Surprise : près d’un tiers des indépendants cherchent une formule qui allie autonomie et protection sociale.
Cette voie intermédiaire repose sur une relation tripartite : un salarié réalise une prestation pour une entreprise cliente, et une société dédiée gère la rémunération.
Le code travail fixe les règles : critères d’éligibilité, contrats obligatoires et garanties. Ces règles ne sont pas un simple montage administratif.
Notre guide vous aide à savoir quoi vérifier avant de signer. Nous expliquons comment lire un contrat et quels droits activer en cas de litige.
La suite de l’article suit une logique claire : définition juridique, conditions du statut, recours pour l’entreprise cliente, durée et secteurs concernés, contrats, rémunération et garanties.
Notre promesse : vous donner des repères concrets pour valider la conformité d’une entreprise et limiter les risques de requalification ou de non-paiement.
Table of Contents
Points clés
- Comprendre le cadre juridique et ses protections sociales.
- Savoir lire un contrat pour valider les clauses essentielles.
- Vérifier la transparence financière et la garantie de paiement.
- Connaître les droits du salarié et les recours possibles.
- Accéder à des repères concrets pour limiter les risques.
Comprendre le portage salarial et son cadre juridique dans le Code du travail
Le dispositif juridique définit clairement les rôles entre le professionnel, la société gestionnaire et l’entreprise cliente. Vous êtes salarié porté lors d’une mission ; l’entreprise portage prend en charge le contrat de travail, la paie et les cotisations. L’entreprise cliente accueille et achète la prestation.
Ce que verrouille le code travail : l’objet de la prestation doit être précisé, votre statut reste celui d’un salarié sans subordination directe au client, et la rémunération minimale figure dans les textes. Les articles L.1254-2 et L.1254-3 posent des règles claires pour les recours et les conditions du salarié porté.
Deux documents structurant l’organisation : le contrat de travail (avec l’entreprise portage) et le contrat prestation (entre l’entreprise portage et l’entreprise cliente). Cette séparation protège vos droits et facilite le contrôle des conditions financières et sociales.
Repères historiques utiles : inscription en 2008, ordonnance n°2015-380 pour sécuriser le dispositif, puis la convention collective de branche signée en 2017. Ces étapes rendent le système fiable et comparatif entre sociétés.
Pour en savoir plus sur vos droits et garanties, consultez notre fiche dédiée : droits du salarié en portage salarial.
À qui s’adresse le travail portage salarial : critères d’éligibilité du salarié porté
Ce statut vise des professionnels autonomes qui veulent conserver la maîtrise commerciale tout en bénéficiant d’un cadre salarié.
Autonomie exigée : le salarié porté doit trouver ses clients, négocier le périmètre, les délais et surtout le prix. Vous organisez votre prospection ; l’entreprise portage ne vous place pas.
Expertise et qualification : la convention impose un niveau 5 (Bac+2) ou une expérience significative d’au moins 3 ans. Cela garantit que vous pouvez cadrer, préparer et exécuter la prestation.
Profil et classification : les postes fréquents sont technicien, agent de maîtrise ou cadre. Le forfait jours peut être retenu pour les cadres qui gèrent leur charge en jours.
| Classification | Exigence | Exemples |
|---|---|---|
| Technicien | Qualification métier, expérience sectorielle | Technicien IT, support technique |
| Agent de maîtrise | Responsabilité opérationnelle | Chef de projet junior, coordinateur |
| Cadre (forfait jours) | Niveau Bac+2 ou 3 ans d’expérience, autonomie | Consultant, formateur, ingénieur |
Point essentiel : l’entreprise portage n’a pas l’obligation de fournir du travail. Le modèle repose sur votre capacité à développer votre activité portage et à signer des missions.
Cas de recours autorisés pour l’entreprise cliente
Le code travail encadre strictement quand une entreprise cliente peut recourir à un salarié porté. Trois situations sont admises : une tâche occasionnelle hors activité normale, une expertise ponctuelle indisponible en interne, et l’exclusion en cas de conflit collectif.
Tâche occasionnelle hors activité normale
Il s’agit d’un besoin limité dans le temps : projet, pic d’activité ou audit. Si la mission ressemble à un poste permanent du cœur d’activité, le risque juridique augmente. Demandez des clarifications au client et documentez la nature non structurelle.
Expertise ponctuelle indisponible en interne
La cliente peut solliciter une compétence rare (cybersécurité, data, conformité) sans recruter. Précisez l’objet, les livrables et la durée dans le contrat prestation pour justifier le recours.
Interdiction en cas de conflit collectif
Article L.1254-4 interdit de remplacer un salarié dont le contrat est suspendu pour cause de conflit. .par ailleurs, si la mission se pérennise, renégociez le périmètre et exigez une mise en conformité documentaire.
- Testez la légalité côté client : nature, durée, lien avec le cœur d’activité.
- Documentez : objet, livrables, durée, justification ponctuelle.
- Renégociez si la mission se transforme en activité récurrente.
Durées à respecter : mission, contrat, renouvellement et limites légales

Fixer des limites temporelles protège votre activité et clarifie les responsabilités entre vous, l’entreprise portage et l’entreprise cliente.
Prestation : l’objet doit être à durée déterminée et ne pas dépasser 36 mois au total selon le code du travail (art. L.1254‑4). Cette règle encadre les missions longues tout en restant compatible avec des projets complexes.
Contrat en CDD : le plafond légal est de 18 mois, renouvellements inclus. Les parties peuvent convenir d’un report du terme jusqu’à 3 mois pour éviter une rupture administrative en fin de projet.
Deux formes possibles pour un CDD : terme précis (date connue) ou terme imprécis (événement de fin). Dans ce dernier cas, une durée minimale doit être indiquée pour vous sécuriser.
- Faites figurer l’événement de fin (livrable validé, clôture de projet) dans les contrats travail pour réduire les ambiguïtés.
- Sachez que la rupture du contrat commercial avec l’entreprise cliente ne rompt pas automatiquement votre contrat travail.
- Signaux d’alerte : reconduction sans avenant, confusion entre durée indéterminée et mission, ou absence de cadrage de la dernière mission.
Secteurs autorisés et activités interdites en portage
Avant toute signature, vérifiez si la nature de la prestation entre dans une zone d’interdiction réglementaire. Le code travail ne dresse pas une liste fermée de secteurs, mais il exclut explicitement certaines missions.
Interdiction explicite : services à la personne
Article L.1254-5 interdit l’activité portage salarial pour les services à la personne. Sont visés notamment la garde d’enfants, l’aide aux personnes âgées ou handicapées et les tâches ménagères/familiales au domicile.
Professions réglementées et obstacles sectoriels
Certaines professions soumises à des ordres (avocats, notaires, architectes, professions médicales) peuvent bloquer l’exercice du cœur de métier via un montage de portage. Des prestations comme la formation ou le conseil restent parfois possibles, mais il faut vérifier les règles propres à chaque ordre.
Sanctions financières en cas de non‑respect
Le risque n’est pas que théorique : des amendes de 3 750 € peuvent viser l’entreprise portage et l’entreprise cliente. Ces sanctions compromettent la relation commerciale et vos chances d’être payé pour la prestation portage.
- Vérification pratique : identifiez la nature exacte de la mission (conseil, formation, audit) avant signature.
- Trace écrite : qualifiez l’activité et l’objet de mission dans les contrats pour sécuriser votre statut.
- Si doute : demandez une confirmation écrite de l’entreprise cliente ou consultez un juriste spécialisé.
Pour un éclairage sur la conformité et les garanties, consultez aussi notre article sur la sécurité et flexibilité pour les indépendants.
Choisir une entreprise de portage conforme : déclaration préalable et exclusivité d’activité
Choisir la bonne société qui gère votre contrat est une décision juridique autant que commerciale. Cette entreprise porte votre contrat, encaisse le client et protège vos droits sociaux.
Pourquoi seule une entreprise spécialisée peut conclure des contrats travail
Seule une entreprise portage est habilitée à conclure contrats travail en portage. Cette habilitation dépend d’une déclaration préalable à l’administration et d’une garantie financière.
Obligation d’exercer l’activité à titre exclusif
L’exclusivité d’activité (article L.1254-24) oblige la société à ne pas mêler d’autres métiers qui compromettent sa conformité. Une société mixte peut être non conforme et vous exposer à des risques.
- Vérifiez la déclaration préalable et la présence d’une garantie financière.
- Contrôlez la transparence des frais, le bulletin de paie et le compte d’activité.
- Signes d’alerte : refus de communiquer le garant ou les modalités de couverture.
Contrat de travail portage salarial en CDD : mentions obligatoires et points de vigilance
Le contrat écrit constitue la première garantie : son titre et ses clauses déterminent vos droits. Il doit porter la mention « contrat de travail en portage salarial à durée déterminée » et regrouper toutes les mentions prévues par l’article applicable.
Mentions clés à vérifier :
- Rémunération : mode de calcul, périodicité et prélèvements.
- Indemnité d’apport d’affaires et frais gestion clairement chiffrés.
- Frais professionnels : règles de déduction et justificatifs exigés.
Clauses mission : identité et adresse de l’entreprise cliente, objet précis, conditions d’exécution, durée et prix global de la prestation. Le contrat prestation doit corroborer ces éléments pour éviter toute ambiguïté.
Protection en mission : santé, sécurité, durée du travail et équipements de protection doivent être précisés. Indiquez l’assureur et le numéro de RC pour couvrir les dommages éventuels.
Rappel pratique : le contrat doit vous être transmis sous deux jours ouvrables après signature. Pour un exemple détaillé et vos droits, consultez contrat de travail en portage salarial.
Contrat de travail portage salarial en CDI : fonctionnement, inter-missions et rupture

En CDI, votre relation avec l’entreprise gestionnaire garde un cadre stable, même si vous intervenez pour plusieurs entreprises clientes. Vous restez salarié de l’entreprise portage et signez des prestations successives auprès d’un ou plusieurs clients.
CDI et missions multiples
Le contrat travail en durée indéterminée permet d’exécuter des missions variées sans changer d’employeur. Chaque mission doit être documentée : objet, durée et conditions figurent dans le contrat prestation.
Périodes sans prestation
Attention : les périodes sans mission sont, en règle générale, non rémunérées. Cette réalité impose d’anticiper la trésorerie et d’organiser la prospection chaque mois.
Formation, exécution et rupture
Les règles du CDI s’appliquent pour la formation (CPF, VAE, bilan de compétences), l’exécution et la rupture du contrat travail. Les procédures disciplinaires et les droits au congés payés suivent le droit commun, offrant une sécurité juridique appréciable.
- Conseil pratique : formalisez vos comptes rendus et anticipez la fin de mission.
- Astuce carrière : mobilisez votre CPF pour réduire les risques d’inter‑missions longues.
- Gestion financière : prévoyez une réserve pour amortir l’absence de revenus entre missions.
Rémunération minimale, indemnité d’apport d’affaires et congés payés : calculs à connaître
Savoir comment se calcule votre plancher salarial vous aide à négocier sereinement.
À défaut d’accord étendu, le minimum pour un temps plein vaut 75% du plafond mensuel de la sécurité sociale (PSS). En 2024, cela représentait environ 2 898 € brut mensuel comme ordre de grandeur.
Ce que couvre ce minimum : il intègre le salaire de base, les congés payés et la prime d’apport. Cette décomposition figure dans la convention collective et sécurise votre masse salariale.
Indemnité d’apport d’affaires et protections selon le contrat
L’indemnité apport est fixée à 5% du montant facturé (article applicable et convention). Elle doit apparaître dans le contrat et sur le bulletin.
En CDD, une indemnité de précarité de 10% protège le salarié en fin de mission. En CDI, la société constitue une réserve équivalente à 10% du salaire de base de la dernière mission pour couvrir les inter-missions.
- Demandez une simulation détaillée (brut, net, charges, réserve, indemnité) avant signature.
- Fixez votre TJM en tenant compte des frais de gestion et de la structure de rémunération.
- Consultez notre comparatif portage salarial vs freelance pour calibrer vos tarifs.
Compte d’activité, cotisations sociales et transparence mensuelle : sécuriser sa prestation portage salarial
La transparence comptable commence par un compte d’activité clair et détaillé. Ce document, prévu par l’article L.1254-25, retrace ce qui est facturé à l’entreprise cliente et ce qui vous revient.
Dans ce tableau de bord, vous devez retrouver chaque mois : les versements de l’entreprise cliente, le détail des frais gestion, les frais professionnels, les prélèvements fiscaux et sociaux, la rémunération nette et l’indemnité d’apport d’affaires.
Une provision est affectée dès la conclusion du contrat et s’alimente après réception des paiements. En CDD, ajoutez l’indemnité de précarité ; en CDI, la réserve de 10% doit apparaître.
Nous expliquons aussi les cotisations sociales de façon pratique : elles financent santé, retraite et assurance-chômage et figurent sur le compte activité et sur le bulletin. Contrôlez systématiquement la concordance entre contrat, compte activité et fiche de paie.
- Astuce : demandez un reporting mensuel et vérifiez les justificatifs pour les frais professionnels.
- Vérification : comparez tarifs facturés, frais gestion et net versé pour détecter tout écart.
Pour approfondir l’aspect juridique et choisir une société conforme, consultez notre guide sur la conformité juridique.
Garantie financière et protections sociales : la sécurité au cœur de la loi encadrant le portage salarial
La garantie financière constitue la première barrière contre l’insolvabilité d’une société gestionnaire. Elle permet que les salaires dus et les cotisations sociales soient payés si l’entreprise fait défaut.
Fonction et calcul
Pourquoi cela compte : cet engagement couvre les salaires dus et les cotisations sociales. L’obligation se formalise par une caution bancaire, une assurance ou un organisme habilité.
Règle de base : 10 % de la masse salariale de l’année précédente, avec un plancher fixé par décret. À titre d’exemple, le minimum valait environ 92 736 € en 2024.
Protections sociales et responsabilités
La société gestionnaire gère la sécurité sociale, la retraite complémentaire, la prévoyance et la médecine du travail pour chaque salarié. Vérifiez ces rubriques sur vos bulletins et sur le compte d’activité.
Assurance chômage et cumul
Les salariés portés ouvrent des droits au chômage. .par ailleurs, le cumul de l’ARE avec des revenus issus d’une activité portée est possible sous conditions. Demandez confirmation écrite si vous êtes concerné.
| Objet | Base | Garant | Couverture |
|---|---|---|---|
| Protection financière | 10% masse salariale année précédente | Caution bancaire/assurance/organisme habilité | Salaire + cotisations sociales |
| Obligations sociales | Contrat & compte d’activité | Entreprise gestionnaire | Sécurité sociale, retraite, prévoyance, médecine du travail |
| Chômage | Statut salarié | Pôle emploi / assureurs | Droits ouverts + possible cumul ARE |
Conseil pratique : demandez la preuve de garantie et vérifiez que son identité figure dans votre contrat. Pour un panorama plus large sur la sécurité et les conditions, consultez notre article sur sécurité et flexibilité pour les indépendants.
Conclusion
Pour résumer, ce mécanisme combine autonomie commerciale et responsabilités contractuelles claires.
Le principe repose sur une relation tripartite : un salarié porté, une entreprise portage et une entreprise cliente. Respecter les cas autorisés, les durées (mission ≤ 36 mois, CDD ≤ 18 mois) et les interdictions sectorielles protège votre activité.
Adoptez un triple réflexe : validez la conformité de l’entreprise gestionnaire, vérifiez l’objet et la durée de la mission, exigez la transparence sur la rémunération et les frais.
La sécurité vient d’une discipline documentaire : contrat clair, compte d’activité mensuel et garantie financière effective. Négociez, conservez les écrits et comparez plusieurs offres pour choisir en connaissance de cause.
Objectif : exercer en indépendant avec la sécurité du salariat, en appliquant les bonnes pratiques présentées dans ce guide.
FAQ
Qu’est‑ce que la relation tripartite en portage salarial ?
La relation tripartite associe le salarié porté, l’entreprise de portage et l’entreprise cliente. Le salarié porté réalise la prestation pour le client, l’entreprise de portage signe le contrat de travail et facture la prestation, puis verse le salaire après déduction des frais de gestion et des cotisations sociales.
Quels éléments le Code du travail encadre‑t‑il concernant cette activité ?
Le cadre légal précise l’objet de la prestation, le statut du salarié porté, les mentions obligatoires du contrat de travail et les garanties sociales. Il fixe aussi des règles sur la durée des missions et la transmission du contrat à l’entreprise cliente.
Qui peut exercer en tant que salarié porté ?
Le salarié porté doit présenter une autonomie commerciale (trouver ses clients, négocier prix et conditions) et une expertise : niveau Bac+2 ou trois ans d’expérience significative. Les profils vont du technicien au cadre, y compris les forfaits jours selon la classification.
L’entreprise cliente peut‑elle recourir librement au salarié porté ?
Le recours est autorisé pour des tâches occasionnelles, des prestations ponctuelles nécessitant une compétence non disponible en interne et pour des missions hors activité permanente. Il est interdit de l’utiliser pour remplacer des salariés en conflit collectif.
Quelle durée maximale pour une prestation en portage ?
Une prestation peut durer jusqu’à 36 mois selon le Code du travail. Pour un CDD de portage, le plafond courant est de 18 mois avec possibilités de renouvellement sous conditions et selon la nature du contrat (terme précis ou imprécis).
Quelles activités sont interdites en portage salarial ?
Certaines activités sont exclues, notamment les services à la personne comme la garde d’enfants ou l’aide à domicile. Des professions réglementées soumises à des ordres professionnels peuvent aussi être incompatibles. Des sanctions financières existent en cas de non‑respect.
Pourquoi choisir une entreprise de portage déclarée et exclusive ?
Seule une structure habilitée peut conclure des contrats de travail en portage et doit exercer cette activité à titre exclusif. Cela garantit la conformité, la garantie financière et la bonne gestion de la masse salariale et des cotisations sociales.
Quelles mentions obligatoires dans un CDD de portage ?
Le contrat doit indiquer la rémunération, l’indemnité d’apport d’affaires, les frais de gestion, les frais professionnels ainsi que l’identité de l’entreprise cliente, l’objet et les conditions d’exécution de la prestation. La transmission au salarié et au client respecte un délai légal.
Comment fonctionne un CDI en portage ?
Le CDI de portage permet des prestations pour une ou plusieurs entreprises clientes. Il prévoit la gestion des périodes sans mission, les droits à formation et les modalités de rupture du contrat. Le salaire peut évoluer selon les missions réalisées.
Comment est calculée la rémunération minimale et l’indemnité d’apport d’affaires ?
Le salaire minimum se réfère au plafond de la sécurité sociale et aux garanties conventionnelles. L’indemnité d’apport d’affaires est prévue par la convention collective, souvent autour de 5 %. Le salaire inclut le salaire de base, les congés payés et les primes liées à l’apport.
Qu’est‑ce que le compte d’activité et comment fonctionne le reporting mensuel ?
Le compte d’activité récapitule les éléments imputés (revenus clients, frais de gestion, cotisations). L’entreprise de portage fournit un reporting chaque mois précisant le montant versé par le client, les prélèvements fiscaux et sociaux, et le net versé au salarié porté.
Quels frais professionnels peuvent être déduits ?
Les frais professionnels justifiés (déplacements, matériaux liés à la prestation) peuvent être déduits selon les règles de l’entreprise de portage. Ils doivent être documentés par des justificatifs et impactent le net perçu après cotisations.
À quoi sert la garantie financière et comment est‑elle calculée ?
La garantie financière protège le paiement des salaires et des cotisations sociales en cas de défaillance de l’entreprise de portage. Elle est calculée en pourcentage de la masse salariale de l’année précédente, avec un minimum légal, pour sécuriser les salariés portés.
Quelles protections sociales sont assurées ?
Le salarié porté bénéficie de la sécurité sociale, de la retraite complémentaire, de la prévoyance et de la médecine du travail via l’entreprise de portage. L’accès à l’assurance chômage dépend des conditions d’affiliation et du cumul possible avec l’ARE.
Quelles obligations pour l’entreprise de portage concernant la masse salariale et les cotisations ?
L’entreprise doit déclarer et verser les cotisations sociales sur la masse salariale annuelle, tenir un compte d’activité transparent et respecter les obligations de reporting et de provision pour les charges. Elle doit aussi maintenir la garantie financière adaptée.
Que se passe‑t‑il à la fin d’une mission ?
À la fin de la mission, le salarié porté perçoit les éléments dus : salaire, congés payés acquis et, pour un CDD, une indemnité de précarité ou une réserve financière prévue par la convention. La société de portage gère le solde et fournit les justificatifs.
L’entreprise cliente peut conclure directement un contrat de travail avec le porté ?
Non : seul l’employeur légal reste l’entreprise de portage qui conclut les contrats de travail. L’entreprise cliente signe un contrat de prestation avec la société de portage et règle les factures correspondantes.
Quelles sont les règles en cas de CDD à terme précis versus imprécis ?
Un CDD à terme précis fixe la durée ou l’événement de fin. Un CDD imprécis doit définir une durée minimale et une condition de fin. Les règles de renouvellement et de plafond diffèrent et doivent être respectées pour éviter requalification en CDI.
