Savez-vous qu’un consultant en portage salarial touche souvent seulement 47 à 50 % du montant HT facturé ? Ce chiffre surprend, mais il fixe l’échelle des décisions à prendre pour protéger votre trésorerie.

Nous posons le cadre : votre salaire découle directement du chiffre d’affaires que vous négociez avec vos clients, structuré par la relation tripartite propre au portage. La société de portage verse un salaire chaque mois, sur la base de l’ordonnance du 2 avril 2015.

Les éléments qui influencent votre paie sont simples à comprendre : le montant des honoraires, le volume facturé, les frais de gestion (5-7 %) et les cotisations sociales. En pratique, un TJM conseillé reste supérieur à 300 € pour garantir un salaire net satisfaisant.

Ce guide vous aide à estimer votre compte et à structurer une tarification cohérente pour optimiser votre salaire portage salarial.

Table of Contents

Points clés

  • Votre salaire dépend du chiffre d’affaires et des honoraires négociés.
  • Attendez-vous à recevoir 47–50 % du HT après frais et cotisations.
  • Prévoyez un TJM supérieur à 300 € pour maintenir un bon niveau de salaire.
  • La société de portage verse la paie chaque mois selon un cadre légal.
  • Une tarification claire protège vos affaires et votre trésorerie.

Comprendre le cadre du portage salarial et le rôle de la société de portage

Le schéma contractuel du portage clarifie vos droits sociaux et les flux financiers. Dans ce modèle tripartite, vous signez un contrat de travail avec la société de portage, tandis que la mission est définie par un contrat de prestation avec le client.

La société de portage facture et encaisse le montant négocié avec le client. Elle assure la gestion administrative : facturation, paiement des cotisations et versement du salaire.

Conformément à l’ordonnance n° 2015-380, le salarié porté bénéficie de droits sociaux proches d’un salarié classique. Le salaire versé ne peut être inférieur aux minima de la convention collective applicable.

Pour garantir la soutenabilité de votre activité, visez un TJM supérieur à 300 €. Une négociation sérieuse du montant de la prestation conditionne directement le niveau du salaire versé.

  • Client : règle la facture de la mission.
  • Société de portage : encaisse, gère les cotisations et verse le salaire.
  • Vous : réalisez la prestation selon le contrat et les livrables convenus.

Tarification et rémunération en portage salarial : les bases à maîtriser

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Du chiffre au paiement : la conversion du montant facturé par votre mission jusqu’au versement de votre salaire suit des étapes claires.

Chaîne de valeur : le client paie le chiffre d’affaires. La société de gestion prélève les frais gestion (généralement 5–7 %, parfois jusqu’à 12 %). Ensuite viennent les charges et les cotisations qui financent l’assurance maladie, la retraite, la CSG/CRDS et la protection chômage.

En pratique, la part restante conduit au salaire brut, puis au salaire net. La rémunération nette se situe souvent entre 47 % et 50 % du HT facturé.

Repères clés actuels

  • Frais gestion : 5–7 % courant, jusqu’à 12 % dans certains cas.
  • Charges et cotisations : couvrent maladie, retraite, chômage, formation.
  • Minima conventionnels : la société doit respecter un salaire brut plancher.
  • TJM recommandé : > 300 € pour sécuriser votre activité et vos affaires.

Pour un exemple simple, partez d’un montant d’honoraires, retranchez les frais, distinguez les charges, puis estimez le salaire net. Pour approfondir le calcul du TJM, consultez notre guide des TJM.

Du chiffre d’affaires au salaire net : calcul pas à pas

Pour transformer votre chiffre d’affaires en salaire, il faut raisonner poste par poste. Nous détaillons chaque étape pour que vous vérifiiez votre bulletin et anticipiez votre trésorerie.

Salaire brut, frais de gestion, cotisations et mutuelle

Le salaire brut résulte des honoraires convertis en paie, incluant congés payés et éventuelle prime de précarité.

La société prélève des frais de gestion (généralement 5–7 % du chiffre d’affaires). Puis viennent les cotisations et la mutuelle obligatoire.

Charges salariales vs charges patronales : ce qu’elles financent

Les charges salariales réduisent le brut pour donner le salaire net : elles financent maladie, retraite, CSG/CRDS.

Les charges patronales couvrent chômage, formation et protections collectives. Comprendre la distinction aide à relier chaque poste du bulletin à une couverture réelle.

Frais professionnels et frais de fonctionnement

Les frais justifiés réduisent l’assiette des cotisations. Les frais de fonctionnement peuvent être remboursés, jusqu’à 30 % du salaire brut, s’ils sont correctement documentés.

Ordres de grandeur

En règle générale, attendez un salaire net souvent entre 47 % et 50 % du HT facturé. Ce repère facilite vos choix de montant et la gestion de vos prochaines affaires.

  • Vérifiez ligne par ligne votre bulletin.
  • Anticipez les mois avec dépenses exceptionnelles.
  • Gardez une marge en négociant des frais de gestion compétitifs.

Fixer un TJM pertinent et défendable

Fixer un taux journalier juste commence par analyser ce que le marché paie aujourd’hui. Une méthode simple protège votre crédibilité et votre marge.

Étudier le marché et la concurrence

Nous réalisons une veille des offres, des tarifs pratiqués et des demandes clients. Comparez profils, missions et valeur ajoutée pour situer votre position.

Relier TJM, charges et jours facturables

Intégrez charges sociales, frais pros et jours non facturables. Ce calcul transforme votre objectif de salaire en un taux journalier réaliste.

Adapter le tarif au budget du client sans dévaluer votre expertise

Proposez options modulaires et preuves d’impact. Fixez un plancher de tarif; n’acceptez pas une affaire qui vide votre marge.

Durée, enjeu de la mission et compétences rares

Augmentez le taux si la mission porte un enjeu stratégique ou requiert une compétence rare. Justifiez cette hausse par des livrables et des références.

Poste Valeur (€) Hypothèse TJM estimé (€)
Salaire brut 70 000 Charges patronales 52% 549 (218j) / 688 (180j)
Masse salariale + frais ~119 795 + 7% frais gestion
Jours facturables 218 / 180 Prospection, congés inclus Voir colonne gauche

Notre recommandation : basez votre discours tarifaire sur ce calcul. Ainsi, votre taux tient face au client, à l’entreprise et au marché.

Composantes de la rémunération : au-delà du salaire de base

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Des sommes annexes — congés, primes, indemnités — participent au salaire final. Il est essentiel de connaître leur mode de calcul pour maîtriser votre trésorerie.

Congés payés et indemnité

Vous acquérez 2,5 jours de congés par mois, soit 30 jours par an.

L’indemnité de congés suit souvent la règle du dixième : environ 10 % du salaire brut pris en référence sur la période.

Prime d’apport d’affaires et prime au résultat

La prime d’apport d’affaires est typiquement fixée à 5 % de la rémunération liée à la mission apportée.

La prime au résultat se négocie contractuellement et se base sur des critères mesurables. Elle aligne votre récompense sur la valeur fournie.

Indemnités spécifiques et interactions avec les charges

En fin de CDD, la prime de précarité s’ajoute au salaire. Ces éléments subissent des charges : anticipez leur impact sur le net.

  • Documentez les frais professionnels pour réduire l’assiette des cotisations.
  • Prévoyez clauses de prime dans le contrat pour sécuriser les apports d’affaires.

Pour modéliser l’effet de ces compléments sur votre fiche de paie, consultez notre simulateur de salaire en portage.

Optimiser son revenu net en portage salarial

Un pilotage fin des dépenses professionnelles change rapidement la part que vous conservez sur chaque facture.

Gérer et documenter vos frais professionnels : conservez les justificatifs (télécom, formation, matériel). Les frais remboursés réduisent l’assiette des charges et augmentent le salaire net.

Comparer la société de portage : les frais gestion varient (5–12 %). Choisissez une société offrant des services adaptés sans grignoter votre marge.

  • Classez vos frais par poste et date.
  • Remboursez seulement ce qui est justifié.
  • Suivez un compte mensuel simple pour piloter votre activité.
Critère Impact Valeur type
Frais gestion Réduit le net 5–12 % CA
Frais professionnels documentés Réduit assiette des charges Variable selon postes
TJM minimum Protège la rentabilité Calcul lié au chiffre affaires visé

Fixez un TJM minimum viable en reliant coûts fixes, jours facturables et objectif de chiffre. Négociez vos honoraires sur la valeur et la rareté des compétences.

Pour modéliser votre cas, commencez par calculer votre salaire et adoptez une feuille de route mensuelle.

Exemples chiffrés et simulations de rémunération

Voici des exemples chiffrés pour visualiser concrètement l’impact d’un encaissement sur votre paie.

Cas pratique : 10 000 € HT facturés en janvier et encaissés en février, avec 7 % de frais gestion.

Ventilation sur deux mois : salaires bruts 1 433,09 € puis 4 798,39 €. Salaires nets correspondants : 1 128,04 € puis 3 811,81 €.

Objectif 70 000 € brut annuel

Méthode : +52 % de charges patronales → 106 400 €. +5 000 € frais professionnels → 111 400 €.

Après frais gestion 7 % (division par 0,93) le chiffre d’affaires cible = 119 795 €.

Hypothèse CA cible (€) TJM (€)
218 jours facturés 119 795 549
180 jours facturés 119 795 688

Simulation pratique

Saisissez votre TJM, vos jours facturables et vos frais. Lancez la simulation puis lisez :

  • le montant salaire brut attendu;
  • le salaire net estimé;
  • les écarts liés aux frais et au calendrier client.

« Testez plusieurs scénarios (mission longue, client grand compte) pour sécuriser votre activité. »

Notre conseil : gardez des marges et vérifiez la société portage salarial avant signature.

Sécurisation de la rémunération : retards et impayés côté client

La sécurité de votre paie repose sur des mécanismes contractuels et procéduraux solides. Le salarié porté bénéficie d’une garantie au prorata des heures travaillées. Le contrat de travail fixe un taux horaire minimum, conforme à la convention collective.

Garantie au prorata et rôle de la société

La société portage salarial assure le versement du salaire même si le client tarde à payer. Elle calcule le montant dû selon les heures validées et le taux prévu au contrat travail.

Les frais gestion, les charges et les cotisations sont suivis pour ne pas pénaliser le salarié. Cette gestion protège votre trésorerie mois après mois.

Relance amiable, procédure et recouvrement

En cas d’impayé, la société de portage conduit d’abord une relance amiable auprès du client. Si la situation se prolonge, elle engage une procédure de recouvrement via son pôle juridique.

Documenter livrables et calcul des heures facilite toute réclamation. Vérifiez la solvabilité du client et fixez des jalons de facturation dès la signature de la mission.

  • Prévention : due diligence du client avant signature.
  • Contrat clair : conditions de paiement et pénalités mentionnées.
  • Suivi : facturation régulière et preuves de livraison.
Étape Action Résultat attendu
Relance amiable Contact client, rappel échéance Encaissement rapide ou échéancier
Procédure formelle Mise en demeure, suivi juridique Recouvrement ou médiation
Recouvrement Actions juridiques ou cession créance Récupération du montant dû

« Une documentation rigoureuse et un contrat clair réduisent fortement le risque financier pour le salarié porté. »

Conclusion

Pour conclure, retenez les repères chiffrés qui vous aident à piloter votre activité.

La société verse le salaire dès le premier mois d’activité. En règle générale, le net se situe autour de 47–50 % du HT, avec des frais de gestion courants à 5–7 %.

Gardez en mémoire : congés payés 2,5 jours/mois avec l’indemnité du dixième, apport d’affaires souvent à 5 % et une garantie de rémunération au prorata en cas d’impayés.

Formalisez vos engagements dans un contrat clair avec la société portage et comparez les offres. Pour en savoir plus sur vos droits, consultez notre page dédiée aux droits du salarié.

Vous disposez désormais d’une grille de lecture pour transformer votre chiffre en un salaire portage salarial stable et protecteur.

FAQ

Qu’est-ce que le portage salarial et quel rôle joue la société de portage ?

Le portage salarial est un dispositif qui permet à un professionnel autonome d’exercer une mission pour un client tout en bénéficiant du statut de salarié. La société de portage facture le client, encaisse le chiffre d’affaires, gère les obligations administratives et sociales, et vous verse un salaire après déduction des frais de gestion et des cotisations sociales.

Quel contrat lie le salarié porté à la société de portage et au client ?

Deux contrats sont en jeu : un contrat de travail entre vous et la société de portage (CDD ou CDI) et un contrat de prestation entre la société de portage et le client. Le contrat de travail protège vos droits sociaux ; le contrat de prestation définit les livrables, le tarif et la durée.

Qui paie quoi : client, société de portage et comment se verse le salaire ?

Le client paye la facture émise par la société de portage. La société prélève les frais de gestion, rembourse les frais professionnels le cas échéant, règle les cotisations sociales et verse le salaire net au salarié porté.

Comment passer du chiffre d’affaires au salaire ?

Le calcul suit cette chaîne : HT facturé au client → déduction des frais professionnels remboursables → frais de gestion de la société → cotisations sociales (salariales et patronales) → salaire brut → net après prélèvements. Chaque étape réduit le montant disponible pour votre rémunération.

Quels sont les taux et fourchettes actuels à connaître ?

Les frais de gestion se situent généralement entre 5 % et 15 % du CA HT selon les services. Les cotisations sociales globales (salariales + patronales) varient selon le statut et la protection choisie, mais il est courant d’estimer un impact significatif sur le brut. Ces repères évoluent ; vérifiez toujours les taux actualisés de votre société de portage.

Quelle part du HT facturé peut-on espérer en salaire net ?

À titre indicatif, le net peut représenter souvent entre 47 % et 50 % du HT facturé après déductions. Ce ratio dépend fortement des frais de gestion, des frais professionnels remboursés et du niveau des cotisations.

Quelles différences entre charges salariales et charges patronales ?

Les charges salariales sont prélevées sur votre salaire brut et financent la protection sociale (retraite, assurance maladie, allocations). Les charges patronales sont supportées par la société de portage et complètent le financement de ces protections. Ensemble, elles constituent le coût social de la mission.

Quels frais professionnels sont remboursables et comment les documenter ?

Les frais réellement engagés pour la mission (déplacements, hébergement, achat de matériel spécifique) peuvent être remboursés sur justificatifs. Il faut les déclarer précisément et conserver les factures. Une bonne tenue des justificatifs réduit l’assiette soumise aux cotisations.

Comment fixer un TJM pertinent ?

Étudiez le marché et la concurrence, calculez vos jours facturables réels, intégrez frais et cotisations, puis définissez un TJM qui couvre vos objectifs de revenu. Ajustez selon la durée, l’enjeu de la mission et la rareté de vos compétences.

Comment relier TJM, charges et jours facturables ?

Déterminez votre besoin annuel net, ajoutez charges et frais, puis répartissez sur le nombre de jours facturables estimés. Ce calcul vous donne le TJM minimum pour atteindre votre objectif de rémunération.

Quels éléments au-delà du salaire de base peuvent compléter la rémunération ?

Le salarié porté peut bénéficier de congés payés (2,5 jours/mois), d’une indemnité de congés (règle du dixième), de primes d’apport d’affaires ou au résultat, et d’indemnités spécifiques (ex. indemnité de fin de contrat pour un CDD).

Comment optimiser son revenu net ?

Documentez rigoureusement vos frais professionnels, négociez un taux horaire ou journalier adapté, choisissez une société de portage aux frais de gestion compétitifs, et fixez un TJM minimum viable pour sécuriser votre rentabilité.

Que faire en cas de retard ou d’impayé du client ?

La société de portage joue un rôle essentiel : elle peut gérer les relances amiables et, le cas échéant, lancer des procédures de recouvrement. Selon le contrat, une rémunération au prorata peut être garantie pendant la période de litige.

Quels documents préparer pour une simulation de rémunération ?

Préparez votre TJM, le nombre de jours facturables par mois, le montant estimé des frais professionnels et le taux de frais de gestion de la société. Ces données permettent d’obtenir une simulation claire du salaire brut et net.

Exemple courant : comment ventiler 10 000 € HT par mois ?

Une simulation simple répartit le HT entre remboursement frais professionnels, frais de gestion, cotisations sociales et salaire brut. La ventilation dépend des taux appliqués ; demandez à votre société de portage une simulation détaillée adaptée à votre cas.

Comment atteindre un objectif de salaire brut annuel (ex. 70 000 €) ?

Calculez le CA nécessaire en intégrant frais de gestion et cotisations, puis déduisez le nombre de jours facturables pour en déduire le TJM. Selon l’exemple, deux TJM peuvent émerger selon l’hypothèse de jours facturables et de couverture des charges.

La société de portage offre-t-elle des garanties sociales spécifiques ?

Oui. Elle assure les cotisations sociales, l’affiliation à la sécurité sociale et souvent des garanties complémentaires (mutuelle, prévoyance). Vérifiez les niveaux de couverture avant de signer.

Comment choisir une société de portage ?

Comparez les frais de gestion, la qualité du service (assistance administrative, juridique), les garanties sociales, les avis clients et la transparence des simulations. Une bonne société équilibre coût et accompagnement.

Quels sont les risques à anticiper pour sécuriser ses revenus ?

Anticipez les retards de paiement, les périodes sans mission, et les fluctuations de TJM. Constituez une marge de sécurité, documentez vos contrats et demandez des acomptes lorsque possible.