Vous avez sans doute déjà rêvé de garder votre liberté, sans perdre la sécurité. Nous comprenons cette tension. Ici, nous expliquons simplement comment concilier autonomie et protection sociale.
Le portage salarial offre la possibilité d’exercer activité comme consultant tout en conservant un statut salarié. Il repose sur une relation tripartite entre vous, l’entreprise cliente et la société portage.
Dans ce guide, vous apprendrez le cadre légal, les acteurs, le fonctionnement quotidien, les contrats, et les critères pour choisir une société portage. Nous donnons aussi des repères chiffrés : le salaire net atteint souvent autour de la moitié du chiffre facturé, après frais et cotisations.
Notre promesse : vous fournir des repères opérationnels, des points de vigilance et des pistes d’optimisation (frais professionnels, épargne). Nous démystifions le dispositif et vous aidons à évaluer si cette solution correspond à votre activité professionnelle.
Table of Contents
Points clés
- Définition claire et immédiate du dispositif.
- Cadre légal, acteurs et contrats expliqués.
- Repère chiffré sur le salaire net et les leviers d’optimisation.
- Critères pour choisir une société portage.
- Ton rassurant pour décider en confiance.
Comprendre le portage salarial et sa place sur le marché du travail
Créé à la fin des années 1980 pour sécuriser des missions de cadres, ce dispositif a évolué. Il est devenu une solution structurée qui combine salariat et entrepreneuriat pour les prestations intellectuelles.
Évolution et rôle : au départ outil de sécurisation, il répond aujourd’hui à la quête de flexibilité des entreprises et au besoin de protection des indépendants.
Une forme d’emploi née pour sécuriser l’indépendance
Vous gardez la liberté de choisir vos missions et de fixer vos tarifs, tout conservant l’accès au socle social du travail salarié.
Pourquoi cette solution séduit consultants, freelances et cadres en transition
Profils typiques : consultants, freelances, managers de transition, formateurs et cadres en reconversion. Ils adoptent ce modèle pour la simplicité, la protection et la crédibilité qu’il apporte.
- La société d’accompagnement ne fournit pas le travail : vous restez responsable de la prospection.
- Certains groupes proposent un réseau, des offres de mission et un accompagnement commercial.
Pour aller plus loin, consultez notre article dédié sur sécurité et flexibilité pour les indépendants.
Définition officielle et cadre légal du portage salarial
La loi précise aujourd’hui les règles qui structurent cette relation professionnelle.
Le texte inscrit au Code du travail (références L1251‑1 à L1254‑1) définit juridiquement la mission réalisée chez un client et le contrat de travail liant le consultant à l’entreprise d’accompagnement.
Chronologie réglementaire
L’ordonnance du 2 avril 2015 a posé les bases. Son application a débuté le 1er juillet 2016.
La consolidation est venue avec la convention collective dédiée signée en 2017. Elle précise minima, droits et obligations.
Ce que le texte encadre concrètement
- Relation tripartite : client, consultant, employeur administratif.
- Rôle d’employeur assuré par la société d’accompagnement.
- Autonomie du consultant dans l’organisation de sa mission.
Exigences et points de vigilance
Les règles imposent transparence, obligations sociales, assurance et la garantie financière obligatoire. Cette garantie protège salaires et cotisations en cas d’impayés.
| Date | Texte | Impact | Référence |
|---|---|---|---|
| 2015 | Ordonnance | Structure juridique | 2 avril 2015 |
| 2016 | Entrée en vigueur | Application pratique | 1er juillet 2016 |
| 2017 | Convention collective | Minima et garanties | Accord mars 2017 |
Pourquoi ce cadre vous avantage : il réduit l’incertitude, crée des règles communes et facilite la lisibilité pour l’entreprise cliente.
Pour approfondir la mise en pratique, consultez notre guide pour réussir en portage salarial.
le portage salarial en France : le principe de la relation tripartite
Trois acteurs se partagent les responsabilités. Le consultant réalise la mission, l’entreprise achète la prestation et la société d’accompagnement gère le cadre administratif.
Le salarié porté et son autonomie
Le salarié porté définit son offre, prospecte et négocie le tarif. Vous organisez votre travail sans lien de subordination avec l’entreprise cliente.
Résultat : liberté d’exécution et protection sociale simultanées.
L’entreprise cliente et l’achat de la prestation
L’entreprise cliente commande un livrable, fixe un calendrier et règle la facture à la société d’accueil.
Il s’agit d’un achat de service, non d’une embauche directe.
La société de portage salarial comme employeur et tiers de confiance
La société portage salarial signe le contrat de travail, paie les cotisations, et assure conformité et assurance.
| Acteur | Rôle principal | Responsabilité quotidienne |
|---|---|---|
| Salarié porté | Réaliser la mission | Prospection, exécution, livrables |
| Entreprise cliente | Acheter la prestation | Brief, validation, paiement |
| Société portage salarial | Employer et facturer | Paie, cotisations, conformité |
Flux concret : mission réalisée → facture émise à l’entreprise cliente → encaissement par l’entreprise portage → versement du salaire après frais et cotisations.
En pratique, ce dispositif salarial permet d’allier autonomie commerciale et sécurité administrative.
Comment ça marche concrètement au quotidien
Ce chapitre décrit, simplement, le parcours opérationnel qui transforme une mission en salaire.
Prospection et négociation
Vous restez moteur commercial : vous trouvez la mission et négociez directement le périmètre, le planning, les livrables et le TJM.
Point clé : la négociation porte aussi sur les modalités (présentiel ou distanciel), la confidentialité et les délais.
Mise en place rapide des documents
Une fois l’accord trouvé, on signe la convention d’adhésion, le contrat prestation avec le client et le contrat travail (CDD ou CDI).
Selon les cas, l’activation peut être réalisée en moins de 24 heures pour démarrer la mission.
Facturation, encaissement et paie
La société d’accueil facture le client, encaisse le chiffre d’affaires puis convertit ce montant en salaire.
Après déductions et frais, le compte d’activité est ventilé et le versement mensuel est préparé.
Reporting mensuel
Vous transmettez un compte rendu d’activité chaque mois à votre entreprise portage. Ce reporting est indispensable pour la conformité et la préparation de la paie.
- Parcours type : mission identifiée → choix société → signatures → exécution → facturation → salaire.
- Attention : entre deux missions, sans chiffre d’affaires, il n’y a pas forcément de rémunération.
Pour un guide détaillé sur les étapes pratiques, consultez notre article dédié : trouver une société et lancer une.
Les contrats indispensables en portage salarial
Avant de signer, il est essentiel d’identifier les contrats qui encadrent votre activité et protègent vos revenus.
La convention d’adhésion est la porte d’entrée : elle formalise votre relation avec la société, décrit les services fournis, le mode de calcul, le calendrier de paie et la politique de remboursement des frais.
Le contrat de prestation avec le client
Ce document sécurise la relation commerciale. Il doit préciser l’objet, la durée, le prix, les livrables et les conditions d’exécution, y compris santé et sécurité. En cas de litige, c’est la référence contractuelle.
Le contrat travail : CDI ou CDD
Le contrat travail peut être en CDI ou en CDD. Le CDD est limité à 18 mois, renouvellements inclus, et doit être remis sous deux jours ouvrables.
Le CDI couvre les périodes sans prestation non rémunérées mais conserve des mentions obligatoires similaires (mode de versement, périodicité des comptes rendus, organismes de retraite/prévoyance).
Clauses clés à vérifier
- Frais gestion : taux, services compris et éventuels coûts additionnels.
- Règles des frais professionnels : plafond, justificatifs et modalités de remboursement.
- Garantie financière : identité du garant et portée de la protection en cas d’impayés.
- Assurance responsabilité civile / responsabilité civile professionnelle : montants et couverture.
- Transparence du compte d’activité et mode de calcul de la rémunération.
| Élément | CDD | CDI |
|---|---|---|
| Durée max | 18 mois (renouvel.) | Illimitée |
| Remise du contrat | Sous 2 jours ouvrables | Sous 2 jours ouvrables |
| Périodes sans mission | Pas de rémunération | Possibilité de non-rémunération selon clause |
Checklist risques évités : vérifiez l’absence de frais cachés, la suffisance des assurances, la clarté du compte d’activité et la solidité du contrat prestation. Pour approfondir, consultez notre article sur sécurité et flexibilité pour les indépendants.
Conditions pour devenir salarié porté

Accéder au statut demande des compétences vendables et une autonomie commerciale. Pour que vous puissiez être salarié porté, deux exigences principales sont vérifiées : la qualification et l’indépendance dans la gestion de la mission.
Qualification requise
Niveau minimum : diplôme de niveau 5 (Bac+2) ou une expérience significative d’au moins trois ans dans le même secteur.
Cette exigence vise à garantir que vous disposez des savoir-faire et de la maturité professionnelle nécessaires pour offrir une activité consultant crédible.
Autonomie et responsabilité commerciale
Vous devez rechercher vos clients, négocier les conditions et fixer votre prix (TJM ou forfait).
Vous organisez votre planning, définissez le périmètre d’exécution et assumez la relation client sans lien hiérarchique avec l’acheteur.
- Qui peuvent être salarié porté : profils qualifiés avec une offre monétisable et autonome.
- Critère de qualification : Bac+2 ou 3 ans d’expérience dans le même métier.
- Exigence commerciale : fixer le tarif, négocier les conditions et assurer la prospection.
- Liberté de choix : vous sélectionnez votre entreprise d’accompagnement selon transparence et services proposés.
Repère pratique : si votre marché n’est pas encore lancé ou si vos tarifs sont très bas, l’équation économique peut être moins favorable. Pensez à tester votre offre avant de vous engager.
« La combinaison expertise et autonomie est la clé pour réussir sous ce statut. »
À qui s’adresse le portage salarial
Ce cadre s’adresse à des professionnels qui veulent concilier sécurité et autonomie.
Cadres, managers, experts et formateurs
Profils ciblés : consultants, managers de transition, experts métiers et formateurs.
Ils utilisent ce statut pour tester un nouveau positionnement ou mener des missions à fort enjeu.
Jeunes diplômés : démarrer avec un cadre sécurisé
Pour les jeunes diplômés, c’est une porte d’entrée. Vous lancez votre activité sans créer d’entreprise tout de suite.
Vous apprenez à vendre votre offre tout en profitant d’un statut salarié et d’avantages sociaux.
Demandeurs d’emploi et ARE
Les demandeurs peuvent cumuler sous conditions leur allocation ARE. Le statut salarié facilite les démarches auprès de France Travail.
Retraités actifs
Les retraités poursuivent une activité rémunérée sans structure commerciale complexe.
- Comparaison avec un salarié classique : vous conservez une couverture sociale solide, assurance maladie, retraite, mutuelle et prévoyance.
- Critères d’auto‑évaluation : autonomie commerciale, capacité de prospection, TJM visé et besoin de sécuriser votre trajectoire.
Métiers et activités éligibles au portage salarial
Les activités fondées sur le conseil et la production de livrables sont naturellement adaptées à ce cadre.
Prestations intellectuelles désignent le travail d’expertise, le conseil et la production de connaissances ou d’outils. Elles se facturent souvent au temps, à la mission ou au livrable, ce qui facilite la conversion du chiffre d’affaires en salaire via une société portage.
Domaines fréquents
- Conseil : stratégie, gestion de projet, audit.
- IT : développement, data, architecture.
- Marketing : SEO/SEA, content, acquisition.
- RH et finance : missions de cadrage, reporting, recrutements.
- Formation et coaching : parcours, ateliers, montée en compétences.
Profils types
Exemples concrets : développeurs, data analysts, consultants SEO/SEA, coaches, formateurs et managers de transition. Ces profils vendent du savoir-faire et peuvent rapidement exercer activité auprès de clients variés.
| Domaine | Exemples | Mode de facturation | Compatibilité |
|---|---|---|---|
| Conseil | Consultant stratégie | TJM / forfait | Très compatible |
| IT & Data | Dev, Data analyst | TJM / sprint | Compatibilité élevée |
| Marketing | SEO/SEA | Forfait / résultat | Adapté |
| Formation & Coaching | Formateur, coach | Session / forfait | Très compatible |
Exercer activité dans ce cadre implique de construire une offre claire, choisir TJM ou forfait, et sécuriser les contrats via votre société portage. Pour que l’équation soit viable, votre capacité à générer un chiffre d’affaires doit couvrir frais de gestion et cotisations.
Astuce : utilisez le portage salarial pour tester un marché, puis développer activité avant toute création d’entreprise.
Ce que le portage salarial ne permet pas
Ce statut ne convient pas à toutes les activités : certaines sont exclues pour des raisons juridiques ou pratiques.
Activités interdites ou inadaptées
Achats‑reventes : l’économie commerciale de revente n’est pas compatible avec un cadre centré sur la prestation intellectuelle.
Services à la personne : contraintes réglementaires, agréments et responsabilités spécifiques rendent le dispositif inadapté.
Professions réglementées : avocat, médecin, architecte, expert‑comptable et métiers soumis à un ordre doivent respecter des règles propres qui empêchent souvent l’usage de ce statut.
Dépendance à un client unique : risques et signaux d’alerte
La dépendance économique fragilise vos revenus. Un seul donneur d’ordre durable, des consignes proches d’un lien de subordination ou un tarif trop bas sont des signaux d’alerte.
Risques : perte rapide de chiffre d’affaires, pression sur les conditions et possibilité de requalification.
Conseils pratiques
- Diversifiez votre portefeuille clients.
- Formalisez les livrables et conservez une posture de prestataire autonome.
- Si votre activité est exclue, envisagez la micro‑entreprise ou la création d’une société adaptée.
En résumé : ce dispositif optimise un cadre d’exercice, mais n’efface ni la nécessité de prospection ni les contraintes sectorielles.
Les revenus en portage salarial : comprendre salaire net, minimum et calcul
Savoir quels éléments composent votre paie clarifie la valeur réelle de vos missions.
Mécanique simple : chiffre affaires HT facturé → déduction des frais de gestion → cotisations patronales et salariales → salaire brut → salaire net perçu.
En pratique, le salaire net représente souvent autour de 50 % du chiffre affaires. Ce ratio varie selon taux de gestion, options et choix de rémunération.
Repères conventionnels et minima
Selon l’avenant n°12 du 20/12/2022, la convention collective fixe des minima indexés sur le plafond de la sécurité sociale (base 2017). Les montants diffèrent selon classification (junior/senior/forfait jours).
Composantes et protections
- Indemnité d’apport d’affaires : 5 %.
- ICCP (congés payés) : 10 %.
- Prime de précarité CDD : 10 %.
- Réserve CDI (compte d’activité) : 10 % pour lisser les interruptions.
Optimiser légalement
Utilisez les frais professionnels remboursables selon règles internes et, si proposés, les dispositifs d’épargne salariale. Ils augmentent le net disponible sans alourdir les cotisations.
| Étape | Part moyenne | Commentaire |
|---|---|---|
| Frais de gestion | 10–15 % CA | Couvre services administratifs et facturation |
| Cotisations | 30–35 % CA | Patronales + salariales |
| Salaire net | ~45–55 % CA | Varie selon options et remboursements |
Transparence : exigez un compte d’activité détaillé indiquant encaissements clients, frais, prélèvements, indemnité d’apport d’affaires et net versé.
Frais de gestion et transparence : ce que finance la société de portage
Comprendre ce que finance votre société d’accompagnement évite les mauvaises surprises.
Gestion administrative, comptable, juridique et sociale
Les frais de gestion rémunèrent la paie, la facturation, les déclarations sociales et le support juridique.
Ils couvrent souvent aussi l’accès à des outils, des formations ou une communauté d’entraide fournie par la société portage.
Comparer les frais affichés et les coûts additionnels
Ordres de grandeur : de nombreuses sociétés annoncent 7–10 %. Certaines affichent 7 % comme standard, vigilance sur les options.
À vérifier : RC pro incluse, avance de salaire, frais de virement, gestion des notes de frais et options obligatoires.
- Exigez un compte d’activité mensuel, détaillé et lisible.
- Comparez offres « à périmètre constant » : mêmes services inclus.
- Évaluez réactivité, qualité d’accompagnement et cohérence contrat / promesse.
Pour un focus sur les taux et les bonnes pratiques, consultez notre guide sur frais de gestion.
Protection sociale et avantages du statut salarié porté
Bénéficier d’une couverture sociale complète rassure autant le consultant que son client.
Vous cotisez et vous bénéficiez d’une protection sociale comparable à celle d’un salarié : sécurité sociale, retraite, mutuelle et prévoyance.
Les droits chômage sont ouverts comme pour un emploi classique. Vous pouvez vous inscrire auprès de France Travail et, sous conditions, cumuler ARE et revenus d’activité.
Responsabilités et assurances
La responsabilité civile professionnelle est souvent couverte par la société d’accueil. Vérifiez que l’assurance responsabilité figure dans le contrat et notez le numéro de police si fourni.
Pourquoi c’est rassurant pour votre client
Un prestataire assuré et un employeur tiers garantissent conformité et prise en charge en cas d’incident. Cela facilite la signature et renforce la confiance commerciale.
| Élément | Couverture courante | À vérifier |
|---|---|---|
| Santé | Sécurité sociale + mutuelle | niveau de remboursement |
| Retraite | Cotisations aux caisses complémentaires | points/alignement carrière |
| Chômage | Droits ouverts | conditions d’ouverture et cumul ARE |
| RC pro | Souvent incluse | plafond et numéro de police |
Checklist protection : vérifier mutuelle/prévoyance, caisses retraite, modalités d’arrêt maladie et niveau de couverture de la responsabilité civile.
Sécurité financière, garantie et obligations de l’entreprise de portage
La protection de vos revenus repose sur deux piliers : une garantie financière obligatoire et les obligations sociales de votre employeur administratif.
Garantie financière : rôle et intérêt en cas d’impayés
La garantie financière impose que la société couvre une partie des salaires et des cotisations si elle rencontre des difficultés. Ce mécanisme réduit le risque d’impayé et protège vos droits sociaux.
Obligations de l’entreprise portage côté employeur
L’entreprise portage assure la conformité sociale : déclarations, cotisations et suivi des contributions. Elle doit aussi garantir l’accès à la société portage salarial à la protection prévue par la loi.
Santé au travail et médecine du travail
La société prend en charge les visites d’information et de prévention (VIP) et le suivi périodique. Même si vous intervenez chez un client, ces rendez‑vous restent obligatoires.
- Vérifiez identité et coordonnées du garant.
- Demandez la copie des justificatifs de garantie financière.
- Précisez les procédures en cas d’incident ou de faillite.
En pratique, ces dispositifs protègent votre activité indépendante tout en gardant la simplicité administrative. Nous vous recommandons de vérifier ces éléments avant signature.
Portage salarial international : travailler avec des clients étrangers
Intervenir pour un client hors pays implique des démarches particulières ; nous détaillons les scénarios pratiques.
Principe de détachement et conservation de la couverture sociale
Définition : le portage salarial international permet de réaliser des missions pour des entreprises étrangères tout en restant salarié d’une société située en France.
Dans certains cas de détachement, vous conservez vos cotisations rattachées au régime français. Cela dépend de la durée, du pays d’accueil et des accords bilatéraux.
Cas d’usage : depuis la France ou sur place
Scenario 1 : mission réalisée depuis la France pour un client étranger. La facturation suit la société d’accueil française et la protection sociale reste inchangée.
Scenario 2 : mission exécutée à l’étranger. Des formalités s’ajoutent : convention de détachement, A1 possible, durée limitée et règles fiscales propres au pays hôte.
Points de vigilance et attentes envers votre société d’accompagnement
- Vérifiez devise, modalités de facturation et délais d’encaissement.
- Confirmez la couverture RC professionnelle, la fiscalité applicable et les assurances voyage.
- Attendez un accompagnement clair : sécurisation contractuelle, obtention d’attestations (A1) et estimation des coûts.
Conseil pratique : avant de signer, validez la faisabilité pays/client avec votre société d’accompagnement pour éviter surprises administratives.
Choisir une société de portage salarial adaptée à votre activité

Un bon partenaire administratif facilite vos démarches et enrichit votre réseau professionnel.
Méthode simple en trois axes : coût, sécurité et valeur. Comparez les frais, vérifiez la solidité financière et analysez les services proposés.
Critères pratiques : frais, accompagnement et services
Évaluez le taux de gestion, mais aussi son assiette : inclut‑il avance de salaire, support juridique, formations et outils ? Choisir société portage passe par cette cohérence entre prix et besoins.
Solidité, garanties et labels
Demandez la preuve de garantie financière et la transparence des documents. Regardez l’ancienneté et la réputation : certains acteurs annoncent 45 000 accompagnés depuis 1999, 3 000 salariés portés en 2024 et 500 offres diffusées en 2024.
Privilégiez l’adhésion à un syndicat (ex. PEPS) ou un label qualité (Afnor) pour un signal supplémentaire de sérieux.
Réseau, offres et synergies
Une société portage salarial offrant une communauté active, des événements et des offres de mission augmente vos chances de co‑travail et d’opportunités. La valeur ajoutée se mesure souvent par les synergies proposées, pas seulement par le taux.
« Coût, sécurité et valeur : basez votre choix sur ces trois critères. »
Réussir en portage salarial : trouver des missions et développer son chiffre d’affaires
Obtenir des missions régulières demande un positionnement clair et des actions de prospection constantes. Le portage salarial sécurise le cadre, mais votre capacité à développer activité repose sur votre méthode commerciale.
Définir son expertise, sa cible et son positionnement
Formalisez votre offre : spécialité, secteurs visés, promesse et livrables. Un message simple convertit mieux qu’une liste longue de services.
Prospection, réseau et candidatures
Le salarié porté reste responsable de la prospection. Misez sur le réseau, les recommandations et du contenu expert (LinkedIn, articles).
Certaines société portage diffusent des offres et favorisent les synergies entre salariés portés. Devenez apporteur d’affaires quand c’est possible.
Négocier son TJM et sécuriser la relation
Défendez votre valeur en cadrant précisément le périmètre. Évitez l’extension de scope par des livrables détaillés.
Formalisez tout avec un contrat de prestation clair pour rassurer l’entreprise cliente et protéger vos droits.
Bonnes pratiques pour lisser ses revenus
Constituez une réserve pour couvrir les périodes sans mission. Suivez mensuellement votre compte d’activité et anticipez l’intermission.
En rejoignant une société portage avec réseau, vous augmentez vos chances de co‑missions et de revenus récurrents.
Conclusion
Pour prendre une décision éclairée, focalisez-vous sur les bénéfices, les limites et le choix du partenaire.
Avantages clés : autonomie commerciale, statut salarié et protection sociale. Ce cadre transforme votre chiffre facturé en salaire via une société d’accompagnement, tout en s’appuyant sur une relation tripartite et un cadre légal clair.
Choisir une société portage fiable et transparente est déterminant : comparez frais, garanties et services. Vérifiez aussi la compatibilité de votre activité avec ce modèle et la gestion du compte d’activité.
Points de vigilance : activités exclues, dépendance à un client unique et périodes sans mission. En tant que salarié porté, préparez votre offre, estimez votre TJM et comparez 2 à 3 sociétés avant signature.
Bien utilisé, le portage salarial permet de tester un marché et de construire une trajectoire professionnelle stable. Avancez sereinement, avec des documents sécurisés.
FAQ
Qu’est-ce que le portage salarial et comment ça marche ?
Le portage salarial est un dispositif qui permet à un professionnel de réaliser des missions pour des entreprises clientes tout en bénéficiant du statut de salarié. Vous négociez vos prestations et tarifs directement avec le client ; la société de portage facture, encaisse et vous reverse un salaire après déduction des frais de gestion, cotisations sociales et frais professionnels. La relation est tripartite : salarié porté, société de portage et entreprise cliente.
Quel cadre légal régit ce statut ?
Le dispositif est défini par le Code du travail et encadré depuis l’ordonnance de 2015, complétée par la convention collective du portage salarial (2017). Les sociétés de portage doivent respecter des obligations précises : contrat de travail, convention d’adhésion, garantie financière et assurances telles que la responsabilité civile professionnelle.
Qui peut devenir salarié porté ?
Les conditions habituelles exigent un niveau Bac+2 ou trois ans d’expérience significative dans l’activité exercée. L’autonomie commerciale, la capacité à fixer son prix (TJM) et à organiser sa mission sont aussi essentielles. Ce statut convient aux cadres en reconversion, consultants, formateurs, jeunes diplômés et retraités actifs.
Quels contrats sont indispensables ?
Trois documents principaux : la convention d’adhésion avec la société de portage, le contrat de prestation entre vous et l’entreprise cliente, et le contrat de travail (CDI ou CDD) établi par la société de portage. Vérifiez les clauses sur les frais de gestion, les frais professionnels, la garantie financière et la responsabilité civile.
Comment se calcule mon salaire net ?
Le salaire net provient du chiffre d’affaires facturé diminué des frais de gestion, des charges sociales et des frais professionnels remboursés. En pratique, le net représente souvent une part proche de la moitié du CA, selon le niveau des frais et la protection sociale choisie.
Quelles protections sociales sont assurées ?
En tant que salarié porté, vous bénéficiez de l’assurance maladie, de la retraite, de la prévoyance et d’une mutuelle. L’accès à l’assurance chômage dépend des conditions contractuelles et de votre situation. La société de portage gère les démarches sociales et les cotisations.
Quels sont les frais de gestion et à quoi servent-ils ?
Les frais de gestion couvrent la gestion administrative, comptable, juridique et sociale fournie par la société de portage. Comparez les taux annoncés et demandez la liste des coûts additionnels éventuels (formation, adhésion, frais bancaires) pour évaluer la transparence.
Quelles activités ne sont pas éligibles ?
Les activités d’achat-revente, certains services à la personne et des professions réglementées peuvent être exclues. De même, un risque important de dépendance économique vis‑à‑vis d’un client unique peut poser problème avec le statut.
Quelles assurances dois‑je vérifier auprès de la société de portage ?
Assurez‑vous de la couverture en responsabilité civile professionnelle, d’une assurance responsabilité civile pour l’activité, et de l’existence d’une garantie financière pour couvrir les impayés éventuels. Demandez aussi des preuves de conformité aux obligations en santé au travail.
Comment fonctionne le portage international ?
Le portage international permet d’intervenir pour des clients étrangers tout en conservant la protection sociale française selon les règles de détachement. Les modalités varient selon la mission (réalisée depuis la France ou à l’étranger) et nécessitent une coordination sociale et fiscale précise.
Comment choisir la bonne société de portage ?
Comparez les frais de gestion, la qualité de l’accompagnement (formation, réseau, offres de mission), la solidité financière, la garantie, les labels et l’appartenance à des syndicats professionnels. Vérifiez aussi les services complémentaires : gestion commerciale, assistance juridique et reporting mensuel.
Comment développer son activité et sécuriser son chiffre d’affaires ?
Définissez clairement votre expertise et votre cible, structurez votre offre, prospectez activement, exploitez votre réseau et négociez un TJM adapté. Diversifiez vos clients pour limiter la dépendance et utilisez les dispositifs d’épargne salariale ou frais professionnels pour optimiser la rémunération.
Quels sont les avantages sociaux par rapport au statut d’indépendant classique ?
Vous bénéficiez du statut salarié (protection sociale complète, assurance maladie, retraite, prévoyance), d’un accompagnement administratif et d’une simplification des démarches. Le salarié porté conserve l’autonomie commerciale tout en profitant de la sécurité du salariat.
Y a‑t‑il des risques à connaître ?
Les risques principaux sont la pression sur le taux horaire/TJM, les frais de gestion mal maîtrisés, la dépendance économique et des activités non couvertes par la convention. Vérifiez la transparence de la société et la conformité contractuelle pour réduire ces risques.
