Exigence Remarque
Niveau Bac+2 ou 3 ans d’expérience Preuves à fournir
Salaire 2 517,13 € brut/mois Inclut congés et prime
Réserve ≈10 % du CA Gérée par la société
Droits Maladie, retraite, mutuelle Alignés sur le régime général

Métiers autorisés et activités exclues en portage salarial

Il est essentiel de connaître quelles professions peuvent être exercées sous ce statut et lesquelles exigent un autre cadre.

Les prestations intellectuelles à forte valeur ajoutée sont compatibles : conseil, formation, informatique, data, gestion de projet, marketing digital, ingénierie et ressources humaines. Ces activités génèrent des missions clairement définies et s’intègrent bien au modèle de portage salarial.

En revanche, certaines activités sont exclues. Sont généralement refusées : professions libérales réglementées (avocat, médecin, expert‑comptable, architecte), services à la personne, commerce, métiers du bâtiment soumis à assurances spécifiques et activités nécessitant licence ou agrément (ex. garde d’enfants).

Pourquoi ces exclusions ? Elles résultent de risques assurantiels et d’obligations légales spécifiques. Une société portage doit vérifier conformité et assurances avant d’accepter une mission. Un défaut peut entraîner un refus ou un arrêt de la prestation.

  • Exemples éligibles : audit de process, formation digitale, intégration API, pilotage de projet.
  • Exemples non‑éligibles : consultations médicales, tenue d’un magasin, travaux de maçonnerie.
Type Exemples Motif
Autorisé Conseil, IT, data, formation Prestation intellectuelle, faible risque
Exclu Avocat, médecin, commerce, bâtiment Règles professionnelles ou assurances
Vérification Licence, agrément, RC pro Contrôle avant signature

Pour éviter un refus tardif, qualifiez précisément votre mission et décrivez le client. Fournissez diplômes, assurance et nature de la prestation dès le dossier. Ainsi, la société portage et l’entreprise cliente valideront rapidement votre dossier.

Avantages clés du portage salarial pour un débutant

Pour un professionnel qui débute, la simplicité administrative change tout.

Gestion allégée : la société portage salarial gère la facturation, les relances et les déclarations. Vous restez focalisé sur la valeur de vos missions et votre offre.

Statut sécurisé et droits : le salarié bénéficie d’une couverture RC Pro, d’un cadre contractuel clair et du versement du salaire adossé au CRA validé.

Formation et accompagnement : l’accès à la formation permet de monter en gamme. Certaines sociétés offrent du référencement, un réseau de partenaires et des ateliers pour accélérer la prospection.

Atout Effet Remarque
Facturation déléguée Gain de temps Moins de charge administrative
Bulletins de paie Accès au crédit Crucial pour logement et emprunt
Accompagnement business Prospection accélérée Réseau et visibilité grands comptes
Frais de gestion Coût Rémunèrent services et conformité

Cas types : jeune diplômé, cadre en reconversion ou micro-entrepreneur qui souhaite plus de protection sans perdre d’autonomie. Ces avantages facilitent la montée en charge et stabilisent les revenus mois après mois.

Inconvénients, limites et frais de gestion à anticiper

Avant de choisir ce mode d’exercice, évaluez clairement le coût réel et les contraintes.

Limites structurelles : certaines professions réglementées, les services à la personne, le commerce et le bâtiment sont souvent exclus. Un seuil d’activité est aussi nécessaire pour couvrir le salaire minimum et les charges. Le TJM usuel recommandé tourne autour de 300 € pour rester viable.

Frais et mécanique financière : les frais de gestion sont généralement de 5 à 10 % du chiffre d’affaires. En moyenne, le salaire brut représente environ 50‑54 % du chiffre d’affaires avant cotisations. Les cotisations patronales et salariales viennent réduire le net disponible chaque mois.

  • Anticipez frais de gestion, cotisations et réserve pour les intermissions.
  • Calibrez votre TJM et vos objectifs de chiffre d’affaires.
  • Préparez un plan pour les cas de saisonnalité ou faible ticket moyen.
Élément Repère Impact
Frais de gestion 5–10 % CA Réduit le revenu disponible
Salaire brut ≈50–54 % du CA Avant cotisations
TJM conseillé ≈300 € Maintenir le salaire minimum

Rôle et obligations des entreprises clientes

La relation entre client, salarié porté et société exige des règles précises pour fonctionner sereinement.

Rôle de l’entreprise cliente : définir le besoin, négocier les conditions et valider l’offre avec le salarié. La contractualisation se fait via la société portage salarial qui prend en charge la facturation.

Obligations légales : signature du contrat commercial au plus tard sous 2 jours ouvrables après le début de la prestation. Le paiement doit être effectué entièrement selon l’échéance convenue.

La durée d’une prestation est limitée à 3 ans. Certaines missions sont interdites : remplacement d’un gréviste, services à la personne ou missions dangereuses.

Pour sécuriser la relation, préconisez un cadrage des livrables, une gouvernance projet claire et une communication tripartite régulière. Informez la société et le salarié de tout aléa impactant la mission.

Obligation Délai Sanction
Contrat commercial signé ≤ 2 jours ouvrables Amende 3 750 € (7 500 € récidive)
Paiement intégral Selon échéance Responsabilité financière
Respect des interdictions Tout le temps Sanctions pénales et civiles

Contrats en portage salarial : CDD ou CDI, lequel choisir ?

Votre horizon commercial et la diversité de vos clients déterminent souvent le meilleur contrat.

Nous comparons ici les deux options pour clarifier les enjeux pratiques. Le choix impacte la durée, la rupture, la sécurité sociale et la mobilité entre missions.

Durée, renouvellement, modalités de rupture

CDD : il est renouvelable deux fois dans la limite de 18 mois. Le contrat prend fin tacitement ou d’un commun accord.

Ce format convient aux missions ponctuelles ou à faible visibilité commerciale. La rupture y est souvent plus simple mais offre moins de stabilité de salaire.

Visibilité de l’activité et choix du cadre

CDI : adapté si vous avez plusieurs clients et une visibilité suffisante. Il propose plus de modes de rupture mais protège mieux la portabilité des droits.

Rappelez-vous qu’il est impossible de cumuler deux CDI à temps plein. Respectez aussi les limites de temps de travail : 10h/jour, 48h/semaine et 44h en moyenne sur 12 semaines.

« Choisir le bon contrat, c’est aligner votre carnet de commandes et votre besoin de sécurité. »

Repères décisionnels :

  • Horizon du carnet de commandes ;
  • Saisonnalité et dépendance client ;
  • Besoin de stabilité du salaire et gestion des intermissions.
Critère CDD CDI
Durée maximale 18 mois (2 renouvellements) Indéterminée
Visibilité requise Faible à moyenne Forte, multi-clients
Rupture Plus simple Plus encadrée (licenciement, rupture conventionnelle)
Impact sur droits Moins de continuité Meilleure portabilité du salaire et des droits

Pour affiner votre situation, discutez avec votre société portage et vérifiez les conditions de relation client. Ainsi, vous choisissez un cadre adapté à vos objectifs et à la réalité du travail.

Cumul d’activités et compatibilités de statuts

A bustling office scene showcasing the compatibility of salarial portage and multiple activities. In the foreground, a professional dressed in business attire sits at a sleek, modern desk, laptop open and phone in hand, exemplifying the flexibility of salarial portage. In the middle ground, colleagues collaborate around a conference table, discussing projects and ideas. The background depicts the Umalis Group logo, conveying the company's expertise in this domain. Warm, soft lighting fills the space, creating a productive and collaborative atmosphere. The scene captures the essence of salarial portage - the ability to maintain multiple income streams while enjoying the benefits of professional support.

Cumuler plusieurs activités demande des règles claires pour protéger vos revenus et vos relations professionnelles.

Micro‑entreprise, SASU/EURL et règles de non‑concurrence

Il est possible de combiner le portage salarial avec une micro‑entreprise ou une société (SASU/EURL).

Condition clé : séparer strictement les activités et les clients pour chaque statut. Respectez le principe de loyauté : confidentialité, fidélité et clauses de non‑concurrence ou d’exclusivité.

Ne facturez pas le même client sous deux statuts, sauf si les missions sont totalement distinctes et non concurrentes.

Durées maximales de travail et séparation des clients

Les limites légales s’appliquent à l’ensemble de vos activités : 10 heures par jour, 48 heures par semaine et 44 heures en moyenne sur 12 semaines.

Anticipez l’impact du temps de travail sur votre planning et fixez des règles claires pour éviter les dépassements.

  • Vérifiez toute clause spécifique dans vos contrats.
  • Cloisonnez dossiers, facturation et communication client.
  • Conservez preuves de la séparation en cas de contrôle ou de litige.
Élément Exigence Conséquence
Séparation clients Oui, impérative Évite requalification
Clauses contractuelles Vérifier loyauté/exclusivité Adaptation des missions
Temps de travail 10h/j, 48h/sem, 44h moy/12 sem Organisation hebdo obligatoire
Cas d’usage B2B en portage + B2C en micro Diversification sécurisée

Nous vous conseillons de formaliser ces règles avec votre société portage et, le cas échéant, avec un conseil juridique. Ainsi, vous sécurisez le cumul d’activités tout en développant votre portefeuille de clients.

Lancer sa carrière en portage salarial : les étapes essentielles

Avant de signer vos premiers contrats, structurez un plan d’action simple et concret.

Valider l’éligibilité et définir l’offre : vérifiez que vos prestations sont intellectuelles, que vous justifiez d’une qualification ou d’une expérience et que vos clients sont professionnels. Formalisez une proposition de valeur et des livrables clairs.

Fixer le TJM et simuler le salaire : calculez un TJM compatible avec le salaire minimum brut (2 517,13 €). Intégrez frais de gestion, charges et avantages pour estimer le net.

Organiser les frais professionnels : catégorisez déplacements, matériel et formation. Anticipez leur prise en charge selon les conditions de la société portage.

  • Comparez les sociétés sur les frais, services, assurances et avis.
  • Préparez contrats : contrat de travail, convention, contrat commercial/mission et process CRA.
  • Planifiez les 3 premiers mois : prospection, pipeline d’affaires et rythme du compte rendu d’activité.

« Une structure claire réduit les risques et accélère vos premiers paiements. »

Pour un guide pas à pas sur le choix d’une société, consultez notre fiche pratique trouver une société de portage.

Bien choisir sa société de portage salarial

Choisir la bonne société transforme une ambition indépendante en activité durable.

Le marché compte plus de 300 sociétés et plus de 90 000 consultants portés en France.

Comparez d’abord les frais de gestion (souvent 5–10 %) et ce qu’ils incluent : facturation, relance, gestion des notes et assistance juridique. Vérifiez ensuite les services à valeur ajoutée : simulateur de salaire, accompagnement commercial et accès à un réseau de clients.

Assurez-vous que la société dispose d’une assurance RC Pro et de garanties financières. Contrôlez l’ancienneté, les avis clients et la santé financière pour éviter les ruptures de service.

  • Regardez les conditions d’éligibilité : TJM minimum et activités acceptées.
  • Demandez la transparence sur les cotisations et le compte d’activité mensuel.
Critère Repère Pourquoi c’est important
Frais de gestion 5–10 % CA Détermine le revenu net disponible
Services Simulateur, relance, réseau Accélère la prospection et sécurise les paiements
Assurances RC Pro + garanties Protège contre les risques client et financiers
Solidité Ancienneté & avis Assure la pérennité du partenariat

Trouver des missions et développer son activité

A modern coworking space, bathed in warm, natural light. In the foreground, a team of professionals in business attire huddle around a table, laptops and documents spread out as they collaborate on "trouver missions portage salarial". In the middle ground, the Umalis Group logo is prominently displayed, signifying their role as a leading provider of this service. The background features a panoramic city skyline, hinting at the wide range of opportunities available to those seeking remote or flexible employment through this salarial portage model. An atmosphere of productivity, innovation, and professional growth pervades the scene.

Attirer des clients repose sur un mix de prospection directe et de visibilité digitale.

Prospection, réseau, plateformes et réseaux sociaux pro

Structurez une prospection continue : ciblez des comptes, activez votre réseau et combinez social selling et plateformes spécialisées.

Valorisez votre expertise avec des études de cas et des offres packagées. Cela accélère la conversion et justifie une montée en gamme tarifaire.

Les sociétés portage proposent parfois un référencement d’intervenants et des passerelles partenaires. Utilisez ces services pour accéder à missions qualifiées.

Fidéliser ses clients et structurer sa gestion du temps

Fidélisez vos clients par un suivi de satisfaction, des offres récurrentes et l’extension progressive du périmètre de la mission.

Organisez votre temps : plages de prospection, delivery, et reporting CRA mensuel pour sécuriser le salaire. Planifiez par semaine et par mois.

« La prospection est une obligation pour atteindre votre TJM et conserver votre autonomie. »

  • Maintenez un pipeline actif pour lisser le chiffre d’affaires.
  • Réduisez les frais cachés en négociant les conditions avec la société portage salarial.
  • Si besoin, combinez ce statut avec une micro‑entreprise pour adresser d’autres clients, en respectant les règles de séparation.

Conclusion

En synthèse, ce modèle offre un pont entre sécurité du salariat et indépendance d’activité.

Reconnu par le Code du travail et la convention collective, le portage salarial permet d’exercer tout en conservant des droits sociaux. Il convient aux jeunes diplômés, cadres, freelances et retraités qui veulent tester ou sécuriser un projet.

Les avantages sont clairs : protection sociale, accès à la retraite et gestion administrative déléguée. Ses limites (frais, activités exclues, seuils à respecter) se gèrent avec une tarification adaptée et une bonne organisation.

Le succès repose sur trois piliers : une offre claire, le choix d’une société portage fiable et une prospection régulière. Selon votre situation, ce cadre peut être un tremplin vers plus d’autonomie ou vers d’autres statuts.

FAQ

Qu’est‑ce que le portage salarial et quel cadre légal l’encadre aujourd’hui en France ?

Le portage salarial est une relation tripartite entre un salarié porté, une société de portage et une entreprise cliente. Le salarié porté réalise des missions en autonomie, la société de portage facture l’entreprise cliente, gère la paie et verse un salaire au porté. Le dispositif est encadré par le Code du travail et la convention collective dédiée, qui précisent les obligations contractuelles, la protection sociale, les cotisations et les conditions de rupture.

Comment fonctionne concrètement le passage du contrat à la fiche de paie ?

Le consultant signe un contrat de travail (CDD ou CDI) avec la société de portage et un contrat de mission ou commercial avec l’entreprise cliente. La société de portage facture la mission, enregistre le chiffre d’affaires, déduit les frais de gestion et les cotisations sociales (CRA), puis effectue le versement du salaire net après prélèvements obligatoires.

Quel type de contrat choisir : CDD ou CDI en portage salarial ?

Le choix dépend de la durée et de la nature des missions. Le CDI offre une sécurité et une continuité, tandis que le CDD convient pour des missions ponctuelles et limitées. Les modalités de renouvellement, la durée et les conditions de rupture sont définies par le contrat de travail et la convention collective.

Quelles sont les conditions d’éligibilité pour devenir salarié porté ?

L’éligibilité repose souvent sur un niveau de qualification, l’exercice d’activités autorisées et un TJM minimum pour assurer un salaire plancher. Certaines professions ou activités réglementées peuvent être exclues. La société de portage vérifie le profil, l’expérience et la faisabilité commerciale avant d’accepter un consultant.

Quelles assurances et protections sociales couvre le statut de salarié porté ?

Le salarié porté bénéficie de la couverture sociale classique : assurance maladie, retraite, allocations familiales. Selon les cas, il peut aussi cotiser pour l’assurance chômage (ARE) et souscrire des assurances complémentaires via la société de portage (responsabilité civile professionnelle, prévoyance).

Quelles activités sont autorisées ou exclues en portage salarial ?

La majorité des missions de conseil, formation, ingénierie ou management de projet sont autorisées. En revanche, certaines professions réglementées, activités commerciales de revente ou services médicaux, par exemple, peuvent être exclues. Il faut vérifier au cas par cas avec la société de portage.

Quels sont les principaux avantages du portage salarial pour quelqu’un qui débute ?

Le portage offre une gestion administrative allégée, la sécurité du statut salarié, l’accès à la retraite et à la protection sociale, ainsi que des possibilités de formation. Il facilite aussi l’accès au crédit car le porté perçoit un bulletin de salaire, et il propose un accompagnement commercial et administratif.

Quels inconvénients et frais faut‑il anticiper ?

Il faut prévoir les frais de gestion prélevés par la société de portage, l’impact des cotisations sociales sur le revenu net et parfois un plafond d’activité. Ces frais réduisent le montant disponible pour le salaire et doivent être intégrés au calcul du TJM et de la rentabilité des missions.

Comment la relation avec l’entreprise cliente est‑elle organisée et quelles obligations lui incombent ?

L’entreprise cliente signe un contrat commercial ou de prestation, définit la mission, paie la société de portage et respecte les clauses de confidentialité et de non‑concurrence. Elle doit aussi garantir des conditions de travail conformes et s’acquitter des factures selon les termes convenus.

Peut‑on cumuler le statut de salarié porté avec une micro‑entreprise ou une SASU/EURL ?

Oui, le cumul est possible sous réserve des règles de non‑concurrence et des obligations fiscales et sociales. Il faut séparer clairement les activités et la facturation pour éviter les conflits de clients et respecter les durées maximales de travail.

Comment fixer son TJM et simuler son salaire en portage ?

Définissez vos charges, vos frais professionnels, le taux de remplissage prévisionnel et intégrez les frais de gestion. Utilisez des simulateurs ou demandez une simulation à la société de portage pour estimer le salaire net, les cotisations et le chiffre d’affaires nécessaire pour atteindre vos objectifs.

Quels critères retenir pour bien choisir sa société de portage salarial ?

Comparez les frais de gestion, la qualité des services proposés (accompagnement commercial, gestion administrative, outils), les assurances incluses, les conditions d’éligibilité, les avis clients et la solidité financière de la société. Vérifiez également la transparence des contrats et des grilles tarifaires.

Comment trouver ses premières missions et développer son activité en portage ?

Multipliez les actions : prospection directe, réseau professionnel, plateformes spécialisées, LinkedIn et participation à des événements. Fidélisez les clients par la qualité des livrables et structurez votre gestion du temps pour augmenter votre taux d’activité.

Quelle est l’incidence des cotisations et des frais sur le revenu net du porté ?

Les cotisations sociales et les frais de gestion diminuent sensiblement le revenu brut disponible. Il est essentiel d’intégrer ces postes dans vos simulations pour fixer un TJM réaliste et atteindre un salaire net cohérent avec vos objectifs.

Quels sont les seuils d’activité et les risques liés aux professions interdites ?

Certaines sociétés de portage imposent un seuil minimum d’activité pour maintenir le contrat. Les professions interdites peuvent entraîner un refus d’adhésion ou la résiliation du contrat si l’activité n’est pas conforme. Vérifiez toujours la liste d’exclusions avant de démarrer.

Quels services complémentaires une société de portage peut‑elle proposer ?

En plus de la paie et de la facturation, de nombreuses sociétés proposent du conseil commercial, des formations, un accès à des offres de missions, des assurances complémentaires, et des outils de gestion de clients et de temps. Ces services facilitent le développement d’activité.

Comment organiser ses frais professionnels et quel impact sur le chiffre d’affaires ?

Classez vos frais en dépenses déductibles, remboursements et frais de gestion. Certains frais peuvent être remboursés au réel par la société de portage ou déduits avant calcul des cotisations. Une bonne organisation des frais optimise le salaire net et clarifie le chiffre d’affaires.

Le portage salarial permet‑il l’accès à la retraite et à l’assurance chômage ?

Oui, le salarié porté cotise pour la retraite et bénéficie de la protection sociale. L’ouverture des droits à l’assurance chômage dépend des cotisations et des conditions d’affiliation (ARE). Vérifiez votre situation avec la société de portage et Pôle emploi si nécessaire.