Vous sentez l’appel de l’indépendance, mais l’idée de perdre votre protection vous inquiète.Nous comprenons ce mélange d’enthousiasme et de prudence. Ce guide s’adresse aux professionnels en France qui veulent tester une activité autonome sans renoncer à la sécurité d’un contrat.
Le portage salarial combine liberté commerciale et cadre salarié. Ici, vous apprendrez le cadre légal, comment vérifier votre éligibilité et choisir une société de portage. Avant de signer, il faut définir votre offre, valider les conditions, puis organiser la relation tripartite entre vous, la société et l’entreprise cliente.
Nous vous promettons une méthode pas à pas pour sécuriser vos contrats, votre salaire et vos droits, tout en conservant l’autonomie pour fixer vos tarifs et trouver des missions. Pour des atouts détaillés, voyez aussi les atouts du portage salarial.
Table of Contents
Points clés
- Pour qui : professionnels voulant tester l’indépendance avec protection sociale.
- Promesse : comprendre le statut, choisir la société et sécuriser vos revenus.
- Logique : définir l’offre → valider conditions → organiser la relation tripartite.
- Vocabulaire : société de portage, entreprise cliente, mission, compte d’activité.
- Protection : couverture sociale, transparence mensuelle et assurance RC pro.
- Pratique : rémunération, frais, obligations, inter-missions, chômage et retraite.
Comprendre le portage salarial et le statut de salarié porté
Grâce au portage, vous gardez la maîtrise de vos missions sans assumer seul les tâches administratives.
Le portage salarial est un modèle hybride : vous conservez votre liberté commerciale et votre organisation, tout en signant un contrat qui vous protège socialement.
La relation est tripartite et simple à suivre.
- L’entreprise cliente commande et paie la prestation.
- La société de portage contractualise, facture et édite votre paie.
- Vous, consultant ou indépendant, exécutez la mission avec autonomie.
Concrètement, la facturation et l’encaissement sont pris en charge par la société. Cela allège la gestion et vous permet de vous concentrer sur l’activité.
Comparé au freelance, le portage offre une protection proche du salariat : assurance chômage, cotisations retraite et mutuelle. Le freelance gère sa structure, sa comptabilité et sa protection seul.
Ce modèle convient à des profils variés : consultants, formateurs, cadres en transition ou professionnels qui veulent tester une activité sans créer d’entreprise.
Avant d’aller plus loin, vérifiez vos conditions d’accès et si ce cadre correspond à vos objectifs.
Pour en savoir plus sur les bénéfices concrets, consultez les avantages du portage salarial.
Vérifier si vous remplissez les conditions pour être salarié porté en France
Vérifier l’éligibilité permet d’éviter des erreurs et d’orienter votre offre vers les bons clients.
Expertise, qualification et autonomie : les critères essentiels
Conditions : vous devez disposer d’une expertise réelle, d’une qualification ou d’une expérience probante, et d’une autonomie pour trouver et gérer vos missions.
L’expertise signifie pouvoir vendre une prestation, la réaliser et échanger d’égal à égal avec une entreprise cliente.
Niveau 5 (Bac+2) ou 3 ans d’expérience : ce que cela implique
Le niveau requis est généralement un Bac+2 ou un titre professionnel équivalent. À défaut, une expérience d’au moins 3 ans dans le même secteur fera foi.
Préparez justificatifs : diplômes, certificats, attestations de missions ou contrats montrant la continuité dans le secteur.
Secteurs et profils les plus concernés
Les profils fréquents sont : consultants, cadres, formateurs et managers. Ces métiers reposent sur une prestation intellectuelle et une forte autonomie de travail.
Le salarié porté doit aussi rechercher ses clients et négocier son prix : c’est un élément central du statut à valider avant signature.
- Cas moins adaptés : postes opérationnels intégrés au client ou travail sous subordination directe.
- Mini‑checklist : positionnement, type d’activité, capacité de prospection, justificatifs de niveau.
Définir votre offre et préparer votre projet d’activité
Avant de lancer votre projet, définissez une offre claire qui transforme votre compétence en service commercialisable.
Clarifier votre domaine passe par la définition du périmètre : livrables, résultats attendus, limites et prérequis côté client. Rédigez une fiche d’offre simple pour chaque service. Cela aide à présenter une proposition de valeur nette et compréhensible.
Fixer vos tarifs exige de tenir compte des frais de gestion, des charges et des frais professionnels. Calculez un tarif journalier ou un forfait qui protège votre revenu et laisse une marge pour négocier avec l’entreprise cliente.
Clients cibles et prospection : ciblez la taille d’entreprise, la fonction décisionnaire et les signaux d’achat (audit, transformation, besoin de renfort). Combinez réseau, plateformes et contenus pour rester visible sans sacrifier votre temps de travail.
- Structurez l’offre : périmètre, livrables, exclusions.
- Formalisez conditions : durée, présence, confidentialité, matériel.
- Préparez votre argumentaire pour négocier prix et conditions avec le client.
Une offre claire facilite ensuite le choix d’une société de portage et la négociation des missions. Pour approfondir le cadre et la sécurité autour de ce projet, consultez notre page dédiée sur la sécurité et la flexibilité pour les.
Choisir une société de portage salarial adaptée à votre activité

Un bon choix de société de portage combine services pratiques, garanties financières et suivi réactif.
Services et accompagnement
Vérifiez l’offre de services : gestion administrative, support juridique, aide commerciale et accès à la formation. Ces éléments facilitent votre prospection et sécurisent vos missions.
Lire et comparer les frais
Les frais gestion couvrent la facturation, la paie et parfois des services additionnels. Demandez le détail et repérez les options payantes. Comparez la valeur réelle du « pack » plutôt que le seul pourcentage.
Garanties et conformité
Avant signature, exigez l’identité du garant financier, la caisse de retraite complémentaire et l’organisme de prévoyance. Vérifiez aussi les assurances, notamment la responsabilité civile adaptée à vos missions.
Réactivité et qualité du suivi
Évaluez les outils (espace client, reporting), la fréquence du compte d’activité et les délais de traitement. La transparence mensuelle sur les frais gestion est obligatoire et non négociable.
Choisissez une entreprise de portage qui met la conformité et l’accompagnement au cœur de ses services.
| Critère | À vérifier | Impact pour vous |
|---|---|---|
| Services | Juridique, commercial, formation | Gain de temps et montée en compétence |
| Frais gestion | Pourcentage + options | Coût réel vs. services inclus |
| Garanties | Garant financier, prévoyance, retraite | Sécurité sociale et retraite |
| Suivi | Compte d’activité, outils, support | Tranquillité et réactivité |
En synthèse : la bonne entreprise portage sécurise la conformité et réduit les risques contractuels. Vérifiez les mentions obligatoires et exigez un compte mensuel détaillé.
Comment devenir salarié porté : les étapes concrètes de mise en place
Transformer une opportunité en prestation rentable demande préparation, validation des conditions et alignement contractuel.
Trouver la mission et négocier le prix avec l’entreprise cliente
Parcours opérationnel : prospection, qualification du besoin, proposition, négociation, validation puis contractualisation.
Repères tarifaires : calculez un TJM qui couvre votre objectif de salaire net, les frais de gestion et les charges. Prévoyez une marge pour négocier.
Valider le cadre et les conditions d’exécution
Vérifiez planning, livrables, accès aux outils et règles internes du client. Confirmez obligations sécurité, confidentialité et durée de travail.
Mettre en place la relation tripartite et lancer la facturation
Vous signez un contrat avec la société de portage ; l’entreprise cliente valide un bon de commande ou contrat de prestation.
« L’entreprise cliente reste responsable des conditions d’exécution et de la sécurité pendant la mission. »
La société de portage prend ensuite la facturation : jalons, modalités de paiement et pièces justificatives pour éviter les retards.
| Étape | Qui | Pourquoi |
|---|---|---|
| Prospection & qualification | Vous | Détecter le besoin réel |
| Négociation tarifaire | Vous & entreprise | Sécuriser un revenu viable |
| Contrat & bons de commande | Entreprise & société de portage | Aligner responsabilités et facturation |
| Lancement de la facturation | Société de portage | Recevoir les paiements et déclencher la paie |
Signer le contrat de travail en portage salarial
Avant la signature, il est essentiel d’aligner le contenu du contrat avec vos objectifs professionnels et votre trésorerie.
Choisir entre CDD et CDI dépend de votre stratégie : un CDD convient pour une mission ponctuelle ou liée à un projet précis. Le CDI rassure si vous cherchez une continuité entre plusieurs clients.
CDD : règles essentielles
Le CDD est conclu pour une prestation. Il peut être renouvelé deux fois.
La durée totale, renouvellements compris, ne peut dépasser 18 mois. Le terme peut être reporté jusqu’à 3 mois si un accord le prévoit.
Le contrat doit vous être transmis au plus tard dans les deux jours ouvrables suivant l’accord.
CDI : spécificités à anticiper
Le CDI peut couvrir une ou plusieurs prestations. Il offre une continuité du contrat de travail.
Cependant, les périodes sans prestation ne sont pas systématiquement rémunérées. Planifiez votre trésorerie en conséquence.
Clauses indispensables côté société de portage
- Mode de calcul de la rémunération et détail des prélèvements.
- Frais de gestion, charges sociales et fiscales, et modalités de déduction des frais professionnels.
- Indemnité d’apport d’affaires éventuelle, congés payés, régime retraite complémentaire et prévoyance.
- Identité du garant financier et périodicité des comptes rendus d’activité.
Clauses indispensables côté mission
- Identification complète du client (nom et adresse) et objet de la prestation.
- Durée, prix négocié et modalités de paiement alignées entre contrats.
- Assurance responsabilité civile (assureur et numéro de police) et exigences santé‑sécurité/EPI.
- Conditions d’exécution et responsabilités de l’entreprise cliente en matière de sécurité.
Conseil protecteur : relisez les clauses sensibles (frais, assurance, rupture, reporting). Posez vos questions et exigez la cohérence documentaire entre le contrat de travail, la convention et le contrat mission.
| Élément | À vérifier | Pourquoi |
|---|---|---|
| Type de contrat | CDD (durée/renouvellements) ou CDI | Adapte continuité et protection sociale |
| Rémunération | Mode de calcul et indemnités | Sécurise votre salaire et négociation |
| Assurance | RC, assureur et n° de police | Couverture en cas de sinistre |
| Frais & reporting | Frais gestion, frais pro, compte d’activité | Évite litiges sur les déductions |
Réaliser votre mission et respecter vos obligations de salarié porté
Exécuter une prestation sous portage exige un équilibre : autonomie professionnelle et obligations de reporting.
Autonomie d’exécution : vous agissez sans lien de subordination vis‑à‑vis de la société. Votre organisation et vos méthodes relèvent de votre responsabilité, dans le cadre convenu au contrat. Vous devez cependant respecter les règles et les délais fixés avec l’entreprise cliente.
Compte‑rendu d’activité : fréquence et bonnes pratiques
Vous transmettez un compte‑rendu au moins une fois par mois. Ce document permet la paie et la facturation.
- Format simple : feuille de temps, livrables validés et preuves de prestation.
- Validation client : signature ou mail de confirmation pour chaque jalon.
- Conservez la traçabilité des décisions et des changements de périmètre.
Santé et sécurité : responsabilité de l’entreprise cliente
Pendant la mission, l’entreprise cliente assume la responsabilité des conditions d’exécution. Elle gère la sécurité, la durée du travail et fournit les EPI si nécessaire.
Adoptez une routine : points hebdomadaires courts, journal de mission et transmission mensuelle pour éviter retards de salaire.
| Obligation | Qui | Action recommandée |
|---|---|---|
| Reporting mensuel | Vous | Envoi feuille de temps + validation client |
| Conditions de travail | Entreprise cliente | Fournir EPI, respecter durée et sécurité |
| Suivi administratif | Société de portage | Édition paie après réception des éléments |
Pour sécuriser la relation et anticiper les périodes sans mission, consultez notre guide sur la sécurité et la flexibilité. Nous restons à vos côtés pour clarifier vos obligations et protéger votre activité.
Comprendre votre rémunération, votre salaire net et les frais en portage
Maîtriser la transformation du chiffre d’affaires en salaire évite les mauvaises surprises.
La mécanique est simple : l’entreprise cliente paie la société de portage. Celle‑ci prélève les cotisations, les prélèvements sociaux et fiscaux et les frais de gestion. Le solde devient votre salaire net après déduction.
Repères et rémunération minimale
Le minimum brut mensuel légal est de 2 517,13 €. Pour vous situer : junior hors forfait jours ≈ 2 288,30 € (70%), senior ≈ 2 451,75 € (75%) et forfait jours ≈ 2 778,65 € (85%).
Composition du minimum
Ce montant intègre le salaire de base, les indemnités de congés payés et une prime d’apport d’affaires de 5%.
CDI, CDD : mécanismes de sécurisation
En CDI, une réserve financière de 10% du salaire de base de la dernière mission est constituée sur le compte d’activité pour couvrir les inter‑missions.
En CDD, vous percevez une indemnité de précarité à la fin du contrat. Ces dispositifs protègent la continuité de revenu différemment.
Inter‑missions et anticipation
Les périodes sans prestation ne sont pas rémunérées : il n’y a pas de facturation, donc pas de salaire. Anticipez avec :
- un pipeline commercial régulier,
- une réserve de trésorerie ou le calcul d’un TJM adapté,
- la négociation d’une réserve plus élevée si possible.
Frais professionnels et déductions
Validez au contrat le mode de déduction ou de remboursement des frais professionnels. Seuls les frais justifiés et prévus peuvent être remboursés hors salaire. Conservez toutes les pièces justificatives.
Conseil : simulez plusieurs scénarios (jours facturés, TJM, frais) pour estimer votre salaire net réel et choisir une stratégie durable.
Suivre votre compte d’activité et maîtriser la gestion mensuelle
Le compte d’activité est votre preuve de transparence. Il synthétise les encaissements, les prélèvements et la rémunération. Consultez‑le chaque mois pour valider la cohérence entre facturation et paie.
Informations que la société doit transmettre
- Versement client : montant, date et mission liée.
- Détail des frais de gestion et des options appliquées.
- Liste des prélèvements sociaux et fiscaux.
- Montant de la rémunération nette et indemnité d’apport d’affaires.
- Frais professionnels remboursés et justificatifs associés.
Lire le détail en 4 étapes
1) Vérifiez l’encaissement du versement client et reliez‑le à la facture et au contrat.
2) Soustrayez les frais de gestion annoncés et comparez le taux appliqué.
3) Contrôlez les prélèvements sociaux/fiscaux pour comprendre leur impact sur la rémunération nette.
4) Confirmez le solde versé et conservez tous les justificatifs.
Contrôle des frais et traçabilité
Procédure simple : demandez le détail écrit, rangez les factures par mission et validez les remboursements avant paiement. Si un écart apparaît, contestez par écrit dans les 30 jours.
Adoptez une routine mensuelle : lecture du compte, vérification des montants, archivage des pièces et contestation rapide si nécessaire.
| Élément | À vérifier | Action |
|---|---|---|
| Versement client | Montant & période | Comparer à la facture |
| Frais de gestion | Taux annoncé vs appliqué | Demander justification |
| Frais professionnels | Justificatifs | Archiver & valider |
| Rémunération nette | Montant final | Conserver bulletin |
Droits et protections : chômage, retraite, formation et médecine du travail

Le statut protège votre parcours professionnel tout en conservant votre autonomie.
Assurance chômage et cumul avec l’ARE
Les salariés en portage bénéficient de l’assurance chômage. Vous pouvez, sous conditions, cumuler l’ARE avec des revenus issus de votre activité portée. Vérifiez votre situation avant tout cumul.
Retraite complémentaire, prévoyance et mutuelle
Le contrat doit indiquer la caisse de retraite complémentaire et l’organisme de prévoyance. Ces mentions garantissent vos droits et la portabilité de vos trimestres.
Astuce : demandez les coordonnées des organismes et les taux appliqués avant signature.
Médecine du travail : obligations de l’entreprise
L’entreprise de portage organise les visites d’information, le suivi périodique et les actions de prévention. Conservez les convocations et comptes‑rendus.
Accès à la formation
Vous conservez l’accès au CPF, à la VAE et au bilan de compétences. La formation hors temps de travail est possible jusqu’à 240 heures selon les dispositifs.
Demandez les documents : liste des organismes, compte rendu médecine du travail et accès CPF. Cela sécurise votre parcours tout en gardant votre agilité commerciale.
| Protection | Ce qui couvre | À vérifier | Interlocuteur |
|---|---|---|---|
| Chômage | ARE possible + droits chômage | Conditions de cumul | Pôle emploi / société |
| Retraite | Retraite complémentaire | Caisse et taux | Organisme retraite |
| Prévoyance & mutuelle | Arrêt maladie, incapacité | Contrat et garanties | Assureur / RH |
| Formation | CPF, VAE, bilan (≤240h) | Modalités d’accès | OPCO / société |
Cas pratiques pour sécuriser votre parcours professionnel
Des exemples opérationnels montrent comment structurer une transition progressive tout en gardant des garanties.
Cumuler portage salarial et emploi salarié : clauses à vérifier
Avant toute prise d’activité, vérifiez les clauses d’exclusivité, de non‑concurrence et de confidentialité dans votre contrat de travail.
Une clause d’exclusivité peut interdire toute activité parallèle.
La non‑concurrence doit être limitée dans le temps et l’espace, et doit prévoir une contrepartie financière.
Tester une activité sans créer d’entreprise : quand c’est pertinent
Le portage salarial est idéal pour valider un marché, décrocher un premier client et limiter les démarches administratives.
Optez pour cette solution quand vous voulez mesurer la demande avant d’investir dans une structure propre.
Utiliser l’écosystème pour trouver des missions
Activez le réseau de l’entreprise portage : événements, cooptation et groupes de consultants accélèrent l’accès aux opportunités.
- Formalisez vos références et bénéficiez des recommandations.
- Participez aux ateliers pour augmenter votre visibilité.
- Construisez un pipeline : 3 prospects chauds, 5 tièdes, 10 à relancer.
Plus votre cadre est clair — clauses, positionnement, réseau — plus votre trajectoire devient stable et prévisible.
Pour approfondir la sécurité juridique et l’accompagnement, consultez notre page dédiée sur la sécurité et la flexibilité.
Conclusion
En synthèse, le portage salarial permet de tester une activité autonome tout en conservant la protection d’un salarié.
Parcours conseillé : comprendre le portage, vérifier les conditions, préparer l’offre, choisir une société, contractualiser, exécuter et piloter le salaire et les droits via le compte d’activité.
Avant de signer, contrôlez la cohérence tarif/salaire, les clauses contractuelles, les assurances et les frais appliqués. Vérifiez aussi le reporting mensuel attendu.
Anticipez les inter‑missions, soignez votre réseau et suivez les indicateurs de gestion. Comparez 2 à 3 sociétés de portage, demandez une simulation et sécurisez votre première mission.
FAQ
Quel est le principe du portage salarial et quel statut offre-t-il ?
Le portage salarial combine autonomie commerciale et contrat de travail. Vous conservez la liberté de chercher et de négocier vos missions tout en bénéficiant d’un contrat avec une société de portage qui facture le client, verse une rémunération et prend en charge les cotisations sociales, la gestion administrative et certaines protections sociales (retraite, prévoyance, mutuelle).
Qui fait quoi entre l’entreprise cliente, la société de portage et le professionnel porté ?
L’entreprise cliente définit et paie la mission. La société de portage signe un contrat de travail avec vous, facture le client, gère la paie et les déclarations sociales. Vous réalisez la prestation, assurez la relation commerciale et rendez compte de votre activité selon les règles du contrat.
En quoi le portage salarial diffère-t-il du statut freelance ?
Le freelance gère seul la facturation, les cotisations et la protection sociale. Le portage salarial procure un encadrement salarié : bulletin de paie, cotisations prises en charge et droits sociaux proches d’un salarié classique, mais avec une autonomie commerciale plus importante qu’un emploi salarié classique.
Quelles conditions minimales faut-il remplir pour être porté en France ?
Il faut justifier d’une expertise professionnelle, d’une qualification ou d’une expérience (souvent Bac+2 ou 3 ans d’expérience dans le domaine), et d’une autonomie commerciale. Les missions doivent être compatibles avec le secteur et le profil (consultants, cadres, formateurs, experts).
Quels secteurs et profils sont les plus concernés par ce modèle ?
Les consultants, managers de transition, formateurs, experts IT, marketing et finance recourent fréquemment au portage. Les profils avec une spécialisation et des compétences vendables à des entreprises trouvent le plus d’opportunités.
Comment préparer son offre et fixer ses tarifs en portage ?
Clarifiez votre proposition de valeur, identifiez la valeur apportée au client et calculez un tarif en tenant compte des frais de gestion de la société, des cotisations et du niveau de rémunération souhaité. Prévoyez des conditions d’intervention claires (durée, livrables, modalités de paiement).
Quels services attendre d’une société de portage ?
Administration de la paie, facturation, gestion des cotisations sociales, accompagnement commercial et juridique, accès à la formation, et parfois outils de suivi (compte d’activité). Vérifiez aussi la qualité du suivi et les garanties financières.
Comment comparer les frais de gestion des sociétés de portage ?
Analysez le pourcentage appliqué sur votre chiffre d’affaires, les services inclus et les frais supplémentaires (assurances, accompagnement, formation). Comparez le niveau de services et la transparence des conditions contractuelles.
Quelles garanties vérifier avant de choisir une société ?
Vérifiez la garantie financière, la couverture prévoyance et mutuelle, les cotisations retraite complémentaires, la clarté des clauses contractuelles et la disponibilité d’un interlocuteur dédié pour le suivi.
Comment trouver une mission et négocier le prix avec un client ?
Ciblez les clients potentiels, valorisez vos références et votre offre, et négociez un prix qui intègre vos coûts (frais de gestion, cotisations) et votre rémunération nette. Formalisez les conditions (durée, objectifs, modalités de paiement) avant signature.
Quelles sont les étapes pour formaliser la relation tripartite ?
Une fois la mission convenue, la société de portage établit la convention tripartite entre elle, vous et le client ou signe un contrat commercial. Ensuite la facturation démarre et vous recevez votre salaire après déduction des frais et cotisations.
Quels types de contrat de travail sont possibles en portage ?
Les deux formes courantes sont le CDD et le CDI. Le CDD peut prévoir des durées et des renouvellements selon la mission. Le CDI offre une continuité du statut et la constitution éventuelle d’une réserve financière en cas d’intermissions.
Quelles clauses doivent figurer dans le contrat avec la société de portage ?
Les clauses essentielles couvrent la rémunération, le calcul des frais, les congés payés, les modalités de versement, la retraite complémentaire, la prévoyance, l’assurance responsabilité civile et les conditions de rupture ou d’intermission.
Qu’exiger impérativement dans le contrat de mission côté client ?
Indiquez l’objet de la mission, les livrables, la durée, le prix, les conditions de paiement, les responsabilités en matière de sécurité, et l’assurance responsabilité civile professionnelle.
Quel niveau d’autonomie faut-il avoir lors de l’exécution d’une mission ?
Vous devez diriger l’exécution technique de la prestation sans lien de subordination avec la société de portage. L’autonomie opérationnelle et la responsabilité professionnelle sont essentielles pour respecter le cadre juridique du portage.
Quelles obligations liées au compte-rendu d’activité ?
Vous transmettez régulièrement un compte-rendu d’activité à la société de portage (périodicité définie contractuellement) pour justifier des prestations réalisées et permettre la facturation au client ainsi que le calcul de votre rémunération.
Qui est responsable de la sécurité et de la santé lors de la mission ?
L’entreprise cliente assure la responsabilité en matière de santé et sécurité sur le lieu de travail pendant la prestation. La société de portage doit veiller à votre couverture et au respect des obligations réglementaires.
Comment se calcule la rémunération nette et quels éléments vérifier ?
La rémunération nette résulte du chiffre d’affaires facturé au client moins les frais de gestion, les cotisations sociales et les éventuels frais professionnels. Vérifiez le minimum garanti, la composition (congés payés inclus) et les règles de prise en compte des frais.
Qu’est-ce que la réserve financière et à quoi sert-elle en CDI ?
La réserve financière est constituée pour sécuriser les périodes d’intermission et assurer un complément de revenus. Elle protège contre les périodes sans mission et stabilise votre parcours professionnel.
Pourquoi les inter-missions ne sont généralement pas rémunérées ?
Les inter-missions correspondent à l’absence de prestation facturée au client. Elles ne donnent pas lieu à salaire sauf si le contrat prévoit une réserve ou un dispositif spécifique. Anticiper ces périodes en gérant la trésorerie est essentiel.
Comment gérer et déduire les frais professionnels en portage ?
Le contrat doit préciser le mode de prise en charge des frais : remboursement sur justificatifs ou forfait. Vérifiez les plafonds, les conditions de remboursement et la transparence des écritures sur votre bulletin de salaire.
Quelles informations la société de portage doit-elle communiquer chaque mois ?
Elle doit fournir le détail des encaissements clients, des prélèvements sociaux et fiscaux, des frais de gestion appliqués et le calcul de votre rémunération nette. Un tableau de bord ou compte d’activité facilite le suivi.
Quels droits sociaux restent accessibles avec ce statut (chômage, retraite, formation) ?
Vous cotisez pour l’assurance chômage (sous conditions), la retraite de base et complémentaire, la prévoyance et la mutuelle. Vous conservez l’accès au CPF, à la VAE et aux dispositifs de formation, selon les droits acquis.
Peut-on cumuler ce régime avec un emploi salarié classique ?
Le cumul est possible mais il faut vérifier les clauses d’exclusivité et de non-concurrence dans votre contrat de travail. Informez la société de portage et l’employeur pour éviter les conflits d’intérêts.
Quand le portage salarial est-il particulièrement pertinent pour tester une activité ?
Le portage est adapté pour valider une offre commerciale sans créer immédiatement une structure juridique. Il sécurise le lancement par la protection sociale et l’appui administratif offert par la société de portage.
Comment développer son réseau et trouver des missions via l’écosystème du portage ?
Profitez des réseaux de la société de portage, des événements, des partenariats et des formations proposées. La communication ciblée, les témoignages clients et la participation à des groupes professionnels accélèrent la prospection.
