80 % des consultants tertiaires déclarent gagner en sérénité grâce au portage salarial, un chiffre qui illustre l’ampleur de ce statut hybride.
Ce dispositif repose sur une relation tripartite : vous réalisez des missions pour des clients, une société de portage encaisse les honoraires et les transforme en salaire.
Vous conservez la liberté d’une activité indépendante tout en bénéficiant d’une protection sociale complète : maladie, retraite, chômage et mutuelle.
Sans création de structure juridique, la gestion administrative et comptable est prise en charge. C’est un choix adapté aux profils conseil : marketing digital, data, gestion de projet ou informatique.
Ce guide vous accompagne pas à pas : vérifier l’éligibilité, fixer un TJM cohérent, signer les contrats et lancer vos premières missions.
Notre objectif est de vous aider à comparer les avantages, anticiper les obligations de prospection et sécuriser un flux régulier de clients.
Table of Contents
Points clés
- Comprendre le mécanisme tripartite et la transformation des honoraires en salaire.
- Conserver l’autonomie de votre activité professionnelle tout en gagnant en protection.
- Éviter la création de société et déléguer la gestion administrative.
- Adapter vos tarifs pour assurer un salaire net satisfaisant.
- Comparer ce statut avec d’autres options avant de faire votre choix.
Comprendre le portage salarial avant de se lancer
Trois protagonistes structurent ce statut et définissent qui facture, qui emploie et qui reçoit la rémunération.
La société de portage émet la facture pour la mission et assure la gestion administrative. Elle signe le contrat travail avec le consultant et perçoit le chiffre d’affaires.
Le salarié porté reste autonome dans le choix des missions, de l’organisation et du tarif. Il bénéficie d’une protection sociale proche d’un salarié classique.
L’entreprise cliente passe le contrat commercial de prestation et achète le service. Le cadre légal (article L1254-1) sécurise ces engagements.
- Facturation par la société de portage.
- Conversion du chiffre d’affaires en salaire après frais et cotisations sociales.
- Services fournis : paie, déclarations, accompagnement commercial et administratif.
Acteur | Rôle principal | Services clés |
---|---|---|
Société de portage | Facturation et paie | Gestion administrative, paie, déclaration sociale |
Salarié porté | Réalise la mission | Autonomie commerciale, fixation du tarif |
Entreprise cliente | Commande la prestation | Contrat commercial, suivi de la mission |
La rémunération suit une chaîne claire : facturation → perception par la société portage → déductions (frais de gestion et cotisations sociales) → versement du salaire. Comprendre ce flux vous aide à calculer un TJM adapté.
Pour un aperçu complet des démarches et des services, consultez notre guide pratique.
Vérifier votre éligibilité et la compatibilité de votre activité
Avant d’opter pour ce statut, il faut d’abord valider si votre profil répond aux critères légaux et pratiques.
Conditions d’accès : diplôme Bac +2 ou au moins 3 ans d’expérience dans le domaine. Activité strictement B2B et autorisation de travail en France sont requises.
Exemple de filtre simple : êtes‑vous en B2B, fournissez‑vous une prestation intellectuelle et pouvez‑vous prouver trois missions ou résultats clés ? Si oui, votre dossier passe souvent la validation.
- TJM : il doit permettre au moins 2 517,13 € brut/mois pour assurer un salaire minimal.
- Secteurs compatibles : marketing digital, data, IT, gestion de projet, consulting.
- Activités exclues : professions réglementées, bâtiment, commerce, santé, ou activités avec licence/agrément.
Critère | Seuil attendu | Action recommandée |
---|---|---|
Niveau / expérience | Bac +2 ou 3 ans | Joindre CV et lettres de mission |
Nature de l’activité | Prestation intellectuelle B2B | Fournir portfolio et références |
TJM minimum | Permettre 2 517,13 € brut/mois | Calculer coûts et frais avant validation |
Rassemblez CV, recommandations et preuves de mission pour accélérer l’examen par la société portage. Pour un point sur la fiscalité et les conseils comptables, consultez notre page dédiée sur expert-comptable et portage salarial.
comment devenir freelance en portage salarial: les étapes concrètes
Un processus structuré accélère la mise en œuvre d’une mission et la sécurisation de la rémunération.
Étape clé : qualifiez la mission avec le client. Définissez périmètre, livrables, budget et TJM. Calculez un tarif qui couvre le salaire brut, les cotisations, les frais de gestion et une marge raisonnable.
Traitement administratif et contractualisation
Présentez la mission à une société portage salarial qui vérifie l’éligibilité B2B et le TJM. Elle prépare le contrat travail et le contrat tripartite avec l’entreprise cliente.
« Avec un bon cadrage, certains dossiers démarrent en 48 heures entre négociation et exécution. »
Délais, prospection et gestion courante
Les délais peuvent être très courts : parfois 2 jours suffisent. La prospection reste à votre charge : activez réseau, LinkedIn et plateformes spécialisées (ex. ITG, ABC Portage, Dreamteam).
Étape | Action | Résultat attendu |
---|---|---|
Qualification | Définir TJM, livrables | TJM viable pour le mois |
Validation | Soumettre à société portage | Documents prêts, contrat signé |
Mise en route | Onboarding opérationnel | Démarrage sous 48 heures |
- Organisez votre pipeline : segmentation clients, suivi des leads, propositions cadrées.
- Anticipez la gestion : CRA, facturation par la société, paie mensuelle et pilotage du travail.
Avantages, limites et impacts sur votre statut de travailleur indépendant
Le choix du portage transforme la manière dont vous sécurisez vos revenus et vos droits sociaux.
Protection sociale : vous bénéficiez d’une couverture complète (maladie, retraite, chômage, mutuelle). Une fiche de salaire facilite l’accès au crédit et rassure les partenaires financiers.
Gestion simplifiée
Vous évitez la création d’une structure juridique et la tenue de comptabilité. La société prend en charge les déclarations et les services administratifs.
Coûts et contraintes
Des frais de gestion et des cotisations sociales réduisent la rémunération nette. L’activité doit rester B2B et le TJM minimum est souvent requis.
Comparatif rapide
Le freelance classique garde plus de latitude fiscale. Le portage salarial offre moins d’optimisation, mais plus de sécurité et moins de charge administrative.
« Le portage crée un effet apaisant sur la gestion des droits sociaux tout en limitant quelques marges nettes. »
En synthèse, les avantages pèsent face aux coûts : simplicité et protection contre risque, au prix d’une structure de frais et d’éligibilité stricte.
Cumuler portage salarial et autres statuts: micro-entreprise, société, salariat
Pour optimiser revenus et protection sociale, certains entrepreneurs combinent plusieurs statuts. Le principe clé : dissocier netteme nt les activités et les clients pour éviter les conflits d’intérêt.
Micro‑entreprise et portage
Vous pouvez garder une micro‑entreprise pour les clients particuliers et utiliser le portage pour les missions B2B. Séparez clairement les contrats, la facturation et les activités.
Respectez la loyauté, la confidentialité et toute clause de non‑concurrence figurant dans vos contrats commerciaux.
SASU / EURL et portage
Avec une SASU ou une EURL, l’entreprise permet d’optimiser la rémunération : salaire, dividendes et avantages. Le portage complète ce montage en offrant la protection sociale du salariat.
Salariat supplémentaire : limites et règles
En cas de double salariat, veillez aux durées légales : 10 heures par jour et 48 heures par semaine (44 h en moyenne sur 12 semaines).
Anticipez les clauses contractuelles (non‑concurrence, devoir de réserve) et sécurisez vos contrats avant tout nouveau travail.
- Organisation : calendrier partagé, suivi des heures, ventilation des missions.
- Choix : B2C via micro‑entreprise, B2B via société portage salarial pour plus de clarté.
- Accompagnement : sollicitez des services spécialisés pour choisir la meilleure architecture selon vos objectifs.
Combinaison | Avantage | Attention |
---|---|---|
Micro‑entreprise + portage | Flexibilité B2C/B2B | Plafonds micro, séparation clients |
SASU/EURL + portage | Optimisation revenus | Complexité administrative |
Double salariat | Protection sociale renforcée | Durée travail, clauses contractuelles |
Conclusion
Au final, la voie présentée combine réactivité opérationnelle et sécurité juridique pour le travailleur.
Passer par ce modèle peut être rapide : une mission cadrée, validation par la société, contrats signés et démarrage sous quelques jours.
Le cadre protège vos droits (chômage, retraite) et allège la gestion, à condition d’avoir l’expérience requise et un TJM aligné sur un objectif de salaire réaliste.
Pour préparer vos 90 jours, ciblez clients prioritaires, fixez un TJM viable, et séquencez l’onboarding avec la société qui vous accompagne.
Pour mieux peser les atouts, consultez notre page sur les atouts du portage salarial et passez à l’action en toute sérénité.
FAQ
Qu’est-ce que le portage salarial et qui sont les acteurs impliqués ?
Le portage salarial est un dispositif tripartite associant une société de portage, un salarié porté et une entreprise cliente. La société de portage facture la mission au client, transforme le chiffre d’affaires en salaire et gère les cotisations sociales, tandis que vous, en tant que salarié porté, réalisez la mission avec une autonomie proche de celle d’un indépendant.
Quel contrat lie le salarié porté à la société de portage et au client ?
Deux contrats principaux s’appliquent : un contrat commercial (ou de prestation) entre la société de portage et l’entreprise cliente, et un contrat de travail (CDI ou CDD) entre la société de portage et le salarié porté. Ces documents définissent la mission, la durée, le TJM et les conditions de rémunération.
Comment est calculée la rémunération et quelles sont les cotisations ?
La société de portage déduit des frais de gestion et les cotisations sociales du chiffre d’affaires facturé pour verser un salaire net. Les cotisations incluent retraite, maladie, chômage et contributions patronales/assimilées selon le statut de salarié. Le net perçu dépend du taux de charges et des frais de gestion appliqués.
Qui peut recourir au portage salarial ? Y a‑t‑il des profils et niveaux requis ?
Le dispositif s’adresse majoritairement aux profils qualifiés : consultants, cadres, experts ou cadres techniques avec un niveau bac+2 ou environ trois ans d’expérience. Les métiers tertiaires, conseil, formation ou IT sont particulièrement adaptés.
Quelles activités sont incompatibles avec le portage salarial ?
Certaines activités réglementées (notaires, médecins), le bâtiment avec obligations spécifiques, ou le commerce de biens peuvent être exclus. La société de portage vérifie la compatibilité avant validation de la mission.
Quelles sont les étapes pour se lancer et combien de temps faut‑il pour démarrer une mission ?
Étapes clés : définir votre offre et TJM, trouver la mission et le client, présenter le dossier à une société de portage, signer les contrats. Le délai entre la négociation et le démarrage peut aller de quelques jours à quelques semaines selon la validation administrative et les échanges contractuels.
Comment fixer un TJM pour atteindre un salaire satisfaisant ?
Calculez vos besoins nets mensuels, ajoutez charges et frais de gestion, puis divisez par le nombre de jours facturables. Prenez en compte périodes non facturables (prospection, congés) et ciblez un TJM qui couvre ces éléments afin d’obtenir le salaire désiré après déductions.
Le portage salarial protège‑t‑il la retraite et le chômage ?
Oui. En tant que salarié porté, vous cotisez pour la retraite, l’assurance maladie et l’assurance chômage. Les droits sont validés selon les périodes de salaire déclarées et les règles des organismes. Le cumul d’allocations peut être soumis à conditions précises.
Quels sont les coûts et limites à prévoir avec une société de portage ?
Attendez‑vous à des frais de gestion (souvent 5–15 % du CA), aux cotisations sociales et parfois à des frais annexes (formation, assurance). Les contraintes incluent obligations contractuelles, seuils de TJM minimum et dépendance à des clients B2B stables.
Le portage salarial est‑il une alternative à la micro‑entreprise ou à une SASU ?
Le portage offre une protection sociale complète sans création d’entreprise ni comptabilité lourde, tandis que la micro‑entreprise ou la SASU peuvent offrir plus de marges mais demandent gestion et responsabilité. Certains combinent statuts pour optimiser revenus et protection, en séparant activités et clients.
Puis‑je cumuler un contrat salarié classique et une activité portée ?
Le cumul est possible sous réserve des clauses de votre contrat de travail (loyauté, non‑concurrence) et des règles de temps de travail. Informez‑vous et obtenez les autorisations nécessaires si besoin.
Que contrôlera la société de portage avant d’accepter mon dossier ?
La société vérifie la nature de l’activité, la qualification, la solvabilité du client, la conformité légale et l’absence d’incompatibilités réglementaires. Elle évaluera aussi la faisabilité économique de la mission.
Comment se déroule la prospection et quelles obligations ai‑je en tant que salarié porté ?
Vous restez responsable de la prospection, de la négociation commerciale et du relationnel client. La société de portage gère la facturation et l’administratif. Vous devez respecter les engagements contractuels et informer la société de tout élément impactant la mission.
Quels avantages apporte la société de portage aux entrepreneurs débutants ?
Elle offre un filet de sécurité : gestion administrative, accès à la protection sociale complète, accompagnement commercial et facturation sécurisée. Cela permet de tester une activité avec moins de risques qu’une création d’entreprise immédiate.
Comment choisir une société de portage fiable ?
Comparez les frais de gestion, la transparence des contrats, les services inclus (formation, mutuelle, accompagnement), les avis clients et l’ancienneté. Préférez celles adhérant à des fédérations professionnelles et offrant des exemples concrets de simulation de rémunération.