Saviez‑vous que plus de 30 % des consultants indépendants privilégient aujourd’hui une solution qui combine protection sociale et autonomie ? Ce choix change la donne pour qui veut tester une activité sans créer immédiatement une structure.
Le concept repose sur une relation tripartite : le salarié porté, la société qui facture le client, et l’entreprise cliente. La société collecte le chiffre d’affaires, déduit frais et charges, puis transforme le reste en salaire via un bulletin de paie.
Ce guide vous aide à comparer et choisir une société fiable, à lire les contrats et à anticiper les coûts. Nous expliquons la logique « chiffre d’affaires → salaire » et listons ce qui est généralement prélevé : frais de gestion, cotisations et frais professionnels selon les règles.
Notre ton est rassurant : ce dispositif peut être un compromis sûr si vous visez l’autonomie sans créer tout de suite votre structure. Nous appuyons nos explications sur repères réglementaires et proposons une progression claire pour vous accompagner.
Table of Contents
Points clés
- Définition simple et rôle du salarié porté.
- Comment le chiffre d’affaires devient rémunération nette.
- Critères pour choisir une société fiable.
- Coûts attendus : frais de gestion et cotisations.
- Avantages pour tester une activité en sécurité.
Pourquoi choisir le portage salarial aujourd’hui
Pour lancer une activité sans lourdes démarches, ce statut s’impose comme une option pragmatique.
À qui s’adresse ce statut entre indépendance et salariat
Il cible des profils qualifiés : consultants, formateurs, experts métiers, cadres en transition et freelances qui veulent sécuriser leur protection sociale. Ces professionnels recherchent leurs clients et négocient leurs conditions.
Ce que le portage salarial permet concrètement pour une activité de consultant
Ce cadre vous permet de vendre une prestation et de facturer un client comme une entreprise, tout en restant sous statut salarié. Il combine autonomie commerciale (choix des clients et tarifs) et sécurité (bulletin de paie, couverture sociale).
- Quand c’est pertinent : démarrer vite, limiter les formalités, accéder à l’assurance chômage.
- Limites : ne convient pas à ceux qui attendent des missions fournies automatiquement ou à certains métiers non éligibles.
Enfin, gardez à l’esprit la réalité économique : pas de salaire entre deux missions, importance d’un bon pipe commercial et d’un TJM cohérent. Le choix de la société d’accompagnement fait souvent la différence.
Définition du portage salarial et principe de la relation tripartite
Le modèle repose sur une coordination contractuelle entre vous, la société gestionnaire et l’entreprise cliente. Il organise clairement qui réalise la mission, qui gère la paie et qui commande le travail.
Rôles des trois acteurs
Le salarié porté réalise la prestation et négocie le prix avec l’entreprise cliente. Il conserve l’autonomie commerciale.
La société de portage assume le rôle d’employeur : elle signe le contrat de travail, facture entre société et client, et prend en charge la gestion administrative.
L’entreprise cliente est donneur d’ordre ; elle reçoit la prestation et paie la société qui facture.
Contrats : qui signe quoi
On parle de double contractualisation : un contrat de travail vous lie à la société, et un contrat commercial lie la société à l’entreprise cliente.
| Document | Signataire 1 | Signataire 2 | Rôle principal |
|---|---|---|---|
| Contrat de travail | Salarié porté | Société de portage | Statut employé, paie et protections sociales |
| Contrat de prestation | Société de portage | Entreprise cliente | Modalités de la mission et facturation |
| Assurance / garanties | Société de portage | Assureur | RC professionnelle et garantie financière |
Important : le prix se négocie entre vous et l’entreprise cliente. La société sécurise le cadre juridique et social, sans imposer vos tarifs.
Salarié porté vs salarié classique : les différences qui comptent
Les différences essentielles tiennent à l’autonomie, au risque commercial et à la gestion des missions. Le salarié porté est employé, mais n’a pas le même encadrement quotidien qu’un salarié classique.
Absence de lien hiérarchique avec la société
La société qui vous emploie assure la paie et les garanties. Elle n’organise pas votre travail ni ne vous manage au jour le jour. Chez le client, vous répondez aux exigences de résultat, non à un supérieur direct.
Pas de salaire entre deux missions : ce que cela implique
Sans mission facturée, il n’y a pas de salaire. Des mécanismes peuvent exister (compte d’activité, réserves), mais ils varient selon le contrat.
Anticipez donc trésorerie, pipeline commercial et planning d’intermission.
Prospection : pourquoi le porté doit être autonome
La société ne vous fournit pas les missions. Vous devez prospecter, cibler les entreprises clientes et documenter vos résultats.
- Clarifiez votre offre.
- Construisez un argumentaire ciblé.
- Planifiez un suivi régulier des prospects.
| Aspect | Salarié classique | Salarié porté |
|---|---|---|
| Encadrement opérationnel | Manager interne | Travail géré chez le client |
| Revenu entre missions | Salaire fixe | Soumis à la présence de missions |
| Recherche de clients | Rarement nécessaire | Responsabilité du consultant |
Pour aller plus loin et préparer votre démarche, consultez notre guide pratique : trouver une société d’accompagnement.
Conditions d’éligibilité et profil requis pour être salarié porté
Accéder au statut de salarié porté suppose des critères clairs, pensés pour garantir responsabilité et autonomie.
Qualification minimale : il faut un niveau Bac+2 (niveau 5) ou, à défaut, justifier d’au moins trois ans d’expérience significative dans le même secteur. Cette règle permet de confirmer que vous pouvez mener la mission avec compétence.
Autonomie attendue : vous devez définir le périmètre de la prestation, livrables et planning, et rendre compte du travail fourni. La capacité à organiser son activité est essentielle.
Compétence commerciale : le salarié porté négocie le prix et les conditions avec l’entreprise cliente. Savoir présenter son offre et défendre un TJM fait partie des exigences.
- Checklist avant de postuler : portfolio, références, offres packagées, TJM, modalités (sur site/remote), clauses de confidentialité.
- La société de portage vérifie vos qualifications : c’est une protection pour vous et pour le client.
En clair : ce dispositif n’est pas un statut assisté, mais un cadre sécurisé pour une activité experte, fondé sur la responsabilité et l’autonomie du professionnel.
Comprendre les contrats en portage salarial : CDD et CDI
Avant de signer, il est essentiel de comprendre comment le contrat encadre votre mission et votre rémunération. Ce choix conditionne votre sécurité et votre capacité à enchaîner des missions avec sérénité.
CDD : mission limitée, règles strictes
Le CDD s’utilise pour une mission précise. Sa durée totale ne peut excéder 18 mois, renouvellements compris. Il peut être renouvelé au maximum deux fois.
La société doit transmettre le contrat au salarié porté dans les 2 jours ouvrables suivant la conclusion. Le terme peut être reporté jusqu’à 3 mois si un accord le prévoit.
CDI : enchaînements et interruptions non rémunérées
Le CDI permet d’intervenir pour une ou plusieurs entreprises clientes sur la durée. Il offre de la flexibilité, mais attention : des périodes sans prestation peuvent rester non rémunérées.
Intégrez ce point dans votre stratégie commerciale et budgétaire avant de valider le contrat.
Mentions clés à vérifier dans le contrat
- Mode de calcul et versement de la rémunération et indemnité d’apport d’affaires.
- Frais de gestion, frais professionnels et méthode de déduction.
- Compétences exigées, congés, retraite complémentaire et prévoyance.
- Périodicité des comptes rendus d’activité et identité du garant financier.
Clauses essentielles côté mission chez l’entreprise cliente
Exigez noir sur blanc : identité et adresse de l’entreprise cliente, objet et conditions d’exécution, durée et prix convenu.
Vérifiez aussi la responsabilité santé-sécurité, la durée du travail sur site, la fourniture d’EPI et le numéro d’assurance RC.
« Un contrat clair vaut mieux qu’une promesse orale : relisez chaque clause avant de signer. »
| Aspect | Ce qu’il doit contenir | Pourquoi l’exiger |
|---|---|---|
| Durée et renouvellement | Limite 18 mois, 2 renouvellements, délai de remise 2 jours | Sécurité juridique et prévision de fin de mission |
| Rémunération | Mode de calcul, périodicité, indemnités | Clarté sur le lien entre chiffre d’affaires et salaire |
| Clauses mission | Objet, prix, sécurité, assurance RC | Protection en cas d’accident ou litige chez le client |
Méthode de validation : relisez le contrat comme une check‑list de conformité. Vérifiez la cohérence entre le prix de la prestation et le salaire attendu avant toute signature.
Rémunération en portage : salaire minimum, primes et mode de calcul

Savoir ce qui compose votre rémunération vous aide à comparer les offres et à prévoir votre trésorerie.
Le plancher de rémunération brute et la proratisation
Votre chiffre d’affaires encaissé est transformé en salaire selon un ordre clair : frais de gestion, cotisations, frais professionnels, puis rémunération.
Repère officiel : le salaire minimum brut est de 2 517,13 € pour un équivalent temps plein. Si vous travaillez à temps partiel, ce plancher se prorate.
Salaire mensuel garanti selon profils
Les sociétés proposent des seuils garantis pendant les périodes facturées.
- Junior (70%) : 2 288,30 €
- Senior (75%) : 2 451,75 €
- Forfait jours (85%) : 2 778,65 €
Ces montants diffèrent du plancher brut global : ils servent de repères contractuels pour le salarié.
Prime d’apport d’affaires et réserve financière
La prime d’apport d’affaires rémunère le travail commercial. Elle est généralement fixée à 5 % du montant facturé.
Une réserve financière de 10 % du salaire de base (pour un CDI) est souvent affectée au compte activité. Elle sécurise les intermissions.
En CDD, cette logique peut prendre la forme d’une indemnité de précarité versée en fin de contrat.
Conseils pratiques
- Simulez votre TJM puis retranchez frais de gestion et cotisations pour estimer le net.
- Vérifiez la transparence des calculs : demandez un simulateur ou un exemple chiffré.
- Comparez les offres au-delà du simple taux de frais : regardez primes, réserve et reporting.
« Choisissez une société qui détaille clairement le passage du chiffre d’affaires au salaire. »
Pour approfondir le choix d’un fournisseur d’accompagnement et comparer les méthodes de calcul, consultez notre guide pour trouver une société d’accompagnement.
Frais de gestion et frais professionnels : ce que vous payez réellement
Comprendre ce que vous payez évite les mauvaises surprises sur votre bulletin.
À quoi servent les frais de gestion d’une société
Les frais de gestion rémunèrent l’ensemble des services administratifs : facturation au client, relances, établissement du bulletin, déclarations sociales, conformité et gestion du compte d’activité.
Ils couvrent aussi le suivi juridique, la tenue des avenants et parfois l’accès à des outils ou assurances.
Déduction des frais professionnels : méthodes et points de vigilance
Les frais professionnels peuvent être refacturés au client, pris en charge selon la politique interne, ou déduits avant salaire. Le contrat doit préciser la méthode et les plafonds.
- Vérifiez les justificatifs exigés (notes de frais, factures).
- Comparez le coût total : frais de gestion + charges sociales + services optionnels.
- Demandez une simulation écrite pour voir l’impact sur votre net à chiffre d’affaires identique.
Point de vigilance : certaines sociétés incluent assurance et accompagnement ; d’autres facturent ces options. Comparez toujours à périmètre égal.
« La transparence sur les frais est un critère clé pour choisir votre partenaire : exigez un exemple chiffré mensuel. »
Protection sociale : ce que le statut salarié apporte au consultant indépendant
Retrouver une protection sociale complète change profondément la sécurité du consultant indépendant.
En choisissant le statut salarié via une solution d’accompagnement, vous bénéficiez du régime salarié : couverture maladie du régime général, cotisations pour la retraite complémentaire et garanties de prévoyance.
Sécurité sociale, retraite complémentaire et prévoyance
La sécurité sociale couvre soins, indemnités journalières et remboursements usuels. La retraite complémentaire s’ajoute aux droits de base et augmente la pension future.
La prévoyance protège contre l’arrêt de travail et l’invalidité. Vérifiez les organismes et niveaux de garanties inscrits au contrat avant de signer.
Assurance chômage et cumul possible avec l’ARE
Les salariés portés ouvrent généralement des droits à l’assurance chômage sous conditions. Selon votre situation, le cumul ARE + revenus d’activité est possible.
Informez‑vous sur les règles de déclaration et sur l’impact des revenus perçus sur vos allocations.
Médecine du travail : obligations prises en charge
L’entreprise de portage salarial assume les obligations liées à la médecine du travail : visites, suivi et prévention. Cela garantit conformité et suivi santé pour les missions en entreprise cliente.
- Avantage clé : vous conservez autonomie commerciale tout en retrouvant un filet social.
- Conseil pratique : demandez la documentation sur la mutuelle et la prévoyance avant signature.
- À garder en tête : ce socle n’élimine pas le besoin de missions régulières pour assurer le revenu.
| Protection | Couverture | À vérifier |
|---|---|---|
| Assurance maladie | Régime général, IJ | Organisme et taux de remboursement |
| Retraite complémentaire | Points/bonification | Base de calcul et organisme |
| Prévoyance | Arrêt, invalidité, décès | Niveaux d’indemnisation et délai de carence |
| Assurance chômage | Droits sous conditions | Règles de cumul ARE et revenus |
| Médecine du travail | Visites et suivi | Modalités de convocation et coûts pris en charge |
« Comparez le socle social proposé aux alternatives (micro‑entreprise, EURL/SASU) selon vos priorités : santé, stabilité et projet. »
Obligations et garanties d’une société de portage salarial
La conformité d’une société se mesure d’abord à ses obligations légales et à la clarté de ses garanties.
Déclaration préalable : la société doit effectuer la déclaration auprès de l’inspection du travail. Cette formalité certifie son activité et protège le consultant contre les montages risqués.
Garantie financière et seuils
La garantie financière sécurise le paiement des salaires en cas de défaillance. Elle représente au moins 10 % de la masse salariale de l’année précédente, avec un plancher fixé à 94 200 €.
Assurance et conformité opérationnelle
L’adhésion à une assurance de responsabilité civile professionnelle est indispensable. Elle couvre les dommages liés à l’exécution des missions chez l’entreprise cliente et rassure vos interlocuteurs.
Gestion du compte d’activité
La société doit tenir le compte d’activité et informer chaque mois le salarié : versements clients, frais de gestion, frais professionnels, charges et net versé.
« Exigez un exemple de reporting mensuel : c’est la meilleure preuve de transparence. »
- Demandez le nom du garant financier et une attestation.
- Vérifiez l’attestation RC professionnelle à jour.
- Obtenez un modèle de compte d’activité et un reporting mensuel.
| Obligation | Ce que cela garantit | Pièce à demander |
|---|---|---|
| Déclaration préalable | Activité légale et contrôle | Référence d’enregistrement inspection du travail |
| Garantie financière | Protection des salaires (10 %, min. 94 200 €) | Attestation du garant financier |
| RC professionnelle | Couverture des risques liés aux missions | Attestation d’assurance à jour |
| Compte d’activité | Transparence des flux et calcul du salaire | Exemple de relevé mensuel |
Avantages portage salarial : sécurité, simplicité et autonomie
Adopter ce modèle permet de se concentrer sur la valeur délivrée plutôt que sur la gestion quotidienne. Vous gagnez du temps : pas d’immatriculation ni de formalités lourdes au démarrage.
Moins d’administratif et démarrage rapide sans immatriculation
La société prend en charge facturation, déclarations et relances. Ainsi, vous évitez les démarches URSSAF et la tenue comptable minutieuse.
Encaissement et bulletin de paie : transformation du chiffre d’affaires en salaire
Le flux est simple : l’entreprise cliente paie la société, qui encaisse puis produit votre paie. Cette transparence facilite le suivi financier et la lecture du compte d’activité.
Liberté de choisir ses clients et ses missions
Vous conservez la liberté commerciale : sélection des entreprises clientes, choix des missions et fixation du tarif selon le marché.
- Simplicité opérationnelle : concentrez-vous sur la mission.
- Confort : reporting clair et accompagnement possible.
- Exemple concret : mission de conseil signée avec un client, facturée par la société, et paie mensuelle versée au consultant.
« Sécurisez votre carrière tout en gardant l’agilité du freelance. »
Pour comparer les offres et approfondir ces avantages portage, consultez notre guide pratique : le blog dédié.
Inconvénients portage salarial : limites, coûts et points d’attention
Ce cadre présente aussi des limites concrètes qu’il convient d’anticiper avant de signer. Nous listons ici les principaux inconvénients pour vous aider à décider en connaissance de cause.
Commissions et cotisations : l’impact sur le net
Frais de gestion et cotisations réduisent le salaire net. Le cumul des prélèvements peut rendre le rendement inférieur à d’autres formules indépendantes.
Comparez toujours le net après tout et la valeur des protections sociales, pas seulement le taux de frais indiqué.
Métiers exclus et restrictions côté entreprise cliente
Certaines activités ne sont pas éligibles : services à la personne (garde d’enfants, soutien scolaire, jardinage), ou professions soumises à des règles spécifiques.
De plus, l’entreprise cliente peut imposer des restrictions d’accès ou des règles de sécurité qui limitent les missions possibles.
Risque commercial : trouver et négocier ses missions
Vous devez prospecter, vendre et négocier vos tarifs. L’absence de missions se traduit souvent par une absence de rémunération.
Pour limiter ce risque, alignez votre prix sur le marché, clarifiez votre offre, spécialisez-vous et planifiez les périodes sans mission.
- Conseils pratiques : exigez une simulation chiffrée, vérifiez la gestion des frais pro et la méthode de calcul du net.
- Obtenez des exemples de contrats et du reporting mensuel avant engagement.
- Prévoyez un plan de trésorerie pour les intermissions.
Le dispositif reste un outil performant si vous l’utilisez avec méthode, anticipation et exigence de transparence.
Portage salarial ou alternatives : comment arbitrer selon votre projet

Le bon cadre dépend de trois éléments : votre besoin de protection, votre capacité commerciale et la simplicité administrative souhaitée.
Comparaison rapide
Différences avec l’intérim et le prêt de main d’œuvre
En intérim, l’agence trouve la mission et organise la mise à disposition. Le lien de subordination est souvent présent et le contrôle du travail est assuré par l’entreprise cliente.
Le prêt de main d’œuvre suppose une mise à disposition formelle et une autre logique contractuelle. Ce n’est pas une solution d’autonomie commerciale.
Différences avec le statut indépendant et la création d’entreprise
Créer une micro‑entreprise, une SASU ou une EURL offre une autonomie totale sur les prix et le travail.
En contrepartie, vous gérez la comptabilité, l’administratif et le risque client.
Grille d’arbitrage par objectif
- Sécurité sociale / chômage : privilégiez un statut salarié ou portage salarial si vous cherchez protection.
- Simplicité administrative : le statut salarié réduit les formalités.
- Optimisation du net : la création d’entreprise peut être plus avantageuse si vous supportez la gestion.
- Crédibilité client et horizon : pour tester une offre, le portage sert souvent de tremplin avant création.
| Critère | Intérim / Prêt | Portage salarial | Création d’entreprise |
|---|---|---|---|
| Qui trouve la mission | Agence | Vous | Vous |
| Autonomie commerciale | Faible | Élevée | Totale |
| Protection sociale | Statut salarié | Statut salarié | Variable selon régime |
| Gestion administrative | Limitée | Réduite | Importante |
Le choix dépend de votre maturité commerciale et de votre besoin de protection : testez, sécurisez, puis évoluez selon vos résultats.
Comment choisir une entreprise de portage : critères de sélection orientés achat
Avant tout engagement, privilégiez une logique d’achat sécurisé : vous choisissez un partenaire qui devient votre employeur. La conformité légale est non négociable.
Vérifier la conformité légale
Demandez l’attestation de garantie financière (10 % de la masse salariale, min. 94 200 €), l’attestation d’assurance RC professionnelle et des modèles de contrats écrits avec les mentions obligatoires.
Exigez l’identité du garant financier et l’adresse administrative complète (portage salarial adresse) pour éviter les structures opaques.
Comparer frais et services
Comparez les frais gestion à périmètre égal. Vérifiez ce qui est inclus : assurances, outils, accompagnement, et ce qui reste en option payante.
Transparence du compte d’activité
Obtenez un exemple de compte activité et un reporting mensuel clair : versements clients, frais, prélèvements et net versé.
Accompagnement commercial et adaptation sectorielle
Évaluez le réseau, les ateliers et la qualité des mises en relation. Choisissez une société adaptée à votre secteur (conseil, ingénierie, formation).
- Conformité + transparence = go.
- Absence d’attestations ou reporting approximatif = no‑go.
« La vérification documentaire évite les mauvaises surprises ; exigez toujours des preuves écrites. »
Pour plus d’arguments sur les atouts de ce cadre, consultez notre synthèse sur les atouts du dispositif.
Démarrer en portage salarial : étapes clés pour signer et facturer une mission
Pour démarrer une mission en toute clarté, suivez un parcours structuré pas à pas. Ce guide synthétique vous aide à savoir quoi faire, dans quel ordre, et quelles pièces fournir.
Négocier la mission et le prix avec l’entreprise cliente
Commencez par définir le périmètre : livrables, durée, calendrier et conditions d’exécution. Négociez le prix en tenant compte des frais et des délais de paiement.
Important : faites valider la modalité de facturation (bon à payer, délai, contact comptable) avant toute signature.
Choisir la société de portage et formaliser les contrats
Comparez la conformité, les frais et les services. Exigez l’attestation de garantie financière et l’assurance RC professionnelle.
Formalisez la relation via un contrat travail vous liant à la société, et un contrat de prestation entre société et entreprise cliente. Vérifiez les clauses : objet, prix, durée, sécurité et assurance.
Suivi chaque mois : compte rendu d’activité, facturation et paie
Chaque mois, transmettez votre compte rendu d’activité et les justificatifs demandés. La société facture le client, encaisse et verse ensuite votre salaire.
Anticipez les points de friction fréquents : délais de validation du client, conformité des notes de frais, et calendrier de paie.
| Étape | Action | Document clé |
|---|---|---|
| 1 – Négociation | Définir périmètre, prix, modalités | Devis / bon de commande |
| 2 – Formalisation | Signer contrat travail et contrat de prestation | Contrat travail, contrat prestation |
| 3 – Exécution | Réaliser la mission et rendre compte | Compte rendu d’activité |
| 4 – Facturation & paie | Société facture, paie versée au salarié porté | Compte d’activité mensuel |
« Une procédure claire et des preuves écrites évitent les retards et les malentendus. »
Check‑list opérationnelle : devis signé, contrat travail, contrat de prestation, attestation RC, justificatifs de frais, relevé mensuel du compte d’activité. Conservez tout de façon ordonnée.
Une fois le circuit en place, le processus devient fluide. Vous gardez la maîtrise commerciale ; la société gère l’administratif et la paie. Pour approfondir, consultez le blog dédié.
Conclusion
Pour sécuriser votre trajectoire professionnelle, validez d’abord la transparence et la conformité de votre partenaire.
En synthèse, ce dispositif combine autonomie commerciale et protection sociale. Respectez les repères : relation tripartite, CDD limité à 18 mois, salaire minimum brut 2 517,13 € et comptes clairs (prime 5 %, réserve 10 % en CDI).
Avant de signer, jugez trois piliers : votre capacité à vendre des missions, la transparence économique (frais gestion, compte d’activité) et la conformité (garantie financière, RC, contrats).
Questions fréquentes : Quel salaire minimum ? CDD ou CDI ? Que se passe‑t‑il entre deux missions ? Quels frais sont déductibles ? Comment vérifier la garantie financière ?
Action concrète : demandez 2–3 simulations comparables, exigez les attestations et relisez les clauses mission. Avec ces critères, le portage salarial peut sécuriser votre activité tout en vous laissant piloter votre carrière.
FAQ
À qui s’adresse ce statut entre indépendance et salariat ?
Ce dispositif s’adresse aux consultants, formateurs, ingénieurs et autres professionnels qualifiés qui souhaitent exercer en autonomie tout en conservant la protection du salariat. Il convient particulièrement aux personnes ayant au minimum un niveau Bac +2 ou trois ans d’expérience professionnelle dans le domaine.
Ce que permet concrètement ce statut pour une activité de consultant ?
Il permet de facturer des missions à des entreprises clientes sans créer de société commerciale, de bénéficier d’un bulletin de paie, de cotisations sociales et d’une couverture retraite et prévoyance, tout en gérant soi‑même sa prospection et ses tarifs.
Qui sont les acteurs de la relation tripartite ?
Le trio se compose du consultant porté, de la société d’accompagnement et de l’entreprise cliente qui commande la prestation. La société d’accompagnement facture, encaisse et reverse un salaire au consultant, en respectant les obligations légales.
Contrat de travail et contrat de prestation : qui signe quoi ?
Le consultant signe un contrat de travail avec la société d’accompagnement. Parallèlement, la société conclut un contrat de prestation avec l’entreprise cliente qui définit périmètre, durée et conditions financières de la mission.
Quelles différences avec un salarié classique ?
Le consultant porté ne subit pas de lien hiérarchique avec la société d’accompagnement et reste autonome commercialement. En revanche, il bénéficie du statut salarié (cotisations, bulletin de paie) mais peut connaître des périodes sans rémunération entre deux missions.
Que signifie l’absence de salaire entre deux missions ?
Sans mission facturée, il n’y a pas de chiffre d’affaires à transformer en salaire. Certaines sociétés proposent une réserve financière ou un compte d’activité pour lisser les périodes d’intermission, d’autres non ; vérifiez ce point avant d’adhérer.
Quelles conditions d’éligibilité et quel profil sont requis ?
Il faut justifier de compétences professionnelles, souvent un diplôme Bac +2 ou trois ans d’expérience, et démontrer une capacité à gérer sa prospection et à négocier ses tarifs avec les entreprises clientes.
CDD et CDI : quelles spécificités dans ce dispositif ?
Les deux types de contrat existent. Le CDD a des durées et renouvellements encadrés. Le CDI s’adapte au caractère intermittent de l’activité : le salaire dépend des missions réalisées, et des périodes sans prestation peuvent ne pas être rémunérées.
Quelles mentions clés rechercher dans le contrat de travail ?
Vérifiez la rémunération minimale, le mode de calcul des frais de gestion, les clauses de mobilité, la durée de la mission, les modalités de rupture et les garanties liées à la gestion du compte d’activité.
Comment se calcule la rémunération et quel est le plancher ?
La rémunération dépend du chiffre d’affaires facturé, après déduction des frais de gestion et des charges. Des repères existent pour un salaire minimum brut, avec proratisation selon le temps travaillé et des niveaux junior/senior ou forfait jours.
Qu’est‑ce que la prime d’apport d’affaires ?
C’est une rémunération complémentaire versée au consultant qui apporte un client ou une mission. Son taux varie selon la société d’accompagnement ; les règles doivent être clairement précisées dans la convention.
À quoi servent les frais de gestion d’une société d’accompagnement ?
Ils couvrent la facturation, la paie, le suivi administratif, le reporting et les services annexes (assurances, accompagnement commercial). Comparez les pourcentages et les services inclus entre les prestataires.
Les frais professionnels sont‑ils déductibles ?
Oui, certaines dépenses peuvent être prises en compte pour diminuer l’assiette imposable ou indemnisées par la société, selon la méthode choisie (forfait ou réel). Vérifiez les règles pratiques et justifications demandées.
Quelle protection sociale apporte ce statut au consultant indépendant ?
Le consultant bénéficie de la sécurité sociale, de droits retraite et de prévoyance, ainsi que d’une couverture en cas de maladie. Les cotisations ouvrent droit aux mêmes prestations que pour un salarié classique, selon les plafonds applicables.
L’assurance chômage s’applique‑t‑elle et peut‑elle se cumuler avec l’ARE ?
L’ouverture des droits dépend des cotisations versées et de la situation antérieure. Le cumul partiel avec l’ARE est possible sous conditions ; rapprochez‑vous d’un conseiller Pôle emploi pour cas spécifique.
Qui gère la médecine du travail et les obligations réglementaires ?
La société d’accompagnement assure les obligations employeur : affiliation à la médecine du travail, prévention des risques, et conformité au code du travail pour les dossiers administratifs.
Quelles garanties doit offrir une société d’accompagnement ?
Elle doit être déclarée et fournir une garantie financière, une assurance responsabilité civile professionnelle, des contrats clairs et un reporting régulier du compte d’activité pour sécuriser les salaires et les droits du consultant.
Quelle est la valeur de la garantie financière ?
Le montant minimal varie selon la réglementation et doit couvrir le paiement des salaires en cas de défaillance. Demandez la preuve de cette garantie avant de signer.
Quels sont les principaux avantages de ce statut ?
Sécurité sociale du salarié, simplicité administrative, démarrage rapide sans immatriculation, transformation du chiffre d’affaires en salaire et liberté de choisir ses clients et missions.
Quels inconvénients faut‑il anticiper ?
Le principal impact concerne les commissions et cotisations qui réduisent le net perçu. Certaines activités peuvent être exclues et le consultant doit assurer sa prospection commerciale.
Quelles différences avec l’intérim ou la création d’entreprise ?
Contrairement à l’intérim, l’activité reste centrée sur des prestations intellectuelles autonomes et la relation commerciale dépend du consultant. Comparé à la création d’entreprise, il n’y a pas d’immatriculation ni de gestion comptable lourde mais les revenus nets peuvent être moindres.
Comment choisir une société d’accompagnement adaptée ?
Vérifiez la conformité légale, la transparence du compte d’activité, les frais de gestion, la qualité du reporting, la garantie financière, l’assurance RC pro et l’accompagnement commercial proposé.
Quelles étapes pour démarrer : signer et facturer une mission ?
Négociez la mission et le prix avec l’entreprise cliente, choisissez la société d’accompagnement, formalisez le contrat de travail et le contrat de prestation, puis suivez la facturation et le reporting mensuel pour être payé.
