70 % des professionnels qui testent une nouvelle voie choisissent un statut qui facilite le démarrage plutôt que la protection immédiate.
Choisir entre deux statuts change la façon dont vous facturez, gérez et sécurisez votre travail. D’un côté, la micro-entreprise permet une création rapide avec des démarches simples et une franchise de TVA sous seuil.
De l’autre, le portage salarial confie la facturation à une société, vous verse un salaire et offre la protection d’un cadre salarié.
Notre approche est claire et pratique. Nous comparons les impacts sur votre sécurité, vos charges et la gestion quotidienne.
Pour un panorama détaillé des différences, consultez notre guide dédié : comprendre les différences entre les deux.
Table of Contents
Points Clés
- La micro-entreprise favorise la simplicité et un démarrage rapide.
- Le portage offre une protection sociale et un accompagnement professionnel.
- La TVA et les frais diffèrent selon le statut choisi.
- Votre choix dépendra du niveau de revenus attendu et du besoin d’accompagnement.
- Nous vous guidons pour sécuriser votre trajectoire et structurer votre activité.
Comprendre les deux statuts en bref
Deux cadres juridiques offrent des protections et des contraintes très différentes pour lancer une activité indépendante.
Définition et cadre
Le régime simplifié correspond à une création rapide avec des obligations comptables limitées. Les cotisations se calculent sur le chiffre d’affaires et la franchise de TVA s’applique sous seuil. Depuis 2015, un compte dédié est requis pour les transactions professionnelles.
Le portage salarial repose sur un contrat de travail signé avec une société qui facture vos clients. Cette société encaisse les paiements, prélève des frais de gestion (souvent 7–10 %) et vous reverse un salaire. Vous restez autonome pour prospecter et négocier vos missions.
Ce qui change aujourd’hui pour lancer une activité
Les démarches en micro se sont simplifiées; la création est plus rapide que jamais. Simultanément, les offres de portage se professionnalisent et proposent des services d’accompagnement élargis.
« En portage, la TVA s’applique toujours aux factures; en régime simplifié, la franchise peut s’appliquer jusqu’à un seuil. »
- Responsabilité administrative plus directe en régime simplifié.
- Accompagnement opérationnel et protection sociale via la société en portage.
- Anticipation des coûts : frais de gestion, charges et TVA.
Auto-entrepreneur ou portage salarial : différences fondamentales
Différents statuts imposent des règles distinctes pour la facturation, la paie et la couverture des risques.
Statut et responsabilité
En nom propre, vous agissez comme entrepreneur individuel et assumez la responsabilité des actes professionnels.
En portage salarial, la société est votre employeur. Vous conservez l’autonomie commerciale, mais bénéficiez du statut de salarié et d’un cadre contractuel.
Relation client et facturation
En micro-régime vous facturez vos clients en votre nom et gérez les délais de paiement.
Avec le portage, la société facture, gère la TVA et peut assurer le recouvrement. Vous gardez la relation commerciale sans porter toute la trésorerie.
Comptabilité et administration
- Micro : tenue, déclarations et assurance (dont responsabilité civile professionnelle) à votre charge.
- Portage : prise en charge partielle ou complète de la comptabilité et des déclarations par la société, réduisant la charge administrative.
Seuils de chiffre d’affaires et TVA: impacts concrets
Les seuils de chiffre déterminent concrètement votre gestion fiscale et votre trésorerie.
Plafonds micro-entreprise et franchise de TVA (prestations de services)
Pour les prestations de services en 2023, le plafond de chiffre d’affaires est de 77 700 €. La franchise en base de TVA s’applique jusqu’à 37 500 €.
Autrefois, les seuils historiques étaient plus bas (≈70 000€ et franchise à 33 200€). Ces montants influencent immédiatement votre montant facturé net et vos obligations.
Dépassement des seuils : sortie du régime et régime réel
Si vous dépassez, vous sortez du régime micro pour l’imposition. Le microsocial continue jusqu’au 31 décembre de l’année du dépassement.
Ensuite, vous basculez vers le régime réel et devenez assujetti à la TVA. Cela change la facturation, la récupération de TVA et le suivi comptable.
Portage salarial : pas de plafond de CA mais TVA toujours due
Le portage salarial ne limite pas votre chiffre d’affaires annuel. En revanche, chaque facture reste soumise à la TVA.
- Cas intra-UE : possibilité d’autoliquidation selon le CGI.
- Hors UE : exemptions possibles pour exportation.
- La société de portage récupère la TVA sur les achats professionnels.
Conseil pratique : suivez mensuellement votre chiffre et anticipez le seuil pour choisir la meilleure structure. Pour une comparaison approfondie, consultez notre analyse dédiée : comparaison des statuts.
Rémunération, frais et charges: combien reste-t-il en net ?
La même facture peut générer des revenus très différents selon le régime choisi. Nous détaillons ici ce qui pèse sur votre salaire et sur votre trésorerie.
Micro : cotisations sociales calculées sur le chiffre d’affaires
En régime micro, les cotisations sociales sont appliquées directement sur le chiffre d’affaires encaissé. Il n’y a pas de déduction des frais réels.
Cela signifie que chaque dépense professionnelle augmente le montant soumis aux cotisations et réduit le revenu net disponible.
Structure avec société d’accueil : salaire, charges et frais
En portage salarial, la facture est répartie en frais de gestion (7–10 %), charges patronales et salariales, puis salaire brut et net.
Concrètement, le salaire net représente souvent autour de 50 % de la facturation après prélèvements.
Les frais de mission peuvent être remboursés et les frais de fonctionnement pris en compte jusqu’à 30 % du brut (plafond URSSAF).
Comparaison pratique et effets sur la trésorerie
- Même montant facturé : en micro, cotisations sur le CA; en portage, déduction réelle des frais.
- Le portage peut lisser la trésorerie : salaire versé dès le premier mois malgré les délais clients.
- Choix clé : simplicité administrative vs optimisation des revenus par déductibilité des frais.
Élément | Micro | Société d’accueil |
---|---|---|
Frais déductibles | Non | Oui (missions, fonctionnements) |
Salaire net | Dépend du CA après cotisations | ≈ 50% du montant facturé |
Trésorerie | Variable | Lissé par versement mensuel |
Droits sociaux, sécurité et assurance
La protection sociale et les garanties varient fortement selon le cadre choisi.
Sécurité sociale, prévoyance et droits au chômage
En portage salarial, vous bénéficiez de la sécurité sociale du régime général. Vous avez aussi accès à une prévoyance et, sous conditions, à des droits au chômage comme tout salarié.
En micro, la sécurité sociale reste la même de base mais il n’existe pas de droits au chômage. Vous devez organiser votre couverture prévoyance vous-même.
Responsabilité civile professionnelle et couverture des risques
La responsabilité civile professionnelle est souvent fournie par la société de portage. En micro, il faut souscrire une assurance adaptée.
- Portage : RCP incluse, options complémentaires possibles.
- Micro : RCP à contracter, plus de démarches pour garanties complémentaires.
Retraite : validation des trimestres et cotisations
En tant que salarié, vos cotisations vont au régime général et valident des trimestres. En micro, la retraite dépend du CA : 3 688 €, 7 376 €, 11 064 €, 14 752 € pour valider 1 à 4 trimestres.
Formation : ouverture des droits et contributions
Le salarié porté ouvre automatiquement des droits à la formation. En micro, vous financez via la contribution CFP (0,10 % à 0,30 % selon l’activité).
Élément | Salarié porté | Micro |
---|---|---|
Sécurité sociale | Régime général, prise en charge | Régime de base, responsabilité individuelle |
Droits au chômage | Oui, selon conditions | Non |
Responsabilité civile & assurance | RCP souvent incluse | À souscrire |
Retraite (validation trimestres) | Cotisations au régime général | 1–4 trimestres selon CA |
Formation | Droits ouverts comme salarié | Contribution CFP due |
Conclusion : le statut de salarié porté sécurise davantage vos droits et vos protections. Choisissez en fonction de vos besoins de couverture, de coûts et d’évolution professionnelle dans le cadre de votre activité.
Crédibilité commerciale et développement d’activité
S’appuyer sur une structure reconnue accélère l’entrée auprès des grands comptes. Une société de portage déjà référencée facilite l’accès aux ETI et aux entreprises qui exigent des garanties contractuelles.
Cette visibilité apporte des bénéfices concrets : assurance RCP, process de conformité et un service de recouvrement. Ces éléments rassurent les clients et réduisent le délai de contractualisation.
Référencement client et accès aux ETI/Grandes entreprises
Les grandes structures préfèrent souvent traiter avec une société identifiée. Elles apprécient les attestations, les certifications et le référencement fournisseur.
Travailler via une société portage salarial peut donc ouvrir des missions stratégiques. Cela améliore la négociation des honoraires et la stabilité des revenus.
Outils marketing, réseau et recouvrement des impayés
Une société de portage propose des outils marketing et un réseau de consultants. Ces leviers augmentent la visibilité de vos activités et de vos services.
- Visibilité : référencement auprès des achats et des prescripteurs.
- Garanties : assurance et conformité pour convaincre des clients exigeants.
- Sécurité : recouvrement intégré pour protéger la trésorerie.
En comparaison, un indépendant porte seul ces tâches. Pour des missions B2B complexes, l’appui d’une structure renforce la crédibilité et facilite la croissance commerciale.
Administration et accompagnement: qui gère quoi ?
Savoir qui rédige le devis et qui assure le suivi des paiements change votre quotidien. Nous cartographions ici les tâches clés pour limiter les zones d’ombre.
Gestion quotidienne : devis, contrats, factures, compte dédié
Vous émettez vos devis, signez les contrats et suivez les factures. En activité indépendante, un compte séparé est obligatoire pour isoler les flux professionnels.
La responsabilité des encaissements et du relance reste votre charge si vous gérez seul. Cela demande du temps et des procédures simples mais régulières.
Société de portage : services, cadrage contractuel et sécurité
Avec une société portage, la facturation, la paie et la TVA sont prises en charge. La convention d’adhésion précise les modalités et le contrat de prestation tripartite encadre la mission.
Les offres incluent souvent des services additionnels : mutuelle, CSE, épargne salariale. Ces éléments réduisent votre charge mentale administrative.
Fonction | Vous | Société portage |
---|---|---|
Devis & prospection | Oui | Support possible |
Facturation & TVA | Oui (compte dédié) | Oui (prise en charge) |
Paie & bulletins | Non | Oui |
Cadrage contractuel | Contrat client | Convention + contrat tripartite |
Conseil pratique : évaluez les conditions et le niveau d’accompagnement dont vous avez besoin. Pour mieux comprendre les avantages concrets, consultez notre page sur les avantages du portage salarial.
Cas pratiques et cumul des statuts
Démarrer léger, puis structurer vos missions, est une méthode pragmatique pour sécuriser la croissance.
Cas concrets : lancez des activités sous les seuils pour valider la demande. Vous conservez ainsi une facturation simple pour les missions à faibles frais.
Tester une activité en dessous des seuils de chiffre d’affaires annuel
Commencez par des missions courtes avec des clients locaux. Ce format limite les coûts et facilite l’apprentissage commercial.
Si un projet nécessite peu d’investissement, gardez-le en micro. Ainsi, vous réduisez les risques administratifs.
Dès que le seuil chiffre d’affaires est atteint: basculer des missions en portage
Transférez les missions coûteuses ou à long terme vers une solution en portage salarial pour sécuriser la paie.
Le portage salarial permet de recevoir un salaire dès le premier mois selon les règles internes de la société. Cela lisse votre trésorerie.
« Cumulé intelligemment, ce modèle hybride protège vos revenus tout en conservant votre liberté commerciale. »
- Conserver la micro pour les tâches simples.
- Basculer en portage pour les missions à frais élevés.
- Anticiper le plafond et choisir le canal de facturation selon le risque.
Pour des repères et une comparaison détaillée, consultez notre comparatif pratique.
Comment choisir selon votre situation et vos objectifs
Pour trancher, commencez par définir clairement vos objectifs financiers et vos attentes de protection.
Critères de décision
Nous proposons une grille simple : chiffre visé, structure de frais, besoin de sécurité sociale et droits. Évaluez l’effet des cotisations sur votre net et la nature des missions.
- Chiffre d’affaires prévu : seuils faibles = création test, haut = solution avec déductibilité.
- Niveau de frais : frais élevés favorisent la déductibilité encadrée.
- Besoins sociaux : protection, chômage et retraite influencent le choix.
Profils types
Débutant : testez la création en régime simple pour valider le marché.
Consultant confirmé : conservez la simplicité pour prestations régulières, basculez pour projets à forte valeur.
Activité à frais élevés : privilégiez une solution qui permet de déduire les dépenses et sécuriser le cadre.
« Combinez les statuts de façon agile selon vos missions et votre pipeline sur 12 mois. »
Pour approfondir, consultez notre note dédiée sur la différence entre statuts.
Conclusion
En synthèse, choisissez la voie qui équilibre trésorerie, protection et simplicité.
Pour vos premiers mois, le régime simplifié facilite la création d’activité et limite la charge administrative. Il reste pertinent si votre chiffre affaires reste sous les seuils.
Pour des missions à frais élevés, une société portage offre un cadre protecteur : salaire régulier, prise en charge des cotisations sociales, assurance et responsabilité civile professionnelle.
Évaluez régulièrement vos frais, votre salaire net attendu et le montant du chiffre affaires annuel. Pensez au cumul des statuts selon les cas et révisez votre choix tous les 6 mois.
Besoin d’outils pratiques pour vous orienter ? Consultez notre guide pour trouver un portage salarial : conseils pratiques.
FAQ
Quel est le principal différence entre le statut de micro-entreprise et le statut salarié porté ?
Le statut de micro-entreprise vous place en entreprise individuelle : vous gérez directement la facturation, les clients et assumez la responsabilité civile professionnelle. Le salarié porté est lié à une société de portage qui facture le client, verse un salaire après déduction des charges sociales et des frais de gestion, et vous protège socialement comme un salarié.
Quels sont les seuils de chiffre d’affaires à connaître pour la micro-entreprise ?
Pour les prestations de services, la micro-entreprise a des plafonds annuels qui déterminent le maintien du régime et la franchise de TVA. Au-delà, vous sortez du régime micro et passez au régime réel avec obligations comptables et déclaration de TVA.
Le statut salarié porté impose-t-il un plafond de chiffre d’affaires ?
Non, il n’y a pas de plafond de chiffre d’affaires pour l’activité exercée via une société de portage. En revanche, la facturation reste soumise à la TVA selon les règles applicables à votre activité.
Comment se calcule la rémunération nette en comparaison entre les deux solutions ?
En micro-entreprise, les cotisations sociales sont calculées sur le chiffre d’affaires et il n’y a pas de déduction des frais professionnels. En salarié porté, le chiffre d’affaires de la mission est encaissé par la société de portage, qui déduit charges sociales, frais de gestion et frais professionnels remboursables, puis verse un salaire net soumis aux cotisations salariales et patronales.
Peut-on déduire ses frais professionnels en micro-entreprise ?
Non. Le régime micro applique un abattement forfaitaire pour charges selon la nature de l’activité. Les frais réels ne sont pas déductibles. En portage salarial, la société peut rembourser des frais professionnels justifiés, ce qui améliore le net perçu.
Quels sont mes droits sociaux en salarié porté par rapport à la micro-entreprise ?
Le salarié porté bénéficie du régime général : sécurité sociale, chômage (sous conditions), retraite et prévoyance selon les conventions applicables. En micro-entreprise, la protection sociale est plus limitée et dépend des cotisations déclarées sur le chiffre d’affaires.
La responsabilité civile professionnelle est-elle obligatoire ?
Pour de nombreuses activités, la responsabilité civile professionnelle est vivement recommandée, voire exigée par les clients. En micro-entreprise, vous devez la souscrire vous-même. Certaines sociétés de portage proposent une couverture collective, mais vérifiez toujours l’étendue de la garantie.
Comment se passe la facturation et la relation client selon chaque statut ?
En micro-entreprise vous facturez directement vos clients en votre nom. En portage, la société de portage émet la facture au client, ce qui facilite les démarches commerciales auprès d’entreprises et sécurise les paiements.
Quel impact fiscal et TVA pour chaque option ?
La micro-entreprise peut bénéficier de la franchise en base de TVA sous les seuils applicables ; au-delà, la TVA s’applique. En portage, la société facture la TVA lorsque la réglementation l’impose. Sur le plan fiscal, le revenu imposable diffère selon le mode de rémunération choisi.
Comment choisir selon mon profil et mes objectifs de chiffre d’affaires ?
Choisissez en fonction du CA visé, du niveau de frais professionnels et du besoin en protection sociale. Pour tester une activité avec peu de frais, le régime micro peut convenir. Pour des missions à fort CA, frais élevés ou accès aux grandes entreprises, le salarié porté offre sécurité et accompagnement.
Peut-on cumuler les deux statuts ou basculer de l’un à l’autre ?
Oui, il est possible de tester d’abord en micro-entreprise puis basculer certaines missions en portage lorsque les seuils sont atteints ou que la sécurité sociale et la crédibilité client deviennent prioritaires. Vérifiez les contraintes contractuelles et fiscales avant toute transition.
Quelles aides ou services propose une société de portage pour faciliter l’activité ?
Une société de portage offre généralement la facturation, la paie, la gestion administrative, des conseils juridiques et comptables, une couverture sociale et parfois un accompagnement commercial et formation. Ces services réduisent votre charge administrative et renforcent votre sécurité.
La société de portage gère-t-elle la formation et les droits liés à la formation ?
Oui, en tant que salarié porté vous cotisez pour la formation professionnelle et pouvez ouvrir des droits à la formation via les dispositifs en vigueur. La société de portage vous guide souvent sur les démarches et le financement possible.
Quelles précautions prendre avant de choisir une société de portage ?
Vérifiez les frais de gestion, la transparence des conditions contractuelles, l’existence d’une responsabilité civile professionnelle collective, les modalités de remboursement des frais et la qualité de l’accompagnement commercial et juridique.