Vous avez choisi l’indépendance sans renoncer à la sécurité. Nous savons que concilier liberté d’organisation et stabilité financière peut peser lourdement lorsqu’il s’agit de prendre des congés.
En tant que salarié porté, vous disposez de droits classiques : vous cumulez des jours ouvrables et percevez une indemnité. Mais la gestion de ces périodes diffère souvent, car la rémunération dépend des missions et des périodes sans activité peuvent ne pas être rémunérées.
Cette introduction clarifie d’emblée le cadre, explique les sources de confusion et annonce le plan pratique. Vous apprendrez comment s’acquièrent les jours, comment lire votre bulletin de salaire, et quels choix d’indemnisation existent.
Notre objectif : vous aider à préparer vos congés sereinement, protéger votre revenu et organiser vos missions sans surprise. Pour aller plus loin, consultez ce guide complet sur les droits et avantages en portage.
Table of Contents
Points clés
- Le salarié porté cumule des jours ouvrables et perçoit une indemnité.
- La rémunération brute intègre souvent la provision pour congés.
- Deux modes d’indemnisation : versement mensuel ou paiement lors de l’absence.
- Vérifiez la fiche de paie pour les jours acquis et la provision.
- Anticipez votre trésorerie avant une période sans mission.
- Respectez la convention collective et le Code du travail.
- Planifiez vos absences 6 à 8 semaines en avance auprès des clients.
Comprendre vos droits aux congés payés en portage salarial
Savoir comment vos droits se forment simplifie la gestion de vos absences. Vous conservez le statut de salarié avec la protection sociale et un contrat. En revanche, votre organisation reste autonome : il n’existe pas de lien de subordination classique comme dans une entreprise.
Cette autonomie signifie que vous pouvez choisir vos périodes d’absence. Vous devez toutefois coordonner vos absences avec le client pour assurer la continuité de la prestation.
Règles d’acquisition et période de référence
La convention collective (article 28) fixe l’acquisition à 2,5 jours ouvrables par mois de travail effectif. Sur une année complète, cela représente 30 jours ouvrables, soit environ 5 semaines.
La période de référence court du 1er juin au 31 mai. Autrement dit, vos droits se calculent sur cette « année » spécifique pour l’indemnisation.
Jours fériés et suivi des droits
Les jours fériés chômés suivent les dispositions légales comme pour tout salarié. Selon la mission, leur traitement peut varier : interruption possible ou continuité de service.
Conseil pratique : demandez à votre société comment elle suit votre compteur et gère l’ICCP. Cela évite les malentendus et sécurise votre revenu.
Pour approfondir la mise en oeuvre pratique, consultez notre guide sur le fonctionnement des congés en portage.
Portage salarial et congés payés : calcul, bulletin de paie et convention collective

L’article 28 de la convention collective précise la règle d’indemnisation. Les droits existent et sont encadrés : vous bénéficiez soit de la règle du dixième, soit du maintien de salaire, selon le mode le plus favorable.
How‑to rapide :
- Identifiez la période de référence (1er juin‑31 mai).
- Totalisez la rémunération brute sur cette période.
- Calculez 1/10 ou évaluez le maintien de salaire pendant la durée d’absence.
Exemple simple : pour une rémunération brute mensuelle de 4 000 €, la règle du dixième correspond à 400 € par mois dédiés à l’indemnisation.
Sur la fiche de paie, repérez les rubriques « absence congés » (nombre de jours) et « indemnités congés payés ». Pour un CDD, l’indemnité est généralement versée en fin de contrat, sauf transformation en CDI.
Enfin, vérifiez la présence éventuelle d’une prime de vacances et demandez à votre société un modèle de bulletin avec congés pour anticiper l’impact sur votre salaire.
Choisir le bon mode d’indemnisation : provision ou indemnité compensatrice de congés payés
Choisir la méthode d’indemnisation change directement votre trésorerie et la façon dont vous prenez des congés.
Deux pratiques coexistent. La première consiste à provisionner chaque mois une part de votre chiffre d’affaires. Cette épargne sert à payer l’indemnité au moment de l’absence et lisse le revenu.
La deuxième option verse une indemnité compensatrice mensuelle, souvent autour de 10% de la rémunération brute. Cette ICCP augmente le salaire affiché mais n’est pas toujours rattachée à des jours effectivement pris.
Avantages et limites : l’ICCP offre un revenu régulier, utile si vos missions sont irrégulières. En contrepartie, elle peut transformer des congés en période « sans solde » si vous n’avez rien mis de côté.
Point de vigilance : selon des pratiques observées, certaines agences Pôle emploi peuvent réajuster l’assiette de l’indemnisation si les sommes ne sont pas rattachées à des jours pris. Demandez une confirmation écrite du mode retenu et la ligne prévue sur votre bulletin.
Pour mieux comprendre les règles et obligations, consultez notre guide sur le règlement des congés en portage. Quel que soit le choix, l’organisation des absences reste votre responsabilité vis‑à‑vis du client.
Poser et gérer ses congés quand on est consultant en portage

Poser ses jours n’exige pas l’approbation d’un gestionnaire, mais demande une coordination professionnelle avec le client.
Liberté de prise
Vous décidez de vos dates : il n’y a pas de circuit de validation comparable à une entreprise classique.
Toutefois, le professionnalisme impose de choisir une période compatible avec la mission pour ne pas rompre l’activité.
Coordination avec le client
Procédure simple pour poser un congé :
- Choisir la période adaptée à votre planning et aux jalons.
- Informer votre société via la procédure interne.
- Confirmer au client avec un préavis raisonnable.
Stratégies d’organisation
Deux approches efficaces :
- Prendre un congé entre deux missions pour éviter l’impact sur les livrables.
- Planifier la charge : terminer des jalons avant départ et cadrer la reprise.
Anticipation financière
Pour protéger votre salaire, lissez votre rémunération sur plusieurs mois et mettez de côté une part régulière.
Avant de bloquer les dates, simulez l’impact sur votre paie avec votre société de portage ou via votre espace consultant.
Astuce : des congés bien planifiés renforcent votre crédibilité et facilitent la fidélisation client.
Pour approfondir vos droits et pratiques, consultez notre guide complet sur les droits et avantages.
Conclusion
Récapitulatif clair : en portage salarial, les congés payés sont un droit de salarié, encadré par la convention. Vous acquérez 2,5 jours ouvrables par mois et la période de référence court du 1er juin au 31 mai.
Vérifiez toujours votre mode d’indemnisation : maintien de salaire ou règle du dixième. Préparez votre trésorerie si l’entreprise pratique la provision sur chiffre d’affaires ou l’indemnité compensatrice.
Checklist rapide : confirmez l’option retenue, localisez la ligne sur la fiche de paie, planifiez vos dates avec le client et sécurisez vos revenus en cas de CDD ou d’interruption de mission.
Pour en savoir plus sur le fonctionnement, consultez notre guide sur le fonctionnement des congés. Bien gérés, ces droits vous permettent de travailler durablement et sereinement.
FAQ
Quel est mon statut et quelles protections ai‑je en tant que salarié porté ?
Vous conservez le statut de salarié avec les protections associées : sécurité sociale, assurance chômage, retraite et droit au maintien de rémunération. La différence principale avec une entreprise classique tient à la relation tripartite : vous, la société de portage et le client. La convention collective applicable précise les modalités spécifiques (rémunération, congés, indemnités).
Comment s’acquièrent les jours de repos rémunérés ?
L’acquisition se fait à raison de 2,5 jours ouvrables par mois travaillé, soit environ 30 jours par an. La période de référence utilisée pour le calcul court généralement du 1er juin au 31 mai.
Quelle est la période de référence pour le calcul des droits ?
La période de référence standard est du 1er juin au 31 mai. C’est pendant cette période que sont comptabilisés les jours acquis et que se calcule le solde éventuel d’indemnité compensatrice.
Comment sont traités les jours fériés chômés ?
Les jours fériés suivent les règles légales. Si le jour férié tombe pendant une période de repos ou de mission, les dispositions de la convention collective et les usages de la société de portage déterminent l’impact sur la rémunération.
Quelle convention collective s’applique et où trouver l’article sur les congés ?
La convention collective du secteur de portage définit les droits. Consultez le texte de la convention ou demandez à votre société de portage l’article traitant des indemnités et des modalités de prise de congés pour connaître les règles précises.
Comment se calcule l’indemnité de congés payés ?
Deux méthodes existent : la méthode du 1/10 de la rémunération brute perçue sur la période ou le maintien de salaire pendant les congés. La convention collective et les pratiques de la société déterminent la méthode appliquée.
Où apparaissent ces éléments sur ma fiche de paie ?
Les lignes relatives aux congés indiquent l’absence, l’indemnité de congés ou la provision. Vous verrez soit un maintien de salaire pendant les jours pris, soit une indemnité compensatrice versée en complément ou à la clôture de la période.
Que se passe‑t‑il en cas de CDD ?
Pour un contrat à durée déterminée, l’indemnité compensatrice de congés est généralement versée à la fin du contrat si les congés n’ont pas été pris, sauf en cas de transformation en CDI où les droits continuent normalement.
Qu’est‑ce que l’indemnité compensatrice de congés payés (ICCP) ?
L’ICCP est un versement équivalant à 10 % de la rémunération brute qui sert de compensation si les congés ne sont pas pris ou si la société choisit le paiement au fil de l’eau plutôt que la provision au moment des congés.
Quels sont les avantages et inconvénients de l’ICCP ?
Avantages : revenus mensuels plus soutenus car la provision n’est pas bloquée. Inconvénients : l’absence effective de congés rémunérés si vous ne vous organisez pas et des conséquences possibles sur des aides ou allocations (ex. Pôle emploi) selon le mode de versement.
Comment la société de portage finance‑t‑elle les congés ?
Deux approches : provisionner une part du chiffre d’affaires pour payer les congés au moment de la prise, ou verser l’ICCP mensuellement. La pratique choisie doit être transparente et indiquée dans le contrat ou la convention collective.
Ai‑je la liberté d’organiser mes absences ?
Oui, vous organisez vos périodes de repos en respectant la continuité des prestations et la relation commerciale avec le client. Il est recommandé d’anticiper et de coordonner avec le client pour éviter tout incident sur la mission.
Quelles stratégies adopter pour gérer financièrement mes congés ?
Anticipez en épargnant ou en lissant vos revenus si vous recevez l’ICCP. Planifiez les absences entre deux missions, ou négociez un maintien de revenus pendant les périodes prévues pour sécuriser votre trésorerie.
Y a‑t‑il une prime de vacances ou autres dispositions spécifiques ?
Certaines sociétés ou conventions incluent une prime ou des dispositions particulières. Vérifiez votre contrat et la convention collective ; la pratique varie selon l’entreprise et peut prévoir des avantages supplémentaires.
Quels points de vigilance dois‑je connaître ?
Vérifiez la méthode de calcul de l’indemnité, la mention sur la fiche de paie, l’impact sur vos droits sociaux et sur d’éventuelles prestations externes. Demandez des clarifications écrites à votre société de portage pour sécuriser vos droits.
