Modèle hybride, il combine la liberté de l’indépendance et la sécurité du salariat. Cette formule tripartite met en relation un salarié porté, une société et une entreprise cliente. Le professionnel négocie sa mission, la société gère l’administratif et le client achète la prestation.
Cadre légal : l’Ordonnance n°2015-380 et l’Accord de branche 2017 (IDCC 3219) ont renforcé les minima, la formation et la transparence. Résultat : plus de protection sociale pour les indépendants, tout en conservant leur autonomie commerciale.
Le flux financier est simple : facturation au client, déduction des frais de gestion et des cotisations, puis versement d’un salaire avec bulletins détaillés. Ce modèle est idéal pour des missions courtes ou multi-projets à forte valeur ajoutée.
Pour en savoir plus sur les étapes pratiques et le démarrage rapide d’une mission, consultez notre guide pratique : trouver un portage salarial – conseils et.
Table of Contents
Points clés
- Modèle hybride : liberté et sécurité sociale.
- Relation tripartite : porté, société, client.
- Cadre légal solide : Ordonnance 2015 et Accord 2017.
- Simplification administrative et assurance RC Pro.
- Adapté aux missions courtes et aux multi-projets.
Pourquoi le portage salarial séduit les professionnels en mission en France aujourd’hui
Choisir une organisation hybride permet aux experts de garder la main sur leurs missions tout en bénéficiant d’une réelle protection sociale. Santé, chômage et retraite restent activés, ce qui rassure autant les freelances que les banques et bailleurs.
La société de portage prend en charge les contrats, la facturation, les relances et la paie. Ce support administratif libère le consultant pour son cœur de métier et simplifie la gestion quotidienne.
« Des fiches de paie régulières et des droits ouverts facilitent l’accès au crédit, au logement et aux protections sociales. »
- Image auprès des clients : statut salarié, assurance et conformité juridique rassurent la DAF et les achats.
- Coût encadré : frais de gestion typiques 5–10% du chiffre d’affaires, puis cotisations transformées en salaire sécurisé.
- Flexibilité : choix des projets, fixation du TJM, multi-projets possibles.
- Benefits concrets : mutuelle d’entreprise, retraite, indemnisation chômage, formation continue, RC Pro.
Pour les freelancers expérimentés, ce modèle améliore l’image professionnelle et permet de monter les tarifs. La présence d’une umbrella company sécurise la relation commerciale avec la client company et limite les risques personnels.
En somme, ce statut combine la liberté d’entreprendre et la prévisibilité d’un employment moderne — un vrai pont entre indépendance et traditional employment.
Définition du portage salarial et origines du modèle
Trois acteurs distincts se coordonnent pour transformer une prestation indépendante en un cadre protégé et contractuel. Le triptyque rassemble le salarié porté, une société intermédiaire et l’entreprise cliente.
Rôles :
- L’entreprise cliente définit le besoin, signe le contrat commercial et règle la facture.
- La company de portage agit comme employeur juridique : elle édite la paie, gère les déclarations et assure la conformité (une vraie umbrella company).
- Le salarié porté réalise la mission, fournit les livrables et suit la traçabilité (devis, feuilles de temps, bons de commande).
Le système repose sur deux contracts distincts : un contrat de travail entre le porté et la société, et un contrat commercial de services entre la société et le client. Cette dualité relie le travail du consultant à un cadre d’employment protecteur.
Historique : apparu à la fin des années 1970 pour donner des protections aux experts indépendants, le modèle a été reconnu en droit en 2008 puis clarifié par l’Accord de 2017 (IDCC 3219). Le legal framework actuel réduit les risques de requalification et sécurise les professionals, leur santé et leur freedom tout en conservant la logique B2B.
Cadre légal actuel et évolutions clés
Les textes encadrent aujourd’hui les rôles, les garanties et la transparence entre les acteurs. L’Ordonnance n°2015-380 du 2 avril 2015 a posé la définition, délimitant les parties prenantes, le périmètre des missions et l’articulation des contrats. Elle protège le professionnel porté en clarifiant la relation contractuelle.
L’Accord de branche du 22 mars 2017 (IDCC 3219) complète cette base. Il instaure des grilles de salaires minima, renforce le droit à la formation et impose plus de transparence sur les bulletins et le reporting.
Obligations des sociétés et garanties
Les sociétés de portage doivent détenir une garantie financière et assurer la conformité sociale et fiscale.
- Assurance RC Pro et, si besoin, extensions sectorielles.
- Respect des déclarations et affiliation au régime général de la social security et de la health insurance.
- Transparence sur les frais de management, les cotisations et la réserve.
Élément | Exigence | Avantage pour le porté |
---|---|---|
Garantie financière | Obligatoire | Sécurité des paiements |
Assurance RC Pro | Couverture obligatoire | Protection contre les litiges |
Transparence bulletins | Reportings détaillés | Compréhension des cotisations |
Résultat : ce legal framework offre une véritable security juridique aux clients et aux salariés. Les companies agissant comme employeurs respectent le Code du travail, la médecine du travail et les droits des employees (congés, formation, représentation). Ce cadre réduit aussi le risque de requalification pour les clients.
Comment ça marche au quotidien : la relation tripartite en pratique
Chaque mission repose sur une orchestration précise entre le consultant, la company qui l’emploie et la client company qui commande les services. Ce cadre clarifie qui fait quoi et protège les parties.
Deux contrats distincts
On signe un contrat commercial entre la company et la client company, puis un contrat de travail entre la company et le consultant. Ces deux contrats sécurisent la prestation et le statut de l’employee porté.
Cycle administratif : du devis à la paie
Étapes clés :
- Prospection et cadrage de la mission par le freelancer.
- Devis ou bon de commande validé par la client company.
- Réalisation, feuilles de temps ou livrables transmis.
- Facturation par la company, encaissement puis préparation du bulletin de salary.
Rôles, responsabilités et support
La company prend en charge les administrative tasks : paie, cotisations URSSAF, mutuelle, attestations, relances et suivi. Elle propose aussi conseils, modèles et un portail en ligne pour la gestion des notes de frais.
La client company assure la sécurité et la conformité des locaux et des outils pendant la mission. Le consultant conserve la prospection et la responsabilité des deliverables.
Avantage pour les freelancers : déléguer la gestion administrative permet de se concentrer sur les tasks à forte valeur ajoutée. L’umbrella company fluidifie les échanges avec les clients et renforce la traçabilité documentaire (contrats, avenants, comptes-rendus), utile en cas d’audit.
Pour démarrer rapidement et comprendre les étapes pratiques, consultez notre guide : démarrer en portage salarial.
Qui peut recourir au portage salarial et sous quelles conditions
Ce statut s’adresse principalement aux professionnels qualifiés qui savent trouver et négocier leurs missions. L’accès repose sur deux critères clés : un niveau de qualification et une autonomie commerciale réelle.
Niveau requis et autonomie
Le prérequis légal impose généralement un diplôme de niveau III (Bac+2) ou au moins trois ans d’expérience professionnelle pertinente.
Il faut aussi être capable de prospecter des clients, négocier le périmètre et les rates, et organiser son activité de façon autonome.
Métiers éligibles et format des missions
Métier types : consultants, formateurs, experts IT, ingénieurs et prestations intellectuelles à forte valeur ajoutée.
Le modèle s’adapte aux missions courtes, au temps partiel, au multi‑projects, en régie ou au forfait.
- Exclusions : professions réglementées et services à la personne.
- Benefits : accès aux droits d’employé (congés, formation, protection sociale).
- Rôle de la company : vérifier l’éligibilité et assurer la conformité au legal framework.
« Évaluez vos rates selon le marché et la valeur livrée, en intégrant frais et charges. »
Pour améliorer votre productivité et mieux structurer vos missions, consultez nos conseils sur améliorer votre productivité.
CDD de mission ou CDI de portage : choisir le bon contrat
Le choix du contrat influence votre stabilité, vos revenus et la gestion des périodes sans mission. Deux options principales existent : le CDD adapté aux missions limitées et le CDI pour une activité récurrente.
CDD : durée, renouvellements et compléments
Le CDD couvre une mission définie. Il peut être renouvelé deux fois et la durée totale ne doit pas dépasser 18 mois.
À la fin, le salarié perçoit une prime de précarité de 10% et une indemnité compensatrice de congés payés (ICCP) de 10% du salaire brut.
CDI : stabilité et réserve d’intermission
Le CDI n’a pas de terme. Il facilite l’enchaînement de missions sans recréer un nouveau contrat à chaque fois.
Les pratiques prévoient souvent une réserve d’environ 10% pour lisser l’income pendant les intermissions.
- Security vs flexibility : le CDD offre de la flexibilité mais moins de stabilité. Le CDI apporte plus de security pour un pipeline régulier.
- Administration : les avenants sont plus simples en CDI ; les fins de contrat sont encadrées en CDD.
- Protections : santé, retraite et assurance chômage sont présentes dans les deux formules.
Pour formaliser ces clauses avec une umbrella company, renseignez-vous auprès d’une société de portage. Choisissez selon votre rythme commercial : CDD pour missions ponctuelles, CDI si l’activité est régulière.
Flux financier et calcul du salaire en portage
La transformation du chiffre facturé en salaire passe par plusieurs étapes claires. D’abord le client règle la société de portage. Ensuite arrivent les déductions obligatoires et les mécanismes de redistribution.
De la facture client au net payé
Après encaissement, la company prélève ses fees de gestion (généralement 5–10%).
Puis viennent les cotisations sociales patronales et salariales. Le reste alimente le salaire brut du porté.
Composition de la rémunération
La paie combine un fixe conventionnel, des primes liées au contract et des compléments spécifiques.
En CDD, l’ICCP et la prime de précarité s’ajoutent (environ 10% chacun). En CDI, une réserve est constituée pour les intermissions.
Ordres de grandeur et impact sur le TJM
En pratique, après fees et charges, le brut représente souvent ~50–55% du montant facturé. Le PAS s’applique ensuite sur le net imposable.
Pour fixer vos rates, intégrez les frais, les charges et le support fourni (assurances, paie, relances). Utilisez les outils de management et les simulateurs en ligne pour suivre votre income.
Astuce : prévoyez une provision pour congés et périodes sans mission, et revoyez régulièrement vos rates selon le marché.
Protections sociales et assurances : santé, chômage, retraite
Le cadre garantissant la protection sociale couvre plusieurs volets essentiels, du régime général aux assurances complémentaires. Affiliation au régime général : maladie, maternité/paternité et accidents du travail s’appliquent selon le cadre légal.
Affiliation et mutuelle d’entreprise
La mutuelle d’entreprise est obligatoire et complète la health insurance du régime général. La company assure les déclarations et la gestion des cotisations.
Assurance chômage et continuité des droits
Les cotisations ouvrent des droits au chômage sous conditions. La continuité entre missions est possible si les règles d’affiliation sont respectées.
Retraite et formation professionnelle
Les trimestres de retraite sont validés via les bulletins de salary. Les complémentaires sont renseignées et la formation est financée par les contributions prévues à l’accord 2017.
Responsabilité civile professionnelle et autres couvertures
La company fournit généralement la RC Pro pour couvrir les dommages liés aux services rendus. L’umbrella offre support administratif : attestations, déclarations et accompagnement en cas de contrôle.
- Rights d’un employee : congés payés, arrêts maladie, maternité/paternité.
- Security : coordination avec la médecine du travail et prévention chez le client.
Frais de gestion, charges et fiscalité
Comprendre les frais et la fiscalité aide à anticiper votre revenu net chaque mois. Cette section détaille ce qui diminue le chiffre d’affaires et ce qui est fourni en contrepartie.
Frais de gestion : fourchettes et services inclus
Les frais de gestion se situent généralement entre 5 % et 10 % du CA. Ils couvrent la paie, la gestion des contrats, les relances, l’accès à un portail et un accompagnement juridique.
Vérifiez précisément ce que la company inclut : outils, modèles, suivi commercial ou conseils. Cela influence votre net disponible.
Charges sociales et retenue à la source (PAS)
Aux fees s’ajoutent les cotisations sociales (URSSAF, retraite, santé). Le salaire est donc calculé après ces prélèvements.
L’impôt est prélevé à la source (PAS) sur le revenu de type employment, ce qui impacte le net payé chaque mois.
Notes de frais et optimisation responsable
Les notes de frais suivent les règles URSSAF : justificatifs obligatoires, barèmes selon la nature des dépenses, et contrôle possible. La company gère les remboursements et cadre les règles.
- Distinction claire entre fees et charges sociales.
- Anticiper votre income via simulateurs et bulletins transparents.
- Privilégier une optimisation responsable pour préserver vos rights et éviter les redressements.
Enfin, l’umbrella prend en charge les administrative tasks, libérant du temps de production. Discutez des clauses de refacturation des frais avec vos clients et demandez la transparence des bulletins.
Professions éligibles et activités exclues
Les prestations intellectuelles à forte valeur ajoutée sont particulièrement compatibles avec ce modèle. Elles se facturent en B2B et reposent sur des livrables clairs.
Consulting, IT, marketing, ingénierie, formation
Domaines phares : consulting, développement logiciel, data, marketing digital, UX/UI, RH et formation B2B.
Ces activités s’y prêtent car elles produisent des livrables, se négocient en forfaits ou TJM, et ciblent des clients professionnels comme des ETI, grands groupes ou start-up en transformation digitale.
Professions réglementées et services à la personne : pourquoi c’est exclu
Les professions réglementées (médecins, avocats, architectes, experts‑comptables) sont soumises à des ordres, des règles déontologiques et des obligations d’inscription. Elles ne peuvent pas toujours être intégrées.
Les services à la personne suivent un cadre social et fiscal distinct. Ils ne correspondent pas au legal framework de ce dispositif.
- Analysez le périmètre des missions et les contracts avant de signer.
- Une umbrella company renforce l’accès aux grands comptes et la crédibilité auprès des clients.
- Vérifiez les rights et obligations (confidentialité, sécurité des données) selon le secteur.
En cas de doute, demandez confirmation à votre company : elle validera l’éligibilité de votre activité et proposera les clauses adaptées.
portage salarial for project-based work : adapter le modèle aux missions
Adapter un modèle d’emploi à des missions courtes demande des règles claires sur le périmètre, les livrables et le calendrier. Le porté négocie directement avec le client le contenu, le TJM ou le forfait et les délais.
Structurer une mission courte vs. multi‑projets
En forfait, définissez des livrables mesurables et un calendrier d’acceptation.
En régie, prévoyez des feuilles de temps et une ventilation analytique pour suivre plusieurs projets.
L’umbrella et la company facilitent la gestion des factures multiples et la traçabilité.
Fixer le bon forfait/TJM et clauses de livrables
Calculez votre rate en intégrant la valeur fournie, la complexité, les frais et la marge souhaitée.
Ajoutez systématiquement : critères d’acceptation, jalons de paiement, acomptes, pénalités et gestion des change requests.
Conseil pratique : négociez des acomptes pour sécuriser la trésorerie et protéger votre income entre projets.
Format | Points clés | Avantage |
---|---|---|
Forfait livrables | Définition précise, jalons, validation | Clarté pour le client, risque prix fixé |
Régie / TJM | Feuilles de temps, reporting, facturation périodique | Flexibilité, adapté aux multi‑projects |
Mix régie/forfait | Cadre contractuel unique, options modulaires | Flexibility et continuité sous le même contrat |
Gestion des risques : documentez la propriété intellectuelle, la confidentialité et les dépendances techniques.
Capitalisez l’expérience après chaque mission pour affiner vos estimations de rates et mieux piloter vos tasks.
Enfin, la portage company apporte un support juridique et administratif. Elle sécurise les contracts et accélère les paiements, ce qui laisse les freelancers se concentrer sur la livraison.
Choisir sa société de portage : critères, comparatifs et signaux d’alerte
Choisir la bonne société intermédiaire impacte directement vos revenus et votre tranquillité administrative. Commencez par comparer le niveau des fees (5–10% en général) et les services inclus : facturation, gestion des notes de frais, paie et relances.
Niveau de frais, outils digitaux et accompagnement
Évaluez l’ergonomie du portail et la réactivité du support. Un outil moderne facilite le suivi des bulletins et des reportings.
Vérifiez aussi l’offre d’accompagnement : simulateurs, webinars, conseils juridiques et commerciaux améliorent votre autonomie.
Garantie financière, assurance RC Pro et conformité
La présence d’une garantie financière et d’une insurance RC Pro est non négociable pour garantir la security des paiements et couvrir les risques. Contrôlez la conformité à l’IDCC 3219 : minima, transparence et politique de formation.
Transparence des bulletins et reporting
Exigez des bulletins lisibles et un reporting en ligne détaillé : cotisations, frais de gestion et provisions indiqués clairement.
- Vérifiez les SLA : délais de paie après encaissement et gestion des administrative tasks.
- Demandez des références clients et freelancers pour mesurer la satisfaction.
- Attention aux signaux d’alerte : frais anormalement bas sans services, absence de preuves de garantie, outils vieillissants.
Enfin, négociez des conditions adaptées (volume, multi‑projets, international) et choisissez une umbrella alignée à votre secteur et à vos rights. Pour explorer des options et des comparatifs, consultez notre dossier complet sur les sociétés de portage.
Portage salarial vs auto-entrepreneur, SASU et EURL
Le choix du statut impacte votre protection, votre image et la gestion quotidienne de vos revenus. Comparez les options selon votre volume, vos ambitions et le niveau de protection souhaité.
Sécurité sociale et simplicité administrative
Auto‑entrepreneur : très simple à gérer mais protection limitée. Les cotisations sont proportionnelles au chiffre d’affaires et les droits sociaux restent réduits.
SASU / EURL : plus de contrôle et d’optimisation sociale, mais la gestion comptable et juridique est coûteuse.
Le portage offre une couverture proche du traditional employment et externalise les tâches administratives (facturation, paie, déclarations).
Plafonds, fiscalité et image auprès des clients
L’auto‑entrepreneur est soumis à des plafonds de CA et à un régime fiscal simplifié. La SASU/EURL permet de dépasser ces limites et d’arbitrer salaire/dividendes.
En mission, l’utilisation d’une company intermédiaire crédibilise face aux grands clients et aux procédures achats.
Quand préférer le portage, quand structurer sa société
- Choisissez le portage pour tester un marché, sécuriser des missions sensibles ou démarrer vite avec support et insurance.
- Préférez la SASU/EURL si vous voulez scaler un business, optimiser l’income et maîtriser la gouvernance.
« Démarrez en portage pour monter en crédibilité, puis structurez une société si le volume et la stratégie l’exigent. »
Statut | Simplicité | Protection sociale | Image clients |
---|---|---|---|
Auto‑entrepreneur | Très simple | Limité | Moyenne |
SASU / EURL | Complexe | Élevée (selon rémunération) | Bonne |
Portage via company | Simple (externalisé) | Proche du salarié | Très bonne |
Limites, risques et bonnes pratiques de gestion
Anticiper les périodes sans mission protège votre revenu et votre sérénité. Le porté reste responsable de la prospection ; il n’y a pas de garantie de mission entre deux projets. Planifiez donc un pipeline régulier.
Creux d’activité, obligation de prospection, minimums conventionnels
Identifiez les risques : intermissions, pipeline insuffisant et pression sur les prix peuvent fragiliser l’activité.
Obligation de prospection : animez votre réseau et multipliez les approches clients pour limiter les périodes creuses.
Rappel légal : les minima conventionnels IDCC 3219 s’appliquent quel que soit le type de mission. Vérifiez-les avant signature.
Maîtriser ses coûts et sécuriser les contrats de mission
Comparez les offres de company et limitez les services superflus pour préserver votre marge. Les fees réduisent le net ; suivez-les chaque mois.
Sécurisez vos contrats : clauses de livraison, jalons de paiement, acomptes, pénalités et droits de propriété intellectuelle doivent être explicites.
- Demandez une revue contractuelle via l’umbrella ou un conseil juridique.
- Prévoyez des provisions pour intermission et congés.
- Mettez en place des acomptes et jalons pour sécuriser la trésorerie.
Organisez vos tasks : répartissez le temps entre acquisition, production et capitalisation d’expérience. Un reporting régulier avec la company et les clients permet d’anticiper les dérives.
Risque | Prévention | Action concrète | Avantage |
---|---|---|---|
Intermissions | Pipeline commercial | Planification mensuelle de prospection | Réduction du creux d’activité |
Pression prix | Comparaison des companies | Négociation du TJM et des frais | Meilleure marge nette |
Litiges contractuels | Clauses claires | Revue par l’umbrella, assurance RC | Protection juridique |
Trésorerie faible | Acomptes et provisions | Jalons de paiement et réserve d’intermission | Stabilité financière |
Stratégies chômage : conservez vos justificatifs et respectez les procédures pour préserver d’éventuels droits au chômage en cas de baisse d’activité.
Plan d’action pas à pas pour démarrer sa prochaine mission en portage
Démarrer une nouvelle mission demande une checklist pratique et des étapes précises. Suivez ce plan simple pour sécuriser la relation commerciale, l’intégration administrative et la livraison.
Qualifier l’offre, négocier avec le client et cadrer le contrat commercial
Qualifiez le besoin : enjeux de la client company, livrables attendus, contraintes et risques.
Négociez les rates et le périmètre : TJM ou forfait, jalons, critères d’acceptation et conditions de paiement.
Faites relire le contrat commercial par l’umbrella ou un conseiller pour sécuriser les clauses de responsabilité.
Sélectionner l’entreprise intermédiaire et lancer la facturation
Comparez les company selon leurs fees, outils, support et garanties. Vérifiez la conformité et la garantie financière.
Onboardez administrativement : dossier salarié, mutuelle, RIB et modèles de documents prêts.
La company émettra les factures selon les jalons, encaissera puis préparera le salary avec le reporting des retenues.
Suivi, livrables, clôture et capitalisation d’expérience
Mettez en place un cockpit de suivi : points d’étape, gestion des changements et communication proactive avec les clients.
À la clôture, produisez un PV de réception, un bilan et collectez un témoignage ou une référence.
Capitalisez l’expérience : mettez à jour vos offres, études de cas et votre pipe pour sécuriser les prochains projects.
- Relancez la prospection en continu.
- Conservez les preuves et les comptes‑rendus pour la conformité.
- Révisez vos rates après chaque mission selon l’expérience acquise.
Conclusion
Ce dispositif offre une combinaison rare : protection sociale proche du salarié et autonomie commerciale réelle. Il rassemble deux contracts clairs, une company qui gère la facturation et une umbrella qui facilite la paie et les cotisations.
Les principaux avantages sont nets : sécurité sociale, simplicité administrative, crédibilité auprès des clients et flexibilité pour mener plusieurs projects. Les freelancers et les professionals gagnent du temps et réduisent le risque juridique.
Pour les clients, la solution apporte conformité, clarté contractuelle et exécution fluide des services. Choisissez une company avec fees transparents, outils performants et support réactif.
Action : cadrez votre offre, sélectionnez votre partenaire et lancez votre prochaine mission sereinement. Le cadre légal consolidé garantit la security et le respect des rights, tout en offrant plus de flexibility qu’un traditional employment.
FAQ
Qu’est-ce que le portage salarial et comment fonctionne-t-il pour une mission ?
Le portage salarial permet à un professionnel indépendant d’exécuter une mission pour une entreprise cliente tout en bénéficiant du statut de salarié via une société de portage. Le consultant négocie sa mission et son tarif avec le client ; la société de portage facture le client, gère les démarches administratives et verse un salaire après déduction des frais de gestion et des cotisations sociales.
Pourquoi de nombreux professionnels choisissent ce modèle aujourd’hui ?
Ce modèle offre un équilibre entre autonomie commerciale et sécurité sociale. Il attire des consultants, informaticiens, formateurs et ingénieurs qui veulent éviter la lourdeur administrative, accéder à la protection sociale (santé, retraite, assurance chômage) et conserver une grande liberté dans le choix des missions.
Qui sont les acteurs impliqués dans ce triptyque ?
Trois acteurs : le consultant salarié porté, la société de portage qui assure la facturation et la paie, et l’entreprise cliente qui achète la prestation. Chacun a des obligations : le client définit la mission, la société de portage administre et sécurise, et le consultant réalise et rend compte des livrables.
Quelle est l’origine légale de ce dispositif ?
Le dispositif moderne s’appuie sur des évolutions législatives récentes, dont l’ordonnance de 2015 qui a structuré le cadre, et l’accord de branche de 2017 (IDCC 3219) qui fixe des règles sur les salaires minima, la formation professionnelle et la transparence entre les parties.
Quelles obligations pèsent sur les sociétés de portage ?
Elles doivent respecter les conventions collectives applicables, assurer la transparence des frais et bulletins de salaire, proposer des garanties financières et souvent une assurance responsabilité civile professionnelle. Elles doivent aussi garantir le versement des cotisations sociales et la conformité administrative.
Comment se déroulent les contrats entre les parties ?
Deux contrats distincts coexistent : un contrat commercial entre la société de portage et le client, et un contrat de travail (CDD de mission ou CDI) entre la société de portage et le professionnel. Ces contrats précisent durée, missions, conditions de paiement et obligations.
Quel type de contrat choisir : CDD de mission ou CDI de portage ?
Le CDD de mission convient aux interventions ponctuelles et prévoit une prime de précarité. Le CDI offre davantage de continuité et la possibilité d’enchaîner missions, avec une réserve financière entre contrats. Le choix dépend de la recherche de stabilité et du profil du professionnel.
Comment le salaire est-il calculé à partir de la facture client ?
La société de portage transforme la facture en salaire net après déduction des frais de gestion, des cotisations sociales et des contributions fiscales. La rémunération peut inclure un fixe conventionnel, des primes, une indemnité de congés payés et une réserve pour imprévus.
Quelles protections sociales sont garanties ?
Le porté est affilié au régime général de la sécurité sociale : couverture maladie, cotisations retraite, droits au chômage selon les conditions, et accès à la mutuelle d’entreprise. Il peut aussi souscrire à des assurances complémentaires comme la RC Pro.
Les professions réglementées sont-elles acceptées ?
Certaines professions réglementées ou activités spécifiques, comme les services à la personne, peuvent être exclues. Les missions intellectuelles (consulting, IT, marketing, ingénierie, formation) restent en revanche éligibles et fréquentes.
Quels sont les frais de gestion et comment les comparer ?
Les frais de gestion varient selon les sociétés : ils couvrent facturation, paie, assurances, outils digitaux et accompagnement. Comparez les pourcentages, les services inclus, la transparence des bulletins et la présence d’une garantie financière.
Comment optimiser son tarif journalier (TJM) pour rester compétitif ?
Calculez un TJM qui intègre vos coûts, les frais de gestion, les cotisations et votre objectif de revenu net. Préparez des offres claires, justifiez la valeur ajoutée, et pensez aux clauses de livrables et aux délais pour sécuriser la relation commerciale.
Quelles sont les limites et risques à anticiper ?
Risques : creux d’activité, nécessité de prospection continue, coûts fixes et dépendance à la société de portage. Bonnes pratiques : diversifier les clients, sécuriser les contrats, surveiller ses frais et construire une réserve financière.
Comment démarrer rapidement une mission via une société de portage ?
Identifiez et qualifiez l’offre, négociez le contrat commercial et le TJM avec le client, choisissez une société de portage transparente et conforme, puis lancez la facturation. Assurez un suivi rigoureux des livrables et capitalisez l’expérience pour la suite.