70 % des indépendants en France déclarent hésiter entre sécurité et liberté avant de lancer leur activité. Ce chiffre surprenant montre l’ampleur du dilemme pour qui veut devenir freelance tout en gardant une protection sociale.

Nous présentons ici un comparatif clair et pratique entre le portage salarial et le statut d’auto-entrepreneur. L’objectif : vous aider à choisir selon votre tolérance au risque, vos besoins en protection et votre trajectoire de développement.

Le portage salarial combine autonomie et protection de salarié. La micro-entreprise privilégie simplicité, faibles charges et franchise de TVA sous seuil. Nous comparerons concrètement la gestion, le revenu net, la TVA, les plafonds, les assurances et le chômage.

Ce guide s’appuie sur les règles généralement appliquées en France. Si vous résidez aux États-Unis mais facturez en France, ces repères restent essentiels. Pour un complément détaillé, voyez notre analyse complète sur les différences entre ces statuts.

Table of Contents

Points clés

  • Choix selon risque : préférez la protection si vous recherchez stabilité.
  • Gestion : le portage délègue l’administratif, la micro-entreprise le conserve.
  • Revenu : la simplicité fiscale peut favoriser l’auto-entrepreneur à court terme.
  • Plafonds : surveillez les seuils de chiffre d’affaires en micro-entreprise.
  • Clients : B2B vs B2C influence souvent le meilleur statut pour vous.

Portage salarial et statut auto-entrepreneur : définitions et fonctionnement

Décrivons simplement comment chaque statut fonctionne au quotidien pour un professionnel indépendant.

Le portage salarial : relation tripartite

Le système repose sur trois acteurs : le consultant, la société portage salarial et le client. Vous trouvez vos clients, négociez vos missions, puis la société contractualise et facture à votre place.

La société portage joue le rôle d’employeur. Elle signe un contrat travail avec le salarié porté et un contrat de prestation avec les clients. Elle verse le salaire, prélève les cotisations et gère la comptabilité.

L’entrepreneur individuel : gestion en direct

En micro-entreprise, vous êtes entièrement responsable de la facturation, des déclarations et du suivi des paiements. Les clients contractent directement avec vous.

Implications contractuelles au quotidien

Concrètement, être salarié porté conserve votre autonomie commerciale (prospection, tarifs, choix des missions) tout en vous maintenant dans un cadre salarial.

À l’inverse, la gestion directe offre plus de contrôle, mais vous expose aux impayés et aux tâches administratives. Pour un guide pratique sur les options, voyez notre synthèse des avantages et démarches.

comparatif portage salarial et auto-entrepreneur : ce qui change vraiment

Sur le terrain, ces statuts structurent votre quotidien bien plus qu’un simple choix administratif. Ils définissent qui gère l’administratif, qui facture et comment votre revenu final se construit.

Autonomie vs accompagnement : qui gère quoi

En portage, la société prend en charge la gestion administrative, la facturation et une grande partie de la comptabilité. Vous vous concentrez sur la mission.

En micro-entreprise, vous pilotez tout : devis, factures, déclarations. Vous pouvez déléguer, mais cela a un coût.

Coût global et revenu

Le coût global en portage inclut frais de gestion (souvent 7–10%) et les cotisations sociales. Résultat : le revenu net tourne souvent autour de la moitié du montant facturé selon le niveau des charges.

En micro, pas de frais de gestion obligatoires ; les cotisations sont proportionnelles au chiffre d’affaires encaissé. La TVA et les plafonds peuvent limiter la croissance.

Critère Portage Micro-entreprise Impact pratique
Gestion Externalisée Interne (ou payante) Moins de temps admin en portage
Frais 7–10% + charges Pas de frais fixes Micro favorise le démarrage
Revenu net ≈50% du facturé Variable selon CA Portage stable, micro peut être plus rentable au bas revenu
Plafonds Pas de plafond Seuils de chiffre d’affaires Croissance plus simple en portage

À qui s’adresse chaque option ? Le portage convient si vous cherchez sécurité, missions à fort TJM et moins d’administratif. La micro-entreprise est idéale pour tester une activité, garder la simplicité et limiter les frais au départ. Pour un guide plus détaillé, consultez notre page sur les différences entre ces statuts.

Protection sociale, Sécurité sociale et droit au chômage

La protection sociale est souvent le critère n°1 : elle couvre maladie, arrêts, retraite et sécurisation familiale. Ce choix impacte votre risque financier en cas d’imprévu.

Salarié porté : régime salarié, couverture santé, prévoyance et retraite

En tant que salarié affilié au régime général, vous bénéficiez d’une couverture santé similaire à celle des autres salariés. La retraite et la prévoyance sont calculées selon vos salaires déclarés.

Accès à la formation et possibilité de cumul avec des indemnités de chômage existent sous conditions. Percevoir un salaire régulier facilite les démarches bancaires et la protection familiale.

Auto-entrepreneur : statut TNS, couverture plus limitée et arbitrages

Le statut TNS offre une protection de base, mais la retraite et la prévoyance demandent souvent des compléments volontaires. Il n’y a pas de cotisation chômage automatique.

Vous devez arbitrer entre coût et niveaux de garanties selon vos besoins personnels et votre chiffre d’affaires.

Chômage et ARE : cumul et conditions selon le statut

Le chômage peut être maintenu ou cumulé différemment : le statut salarié facilite la reprise de droits. En micro, le maintien de l’ARE dépend du montant du chiffre d’affaires déclaré et des règles de Pôle emploi.

  • Conseil : si vous avez des charges familiales ou un crédit, privilégiez la couverture la plus complète.
  • Astuce : comparez mutuelle et prévoyance pour combler les manques du statut TNS.

Fiscalité et TVA : franchise, obligations et impact sur vos prix

tva

Comprendre la TVA aide à fixer des tarifs compétitifs selon vos clients. La TVA peut alourdir le montant affiché pour un particulier, mais elle reste neutre pour une entreprise qui la récupère.

TVA appliquée quel que soit le chiffre

En société de portage, les factures sont soumises à la tva dès le premier euro. La société gère la déclaration et l’encaissement, ce qui simplifie votre facturation.

Franchise en base pour la micro

En micro-entreprise, vous bénéficiez d’une franchise en base jusqu’à des seuils (ex. 85 000 € pour les ventes, 37 500 € pour les services). Sous ces plafonds, vous ne facturez pas la TVA, ce qui aide votre compétitivité en B2C.

Conséquences pour la facturation et la compétitivité

Si vos clients sont majoritairement des entreprises récupérant la TVA, l’impact sur le prix final est limité. En revanche, vendre à des particuliers rend la franchise attractive.

  • Seuil : dépasser la franchise implique d’ajuster vos tarifs.
  • International : factures UE/hors UE peuvent nécessiter mentions spécifiques (autoliquidation, exonération).

Chiffre d’affaires, plafonds et trajectoire de développement

Le choix du statut influence directement la trajectoire de votre chiffre d’affaires. Il faut peser un cadre protecteur contre la liberté de croissance.

Auto-entreprise : plafonds par activité et effets de seuil

En micro, les repères fréquemment cités sont 188 700 € pour la vente/hébergement et 77 700 € pour les prestations. Ces seuils évoluent ; vérifiez-les avant de décider.

Dépasser un palier peut entraîner la facturation de la TVA, un changement de régime et davantage de complexité comptable. Il faut alors revoir vos prix et votre organisation.

Portage salarial : absence de plafond et scalabilité

Pas de plafond de chiffre d’affaires : la société de portage permet souvent d’absorber des missions à forte valeur sans rupture administrative.

Attention : certaines missions chez un même client peuvent être limitées dans le temps (ex. 36 mois) ; le recours doit rester lié à une expertise ponctuelle.

Dimension Micro-entreprise Portage salarial
Plafond annuel 188 700 € / 77 700 € Sans plafond
Effet de seuil Passage TVA, changement de régime Peu d’interruption liée au CA
Idéal si Tester, chiffre modéré Croissance rapide, missions B2B
  • Conseil : si vous anticipez une croissance rapide, privilégiez la solution qui évite les ruptures liées aux plafonds.

Revenu, salaire et cotisations sociales : comment se fait le calcul

Calculer le revenu réel demande de comprendre chaque étape qui relie le montant facturé au salaire versé.

Portage : salaire mensuel, charges et frais

On part du montant facturé au client. On retire d’abord les frais gestion (souvent 7–10%).

Puis viennent les charges patronales et salariales, de l’ordre de ~40%. Le salaire net obtenu est fréquemment proche de 50% du facturé.

Micro : cotisations sur le chiffre d’affaires encaissé

En micro, vos cotisations sociales sont calculées sur le chiffre d’affaires encaissé. Si vous encaissez 0 euros, vous payez 0 cotisations.

Taux indicatifs : ~12,3% pour achat-vente, ~21,1–21,2% pour prestations de service.

Lecture « net dans la poche » et anticipation

Net : le choix implique un arbitrage. Le recours à une structure salariée augmente les prélèvements mais offre une couverture plus complète pour le salarié.

Plus votre activité croît, plus les frais et obligations (TVA, organisation) modifient la rentabilité.

Élément Repère Impact
Frais gestion 7–10% Réduit le net
Charges ~40% Baisse du salaire
Cotisations micro 12–21% Proportionnelles au CA

Frais professionnels, débours et optimisation possible

Les coûts professionnels influencent souvent le choix du statut plus que la fiscalité seule. Si vous avez beaucoup de déplacements, de matériel ou de prospection, la comparaison change nettement.

Portage salarial : frais de mission refacturables

En portage salarial, les frais de mission (déplacement, hébergement, restauration) peuvent être refacturés au client. Ils doivent figurer séparément sur la facture et être prévus au contrat.

La société peut aussi prendre en charge certains frais de fonctionnement. Attention au plafond : l’Urssaf admet des règles, souvent autour de 30% de la rémunération brute selon la situation.

Auto-entrepreneur : frais non déductibles

En micro, vous ne déduisez pas vos frais réels. Il faut donc les intégrer au prix de vente pour préserver votre marge.

Cela augmente mécaniquement le chiffre d’affaires nécessaire pour couvrir vos coûts et peut affecter les seuils.

Débours : quand ils sortent du chiffre d’affaires

Les débours sont des dépenses payées pour le compte d’un client et remboursées. S’ils sont correctement justifiés, ils ne rentrent pas dans le CA, ce qui peut préserver vos plafonds.

Recommandation pratique : tenez un compte séparé et suivez les débours distinctement pour éviter les erreurs de facturation.

Élément Portage salarial Micro-entreprise
Frais de mission Refacturables si séparés et prévus À intégrer au prix, non déductibles
Frais de fonctionnement Parfois pris en charge, plafonds (≈30% brut) Non pris en charge, logique forfaitaire
Débours Peuvent être remboursés hors CA Peuvent l’être si justifiés, attention à la preuve

Pour maîtriser vos charges, nous vous conseillons de suivre vos frais avec un outil dédié et de lire notre guide pratique sur les options de statut.

Responsabilité civile professionnelle et gestion des risques

responsabilité civile professionnelle

Protéger votre activité commence par comprendre les risques financiers liés aux missions. Les dommages, erreurs, retards ou pertes de données peuvent coûter bien plus que des cotisations. Une couverture adaptée limite ce risque et rassure vos clients.

Cadre quand vous travaillez via une société de portage

Avec une société de portage, la responsabilité civile professionnelle est le plus souvent prise en charge par l’entreprise. Cela simplifie la conformité et facilite l’accès à des contrats exigeant une attestation d’assurance.

Avantage : moins de démarches pour vous et une crédibilité renforcée auprès des clients.

Attention : cette couverture de base ne remplace pas toujours des garanties spécifiques selon le métier.

Cadre quand vous êtes en micro-entreprise

En micro, vous êtes responsable et devez souscrire votre propre assurance RC Pro. Choisissez une police adaptée, vérifiez les exclusions, les franchises et les plafonds pour éviter les mauvaises surprises.

Selon l’activité, des garanties complémentaires peuvent être nécessaires : cyber-assurance, décennale, ou couverture pour prestations internationales.

  • Points de vigilance : missions à fort enjeu, travail chez le client, contrats internationaux.
  • Bonne pratique : demandez toujours une attestation d’assurance et formalisez les clauses de responsabilité dans vos contrats.

Une assurance bien choisie protège votre trésorerie et renforce la confiance commerciale.

Gestion quotidienne : facturation, paiements clients et charge administrative

Gérer au quotidien les factures et les paiements pèse souvent plus que la mission elle‑même. La gestion régulière des relances, justificatifs et déclarations crée une charge mentale durable.

Facturation et encaissement pris en charge par la société

En portage salarial, l’entreprise facture vos clients, suit les paiements et vous verse un salaire. Ce mécanisme réduit le risque d’impayés.

Avantage : un salarié porté bénéficie d’un encadrement administratif, juridique et fiscal qui sécurise le revenu.

Facturation directe et suivi pour l’entrepreneur

En micro, vous créez et envoyez les factures. Vous gérez le recouvrement, la conformité et la trésorerie.

Cela demande du temps hors mission et diminue le temps facturable si vous ne l’intégrez pas dans vos tarifs.

Temps « non facturé » : mesurer pour décider

Calculez des indicateurs simples : délai moyen de paiement, taux d’impayés, heures administratives hebdo.

Règle pratique : si votre valeur est dans l’exécution, privilégiez la solution qui maximise le temps vendu. Si vous acceptez la gestion pour un meilleur net, gardez la micro.

Élément Société Micro
Facturation Gérée par l’entreprise Gérée par vous
Suivi clients Relances prises en charge Vous assurez le recouvrement
Temps administratif hebdo Faible Modéré à élevé

Passer d’un statut à l’autre et cumuler portage et auto-entreprise

Opter pour une transition par étapes limite le risque financier et administratif. Vous n’êtes pas obligé de choisir à vie : une stratégie progressive protège vos revenus et votre sécurité.

De salarié porté à micro‑entrepreneur : tester, stabiliser puis simplifier

Commencez souvent en portage pour tester votre marché sans lourdes démarches. Quand le portefeuille clients est stable, mettez fin au contrat de portage et procédez à l’immatriculation en micro‑entreprise.

Ce chemin réduit l’incertitude et vous permet d’apprendre la facturation, la trésorerie et la communication commerciale.

D’auto‑entrepreneur à portage salarial : dépasser les plafonds ou absorber des frais élevés

Si votre chiffre affaires approche des seuils ou si vos frais professionnels deviennent importants, passez par une société et signez un contrat de travail. Le portage salarial offre alors plus de sécurité et une gestion des charges simplifiée.

Cumul des statuts : garder certains clients en micro et basculer d’autres en portage

Vous pouvez conserver de petits contrats en micro pour la simplicité, tout en confiant les grands comptes à une société. Cette solution hybride optimise la compétitivité en B2C et la conformité en B2B.

Cas particuliers : activités qui se prêtent moins au portage

Certaines missions ne sont pas compatibles avec le portage (ex. services à la personne). Avant de changer ou cumuler, vérifiez l’éligibilité et gardez une discipline stricte de suivi des factures, contrats et seuils.

Situation Action recommandée Avantage
Test d’activité Commencer en portage Sécurité, faible risque
Croissance CA Basculer en portage Pas de plafond, meilleure gestion
Petits clients B2C Garder micro Compétitivité prix

Conclusion

Choisir un statut demande d’équilibrer sécurité, temps disponible et revenu net. Faites ce choix pour votre équilibre, pas seulement pour des chiffres séduisants.

Points forts : le portage salarial offre protection sociale, facturation gérée et absence de plafond. Le statut d’auto-entrepreneur mise sur la simplicité, l’autonomie et la franchise de TVA sous seuil.

Méfiez-vous des coûts : frais de gestion en portage et limites de chiffre d’affaires en micro influent fortement votre résultat net.

Notre conseil pratique : simulez en euros trois scénarios (bas, moyen, haut), intégrez vos frais et type de clients. Pour vous aider, simuler votre situation est une étape utile.

Si vous hésitez, démarrez progressivement et ajustez selon l’évolution de votre activité.

FAQ

Quelles sont les différences essentielles entre portage salarial et auto‑entrepreneur ?

Le portage salarial vous fait entrer dans un statut salarié via une société de portage qui facture le client, gère la paie, cotisations et protection sociale. L’auto‑entreprise implique une gestion directe : vous facturez, créditez votre chiffre d’affaires et payez vos cotisations en tant que travailleur indépendant. Le choix dépend de votre besoin de sécurité sociale, du niveau d’accompagnement administratif et de la structure de vos frais.

Qui supporte la responsabilité civile professionnelle dans chaque situation ?

En portage, la société de portage peut couvrir la RC Pro ou exiger que le salarié porté fournisse une assurance complémentaire selon la mission. En micro‑entreprise, l’assurance RC Pro est à votre charge : elle protège vos clients et votre activité, et devient indispensable pour certaines missions et secteurs réglementés.

Comment le salaire et les cotisations sont‑ils calculés en portage ?

La société de portage prélève des frais de gestion puis transforme le reste en salaire soumis aux charges sociales salariales et patronales. Le « net dans la poche » dépend du taux de frais, des cotisations et des frais professionnels remboursés. On observe souvent que le salaire net représente une part sensiblement inférieure à la somme facturée au client.

Comment fonctionnent les cotisations pour un statut micro‑entreprise ?

En micro‑entreprise, les cotisations sociales sont calculées en pourcentage du chiffre d’affaires encaissé suivant la nature de l’activité. Il n’y a pas de salaire socialisé : les droits (retraite, maladie) sont liés aux cotisations réellement versées, ce qui peut réduire la protection par rapport au régime salarié.

Quelles sont les implications de la TVA dans les deux régimes ?

La micro‑entreprise bénéficie d’une franchise en base de TVA jusqu’à certains seuils : vous ne facturez pas la TVA tant que vous restez en dessous. En portage, la facturation inclut généralement la TVA indépendamment du chiffre d’affaires du consultant, ce qui impacte les prix clients et la compétitivité.

Y a‑t‑il des plafonds de chiffre d’affaires à respecter ?

Oui : la micro‑entreprise est soumise à des plafonds de chiffre d’affaires selon l’activité, avec effets de seuil qui peuvent imposer un changement de régime. Le portage ne limite pas votre chiffre d’affaires, ce qui en fait une solution plus adaptée si vous prévoyez une forte croissance.

Quels frais puis‑je déduire ou refacturer selon le statut ?

En portage, certains frais de mission sont refacturables ou remboursés par la société de portage sous conditions, et n’impactent pas votre salaire. En micro‑entreprise, les charges ne sont pas déductibles du chiffre d’affaires : vous devez intégrer ces coûts dans votre prix pour préserver la marge.

Puis‑je cumuler portage et micro‑entreprise ?

Oui, le cumul est possible et utilisé pour tester des marchés ou segmenter des missions. Vous pouvez garder une micro‑entreprise pour certains clients et facturer d’autres missions via une société de portage. Attention aux règles fiscales, à la TVA et à la cohérence des activités.

Quel statut offre une meilleure protection sociale et droit au chômage ?

Le portage vous rattache au régime salarié : vous bénéficiez d’une couverture santé, prévoyance et cotisations pour la retraite, ainsi que d’un accès possible à l’assurance chômage sous conditions. La micro‑entreprise relève souvent du régime des travailleurs non salariés (TNS) avec une protection plus limitée et des arbitrages à prévoir.

Comment choisir selon mon profil et mes missions ?

Si vous recherchez sécurité, accompagnement administratif et accès au chômage, le statut salarié via une société de portage est adapté. Si vous privilégiez simplicité administrative, maîtrise des prix et faibles charges fixes quand le chiffre d’affaires reste limité, la micro‑entreprise peut suffire. Évaluez votre volume d’affaires, vos frais et vos priorités de protection sociale.

Que se passe‑t‑il en cas de non‑paiement d’un client ?

En portage, la société gère les relances et sécurise souvent les encaissements, ce qui réduit votre risque. En micro‑entreprise, vous êtes directement responsable du recouvrement : prévoyez des conditions de paiement strictes, des relances et, si nécessaire, une assurance ou des garanties clients.

Le passage d’un statut à l’autre est‑il simple ?

Il est possible de changer : testez d’abord via le portage pour valider vos tarifs et clients, puis basculez en micro‑entreprise si vous souhaitez plus d’indépendance (ou l’inverse si vous dépassez les seuils). Anticipez la fiscalité, la TVA, les contrats et les droits acquis pour minimiser les ruptures.

Quels critères fiscaux et comptables doivent guider ma décision ?

Comparez la franchise de TVA, l’imposition sur le revenu, la possibilité de déductions, et le coût des cotisations sociales. La micro‑entreprise offre une simplicité comptable mais peu de déductions ; la société de portage prend en charge la facturation et la paie mais prélève des frais de gestion. Faites des simulations sur votre chiffre d’affaires projeté.

Faut‑il une assurance spécifique pour exercer en indépendant ?

Oui. En micro‑entreprise, l’assurance responsabilité civile professionnelle est souvent indispensable. En portage, vérifiez le niveau de couverture proposé par la société et complétez si nécessaire (responsabilité civile, protection juridique, assurance professionnelle selon le secteur).