Vous sentez cette envie d’indépendance, mais la sécurité sociale vous manque. Nous comprenons ce dilemme. En France, de nombreux professionnels choisissent un cadre hybride qui protège tout en gardant la liberté de choisir leurs missions.
Le dispositif combine le statut de salarié et l’autonomie d’un freelance. Vous conservez la maîtrise commerciale et opérationnelle de votre activité, tandis qu’une société portage salarial gère l’administratif et le social.
Cette solution intéresse particulièrement ceux qui veulent développer une activité de conseil sans créer d’entreprise. Elle offre des droits sociaux, une crédibilité vis-à-vis des clients et un gain de temps administratif.
Sur cette page, nous vous aidons à comprendre le fonctionnement, les bénéfices concrets, les conditions d’accès et l’impact sur la rémunération. Nous détaillerons la relation tripartite, les contrats, la facturation et l’éligibilité.
Si vous souhaitez approfondir, découvrez notre guide pratique et nos conseils pour réussir : portage salarial pour les consultants.
Table of Contents
Principaux enseignements
- Un cadre hybride qui allie autonomie et protection sociale.
- La société portage gère l’administratif et sécurise vos droits.
- Convient aux profils souhaitant éviter la création d’entreprise.
- Thèmes à venir : contrats, facturation, salaire et éligibilité.
- Nous vous guidons vers une mise en place claire et sécurisée.
Comprendre le portage salarial pour les consultants et son fonctionnement
Saisir le rôle de chaque acteur clarifie la façon dont votre chiffre d’affaires devient salaire.
La relation tripartite
Vous, en tant que consultant, vendez une prestation. L’entreprise cliente achète la mission. Entre les deux, la société portage salarial encadre contractuellement et assure la gestion administrative.
Qui signe quoi et quand
Après accord commercial, la société signe le contrat de mission avec l’entreprise cliente. Ensuite, elle formalise le contrat de travail (CDD ou CDI) avec vous. Cette chronologie sécurise la relation et le démarrage de la mission.
Facturation et transformation du chiffre d’affaires en salaire
Vous remontez votre activité à la société. Elle facture le client, encaisse les paiements et gère les relances.
Du chiffre d’affaires encaissé, la société déduit les frais de gestion, les cotisations sociales et le prélèvement à la source, puis édite un bulletin de paie et verse le salaire.
Autonomie et cadre légal
Dans l’exécution du travail, il n’y a pas de lien de subordination : vous gardez la maîtrise de vos horaires et livrables.
Ce dispositif est reconnu et encadré (Code du travail 2008, ordonnance 2015, convention collective 2017), ce qui protège votre activité et rassure l’entreprise cliente.
Pour aller plus loin sur la mise en place pratique, consultez notre guide : portage salarial pour les consultants.
Pourquoi choisir le portage salarial quand on est consultant indépendant
Un encadrement adapté simplifie la vie du consultant indépendant tout en garantissant des droits sociaux.
Protection sociale complète. Assurance maladie, retraite, mutuelle et prévoyance sont prises en charge via le mécanisme : les cotisations financent vos droits comme pour un salarié classique.
Droits au chômage. L’accès à l’assurance chômage constitue un filet de sécurité utile lors des périodes sans mission. Cela réduit le risque financier lié à l’irrégularité d’activité.
Zéro création d’entreprise. Pas de statut à créer, pas de capital, et moins d’obligations juridiques : la société gère la facturation et les déclarations.
- Moins de gestion : vous consacrez plus de temps à votre expertise et à vos missions.
- Crédibilité financière : les bulletins de paie facilitent les démarches bancaires et locatives.
- Pas de plafond de CA : vous pouvez développer votre activité sans limite comme en micro-entreprise.
- Assurances et cadre sécurisé : RC Pro souvent incluse, ce qui rassure les entreprises clientes.
- Accompagnement et réseau : formations, ateliers et relais régionaux renforcent votre développement professionnel.
Pour un panorama détaillé des avantages, consultez notre article dédié : avantages du portage salarial.
Êtes-vous éligible au statut de salarié porté

Commencer en tant que salarié porté exige quelques critères simples mais essentiels.
Conditions d’accès
Formation ou expérience : un bac +2 est recommandé ou, à défaut, trois ans d’expérience significative dans le domaine visé.
Il faut aussi démontrer une véritable expertise et une autonomie dans l’exécution des missions.
Activités concernées et exclusions
Le dispositif cible principalement les prestations intellectuelles : conseil, formation, IT, marketing, ingénierie, finance, RH.
Les professions réglementées (ex. avocat, médecin, expert-comptable) sont exclues.
Pré-requis opérationnels
Vous devez prospecter, négocier vos tarifs et trouver vos clients : la société encadre et sécurise, elle n’apporte pas les missions.
Repère pratique : de nombreuses structures exigent un TJM minimal autour de 300 € HT/jour. La prospection peut représenter jusqu’à 50 % de votre temps.
« Si vous êtes à l’aise pour vendre votre expertise et gérer une mission, ce statut devient un levier de sécurisation. »
- Le statut n’est pas automatique : il s’adresse à des professionnels autonomes.
- Test rapide : savez‑vous vendre et tenir une mission sans supervision ? Si oui, vous pouvez envisager ce choix.
Pour en savoir plus, consultez notre guide pratique : réussir en portage salarial.
Salaire en portage salarial : calcul, frais de gestion et part réellement perçue
Transformer un chiffre d’affaires en rémunération nette suit des étapes simples mais souvent mal évaluées.
Du TJM au salaire : vous multipliez votre tarif par le nombre de jours facturés pour obtenir le chiffre d’affaires HT. La société établit ensuite la facture et transforme ce CA en bulletin de paie.
Déductions et distinctions
On retire d’abord les frais professionnels remboursables (hors assiette de charges). Ensuite viennent les frais de gestion. Enfin, les cotisations sociales et le prélèvement à la source réduisent le net.
| Élément | Montant (ex. 10 000 € HT) | Rôle |
|---|---|---|
| Frais professionnels | 1 004 € | Déductibles hors base de charges |
| PFC | 210 € | Prélèvements et frais courants |
| CA avant cotisations | 8 649 € | Base soumise aux cotisations |
| Salaire net | 4 680 € | Ce que vous percevez |
| Revenu global | 5 894 € | Net + avantages éventuels |
Ordres de grandeur : en moyenne, un consultant récupère environ 47–50% du CA HT en salaire net. Certaines sociétés offrent plus d’optimisation (remboursement frais, titres, épargne), via des modèles fixes ou en % (ex. 99€/mois vs 5–10%).
Conseil : demandez une simulation personnalisée et vérifiez la transparence des grilles de obligations de facturation avant de choisir votre société.
Démarrer et développer ses missions de consultant en portage salarial

Démarrer une activité de conseil exige de structurer son offre avant même de chercher une première mission.
Définir son offre et prouver son expertise
Clarifiez votre proposition : services, cibles et bénéfices clients. Préparez des supports concrets : site optimisé, plaquette, cartes de visite et signature email professionnelle.
Travaillez un pitch court orienté valeur. Il doit permettre au client d’identifier rapidement votre rôle d’expert et l’effet attendu.
Fixer un TJM cohérent
Calculez votre tarif selon le marché, la complexité de la mission et la valeur livrée. Restez flexible sans casser votre positionnement.
Sources de missions et prospection
Activez votre réseau, utilisez des job boards et postulez directement auprès d’entreprises. Surveillez aussi les pages achats et carrières.
Anticipez la prospection : elle peut prendre jusqu’à 50% de votre temps. Planifiez des créneaux hebdomadaires pour relances et suivi du pipeline.
Choisir sa société
Privilégiez la transparence des frais, la qualité de l’accompagnement et des outils de gestion en temps réel. Une bonne société facilite les démarches et dynamise votre développement.
Pour un guide sur le choix d’un partenaire, consultez notre article dédié : comment trouver un bon consultant en portage.
Conclusion
En synthèse, ce cadre offre une protection sociale solide tout en préservant votre indépendance opérationnelle.
Résumé : relation tripartite, contrats clairs, transformation du chiffre d’affaires en salaire et autonomie quotidienne sont les mécanismes clés qui sécurisent votre activité de consultant.
Les bénéfices décisifs : protection sociale, droits au chômage, crédibilité via bulletins de paie, absence de plafond de chiffre d’affaires et réduction de la charge administrative.
Notez que ce statut convient surtout aux profils capables de prospecter, négocier et délivrer rigoureusement leurs missions. Testez votre modèle en faisant une simulation de rémunération à partir de votre TJM et en échangeant avec une société via notre page sur la sécurité et flexibilité.
Avancez sereinement : un cadre juridique et administratif maîtrisé protège votre trajectoire et renforce la confiance des entreprises clientes.
FAQ
Qu’est‑ce que le portage salarial et comment fonctionne la relation entre le consultant, l’entreprise cliente et la société de portage ?
Le portage salarial établit une relation tripartite : vous réalisez une mission pour une entreprise cliente, la société de portage signe le contrat commercial et vous embauche en contrat de travail. Elle facture l’entreprise cliente, encaisse le chiffre d’affaires puis gère la paie et les cotisations pour vous verser un salaire net après déductions et frais de gestion.
Quel type de contrat est signé et qui signe quoi ?
Deux contrats coexistent : un contrat de mission entre la société de portage et l’entreprise cliente décrivant la prestation, et un contrat de travail (CDD ou CDI) entre la société de portage et le consultant — salarié porté. Le contrat de travail est conclu au démarrage ou selon la durée de la mission.
Comment le chiffre d’affaires devient‑il salaire ?
La société de portage facture votre client, prélève des frais de gestion et rembourse vos frais professionnels si justifiés. Sur le reste, elle calcule les cotisations sociales, prélèvement à la source et contributions obligatoires. Le montant net versé au salarié porté dépend donc du taux de charges et des frais appliqués.
Suis‑je autonome dans l’exécution de mes missions ?
Oui. Vous conservez l’autonomie sur l’organisation et l’exécution de vos prestations. Il n’y a pas de lien de subordination quant à la méthode de travail, ce qui préserve votre statut d’expert indépendant tout en bénéficiant d’un contrat de travail.
Quel cadre légal régit ce dispositif en France ?
Le dispositif est reconnu par le Code du travail (2008), précisé par l’ordonnance du 2 avril 2015 et encadré par la convention collective de 2017. Ces textes sécurisent les droits sociaux du salarié porté et définissent les obligations des sociétés de portage.
Quels sont les avantages sociaux d’opter pour ce statut ?
Vous bénéficiez d’une protection sociale complète : assurance maladie, cotisation retraite, mutuelle et prévoyance. Vous ouvrez aussi des droits au chômage, ce qui sécurise les périodes sans mission comparé au statut purement indépendant.
Dois‑je créer une entreprise pour utiliser ce dispositif ?
Non. L’un des atouts majeurs est l’absence d’obligation de créer une structure juridique. Vous évitez la création d’entreprise, les formalités administratives et les questions de capital ou de statut.
Est‑ce que ce statut limite mon chiffre d’affaires ?
Non. Contrairement à la micro‑entreprise, il n’y a pas de plafond de chiffre d’affaires. Vous pouvez développer votre activité sans contrainte de seuil, sous réserve des accords avec votre société de portage et des obligations fiscales.
Quelles garanties pour l’entreprise cliente ?
La société de portage fournit des bulletins de paie, une assurance responsabilité civile professionnelle et un cadre légal fiable. Cela rassure les entreprises clientes sur la conformité et la sécurisation des relations commerciales.
Quelles conditions pour être éligible au statut de salarié porté ?
Les sociétés demandent généralement un niveau Bac+2 ou une expérience d’environ trois ans, ainsi qu’une expertise autonome. La capacité à prospecter et à négocier ses tarifs est aussi essentielle.
Quelles activités sont concernées ou exclues ?
Sont principalement concernées les prestations intellectuelles : conseil, formation, ingénierie, informatique, management de transition. Les professions réglementées (certaines activités juridiques, médicales) peuvent être exclues selon les règles professionnelles.
Comment calculer le salaire à partir du TJM et du chiffre d’affaires ?
On part du taux journalier moyen (TJM) multiplié par les jours facturés pour obtenir le chiffre d’affaires HT. Après déduction des frais de gestion, cotisations sociales et frais professionnels, il reste la base du salaire net. Les ordres de grandeur varient généralement entre 47 % et un peu plus de 50 % du CA HT.
Quels frais impactent ma rémunération ?
Les principaux éléments qui réduisent le montant perçu sont : les frais de gestion de la société, les cotisations sociales, les éventuels frais professionnels non remboursés et le prélèvement à la source. Certaines sociétés proposent des avantages (titres‑restaurant, épargne) qui optimisent la rémunération.
Pouvez‑vous donner un exemple de simulation sur 10 000 € HT ?
Sur 10 000 € HT, après frais de gestion et charges sociales, le salaire net perçu se situe généralement autour de 4 700 € à 5 200 € selon les paramètres (frais remboursés, taux de cotisations, accords de la société de portage).
Comment optimiser ma rémunération avec une société de portage ?
Comparez les taux de frais de gestion, les offres d’avantages (tickets restaurant, mutuelle), les possibilités de lissage des revenus et les outils d’épargne salariale. Choisissez une société transparente et adaptée à votre situation.
Comment définir mon offre et fixer mon tarif journalier moyen ?
Clarifiez votre proposition de valeur, montrez des références et adaptez votre TJM au marché, à la complexité de la mission et à votre expertise. Testez et ajustez en fonction des retours clients et de la demande.
Où trouver des missions et comment organiser la prospection ?
Utilisez votre réseau, les plateformes spécialisées, les cabinets de recrutement et les démarches directes auprès des entreprises. Consacrez une part régulière de votre temps à la prospection : c’est essentiel pour maintenir un flux d’affaires.
Comment choisir la bonne société de portage ?
Évaluez la transparence des outils, la qualité de l’accompagnement, les avis des consultants, la couverture assurances et la clarté des grilles tarifaires. La proximité régionale et le réseau de l’entreprise sont aussi des critères utiles.
Quel accompagnement puis‑je attendre d’une société de portage ?
Un bon prestataire offre un accompagnement commercial, des formations, un appui juridique et administratif, ainsi qu’un réseau de consultants pour favoriser le développement de vos missions.
