Vous avez déjà ressenti l’envie d’indépendance, mêlée à la peur de perdre une protection stable ? Nous comprenons ce dilemme. Cette introduction vous accueille avec une approche claire et rassurante.
Le portage salarial est une forme d’emploi hybride née dans les années 80. Il combine autonomie et statut de salarié pour permettre d’exercer des missions en entreprise tout en conservant des avantages sociaux.
Dans ce guide, nous expliquons simplement comment concilier portage et sécurité. Notre objectif est pratique : vous fournir une méthode pour sécuriser vos missions, de l’évaluation des risques à la réaction en cas d’incident.
Nous présenterons les acteurs clés — société de portage, entreprise cliente, salarié porté — et le fil conducteur : prévenir, documenter, communiquer. À la lecture, vous aurez des repères juridiques, des bonnes pratiques au poste, des réflexes en cas d’accident et des points sur la protection sociale.
Table of Contents
Points clés
- Comprendre le modèle pour concilier autonomie et protection.
- Identifier les responsabilités entre les acteurs.
- Adopter des gestes simples pour prévenir les risques.
- Savoir documenter un incident et alerter les bons interlocuteurs.
- Connaitre les droits en matière de protection sociale et arrêt maladie.
Comprendre le portage salarial en France et ses enjeux de sécurité
Saisir les mécanismes contractuels vous protège lors de vos interventions externes.
Ce modèle permet à un travailleur indépendant d’exercer via une société dédiée tout en bénéficiant du statut de salarié. Vous conservez votre autonomie pour la prospection et votre activité, mais signez un contrat qui formalise la relation et la rémunération.
Le rôle du salarié porté change concrètement l’accès aux droits : protection sociale, retraite complémentaire et cadre contractuel clair. Ces éléments influent sur la manière dont les risques sont pris en charge.
Intervenir chez un client rend la sécurité centrale. Vous découvrez des sites, des outils et des procédures qui peuvent différer du cadre habituel.
- Risques fréquents : déplacements, ergonomie du poste, accès aux locaux, incidents informatiques, chutes.
- Performance et prévention : une mission sécurisée réduit les interruptions et protège votre santé.
Nous verrons ensuite comment anticiper, formaliser et suivre des mesures simples pour sécuriser vos missions. Pour approfondir le cadre pratique, consultez notre article dédié portage salarial en France : sécurité et.
Le cadre légal et réglementaire qui sécurise la relation tripartite
Des textes structurants ont posé des règles claires pour sécuriser juridiquement votre activité en mission.
Ordonnance de 2015 et convention collective de 2017
Ces deux textes définissent le cadre et les conditions d’exercice. Ils précisent les devoirs de la société, du consultant et de l’entreprise cliente.
Ils encadrent la rémunération, les plafonds, l’indemnité de fin de mission et l’accès à la formation.
Ce que le Code du travail encadre sur l’exécution des missions
Le code impose une logique de prévention : santé, sécurité, information et formation. Il reste la référence pour les règles d’exécution et les obligations générales.
Contrat de travail, contrat de prestation et lien avec le client
Trois documents structurent la relation :
- Contrat de travail entre vous et la société.
- Contrat de prestation entre la société et l’entreprise cliente.
- Documents opérationnels (bon de commande, lettre de mission) pour les conditions pratiques.
Vous intervenez sans lien subordination vis‑à‑vis de l’entreprise cliente, tout en respectant ses règles d’accès et de sécurité.
| Élément | Ce que cela sécurise | Point pratique |
|---|---|---|
| Contrat de travail | Droits entre salarié et société, rémunération | Clause santé, congés, formation |
| Contrat prestation | Conditions d’exécution entre société et entreprise cliente | Horaires, accès, responsabilité civile |
| Bon de commande / lettre | Modalités opérationnelles | Outils fournis, déplacements, télétravail |
Pour une lecture orientée sécurité, vérifiez les clauses d’accès, d’horaires et de responsabilités en cas d’incident. Pour aller plus loin, découvrez comment réussir en portage salarial dans notre guide.
Portage salarial et sécurité au travail : rôles et responsabilités de chacun

La bonne coordination entre société, entreprise cliente et consultant réduit les risques dès l’accueil.
Ce que doit mettre en place la société de portage
Société de portage : politiques claires de santé, procédures internes, et formations ciblées pour les salariés portés.
Elle organise l’évaluation des risques, diffuse les règles utiles, assure le suivi des formations et conserve les traces des actions.
Ce que l’entreprise cliente doit garantir
L’entreprise cliente accueille, informe sur les risques du site, indique les règles de circulation et les contacts sécurité.
Elle fournit les consignes d’urgence, précise l’accès aux zones sensibles, et confirme qui fournit les EPI pour la mission.
Ce que le salarié porté doit respecter
Le salarié porté doit appliquer les consignes, utiliser les équipements fournis et suivre les formations requises.
Il doit signaler immédiatement toute situation dangereuse. Cette remontée doit être factuelle, tracée, et partagée avec la société de portage et la cliente.
« Une communication régulière, simple et traçable est le meilleur filet de protection pour vous et pour les entreprises impliquées. »
Checklist de démarrage (en bref)
- Validation des responsables et des contacts avant le premier jour.
- Transmission des consignes, liste d’EPI, et accès aux locaux.
- Enregistrement des formations et des acceptations par écrit.
Évaluer les risques professionnels avant et pendant la mission
Évaluer les risques dès la préparation permet d’anticiper les incidents et d’ajuster les moyens.
Le DUERP comme base de prévention
DUERP : partez de ce document pour identifier les dangers, estimer la probabilité et la gravité, puis définir des mesures concrètes.
Mettez en place un cycle simple : identification → classement → actions → mise à jour. Cette boucle évite d’attendre un incident pour corriger.
Analyser selon le cadre, la durée et la prestation
Adaptez l’analyse au contexte : intervention sur site, fonctionnement hybride ou télétravail. La durée de la prestation influence l’exposition et le choix des mesures.
Considérez les outils utilisés, la fréquentation des lieux et l’exposition à des tiers.
Formaliser les mesures entre sociétés et cliente
Consignez par écrit les mesures convenues : liste d’EPI, règles d’accès, référents et acceptation signée. Programmez un point de revue en début de mission.
Utilisez des échanges tracés (email, bon de commande) pour valider qui fournit quoi et comment suivre les actions.
Anticiper les cas sensibles
Exemples à vérifier : ergonomie des postes écran, chutes dans les locaux, fatigue liée aux déplacements, risques routiers, travail isolé et accès aux zones réglementées.
Pour des déplacements fréquents ou sites à risques, augmentez la fréquence des revues et précisez les consignes d’accès.
« Une mission évolue : l’évaluation doit suivre pour rester efficace. »
| Moment | Action clé | Objectif |
|---|---|---|
| Avant mission | Vérifier DUERP, valider conditions d’accès, lister EPI | Réduire les risques connus et clarifier les responsabilités |
| Semaine 1 | Point d’accueil, signer acceptations, ajuster mesures | Confirmer les pratiques opérationnelles |
| Mensuel | Revue des incidents, mise à jour DUERP si nécessaire | Maintenir la prévention active et adaptée |
Pour un modèle pratique d’évaluation avant départ, consultez notre simulation de mission. Elle vous aide à structurer les actions en quelques étapes simples.
Mettre en œuvre un plan de prévention concret au poste de travail

Pour rendre tangible l’évaluation des risques, il faut formaliser un plan simple et partagé pour chaque poste.
Information et formation adaptées à l’activité
Qui informe et qui forme doit figurer dans le plan : société, entreprise cliente et vous. Prévoyez des modules courts sur les gestes de premiers secours, l’évacuation et la manipulation d’équipements.
Ajoutez un volet cybersécurité si les outils numériques influent sur les missions.
Équipements de protection individuelle : qui fournit quoi
Clarifiez la règle selon le contexte : mission sur site à risques ou bureau classique. Tracez la remise des EPI par écrit et conservez les preuves.
Aménagement et ergonomie
Réglez le poste informatique : hauteur d’écran, support lombaire, pauses régulières. Optimisez l’éclairage et évitez les zones encombrées pour prévenir les chutes.
Organisation et communication
Instaurer un dialogue continu réduit les incidents. Proposez des points hebdomadaires courts, un canal d’alerte dédié et une prise de décision rapide en cas de changement de mission.
« Prévenir, c’est préserver votre activité et stabiliser votre chiffre d’affaires. »
| Élément | Action | Indicateur simple |
|---|---|---|
| Formation | Modules courts signés | % de salariés formés |
| EPI | Remise et consignes tracées | Nombre d’EPI remis |
| Aménagement | Checklist ergonomie | Incidents liés au poste |
| Communication | Points hebdo et canal alerte | Temps moyen de réponse |
Accidents du travail et situations d’urgence : réagir, déclarer, tracer
Un incident exige des réactions rapides pour protéger la personne et préserver la continuité de la mission.
Réflexes immédiats et remontée d’information à la société de portage
Protéger, alerter, secourir. Priorisez la sécurité de la victime puis appelez les secours si nécessaire.
Informez sans délai l’entreprise cliente selon ses procédures et notez les témoins présents.
Contactez la société de portage via le canal dédié : téléphone + email. Donnez des faits : heure, lieu, circonstances, nombre de personnes impliquées.
Traçabilité des incidents et actions correctives
Rédigez un compte rendu précis et conservez preuves (photos si autorisées, témoignages). Inscrivez l’événement dans le registre prévu par l’entreprise cliente.
Analysez les causes, proposez des mesures : ajustement du poste, mise à jour des consignes, formation complémentaire.
Validez par écrit les actions correctives avec la société de portage et l’entreprise cliente pour éviter la répétition.
« Une réaction claire et une traçabilité simple protègent votre santé, vos relations et vos affaires. »
Suivi chiffré : nombre d’incidents, délai de traitement, actions clôturées. Ce pilotage léger améliore la prévention sans alourdir la gestion.
Pour couvrir les risques professionnels, pensez aussi à vérifier votre assurance via notre page sur l’assurance responsabilité civile professionnelle.
Sécurité sociale, cotisations sociales et arrêt maladie en portage salarial
La protection sociale est un pilier de votre activité indépendante encadrée.
Le salarié porté cotise comme un salarié et relève du régime général de la sécurité sociale. Depuis le 1er janvier 2016 (PUMa), l’exercice d’une activité suffit pour ouvrir les prestations de base.
Couverture et complémentaire santé
Les cotisations sociales financent la santé, les indemnités et la retraite. La mutuelle d’entreprise, obligatoire depuis 2016, complète le remboursement et couvre un panier de soins minimum (dentaire, optique, ticket modérateur, forfait hospitalier).
Arrêt de travail : démarches à suivre
En cas de maladie, vous devez envoyer l’arrêt à la CPAM et prévenir votre employeur dans les 48 heures. Respecter ce délai évite des complications de prise en charge.
Indemnités journalières et règles pratiques
Les indemnités journalières représentent 50 % du salaire journalier de base. Le calcul se fait sur une moyenne des derniers salaires (souvent 3 mois, parfois 12 mois si activité discontinue).
Il existe un délai de carence de 3 jours avant versement. Les samedis, dimanches et jours fériés sont inclus.
« Anticiper vos documents et vos interlocuteurs simplifie la gestion d’un arrêt et protège vos revenus. »
| Action | À prévoir | Délai |
|---|---|---|
| Déclaration arrêt | Certificat médical, envoi CPAM, informer employeur | 48 heures |
| Calcul IJ | Moyenne des salaires (3 ou 12 mois), plafond 1,8 SMIC | Versement après 3 jours |
| Couverture santé | Mutuelle d’entreprise (panier minimum) | Immédiat après affiliation |
Conclusion
, En synthèse : une méthode simple protège votre activité tout en préservant votre autonomie professionnelle.
Retenez l’essentiel : prévenir via une évaluation (DUERP), formaliser les mesures, informer et former, adapter le poste, puis tracer et corriger si besoin. Ces étapes forment un cycle opérationnel et pragmatique.
La relation tripartite reste un atout : la société comme employeur, l’entreprise cliente pour l’accueil et vous pour la vigilance active. Agissez comme acteur de votre sécurité.
Avant chaque mission, vérifiez : contrats, risques, accès, consignes, contacts d’urgence. Ce contrôle rapide réduit les incidents et facilite la gestion.
Pour approfondir la protection sociale en lien avec ce statut, consultez notre page sur la protection sociale en portage salarial. Restez prudents, organisation et rigueur assurent la durée.
FAQ
Qu’est-ce que le portage salarial et en quoi protège-t-il le travailleur indépendant ?
Le portage salarial est un mode d’emploi qui combine autonomie commerciale et statut salarié. Il place une société gestionnaire entre le consultant et le client, assurant contrat de travail, paiement des cotisations sociales et couverture sociale. Ainsi, vous bénéficiez d’une protection sociale comparable à un salarié classique tout en conservant la liberté de choisir vos missions.
Quels textes encadrent cette organisation et quelles protections apportent-ils ?
L’ordonnance de 2015 et la convention collective de 2017 définissent les obligations des acteurs. Le Code du travail précise les règles d’exécution des missions, les mentions obligatoires des contrats et les conditions de sécurité. Ces textes visent à sécuriser la relation tripartite et à clarifier responsabilités et droits.
Quelle différence entre contrat de travail et contrat de prestation dans ce cadre ?
Le contrat de travail lie la société gestionnaire au salarié porté et assure salaire, cotisations et protection sociale. Le contrat de prestation lie la société gestionnaire ou le porté à l’entreprise cliente pour la durée et l’objet de la mission. Il n’implique pas, a priori, un lien de subordination continu avec le client.
Quelles obligations incombe la société gestionnaire envers le salarié porté ?
La société doit déclarer le salarié, verser les salaires, payer les cotisations, organiser le suivi administratif et proposer une information sur la prévention des risques. Elle doit aussi faciliter l’accès à la formation et veiller à la sécurité sociale du collaborateur.
Que doit garantir l’entreprise cliente lors de l’accueil et pendant la mission ?
L’entreprise cliente doit assurer l’accueil sécurité, fournir les consignes et équipements nécessaires, intégrer le porté aux dispositifs de prévention (DUERP, formation) et signaler tout risque spécifique lié au site ou à l’activité.
Quelles sont les responsabilités du salarié porté en matière de sécurité ?
Le porté doit respecter les consignes, porter les équipements de protection fournis, participer aux formations, signaler les situations dangereuses et coopérer aux mesures préventives. Il doit aussi informer la société gestionnaire en cas d’incident.
Comment évaluer les risques avant une mission ?
L’analyse débute par le DUERP du client et un échange entre la société gestionnaire et l’entreprise. Il convient d’identifier les dangers liés au site, à la durée, aux déplacements et au télétravail, puis d’adapter les mesures de prévention et la formation.
Quelles mesures concrètes mettre en place au poste de travail ?
Assurer information et formation spécifiques, fournir équipements de protection individuelle selon l’activité, aménager l’ergonomie (poste informatique, éclairage) et organiser un canal de communication régulier entre les parties prenantes.
Comment réagir en cas d’accident du travail ou d’incident grave ?
Avoir des réflexes clairs : protéger la victime, alerter les secours si nécessaire, informer immédiatement la société gestionnaire et l’entreprise cliente. Ensuite, tracer l’incident, déclarer aux organismes compétents et mettre en place actions correctives.
Quelle traçabilité des incidents mettre en place pour sécuriser les missions suivantes ?
Tenir un registre des événements, analyser causes immédiates et profondes, formaliser les mesures correctives et diffuser les retours d’expérience aux équipes concernées. Ce suivi doit être partagé entre société gestionnaire, client et salarié porté.
Quelle couverture sociale bénéficie le salarié porté ?
Le porté est affilié au régime général de la sécurité sociale via la société gestionnaire. Il bénéficie des droits maladie, maternité, retraite et accidents du travail selon les cotisations versées. Une complémentaire santé renforce la protection.
Quelles démarches en cas d’arrêt de travail pour maladie ou accident ?
L’arrêt doit être transmis à la CPAM et à l’employeur dans les 48 heures. La société gestionnaire gère les formalités administratives et le calcul des indemnités journalières selon les règles du régime général.
Comment sont calculées les indemnités journalières et quels sont les plafonds ?
Les indemnités journalières sont calculées sur la base du salaire soumis à cotisations. Elles couvrent une partie du salaire journalier, avec application d’un délai de carence et de plafonds fixés par la sécurité sociale. La société gestionnaire précise le mode de calcul appliqué.
La mutuelle d’entreprise s’applique-t-elle aux salariés portés ?
Depuis 2016, la mutuelle d’entreprise est obligatoire. La société gestionnaire doit proposer une complémentaire répondant au panier de soins minimum. Le porté peut parfois opter pour une couverture individuelle si les conditions le permettent.
Que prévoir pour les déplacements professionnels et le télétravail ?
Anticiper les risques liés aux déplacements (transport, trajets), définir règles de sécurité pour le télétravail (ergonomie, équipements, confidentialité) et inscrire ces dispositions dans les échanges entre société gestionnaire et client.
Quels avantages présente ce modèle pour un professionnel indépendant ?
Il combine autonomie commerciale, facturation sécurisée, protection sociale et accompagnement administratif. C’est une solution adaptée pour tester une activité, gérer pics d’activité ou se concentrer sur le cœur de métier sans lourdeur administrative.
