Vous hésitez depuis des semaines, voire des mois. Choisir un statut pour lancer votre activité touche à la fois vos revenus, votre temps et votre sérénité. Nous l’avons vécu avec des clients qui craignaient l’administratif tout en voulant garder leur autonomie.
Dans ce guide court, nous posons le cadre : deux statuts très utilisés en France pour exercer une activité indépendante. Notre promesse : vous saurez quand privilégier le portage salarial plutôt que l’auto-entrepreneur, et inversement, selon votre niveau de risque et votre trajectoire.
Philosophiquement, la différence est nette : en portage salarial vous conservez un contrat et une protection sociale, alors qu’en micro-entreprise vous êtes entrepreneur individuel responsable de votre gestion.
Nous comparerons fonctionnement, chiffre d’affaires, cotisations, fiscalité/TVA, frais et protection sociale. Quelques repères de vocabulaire vous aideront : facturé vs salaire net, CA encaissé, frais de gestion, franchise de TVA. Pour un cadre plus complet, consultez notre fiche dédiée sur les différences entre ces statuts.
Table of Contents
Points clés
- Le choix dépend de votre activité, de vos clients et de vos frais.
- Le portage offre protection et gestion administrative déléguée.
- La micro-entreprise privilégie la simplicité et la maîtrise des coûts.
- Comparez sur une situation équivalente : tarifs et rythme de missions.
- Les notions de CA encaissé, TVA et frais de gestion sont décisives.
Comprendre les deux statuts pour exercer une activité indépendante en France
Choisir un cadre juridique clarifie vos droits, vos obligations et votre niveau de protection. Cette étape conditionne votre trésorerie et votre protection sociale.
Salarié porté : défini par le Code du travail, ce mécanisme combine autonomie commerciale et contrat de travail. Vous prospectez, négociez et organisez vos missions. La société qui vous embauche devient votre employeur administratif et vous bénéficiez du régime salarié, avec couverture sociale et retraite.
Micro-entreprise : créée pour simplifier la création d’activité, ce régime permet de démarrer vite. Les formalités sont allégées et les cotisations se calculent sur le chiffre d’affaires encaissé. La gestion reste à votre charge : facturation, suivi et obligations comptables.
- Responsabilités : plus d’autonomie administrative en micro-entreprise.
- Protection : le statut salarié apporte une sécurité plus nette pour les salariés.
- Usage stratégique : un statut peut être temporaire pour tester, ou durable pour structurer une croissance.
Si votre priorité est la sécurité, privilégiez le statut salarié porté. Si vous cherchez la simplicité et des coûts réduits, la micro-entreprise peut être mieux adaptée.
| Caractéristique | Salarié porté | Micro-entreprise |
|---|---|---|
| Statut légal | Contrat de travail, statut salarié | Entrepreneur individuel, régime micro |
| Gestion administrative | Prise en charge par la société employeuse | À la charge du micro-entrepreneur |
| Calcul des cotisations | Comme pour des salariés, via salaire | Proportionnel au CA encaissé |
| Idéal si | Vous voulez protection et sécurité | Vous visez simplicité et faibles coûts |
Pour approfondir les avantages et démarches, consultez notre fiche dédiée.
Fonctionnement concret du portage salarial avec une société de portage
Voici comment se déroule concrètement une mission lorsque vous travaillez via une société de portage.
Le triptyque contractuel
La mécanique repose sur trois contrats clairs. Le contrat de travail crée votre lien salarié avec la société. La convention d’adhésion précise les modalités pratiques et la refacturation. Le contrat de prestation fixe l’offre commerciale entre la société et vos clients.
Facturation et versement du salaire
La société émet la facture au nom de la structure, ce qui facilite le référencement auprès des clients et les process achats. Ensuite, elle convertit le chiffre d’affaires encaissé en masse salariale.
Prélèvements, frais et services inclus
Sur le chiffre d’affaires, on prélève d’abord les frais de gestion (souvent 7–10%). Puis viennent les cotisations sociales (part patronale et salariale, ~40% selon le cas). Le reliquat devient votre salaire net.
La valeur ajoutée est la gestion administrative, comptable et fiscale prise en charge. Plusieurs sociétés proposent aussi l’assurance RC Pro et un accompagnement commercial.
Fonctionnement concret de l’auto-entrepreneur au régime micro
Le régime micro facilite la création d’activité : démarches simplifiées et gestion accessible.
Création rapide et gestion quotidienne simplifiée
Vous créez votre entreprise en quelques clics. Les formalités sont allégées, ce qui convient pour tester un projet pendant quelques mois.
Au quotidien, vous facturez en votre nom, suivez vos encaissements et déclarez votre chiffre d’affaires selon la périodicité choisie (mensuelle ou trimestrielle).
Cotisations sociales liées au chiffre d’affaires
La règle clé : les cotisations sociales sont calculées sur le chiffre d’affaires encaissé.
Si vous n’encaissez rien sur un mois, vous ne payez pas de charges sociales. C’est un filet de sécurité pour la trésorerie.
Comptabilité et obligations : ce qui reste à votre charge
Le micro-entrepreneur tient un livre de recettes, conserve les justificatifs et émet des factures conformes.
Attention : le temps consacré à la gestion, aux relances et aux impayés peut devenir un coût caché. Selon le cas, un compte bancaire dédié peut être requis.
« La simplicité du régime est un atout, mais elle a des limites : plafonds, TVA et frais non déductibles. »
comparaison entre portage salarial et auto-entrepreneur selon les revenus et le chiffre d’affaires
Le montant facturé ne suffit pas : il faut examiner ce qui reste en net.
Portage : sur le chiffre d’affaires encaissé, on déduit les charges patronales et salariales (environ 40%) puis les frais de gestion de la société (7–10%).
Pour de nombreux consultants, le salaire net tourne autour de la moitié du facturé. Ce repère tient compte de la protection sociale fournie et des services administratifs inclus.
Micro-entrepreneur : vos revenus égalent le chiffre d’affaires encaissé moins les cotisations et vos achats. Les taux varient selon les activités : ventes ≈12,3%, prestations BIC ≈21,2%, BNC ≈21,1%.
L’ACRE peut alléger les cotisations au démarrage, sous conditions, et sécuriser les premiers mois.
- Regardez le coût réel : ce que paie le taux finance la protection, la retraite, l’assurance chômage et la gestion.
- Faites deux simulations (micro vs portage) sur trois scénarios de CA (faible, moyen, fort).
Conseil pratique : ne choisissez pas uniquement sur un taux bas. Si vos frais sont élevés ou si vous avez besoin de droits, le choix doit s’appuyer sur des simulations chiffrées.
TVA et fiscalité : franchise, seuils et récupération de TVA
La TVA influence directement vos prix, votre trésorerie et votre attractivité commerciale. Comprendre les règles aide à choisir un statut adapté à votre croissance.
Micro-entreprise : tant que vous bénéficiez de la franchise en base, vous ne facturez pas la TVA et vous ne la récupérez pas non plus. Ce régime simplifie la gestion, mais devient contraignant lorsque vous dépassez les seuils (repères récents : ≈37 500€ pour les services, ≈85 000€ pour la vente).
Portage salarial : la TVA est appliquée sur les factures émises par la société quel que soit le chiffre d’affaires. La société gère généralement les déclarations et les mentions obligatoires pour les clients (20% en France, autoliquidation pour certains cas UE, exonération hors UE selon les règles).
Récupération de TVA : en portage, la possibilité de récupérer la TVA sur achats professionnels réduit le coût réel des dépenses éligibles. C’est un levier financier important si vos frais sont élevés.
Pour des simulations précises et un comparatif chiffré, consultez notre guide dédié : comparatif détaillé.
Frais professionnels, débours et optimisation des dépenses

Les frais professionnels modifient souvent la rentabilité réelle d’une mission. Dès qu’il y a déplacements, matériel ou sous-traitance, le montant net diffère fortement selon le statut choisi.
Frais de mission et encadrement en portage
En portage, les frais de mission (transport, hébergement, repas) peuvent être refacturés au client.
Ils doivent être négociés et inscrits au contrat. Ils figurent séparément sur la facture, hors salaire.
Les frais de fonctionnement (téléphone, internet, fournitures) peuvent être pris en charge par la société. Attention au plafond URSSAF : généralement 30% de la rémunération brute.
Micro-entreprise : absence de déduction au réel
En micro-entreprise, vous ne déduisez pas vos frais au réel. Toute hausse de dépense pousse à augmenter vos prix.
Le résultat : votre chiffre d’affaires augmente, donc vos cotisations suivent mécaniquement.
Débours et règles pratiques
Les débours sont des dépenses payées pour le compte du client et remboursées à l’euro près.
Si vous respectez la procédure (justificatifs, mention claire), ces montants n’entrent pas dans le chiffre d’affaires.
« Listez vos frais structurels et vos frais de mission avant de choisir : ce diagnostic protège votre marge. »
- Comparez le traitement des frais selon vos missions.
- Privilégiez le statut qui minimise l’impact fiscal des dépenses.
- Simulez plusieurs montants de mission pour valider votre marge nette.
Protection sociale, sécurité et droits : sécurité sociale, chômage, retraite
La protection sociale devient un critère décisif quand on envisage de travailler pour soi. Il ne s’agit pas seulement du montant net, mais aussi de la couverture en cas d’arrêt, de maladie ou de baisse d’activité.
Portage salarial : couverture salarié, prévoyance et droits au chômage
En étant salarié porté, vous relevez du régime salarié. Vous bénéficiez de la sécurité sociale, d’une couverture santé et souvent d’une prévoyance complémentaire prise en charge par la société.
Selon les conditions de contrat, vous pouvez ouvrir des droits au chômage. C’est un point fort pour qui cherche de la sécurité lors d’une transition professionnelle.
Micro-entrepreneur : protection plus limitée en tant que TNS
Le statut de micro-entrepreneur relève du régime TNS. La protection est généralement plus limitée et il n’existe pas de droits au chômage liés à l’activité indépendante.
La retraite se construit au fil du chiffre d’affaires : pour les prestations, 1 trimestre est validé dès 3 688€ et 4 trimestres à 14 752€.
Retraite et formation professionnelle
En portage, les cotisations suivent le régime salarié ; la validation des droits est plus régulière. En micro, vos droits progressent selon vos recettes.
Pour la formation, le salarié a des droits ouverts via l’employeur. Le micro-entrepreneur contribue via la CFP (0,10% à 0,30% selon l’activité).
« Pondérez toujours le gain net par la protection offerte : stabilité et droits peuvent valoir un surcoût. »
Pour un panorama complet des différences, consultez notre fiche dédiée : les différences entre ces statuts.
Relation clients, crédibilité commerciale et gestion des impayés
La qualité de la relation client influence autant votre revenu que votre organisation interne. Les clients veulent des preuves de fiabilité : contrats clairs, factures conformes, assurance et suivi régulier.
En portage, la facture est émise au nom de la société. Cela rassure les entreprises qui ont des process achats stricts. La société peut proposer des services de recouvrement et amortit les délais de paiement. L’assurance RC Pro est souvent incluse, ce qui renforce votre crédibilité auprès des clients.
Même si la facture porte le nom de la société portage, vous gardez l’autonomie commerciale : vous pilotez la mission, négociez les délais et assurez le suivi client.
En micro‑entreprise, la relation reste directe. Vous facturez en votre nom et gérez les relances. Cette modalité exige souvent une avance de trésorerie et une vigilance sur les impayés.
Pour accéder aux grands comptes, travailler via une société peut faciliter le référencement. À l’inverse, certains clients privilégient le contact direct avec le prestataire.
« La fiabilité administrative et l’assurance trouvent parfois plus d’écho qu’un tarif bas. »
Pour mieux comprendre les implications pratiques, consultez les différences entre ces statuts.
Quel statut choisir selon votre activité, vos missions et votre niveau de risque
Choisir un statut doit se faire à partir de votre modèle : fréquence des missions, panier moyen, charges et objectifs de croissance.
Méthode simple : partez de l’activité réelle—type de clients, montant moyen par mission, rythme et niveau de frais. Calculez trois scénarios de chiffre d’affaires (bas, moyen, haut) avant toute décision.
Tester une activité avec peu de frais
Cas typique : prestations simples, clientèle de particuliers, frais limités.
La micro-entreprise reste souvent le meilleur tremplin. Elle minimise les démarches et les coûts d’entrée.
Dépasser les seuils et viser la croissance
Si vous anticipez une forte hausse du chiffre d’affaires ou l’obligation de facturer la TVA, considérez le portage.
Il stabilise la trésorerie, évite les plafonds et offre une gestion administrative plus lourde mais protectrice.
Activités avec beaucoup de frais
Déplacements, matériel ou sous-traitance pèsent sur la marge.
Dans ce cas, le portage devient pertinent : mécanismes de refacturation des frais et possible récupération de TVA réduisent le coût net.
Prestations à faible coût ou clients particuliers
Pour des missions à faible valeur unitaire, la micro-entreprise garde l’avantage par sa simplicité.
Risque et réversibilité : si vous avez besoin d’un filet social, optez pour le portage malgré des prélèvements plus élevés. Vous pouvez changer de statut plus tard si votre cas évolue.
« Choisissez d’abord selon vos chiffres; adaptez le statut quand votre activité change. »
Passer d’un statut à l’autre et cumuler auto-entrepreneur et portage

Votre situation professionnelle peut évoluer ; le statut n’est pas un verrou. Vous pouvez adapter votre cadre selon la stabilité de l’activité, le volume de clients et le niveau de frais.
Salarié porté → micro‑entreprise : lorsque l’activité est stabilisée et que les frais restent faibles, basculer vers la micro‑entreprise simplifie la gestion quotidienne. Ce choix réduit les prélèvements administratifs et donne plus d’autonomie pour piloter votre entreprise.
Auto‑entrepreneur → portage : si vous approchez des seuils de chiffre d’affaires, si la TVA devient une contrainte ou si vous cherchez une meilleure protection, le recours au portage peut sécuriser la trésorerie et ouvrir des droits salariés.
Cumul des statuts : il est fréquent de panacher. Vous pouvez facturer certaines missions via la micro‑entreprise et adresser les clients grands comptes par l’intermédiaire d’une société de portage. Ce montage aide à gérer les seuils, optimiser les frais selon les missions et améliorer la crédibilité commerciale.
Solution d’embauche ponctuelle : un micro‑entrepreneur qui voit un pic d’activité peut recourir au portage pour collaborer sans complexifier un recrutement. Des acteurs du marché, comme Jump, proposent des abonnements mensuels et des outils de gestion qui facilitent cette transition.
Avant de cumuler ou changer, vérifiez l’impact sur vos obligations (TVA, facturation, assurances) et sécurisez vos contrats.
Conclusion
Pour conclure, retenez l’essentiel pour choisir le bon statut.
Le portage salarial privilégie la sécurité, la gestion déléguée et la prise en charge de la TVA. En face, le micro‑régime favorise la simplicité et le démarrage rapide.
Choisissez selon votre activité : volume de missions, niveau de frais et ambitions de chiffre d’affaires. Calculez ce qui reste en poche après charges, frais et temps de gestion.
Si vous hésitez, testez sur 6 à 12 mois avec deux simulations chiffrées. Puis validez votre option avec un conseiller pour avancer sereinement.
FAQ
Quelles sont les différences principales entre le portage salarial et la micro‑entreprise ?
Le portage salarial vous place sous contrat de travail avec statut salarié porté, prise en charge administrative et protection sociale complète. La micro‑entreprise (auto‑entrepreneur) offre une création rapide, simplicité administrative et cotisations proportionnelles au chiffre d’affaires, mais une protection sociale et des droits (chômage, prévoyance) plus limités.
Comment fonctionne concrètement une société de portage ?
La société de portage signe une convention d’adhésion et un contrat de travail avec le consultant, facture les clients pour ses prestations, prélève des frais de gestion puis verse un salaire net après cotisations sociales et charges. Elle gère la facturation, la paie, la comptabilité et l’administratif.
Quels coûts et cotisations sont prélevés en portage sur le chiffre d’affaires ?
Sur le chiffre facturé, la société de portage prélève les frais de gestion (de 5% à 15% selon l’offre), puis cotisations sociales patronales et salariales qui réduisent le net perçu. Le salarié porté bénéficie toutefois des droits sociaux associés au statut salarié.
En micro‑entreprise, comment sont calculées les cotisations sociales ?
Les cotisations sont calculées en pourcentage du chiffre d’affaires encaissé selon la nature de l’activité (commerciale, BIC, BNC). Si votre CA est nul, vous ne payez pas de cotisations sociales; en revanche vous ne cotisez pas pour le chômage.
Quel statut est plus avantageux fiscalement quand on dépasse les seuils de la franchise de TVA ?
Au delà des seuils, la micro‑entreprise perd la franchise en base de TVA et doit facturer la TVA. En portage, la société facture généralement la TVA dès le premier euro selon la nature des prestations, et peut permettre la récupération de TVA sur certains achats, ce qui peut être plus favorable pour des dépenses importantes.
Peut‑on déduire les frais professionnels en micro‑entreprise ?
Non, la micro‑entreprise ne permet pas de déduire les frais réels : les charges sont prises en compte via un abattement forfaitaire pour le calcul de l’impôt. En portage, certains frais de mission ou débours peuvent être refacturés ou pris en compte par la société.
Quelle protection sociale obtient-on en étant salarié porté ?
Le salarié porté cotise au régime général : sécurité sociale, retraite, assurance chômage (sous conditions), et souvent des garanties de prévoyance et mutuelle selon la société de portage. Cela offre une protection plus complète que celle du travailleur non salarié.
L’auto‑entrepreneur a‑t‑il accès au chômage ?
En règle générale non. Les micro‑entrepreneurs ne cotisent pas au régime d’assurance chômage comme les salariés. Des dispositifs exceptionnels existent parfois, mais l’accès aux allocations chômage reste limité comparé au statut salarié.
Comment choisir selon mon niveau de revenus et mes frais ?
Si vos frais sont importants ou si vous visez des clients grands comptes, le portage peut sécuriser votre trésorerie et permettre une optimisation fiscale via la récupération de TVA. Si vous démarrez, avez peu de frais et souhaitez simplicité, la micro‑entreprise reste pertinente jusqu’aux plafonds de CA.
Peut‑on cumuler micro‑entreprise et portage salarial ?
Oui, le cumul est possible mais soumis à conditions pratiques et fiscales. Certains professionnels conservent la micro‑entreprise pour certaines missions et utilisent le portage ponctuellement pour des contrats nécessitant facture au nom d’une société ou meilleure protection sociale.
Quels impacts sur la trésorerie et la gestion des impayés selon le statut ?
En portage, la société peut aider au recouvrement et absorber des délais grâce à sa structure. En micro‑entreprise, vous assumez seul les impayés et la gestion de trésorerie, ce qui augmente le risque en cas de clients retardataires.
Que se passe‑t‑il pour la retraite selon chaque statut ?
En portage, vos cotisations alimentent les droits retraite du régime général. En micro‑entreprise, vous cotisez en tant que travailleur non salarié avec des règles de validation de trimestres différentes ; le niveau de pension dépend directement du montant de vos cotisations.
Quelles aides existent pour démarrer en micro‑entreprise ?
L’ACRE peut réduire les cotisations sociales pendant la phase de démarrage selon les conditions d’éligibilité. Des dispositifs locaux et accompagnements existent aussi pour la création et le financement initial.
Le portage salarial convient‑il pour des missions courtes ou ponctuelles ?
Oui, c’est une solution adaptée aux missions ponctuelles : elle permet de facturer rapidement, de bénéficier d’un contrat de travail et d’éviter la création et la gestion d’une structure juridique propre.
Quels sont les critères pour changer de statut (micro‑entreprise → portage ou inversement) ?
Le choix dépend du chiffre d’affaires, de la nature des clients, des frais professionnels, de la nécessité de protection sociale et du désir d’évoluer. Le passage nécessite une mise en conformité fiscale et sociale : il est recommandé de se faire accompagner par un expert ou la société de portage.
La société de portage garantit‑elle les paiements clients ?
Elle ne garantit pas magiquement le paiement, mais dispose de processus de facturation et de recouvrement plus robustes et d’une crédibilité commerciale qui facilite l’accès à des grands comptes et limite le risque d’impayés.
La TVA peut‑elle être récupérée en portage mais pas en micro‑entreprise ?
Exact. En portage, la société facture avec TVA et peut récupérer la TVA sur ses achats professionnels. En micro‑entreprise, la franchise en base empêche la récupération tant que vous restez sous les seuils.
Quels documents faut‑il vérifier avant de signer avec une société de portage ?
Vérifiez la grille des frais de gestion, les modalités de versement du salaire, la convention d’adhésion, les garanties de prévoyance/mutuelle, les conditions de facturation et la responsabilité civile professionnelle incluse ou proposée.
