Vous songez à vous lancer seul, avec l’envie d’indépendance mais aussi la crainte des démarches ? Nous comprenons cette tension. Ce guide vous aide à y voir clair, à choisir un cadre adapté et à protéger votre projet.

Le concept de statut du travailleur indépendant recouvre plusieurs formes juridiques : micro-entreprise, entreprise individuelle au réel, société unipersonnelle (EURL/SASU) et portage salarial. Chacune pèse sur la fiscalité, les cotisations, la TVA, la responsabilité et la crédibilité commerciale.

Notre méthode part de votre activité et de votre chiffre d’affaires. Ensuite nous descendons dans le concret : formalités, couverture sociale et obligations. Vous pouvez commencer simplement et évoluer, à condition d’anticiper les seuils, les charges et la trésorerie.

Pour une fiche pratique sur le portage salarial et la protection sociale, consultez notre page dédiée sur portage salarial et sécurité sociale. Nous vous accompagnons pas à pas, avec rigueur et bienveillance.

Table of Contents

Points clés

  • Comprendre les options légales pour exercer seul.
  • Comparer fiscalité : IR vs IS et impact TVA.
  • Évaluer charges, cotisations et responsabilité.
  • Choisir selon revenu, besoin de protection et projet de croissance.
  • Commencer simplement puis sécuriser la montée en charge.

Comprendre le travailleur indépendant en France : définition, liberté et responsabilités

L’activité en solo offre autonomie commerciale, mais requiert rigueur et protection.

Définition concise : vous travaillez à votre compte, vous choisissez missions et clients. La relation est commerciale (client/prestataire) et non salariale.

Freelance vs salarié

Le critère décisif est l’absence de lien de subordination : pas d’horaires imposés ni d’intégration dans un service. Un salarié reçoit des directives ; un indépendant organise son travail.

Obligations du chef d’entreprise en solo

  • Devis et facturation régulière.
  • Contrats clairs et suivi des paiements.
  • Tenue comptable selon le régime choisi et relances clients.

Responsabilité et risques

En cas d’erreur sur une prestation, votre responsabilité peut être engagée. Anticipez impayés, litiges et dépendance à un client.

Aspect Liberté Obligations Risques
Clients Choix des missions Contrats, factures Impayés, dépendance
Organisation Horaires flexibles Prospection, compta Fluctuation de revenu
Protection Adaptation des tarifs Assurance professionnelle Responsabilité civile

Métiers et activités compatibles avec une activité indépendante

Choisir une activité commence par identifier le métier qui correspond à vos compétences et au marché.

Professions libérales, prestations de services et métiers du Web

Beaucoup d’activités de services se lancent vite : conseil, coaching, community management, développeur web, référenceur SEO, rédaction web, traduction.

Ces prestations services sont souvent souples sur l’organisation et permettent de tester le marché avant une création durable.

Artisans, commerce et immatriculations obligatoires

Le commerce exige une immatriculation au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS). Cela impacte la TVA, la facturation et la logistique d’une entreprise.

L’artisan doit s’inscrire au répertoire des métiers. Vérifiez les qualifications, assurances et normes avant de démarrer.

Activités réglementées : diplômes, agréments et exigences

Certaines activités peuvent être encadrées par des diplômes ou des agréments. Exemples : maçonnerie, couverture, plomberie, électricité, coiffure, taxi, contrôle technique, boucherie.

Cette étape métier est stratégique : elle conditionne vos formalités, votre capacité à facturer et l’accès à certains dispositifs pour vos affaires.

Secteur Immatriculation Exigences Impact gestion
Services web Souvent non Compétences et portfolio Facturation simple, TVA selon CA
Commerce RCS Normes produit, logistique TVA, stock, facturation
Artisanat / BTP Répertoire des métiers Diplômes, assurance décennale Chiffre affaires lié aux marchés

Conditions pour devenir travailleur indépendant en France

Commencer une activité requiert d’abord des vérifications simples mais essentielles.

Avant de créer entreprise, vérifiez votre capacité juridique et votre situation administrative. Il faut être majeur pour une entreprise individuelle. Certaines voies (EURL, SASU ou le portage) sont accessibles dès 16 ans.

Âge, capacité et situation personnelle

La personne doit avoir la capacité civile et ne pas être placée sous tutelle ou curatelle. La situation régulière se traduit par la nationalité française ou un titre de séjour valide.

Cas particuliers et activités réglementées

Pour certaines activités, vous devez justifier d’un diplôme, d’un agrément ou d’une expérience reconnue. Cela concerne notamment les professions réglementées.

Focus BTP : de nombreux métiers exigent un diplôme ou une expérience, ainsi qu’une assurance décennale pour intervenir sur chantier.

  • Justificatif d’identité ou titre de séjour
  • Attestations professionnelles ou diplôme
  • Assurance responsabilité civile professionnelle
  • Domiciliation de l’activité
Exigence Qui Pourquoi Quand
Capacité juridique Personne majeure Permet immatriculation Avant immatriculation
Situation régulière Nationalité / titre Autorisation d’exercer Contrôle CFE
Qualification pro Professions réglementées, BTP Conformité, sécurité Avant première mission

Panorama des statuts juridiques possibles pour travailler à son compte

Différencier les options juridiques aide à anticiper coûts, formalités et protection.

Entreprise individuelle et micro-entreprise : même base, régimes social et fiscal différents

La entreprise individuelle est la forme de base. La micro-entreprise en est une déclinaison simplifiée.

Sur le plan juridique, les deux partagent l’identité de l’exploitant. Sur le plan fiscal et social, le régime micro modifie le calcul des cotisations et l’imposition.

Société unipersonnelle : EURL ou SASU

La société unipersonnelle (EURL ou SASU) structure l’activité comme une société. Elle offre une meilleure lisibilité commerciale et la possibilité d’accueillir un associé plus tard.

Attention : création de statuts, obligations comptables renforcées et frais de gestion plus élevés.

Portage salarial : statut hybride entre indépendance et salariat

Le portage salarial ménage l’autonomie commerciale tout en conservant un contrat de travail. La société de portage facture, gère l’administratif et vous reverse un salaire.

  • Cartographie : EI/micro, société unipersonnelle (EURL/SASU), portage salarial.
  • Juridique vs fiscal/social : la base peut être identique, le régime change la manière de payer charges et impôts.
  • Buyer’s Guide : simplicité = micro-entreprise ; déductibilité/TVA = réel ; crédibilité = société ; protection = portage.

Coût global : comparez cotisations, impôts, frais de gestion et temps administratif avant votre choix. Ce panorama rapide vous aide à cibler la voie la mieux adaptée à votre projet et à votre travail.

Statut du travailleur indépendant : comment choisir selon votre activité, vos revenus et vos objectifs

Choisir un cadre juridique commence toujours par mesurer vos objectifs, vos recettes prévisionnelles et vos besoins de protection.

Cadre de décision : partez de votre chiffre d’affaires prévisionnel, listez vos charges réelles (logiciels, sous‑traitance, déplacements) et évaluez le besoin de déduction pour réduire l’impôt.

La micro‑entreprise convient si vos charges sont faibles et que vous recherchez simplicité pour tester une activité. Le régime réel devient pertinent quand vous avez beaucoup de frais à déduire ou voulez récupérer la TVA.

Protection et couverture sociale : le taux de cotisations varie. En TNS, il tourne autour de 45 % du revenu imposable ; en assimilé‑salarié, il monte à 75–80 %, avec une couverture sociale plus complète.

Si vous pensez croissance — s’associer, embaucher ou créer société — anticipez ce besoin dès le départ. Enfin, sécurisez votre activité : clauses contractuelles, assurance, gestion de trésorerie et suivi administratif.

  • Nous vous guidons pour transformer cette analyse en décision et en feuille de route pratique.
  • Pour une fiche dédiée sur portage et protection, consultez portage salarial et sécurité sociale.

Micro-entreprise : régime micro-social, micro-fiscal, plafonds et TVA

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La micro-entreprise repose sur une logique simple : vous déclarez votre chiffre d’affaires et les cotisations sont calculées directement dessus. La gestion reste volontairement légère, avec des obligations comptables limitées.

Plafonds : le régime cesse si vous dépassez 188 700 € pour la vente ou 77 700 € pour les prestations et activités libérales.

Cotisations 2025 (sur le chiffre) : 12,3 % pour les activités commerciales, 21,2 % pour certains services BIC, 24,6 % pour BNC, et 23,2 % pour les professions libérales relevant de la CIPAV.

Élément Données clés Impact Actions
Plafonds 188 700 € (vente) / 77 700 € (services) Perte du régime si dépassé Suivre le chiffre d’affaires
Cotisations 2025 12,3% / 21,2% / 24,6% / 23,2% Calculées sur le chiffre Estimer le reste à vivre
Impôt sur le revenu Abattements 71% / 50% / 34% Forfait selon nature (BIC/BNC) Vérifier catégorie fiscale
TVA & compte Franchise en base de TVA, compte dédié si seuils Facturation sans TVA possible Anticiper clients B2B et ouvrir compte bancaire

Signaux de sortie : dépassement durable, frais réels supérieurs à l’abattement, besoin de récupérer la TVA ou volonté d’investir et d’embaucher.

En pratique, la micro-entreprise est idéale pour tester vos prestations. C’est une solution avec des avantages clairs, mais gardez en tête ses limites si votre chiffre accélère.

Entreprise individuelle au réel : charges déductibles, TVA et impôt sur le revenu

Choisir le régime réel change la logique : on raisonne désormais en résultat (chiffre affaires – charges) et non en chiffre d’affaires brut.

Ce réglage transforme le pilotage financier. Vous suivez les charges pour réduire l’impôt revenu et optimiser le revenu net.

Cotisations sociales et pilotage du résultat

En EI au réel, les cotisations sociales se calculent sur le résultat. Elles représentent un ordre de grandeur d’environ 45 % du résultat (CA moins charges déductibles).

Cette part élevée rend la maîtrise des charges et la gestion de trésorerie indispensables.

BIC ou BNC : classification et déclaration

Votre activité détermine le régime fiscal : BIC pour les activités commerciales, artisanales ou certaines prestations de service ; BNC pour les professions libérales.

Le résultat imposable se calcule en retranchant les charges réelles. Vous déclarez ce résultat à l’IR selon le barème progressif.

TVA et obligations comptables

Au réel, la TVA s’applique : facturation HT/TTC, déclarations périodiques et possibilité de récupérer la TVA sur vos achats (matériel, logiciels, sous‑traitance).

La comptabilité devient plus complète : tenue des pièces, bilan, compte de résultat et suivi des amortissements.

Conseil pratique : faites-vous accompagner pour éviter des erreurs coûteuses et pour gagner du temps sur la tenue du compte.

Élément Effet Obligation Quand l’envisager
Calcul Résultat = CA – charges Déclaration de résultat au réel Quand les charges réelles sont élevées
Cotisations ≈45 % du résultat Paiement aux organismes sociaux Dès que le revenu net dépasse le seuil de subsistance
TVA Récupération possible sur achats Déclarations TVA (mensuelles/trimestrielles) Si investissement matériel ou clients assujettis
Comptabilité Comptes annuels et suivi factures Bilan, compte de résultat, pièce justificative Pour visibilité et conformité fiscale

Le régime réel est un palier : plus exigeant que la micro, mais souvent avantageux lorsque vos charges structurent l’activité. Pour approfondir la fiscalité applicable à votre projet, consultez notre guide sur le régime fiscal freelance.

Société unipersonnelle : EURL ou SASU pour sécuriser et faire évoluer l’activité

Passer par une société unipersonnelle répond à un besoin de sécurité juridique et de crédibilité commerciale.

EURL : l’option fiscale par défaut est l’impôt sur le revenu (IR), avec la possibilité d’opter pour l’impôt sur les sociétés (IS). Le dirigeant relève du régime TNS, ce qui entraîne des charges sociales autour de 45 % du revenu imposable.

SASU : l’impôt sur les sociétés est la règle, l’option IR existe sous conditions. Le président est assimilé‑salarié ; les cotisations augmentent (ordre de grandeur 75–80 % de la rémunération) mais la protection sociale est plus complète.

Les dividendes peuvent compléter une stratégie de rémunération. Ils doivent être encadrés pour optimiser charges et impôt. Une société facilite aussi l’entrée d’un associé et les levées de fonds.

  • Secteur : pertinent si vous voulez investir, recruter ou gagner en crédibilité.
  • Obligations : rédaction de statuts, comptabilité complète, dépôt des comptes et décisions annuelles.
  • Accompagnement recommandé : avocat, expert‑comptable ou centre de formalités.
Critère EURL SASU
Régime fiscal par défaut IR (option IS possible) IS (option IR sous conditions)
Régime social dirigeant TNS (~45% charges) Assimilé‑salarié (~75–80% charges)
Protection sociale Moins complète, cotisations réduites Plus complète, coût social supérieur
Atout principal Simplicité pour revenus modestes Crédibilité et attractivité pour partenaires

Portage salarial : travailler en indépendant avec la protection du salariat

Avec le portage salarial, vous exercez librement tout en bénéficiant d’un contrat de travail.

Fonctionnement

Vous trouvez la mission. La société de portage signe un CDD ou un CDI avec vous, facture le client et encaisse le chiffre d’affaires.

Elle prélève des frais de gestion, règle la TVA si nécessaire, puis vous reverse un salaire après déductions.

Quels bénéfices pour le salarié porté ?

Protection sociale : affiliation au régime général, droits au chômage et cotisations qui ouvrent des droits retraite.

Opérationnel : gestion administrative quasi nulle — facturation, paie et obligations comptables sont prises en charge.

Limites et points de vigilance

Les frais de gestion et les cotisations salariales/patronales réduisent le net. Certaines activités ne sont pas éligibles.

La prospection reste votre responsabilité : la société de portage ne garantit pas de missions.

Cas d’usage : tester un marché, sécuriser une transition salariale, travailler avec une grande entreprise qui exige un cadre contractuel.

  • Processus : vous trouvez la mission → portage contractualise/facture → vous percevez un salaire.
  • Comparez coûts et net à partir d’un TJM/CA cible avant de choisir.

Conseil pratique : si vous cherchez sécurité sociale et zéro gestion, le portage salarial peut être la solution. Pour savoir comment devenir salarié porté, comparez les simulations selon votre CA et vos besoins en protection.

Régime social et couverture : SSI, URSSAF, CIPAV et protection santé

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Comprendre qui vous couvre et comment vous payez est essentiel pour sécuriser votre activité.

Depuis le 1er janvier 2020, le RSI a disparu au profit de la SSI, adossée au régime général. L’URSSAF collecte désormais les cotisations et centralise les formalités.

Qui relève de la SSI ?

  • micro-entreprise et entreprise individuelle
  • artisans et commerçants
  • professions libérales (sauf certaines rattachées à la CIPAV)
  • certains dirigeants (ex. gérant unique d’EURL)

La Sécurité sociale rembourse une partie des soins, mais des « angles morts » subsistent : dentaire, optique, hospitalisation et indemnités d’arrêt. Pour combler ces lacunes, nous recommandons une mutuelle et une prévoyance TNS.

« Le passage au régime général via la SSI a simplifié la collecte, mais la protection complète nécessite des garanties complémentaires. »

Élément Qui couvre Pourquoi
Collecte URSSAF Centralisation des cotisations
Caisse spécifique CIPAV Certaines professions libérales réglementées
Compléments Mutuelle / prévoyance TNS Compléter remboursements et indemnités

Conseil pratique : choisissez niveau de garanties selon votre exposition au risque, votre CA et votre capacité d’épargne. Pour un panorama du régime social, consultez notre guide sur régime social indépendant.

Créer son activité : démarches et formalités (EI, micro‑entreprise, société)

Une création réussie repose sur une check‑list claire : nom, siège, immatriculation et comptes. Suivez ces étapes pour lancer votre projet en toute sécurité.

Nom d’entreprise et vérification INPI

Vérifiez la disponibilité du nom et de l’enseigne auprès de l’INPI. Cela réduit le risque de conflit de marque.

Astuce : faites une recherche simple, puis une recherche approfondie avant tout dépôt.

Domiciliation : domicile, local pro, société de domiciliation

Vous pouvez domicilier à votre adresse personnelle si le bail ou la copropriété l’autorise.

Pour une société, la domiciliation au domicile est limitée à 5 ans. Sinon, choisissez un local pro ou une société de domiciliation.

Immatriculation et guichet unique

Immatriculez votre activité via le guichet unique adapté et au CFE correspondant (commercial, artisanal, libéral).

Cela génère les documents officiels et l’accès aux comptes URSSAF et fiscaux.

Créer une société : étapes clés

  • Rédaction des statuts et validation du statut juridique.
  • Dépôt du capital social et justificatif bancaire.
  • Publication d’une annonce légale puis dépôt du dossier complet.
  • Obtention du Kbis et début d’activité.

Comptes à ouvrir après immatriculation

Inscrivez‑vous aux services URSSAF et au centre des impôts (TVA/CFE si applicable).

Ouvrez un compte bancaire dédié : obligatoire selon seuils. Si votre CA brut annuel est inférieur à 10 000 €, le compte dédié reste optionnel mais conseillé.

Check‑list opérationnelle : INPI, justificatif de domiciliation, dossier CFE, statuts (si société), annonce légale, Kbis, URSSAF, impôts, compte bancaire et modèles de devis/factures/CGV.

« Conservez tous les justificatifs et organisez une arborescence documentaire dès le début. »

Étape Action Pourquoi
Nom Recherche INPI Éviter conflit de marque
Domiciliation Choix adresse / durée Conformité légale
Immatriculation Guichet unique / CFE Obtention identifiants officiels

Passer salarié à indépendant : cumul, transition et points de vigilance

Lancer une activité en conservant un emploi salarié est une option sécurisante si on l’organise.

Cumul salarié + micro-entreprise : c’est possible sous conditions. Informez votre employeur si le contrat l’exige, n’intervenez pas sur vos heures de travail et n’utilisez pas le matériel de l’entreprise.

Respectez les clauses de non-concurrence et la confidentialité. En cas de doute, demandez un avis écrit.

Portage salarial pour tester une offre

Le portage salarial permet de tester vite : signature en ligne et mise en place possible en moins de 24 h selon les sociétés. Vous devenez salarié porté tout en prospectant vos propres clients.

Organiser son temps et limiter les risques

Planifiez plages de prospection et production. Préservez vos temps de repos pour éviter l’épuisement.

« Validez 2–3 clients récurrents, constituez une trésorerie, puis basculez progressivement. »

Objectif Action clé Avantage À surveiller
Tester l’offre Micro-entreprise ou portage salarial Sécurité du salaire initial Charge de travail
Protéger l’activité Contrats + assurance RC pro Moins de risques juridiques Coût fixe
Gérer la trésorerie Compte dédié et suivi mensuel Clarté financière Dépendance client

Stratégie de transition : validez l’offre commerciale, obtenez quelques clients récurrents, sécurisez trois mois de trésorerie, puis choisissez le moment de quitter votre poste.

Pour en savoir plus sur le portage salarial en France, consultez notre fiche pratique portage salarial en France.

Conclusion

En résumé, chaque option répond à un besoin précis : simplicité, optimisation ou protection.

Micro‑entreprise : démarrage rapide, franchise TVA et plafonds (188 700 € / 77 700 €).

EI au réel : utile si vous avez des frais importants et besoin de récupérer la TVA.

EURL / SASU : structurez pour croître et protéger votre patrimoine. Notez l’écart de charges entre TNS et assimilé‑salarié.

Portage salarial : protection sociale proche du salariat, mais frais de gestion et conditions à vérifier. Le droit au chômage n’est pas automatique hors portage.

Avant de trancher, simulez plusieurs scénarios (CA, frais, rémunération), suivez votre chiffre d’affaires et contractualisez vos missions. Pour un complément pratique sur le portage, consultez notre fiche sur le portage salarial. Avec méthode et rigueur, devenir freelance peut devenir une trajectoire stable et sécurisée.

FAQ

Qu’est-ce qu’un travailleur indépendant et en quoi diffère-t-il d’un salarié ?

Un travailleur exerçant à son compte bénéficie d’une grande liberté d’organisation et de choix clients. Il n’y a pas de lien de subordination comme chez un employeur. En contrepartie, il assume la facturation, la gestion commerciale et la responsabilité contractuelle vis-à-vis des clients. La protection sociale dépend du régime choisi (micro-entreprise, entreprise individuelle, société unipersonnelle, portage salarial).

Quels métiers puis-je exercer en tant que professionnel indépendant ?

De nombreux secteurs sont compatibles : professions libérales, prestations de services, métiers du web, artisans et commerce. Certaines activités requièrent une immatriculation au RCS ou au répertoire des métiers, d’autres demandent un diplôme ou un agrément (activités réglementées).

Quelles sont les conditions légales pour devenir indépendant en France ?

Il faut être majeur ou disposer de la capacité juridique nécessaire, être en situation régulière et ne pas être sous tutelle sans autorisation. Certaines professions réglementées ou du BTP imposent des conditions supplémentaires (qualifications, assurances).

Comment choisir entre micro-entreprise, entreprise individuelle, EURL ou SASU ?

Le choix dépend du chiffre d’affaires prévisionnel, des charges, du besoin de déduire des frais professionnels et de la protection sociale souhaitée (TNS vs assimilé-salarié). La micro-entreprise offre simplicité administrative; l’entreprise individuelle au réel permet de déduire les charges; la société unipersonnelle (EURL/SASU) sécurise le patrimoine et facilite la montée en charge.

Que propose le portage salarial et à qui s’adresse-t-il ?

Le portage salarial est une solution hybride : vous facturez via une société de portage qui vous salariera. Vous bénéficiez du régime général (assurance chômage, retraite) et d’une gestion administrative réduite. C’est adapté pour tester une activité ou pour ceux qui veulent la protection du salariat malgré des cotisations plus élevées.

Quels sont les plafonds et règles essentiels de la micro-entreprise en 2025 ?

Les plafonds de chiffre d’affaires sont de 188 700 € pour les ventes et 77 700 € pour les prestations de services/libérales. Les cotisations sociales varient selon l’activité (ex : ~12,3 % à 24,6 % selon le type). L’imposition applique des abattements (71 % / 50 % / 34 %) et la franchise en base de TVA peut s’appliquer jusqu’à certains seuils.

Quand faut-il sortir du régime micro-entreprise ?

Il faut opter pour un régime réel si vous dépassez les seuils réguliers, si vos frais professionnels sont élevés et justifient une déduction, ou si vous avez besoin d’une structuration (embauche, recherche d’investisseurs, passage en société).

Comment fonctionne l’entreprise individuelle au réel et quelles charges sont déductibles ?

En régime réel, vous déduisez les charges professionnelles (loyer, matériel, sous-traitance) pour calculer le résultat imposable. Les cotisations sociales représentent environ 45 % du résultat net, et la tenue de comptabilité et la TVA sont obligatoires selon l’activité.

Quelle différence entre EURL et SASU pour la protection et la fiscalité ?

L’EURL est souvent rattachée au régime TNS (charges sociales plus faibles) avec l’IR par défaut et option pour l’IS. La SASU place le dirigeant en assimilé-salarié avec charges plus élevées mais une meilleure protection sociale ; l’IS est généralement la règle avec possibilité d’option pour l’IR sous conditions.

Comment est gérée la protection sociale des indépendants (SSI, URSSAF, CIPAV) ?

Depuis la fin du RSI, la SSI collecte les cotisations via l’URSSAF pour la majorité des indépendants. Certaines professions libérales relèvent de caisses spécifiques comme la CIPAV. Il est recommandé de souscrire une complémentaire santé et une prévoyance adaptées au statut (TNS ou assimilé).

Quelles démarches pour créer mon activité (nom, domiciliation, immatriculation) ?

Choisissez et vérifiez le nom auprès de l’INPI, domiciliez votre activité (domicile, local pro ou société de domiciliation), immatriculez-vous au guichet unique et au CFE compétent (RCS, répertoire des métiers, URSSAF). Pour une société : rédigez les statuts, déposez le capital, publiez une annonce légale et déposez le dossier pour obtenir un Kbis.

Peut-on cumuler un emploi salarié et une activité indépendante ?

Oui, sous réserve des obligations contractuelles vis‑à‑vis de l’employeur (non-concurrence, temps de travail). Le portage salarial est une solution pour tester sans rompre le contrat. Il faut organiser son temps et respecter les règles de cumul légales.

Quels risques et contraintes dois-je anticiper en devenant indépendant ?

Les principaux risques concernent la trésorerie, la charge administrative, la responsabilité envers les clients et l’absence de revenu garanti. Il faut prévoir des réserves, une assurance responsabilité civile professionnelle et une stratégie de facturation et de recouvrement.

Comment optimiser mes revenus et charges en choisissant un régime fiscal adapté ?

Comparez l’impact des régimes : micro-fiscal pour la simplicité et l’abattement, réel pour optimiser la déductibilité des charges, société avec IS pour réinvestir et maîtriser la rémunération. Faites simuler selon votre chiffre d’affaires et vos besoins de protection sociale.

Quels comptes ouvrir et quelles obligations comptables selon le choix d’activité ?

Ouvrez les comptes nécessaires auprès de l’URSSAF et des impôts. Un compte bancaire dédié est conseillé, obligatoire au-delà d’un certain seuil pour les micro-entrepreneurs. Les obligations comptables vont de la comptabilité simplifiée (micro) à la tenue complète avec bilan (EI au réel, sociétés).

Faut-il faire appel à un expert-comptable, et pour quelles situations ?

Un expert-comptable facilite la tenue des comptes, les déclarations fiscales et la stratégie sociale. Il est fortement recommandé si vous optez pour un régime réel, créez une société, embauchez ou avez un chiffre d’affaires important.