Le portage salarial se présente comme un cadre hybride. Il combine l’autonomie d’un indépendant et la sécurité d’un contrat de travail. La loi du 25 juin 2008 et la convention collective encadrent ce modèle et protègent le salarié porté.

Concrètement, une société portage gère la facturation, la paie et les déclarations. Le salarié porté réalise des missions chez des clients tout en bénéficiant d’une protection sociale complète : assurance maladie, retraite, ARE et bulletin de paie.

Chiffres clés : frais de gestion généralement entre 3 % et 12 %, cotisations sociales autour de 50 % du chiffre d’affaires HT. Un minimum de rémunération est garanti (~2 517,13 € brut/mois en 2024) et un TJM plancher de 300 € guide l’évaluation financière.

La durée des missions peut aller jusqu’à 36 mois. Les contrats existent en CDD (renouvelable) ou en CDI flexible. Seules les prestations intellectuelles sont éligibles et une assurance RC Pro est obligatoire.

Choix pratique : ce guide vous aide à comparer les avantages portage salarial et les limites pour décider du meilleur mode d’exercice.

Table of Contents

Points clés à retenir

  • Cadre hybride : autonomie + protection sociale.
  • Encadrement légal par la loi de 2008 et la convention collective.
  • Frais 3–12 % ; cotisations ≈ 50 % du CA HT.
  • Rémunération minimale ≈ 2 517,13 € brut/mois (2024) et TJM min. 300 €.
  • Durée possible jusqu’à 36 mois ; CDD ou CDI possibles.
  • Éligible aux prestations intellectuelles ; RC Pro requise.
  • La société portage simplifie l’administratif pour le salarié porté.

Portage salarial en France : une solution flexible et sécurisée pour votre carrière

Cette solution répond aux attentes actuelles : plus d’autonomie sans renoncer à la protection du régime général.

Le portage salarial permet de choisir ses missions, ses tarifs et son rythme. Il garantit la protection sociale (maladie, retraite, chômage) et offre un filet de sécurité lors d’une reconversion ou d’un test de marché.

La société portage salarial prend en charge les contrats, la facturation, la paie et les déclarations. Elle accompagne aussi le consultant dans sa recherche de clients.

  • Pour l’entreprise cliente : accès rapide à des compétences pointues sans recrutement.
  • Profils types : consultants, cadres en transition, retraités actifs, jeunes diplômés.
  • Réseau et événements organisés par les sociétés renforcent les opportunités commerciales.

Enfin, le portage salarial reste évolutif : on peut changer de statut si le volume d’activité augmente. La transparence des coûts et une simulation pratique sont proposées plus loin pour poser des bases financières réalistes.

Définition du portage salarial et cadre contractuel

Le cadre juridique définit clairement qui fait quoi entre la personne portée, la société et l’entreprise cliente.

Définition portage salarial : l’article L1251-64 du Code du travail institue ce dispositif tripartite. Il combine autonomie professionnelle et statut salarié via trois contrats complémentaires.

Acteurs et rôles

La personne portée exécute la mission. La société portage emploie, facture et gère la paie. L’entreprise cliente achète la prestation et fixe le besoin.

Les trois contrats clés

  • Convention de portage : modalités, référence à la convention collective et informations retraite.
  • Contrat de mission : nature des travaux, durée, tarif, responsabilités et modalités de paiement.
  • Contrat de travail : CDD ou CDI qui ouvre les droits sociaux au salarié.

Un contrat commercial avec l’entreprise cliente doit être signé au plus tard dans les deux jours ouvrables suivant le début de la prestation.

Avantage : ce cadre, appuyé par le code travail et la convention collective, protège les parties, limite les risques juridiques et sécurise les paiements. Vérifiez chaque clause avant signature pour aligner périmètre, délais et indicateurs de réussite.

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Pour un consultant, c’est une formule qui sécurise les revenus et simplifie la vie administrative.

Le salarié porté bénéficie d’un contrat de travail, d’une couverture maladie, retraite et d’un accès au chômage (ARE). Ce cadre offre un filet de sécurité appréciable lors d’une reconversion.

Concrètement, la société gère la facturation et déclenche la paie après validation du CRA mensuel. Le consultant porté peut ainsi se concentrer sur ses missions et son développement commercial.

  • Autonomie : choix des missions, fixation du TJM et organisation du planning sans lien hiérarchique.
  • Formation : accès aux dispositifs de formation pour maintenir l’employabilité.
  • Réseau : événements et co-traitance favorisent les opportunités.
  • Crédits facilités : CDI et fiches de paie rassurent banques et bailleurs.
Avantage Impact pour le consultant Exemples métiers Action recommandée
Protection sociale Stabilité des revenus et couverture Consultant IT, formateur Vérifier les garanties proposées
Délégation admin Gain de temps et sécurité des paiements Manager de transition, marketing digital Comparer les services inclus
Accès au réseau Prospection facilitée et co-traitance Consultants RH, ingénieurs Participer aux events
Facilité d’emprunt Accès au logement et au crédit pro Tous profils Utiliser les fiches de paie lors des demandes

Enfin, évaluez votre TJM et vos frais pour optimiser le net à percevoir. Le modèle portage salarial permet de conjuguer sécurité et liberté professionnelle.

Avantages portage salarial pour le consultant et l’entreprise

Les consultants gagnent du temps utile grâce à l’externalisation complète des tâches administratives. Le dispositif préserve la liberté d’organisation tout en maintenant des droits sociaux.

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Autonomie professionnelle tout en conservant le statut salarié

Le salarié porté choisit ses missions, fixe son rythme et garde la maîtrise commerciale. Tout conservant ses droits sociaux, il combine liberté et protection.

Gestion administrative déléguée

La société de portage prend en charge devis, contrats, factures, paie, DSN et relances. Cette délégation libère des heures facturables et réduit le stress administratif.

Sécurité, formation et accès au crédit

Le salarié reçoit un bulletin de salaire régulier et une couverture complète. L’accès à la formation facilite la montée en compétences (IT, management, conformité).

  • Gain de productivité : moins d’administratif = plus d’interventions facturables.
  • Crédibilité bancaire : CDI et fiches de paie simplifient les demandes de prêt.
  • Pour l’entreprise cliente : onboarding rapide et sourcing d’experts selon les besoins.

Protection sociale et assurances en portage salarial

Le statut protège le consultant en lui assurant une couverture sociale comparable à celle d’un salarié classique.

Affiliation au régime général : les salariés portés cotisent pour l’assurance maladie, la retraite et bénéficient d’une mutuelle d’entreprise. Ils peuvent ouvrir des droits à l’ARE sous conditions d’activité et de durée cotisée.

Sécurité sociale, mutuelle, retraite et chômage

Concrètement, la société prend en charge les déclarations sociales, la DSN et le paiement des salaires. Le suivi médical et les droits retraite sont gérés comme pour tout salarié.

Assurance responsabilité civile professionnelle obligatoire

La société souscrit une assurance responsabilité civile professionnelle. Cette garantie couvre les dommages liés aux missions et limite les risques juridiques pour le consultant et le client.

Protection renforcée et conformité sociale

Conformité : déclarations fiscales, DSN et respect du Code du travail sont assurés par la société. Par rapport à la micro-entreprise, la couverture chômage et la prévoyance sont plus solides.

Conseil pratique : vérifiez toujours le niveau de la mutuelle et de la responsabilité civile professionnelle proposé par chaque structure. Ces protections renforcent la crédibilité auprès des clients et sécurisent les missions longues.

Aspects financiers du salaire portage salarial

Savoir où part chaque euro facturé permet de piloter sereinement ses revenus. Le point de départ est le chiffre d’affaires HT facturé au client.

Du chiffre d’affaires au salaire net : frais de gestion et cotisations

Étapes clés : retraiter le chiffre d’affaires pour déduire les frais gestion (3–12 %), puis les cotisations patronales et salariales (~50 % du CA).

Après ces retenues et l’impôt, le salaire portage salarial net se situe souvent entre 46 et 54 % du HT selon options choisies.

Frais de gestion : ce qui est inclus

  • Émission des factures et relances.
  • Gestion de la paie, DSN et déclarations sociales.
  • Contrats, assurance RC Pro et outils de suivi.
  • Accompagnement commercial et comptabilité simplifiée.

Optimisation et fiscalité

Les leviers licites : déduction des frais professionnels, versements sur PEE/PERCO, avantages en nature ou chèques préfinancés. Ces dispositifs réduisent l’assiette imposable.

L’entreprise gère le prélèvement à la source et les versements sociaux, ce qui assure conformité et régularité.

Poste Ordre de grandeur Impact sur le net
Frais de gestion 3–12 % du CA HT Réduit immédiatement la base disponible
Cotisations sociales (patr.+sal.) ≈ 50 % du CA HT Principal poste de prélèvement
Salaire net 46–54 % du CA HT Ce que vous percevez après retenues
Optimisation (PEE/PERCO) Variable Permet d’augmenter le net disponible à long terme

Conseil : simulez votre salaire portage selon votre TJM et anticipez la trésorerie liée aux délais clients. Exigez la transparence des comptes pour piloter votre marge.

Frais professionnels en portage salarial : ce qui peut être déduit

Avant de finaliser un contrat, il faut bien séparer ce qui sera facturé au client et ce qui restera à votre charge. Cette distinction protège votre marge et facilite les contrôles administratifs.

Frais de mission refacturables au client

Les frais refacturables sont des dépenses directement liées à la mission. Ils doivent être prévus dans le contrat et validés par le client.

  • Exemples : déplacements, hébergement, matériel spécifique, licences SaaS facturées au projet.
  • Ils exigent des notes de frais et justificatifs pour être remboursés.

Frais non refacturables encadrés par le BOSS et l’Urssaf

Les autres coûts restent à la charge du consultant porté et répondent aux règles du BOSS. L’Urssaf fixe des limites : en pratique, certains remboursements ne doivent pas dépasser environ 30 % du salaire brut.

Conservez tous les justificatifs. Sans preuve, une dépense ne peut être considérée comme déductible.

Conseil pratique : intégrez vos frais récurrents dans le calcul du TJM pour ne pas travailler à perte. La société qui vous accompagne vérifie, valide et traite les notes de frais, ce qui simplifie la conformité et protège votre salaire net.

Rémunération minimale et convention collective portage

Les règles collectives garantissent un salaire minimal et des paliers selon votre niveau d’expertise.

Contexte 2024 : le PASS est fixé à 46 368 €. La convention collective prévoit un plancher mensuel d’environ 2 517,13 € brut.

PMSS 2024 et paliers selon l’expérience

La grille retient des paliers basés sur le PMSS : 70 % pour un junior, 75 % pour un profil confirmé et 85 % pour un expert.

Ces taux servent de référence pour fixer le minimum garanti selon l’ancienneté et la spécialisation.

Prime d’apport, congés et réserve financière

En complément, une prime d’apport d’affaires de 5 % peut s’ajouter au salaire de base.

Les congés payés sont indemnisés et une réserve financière de 10 % est souvent constituée pour couvrir les intermissions.

  • Vérifiez que la société applique la convention collective portage.
  • Comparez le plancher (~2 517,13 €) au TJM nécessaire pour atteindre votre net ciblé.
  • Demandez l’affichage clair de ces éléments sur le bulletin de paie.

« Ces mécanismes sécurisent le revenu et amortissent les périodes sans mission. »

Conseil : documentez votre expérience pour prétendre au palier adapté et utilisez la grille lors des négociations tarifaires.

Contrats de travail en portage : CDD ou CDI

Le choix du type de contrat influence directement votre sécurité financière et votre marge de manœuvre commerciale.

CDD de portage : durée, renouvellements et fin

Le CDD peut être conclu pour des missions courtes. Il peut être renouvelé deux fois et ne doit pas dépasser 18 mois au total.

La fin de mission intervient soit tacitement, soit d’un commun accord entre les parties. Le CDD reste adapté aux interventions ponctuelles.

CDI de portage : souplesse et multi-clients

Le CDI est à durée indéterminée et convient si vous travaillez pour plusieurs clients ou disposez d’une bonne visibilité commerciale.

Il offre davantage de modalités de rupture et rassure banques et donneurs d’ordre sur votre stabilité.

  • La durée d’une prestation ne peut excéder 3 ans selon le code du travail.
  • Le contrat commercial doit être signé sous deux jours ouvrables après le démarrage.
  • Alignez le type de contrat sur votre pipeline, trésorerie et capacité à négocier avances.

Conseil : vérifiez les assurances et clauses spécifiques et assurez le suivi du CRA mensuel pour déclencher le paiement.

Métiers éligibles et professions exclues

Plus de 750 profils métiers entrent dans le périmètre des prestations intellectuelles. Parmi eux, on trouve des familles claires et recherchées.

Prestations intellectuelles courantes

  • Conseil et management de transition.
  • IT, data et transformation digitale.
  • RH, formation et coaching.
  • Marketing, finance et ingénierie.

Ce qui ne peut pas être exercé

Les services à la personne (garde d’enfants, ménage, soutien scolaire, jardinage) ne sont pas couverts.

Les professions réglementées comme médecins, avocats, architectes ou experts-comptables sont exclues.

Le niveau d’expertise demandé doit être réel : diplôme ou expérience significative selon la convention.

« Vérifiez l’éligibilité auprès de votre société avant signature. »

L’entreprise cliente ne peut pas utiliser ce dispositif pour remplacer un gréviste ni pour des postes dangereux. Clarifiez le périmètre de la mission pour protéger les salariés portés et la réputation du secteur.

Rôles et obligations : salarié porté, société de portage, entreprise cliente

La bonne exécution d’une mission repose sur la répartition claire des responsabilités entre les trois acteurs. Cela sécurise la relation et réduit les risques juridiques.

Responsabilités du consultant porté et absence de subordination

Le consultant prospecte, négocie ses missions et délivre la prestation. Il doit produire un CRA mensuel et respecter l’obligation de résultat, sans lien de subordination hiérarchique.

Obligations de la société de portage : gestion et conformité

La société portage signe le contrat commercial, facture le client, verse la paie et réalise les déclarations sociales et fiscales.

Elle souscrit la RC Pro, vérifie les qualifications et assure le suivi médical et administratif du salarié porté.

Obligations de l’entreprise cliente et sanctions

L’entreprise cliente doit signer le contrat commercial sous deux jours ouvrables et payer selon l’échéance convenue.

Le non‑respect du cadre prévu par le code travail expose à une amende de 3 750 €, portée à 7 500 € en cas de récidive.

  • Documentez chaque échange et formalisez les avenants en cas de modification.
  • Choisissez une société et des clients qui respectent strictement le cadre.
Acteur Obligations principales Conséquence en cas de manquement
Consultant porté Prospection, CRA, qualité de prestation Résiliation du contrat / litige commercial
Société portage Facturation, paie, déclarations, RC Pro, vérification Sanctions administratives, responsabilité financière
Entreprise cliente Signature sous 2 jours, paiement à terme, conformité Amende (3 750 € / 7 500 € récidive)

Choisir sa société portage salarial

La sélection d’une structure d’accompagnement doit reposer sur des critères concrets. Comparez les offres selon les services inclus, la transparence et le coût.

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Frais de gestion, services et assurance

Frais gestion : vérifiez l’échelle (3–12 %) et ce qui est couvert (facturation, paie, DSN).

Services : gestion sociale et fiscale, contrats, RC Pro, locaux et accompagnement commercial.

Ancienneté, portefeuille clients et accompagnement

Privilégiez une société présente sur le marché et avec des références. Une ancienneté solide et un portefeuille diversifié favorisent l’accès aux missions.

Évaluez les dispositifs d’accompagnement : formations, ateliers, réseau et sourcing client.

Convention : transparence et modalités

La convention doit préciser la recherche de missions, la facturation, la rémunération, les honoraires et les délais de versement.

« Demandez des simulations personnalisées selon votre TJM et testez le portail (CRA, notes de frais, reporting) avant de signer. »

Critère Question clé Impact
Frais Quel % et quels services inclus ? Net perçu et coût réel
Assurance RC Pro Montant et étendue des garanties ? Risque couvert en mission
Plateforme Portail CRA et reporting disponible ? Simplicité administrative
Réactivité Support paie/contrats rapide ? Qualité d’expérience consultant

Simulation de salaire portage salarial

Commencez par quantifier votre chiffre d’affaires prévisionnel avant de fixer un TJM. Cette approche inverse permet d’aligner objectifs de revenu et contraintes. Une simulation fiable suit cinq étapes claires.

Calcul du TJM, estimation du net et bonnes pratiques

  1. Établir le CA HT : heures/jours facturables × TJM.
  2. Appliquer les frais de gestion : généralement 3–10 % selon l’offre.
  3. Déduire cotisations : comptez ~50 % du CA HT pour cotisations patronales + salariales.
  4. Calculer le net : typiquement 46–54 % du CA HT selon options choisies.
  5. Optimiser : PEE/PERCO et frais professionnels abaissent l’assiette imposable.

Exemple simple : CA HT 10 000 € → après frais et cotisations, net ≈ 4 600 € à 5 400 €. Ajustez le TJM si vous ciblez un net supérieur.

  • Intégrez une réserve pour intermissions, congés et impayés.
  • Adaptez la fourchette de frais de gestion selon les services inclus.
  • Vérifiez toujours le CRA validé chaque mois pour déclencher le versement.
  • Prévoyez des paliers de TJM selon séniorité et rareté de compétence.

Conseil pratique : utilisez un simulateur de salaire et discutez des hypothèses avec votre société. Cela permet d’affiner votre TJM et d’estimer précisément le salaire portage attendu en tant que consultant porté.

« Faire une simulation réaliste protège votre trésorerie et facilite la négociation tarifaire. »

Portage salarial à l’international

Réaliser une mission hors de France tout en restant rattaché au régime français est souvent possible et rassurant. Ce dispositif facilite la mobilité professionnelle sans transformer votre statut en expatriation.

Effectuer des missions à l’étranger tout en restant couvert en France

Le portage salarial permet de conserver la protection sociale française pendant des missions courtes ou itinérantes. Le salarié porté bénéficie ainsi d’une continuité des droits santé et retraite.

La société portage continue d’assurer les contrats, la facturation et la paie, y compris pour des clients étrangers. Elle aide à gérer les devises et les délais de paiement.

  • Anticipez la fiscalité : conventions bilatérales et clauses de mission influent sur l’imposition.
  • Vérifiez visas, droit local et assurances spécifiques selon le pays.
  • Ajustez votre TJM pour couvrir frais de déplacement, assurance RC Pro et risques de change.

Conseil pratique : demandez l’appui juridique de votre structure d’accompagnement pour cadrer les contrats transfrontaliers et sécuriser vos paiements.

« En choisissant les bonnes garanties et en anticipant les coûts, travailler à l’international reste une opportunité tout en gardant ses protections françaises. »

Limites et inconvénients à considérer

Il faut peser les inconvénients concrets avant de choisir cette forme d’emploi. Le cadre offre des protections, mais il comporte des contraintes opérationnelles et financières.

Minimum de TJM, périmètre des métiers et durée des missions

Un TJM plancher (≈ 300 €) s’impose souvent pour rester rentable. Les prestations doivent rester intellectuelles : certaines professions réglementées sont exclues.

La durée d’une mission peut atteindre 36 mois maximum, ce qui peut être limitant pour des projets très longs ou pérennes.

Coût global : cotisations sociales et frais de gestion

Les cotisations représentent près de 50 % du CA HT et viennent en plus des frais gestion (généralement 5–10 %). Ensemble, ils rognent fortement la part nette disponible.

La prospection reste à la charge du consultant. Les revenus varient selon la saisonnalité, les délais de paiement et le pipeline client.

  • Rentabilité faible sur TJM trop bas.
  • Activités exclues : services à la personne et professions réglementées.
  • Nécessité d’un budget de sécurité pour couvrir les intermissions.

Comparez toujours avec d’autres statuts et faites une simulation réaliste. Des stratégies comme la spécialisation, la forfaitisation et la montée en valeur atténuent ces limites.

« Peser les coûts et le marché vous aide à décider si le modèle convient à votre projet. »

Pour une vue équilibrée des avantages portage salarial, pesez soigneusement ces risques et vos objectifs.

Comment faire portage salarial et se lancer

Pour démarrer sereinement, structurez votre prospection puis sécurisez chaque étape contractuelle. Un plan simple suffit pour transformer des contacts en missions rémunératrices.

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Prospecter, négocier et signer

Mobilisez votre réseau, répondez aux plateformes et soignez votre personal branding. Présentez un kit de démarrage : proposition type, portfolio et références.

Négociez le périmètre, le TJM et les livrables. Demandez un acompte et précisez les modalités de paiement pour limiter les retards.

Sécuriser la relation entre entreprise et client

Avant démarrage, signez la convention portage et un contrat de mission détaillé (nature, durée, tarif, responsabilités, frais). Le contrat commercial doit être conclu entre entreprise portage et client sous deux jours ouvrables.

Suivre son CRA et gérer ses frais

Transmettez un CRA mensuel : il déclenche le versement du salaire. Respectez les règles BOSS/Urssaf pour les notes de frais et conservez tous les justificatifs.

Astuce : demandez l’accompagnement de la société employeuse pour l’onboarding et réalisez une simulation du TJM avant de signer.

Conclusion

En quelques mots, il permet d’exercer en indépendant tout en conservant des droits sociaux solides.

Les principaux atouts : autonomie, simplicité administrative et stabilité grâce à un cadre légal (loi 2008-596, convention collective) et à l’assurance RC Pro.

Attention aux limites : coût global, TJM plancher, périmètre des métiers et durée maximale des missions. Les entreprises y voient un accès rapide à des experts, mais elles ont aussi des obligations contractuelles strictes.

Avant de vous lancer, simulez votre salaire et définissez un TJM cohérent. Choisissez votre structure avec rigueur : comparer 2–3 offres permet d’optimiser services, coûts et accompagnement.

Conclusion : ce portage salarial est une solution moderne pour développer son activité en toute sérénité. Échangez avec un conseiller avant de signer.

FAQ

Qu’est-ce que le portage salarial et comment se formalise-t-il contractuellement ?

Le portage salarial est un mode d’exercice qui lie trois acteurs : le consultant (salarié porté), la société de portage et l’entreprise cliente. Trois contrats encadrent la relation : la convention de portage, le contrat de mission entre la société de portage et le client, et le contrat de travail liant la société de portage au salarié porté. Le tout se déroule dans le cadre du Code du travail et d’une convention collective dédiée.

Quels sont les principaux avantages pour un consultant qui choisit ce statut ?

Ce statut offre une autonomie professionnelle tout en conservant la protection d’un salarié : bulletin de paie, couverture sociale (sécurité sociale, retraite, mutuelle), et accès à la formation. La société de portage prend en charge la facturation, la paie et les déclarations, ce qui simplifie la gestion administrative et facilite l’obtention d’un crédit grâce au CDI et aux fiches de salaire.

Comment se calcule le salaire à partir du chiffre d’affaires ?

Le chiffre d’affaires facturé au client est diminué des frais de gestion de la société de portage, des cotisations sociales et éventuels impôts. Après déduction de ces éléments et des frais professionnels remboursables, le salarié porté perçoit un salaire net. Les sociétés de portage fournissent généralement une simulation indiquant le TJM, le net estimé et les différentes retenues.

Quelles assurances sont obligatoires pour un salarié porté ?

L’assurance responsabilité civile professionnelle est requise pour la plupart des missions. La société de portage doit s’assurer de la conformité des garanties et proposer une couverture adaptée. En complément, le salarié bénéficie des protections classiques : sécurité sociale, complémentaire santé et régime de retraite.

Quels frais professionnels peuvent être pris en charge ou remboursés ?

Les frais de mission facturables au client (déplacements, hébergement, matériels spécifiques) peuvent être refacturés ou remboursés selon les accords. Les frais non refacturables demeurent encadrés par l’URSSAF et le BOSS. Il est important de documenter et de justifier chaque poste de dépense pour qu’il soit déduit correctement.

Existe-t-il un salaire minimal ou des planchers selon la convention collective ?

Oui. La convention collective du secteur fixe des règles, notamment un plancher qui dépend de l’expérience et du PMSS (Plafond Mensuel de la Sécurité Sociale) pour l’année en cours. Des éléments comme la prime d’apport d’affaires, les congés payés et les réserves financières sont également encadrés.

Peut-on signer un CDD ou un CDI avec une société de portage ?

Les deux sont possibles. Le CDD de portage précise la durée et les conditions de renouvellement liées à la mission. Le CDI offre plus de stabilité et permet une grande souplesse : multi-clients, interruption ou rupture selon les modalités prévues contractuellement.

Quels métiers sont éligibles et lesquels sont exclus ?

Les prestations intellectuelles comme l’informatique, le conseil, les ressources humaines, la formation et l’ingénierie sont courantes. En revanche, certaines professions réglementées et les services à la personne peuvent être exclus ou soumis à des conditions spécifiques.

Quelles sont les obligations du salarié porté, de la société de portage et de l’entreprise cliente ?

Le salarié porté doit mener la mission avec autonomie et professionnalisme, sans lien de subordination direct. La société de portage assure la gestion administrative, la conformité et la couverture RC pro. L’entreprise cliente doit respecter ses engagements contractuels ; en cas de manquement, des sanctions peuvent être appliquées selon le cadre légal.

Comment choisir une bonne société de portage ?

Comparez les frais de gestion, l’offre de services, la qualité de l’assurance responsabilité civile, l’ancienneté et le portefeuille clients. Vérifiez la transparence de la convention de portage et les services d’accompagnement : simulation de salaire, formation et suivi commercial.

Peut-on réaliser des missions à l’international tout en restant couvert en France ?

Oui, il est souvent possible d’exercer à l’étranger tout en conservant la couverture française, mais cela dépend des accords de sécurité sociale, de la législation du pays d’accueil et des modalités prévues par la société de portage. Il faut anticiper les aspects fiscaux et les assurances.

Quels sont les inconvénients à prendre en compte avant de se lancer ?

Parmi les limites : un TJM minimum pour que l’activité soit rentable, le périmètre des métiers éligibles, la durée parfois courte des missions, ainsi que le coût global lié aux cotisations sociales et aux frais de gestion. Ces éléments peuvent réduire le revenu net si la facturation n’est pas bien calibrée.

Quelles démarches pour démarrer et réussir sa mission en tant que salarié porté ?

Prospection et négociation auprès des clients, signature de la convention de portage et du contrat de mission, puis suivi rigoureux du compte-rendu d’activité et de la gestion des frais. Il faut sécuriser la relation entre la société de portage et l’entreprise cliente et garder une bonne traçabilité des prestations.