Le portage salarial combine l’autonomie du freelance et la sécurité du salariat. Ce modèle a pris forme à la fin des années 1980, a été encadré en 2008 et consolidé par la convention collective du 22 mars 2017 (IDCC 3219).
Le principe est simple : vous trouvez vos missions et négociez vos tarifs. La société de portage gère la facturation, les déclarations et transforme votre chiffre d’affaires en salaire.
La relation est tripartite : le professionnel réalise la prestation, la company facture et encaisse, puis verse un salaire net après charges et prélèvement à la source.
Ce guide s’adresse aux consultants, experts IT, formateurs ou profils en transition qui cherchent plus de sécurité sans renoncer à leur liberté. Il propose des comparatifs, des cas d’usage et des conseils pratiques pour choisir une bonne société et optimiser son revenu net.
Table of Contents
Points clés à retenir
- Modèle hybride : liberté + protection sociale.
- Encadrement légal : 2008 et convention 2017 (IDCC 3219).
- Relation tripartite clarifiant les rôles.
- La société gère l’administratif et la paie.
- Utile pour consultants, freelances et profils seniors.
Pourquoi ce modèle séduit les indépendants en France aujourd’hui
De plus en plus de professionnels choisissent ce statut hybride pour concilier autonomie et protection.
La promesse centrale : garder la freedom de choisir ses missions et fixer son TJM, tout en bénéficiant des droits d’un salarié. Cette combinaison attire freelancers, seniors et profils en transition.
L’allègement administratif est réel. La company prend en charge la paie, les charges, les déclarations et le prélèvement à la source. Résultat : plus de temps dédié au business et au développement commercial.
Les entreprises clientes profitent elles aussi de cet arrangement. Elles accèdent rapidement à des compétences pointues sans alourdir leur masse salariale et avec un risque limité de requalification.
Avantage | Pour le professionnel | Pour la company / client |
---|---|---|
Sécurité sociale | Affiliation régime général, retraite, mutuelle | Prestation cadrée sans contrat de travail direct |
Flexibilité | Missions courtes/longues, on-site ou remote | Accès rapide à experts pour projets définis |
Stabilité | Meilleure perception bancaire et locative (CDI) | Moins de risques juridiques |
Comprendre le portage salarial: définition, cadre légal et relations contractuelles
Ce statut combine des éléments du contrat de travail et de l’activité commerciale, créant un cadre hybride clair et encadré.
Définition officielle : juridiquement, un contrat commercial lie la company cliente et la portage salarial company, tandis qu’un employment contract (CDI ou CDD) unit la société et le salarié porté.
« Le statut est né à la fin des années 1980, inscrit au Code du travail en 2008 et précisé par la convention collective du 22 mars 2017 (IDCC 3219). »
La relation est tripartite : le salarié porté réalise la mission, la société contractualise et facture, le client reçoit la prestation. Chaque lien contractuel reste distinct.
- Contrat commercial : objectifs, durée, prix (TJM ou forfait), modalités (remote/on-site).
- Contrat de travail : CDI ou CDD, période d’essai, temps de travail, congés, frais de gestion.
- Obligations de l’umbrella : négociation, facturation, recouvrement, déclarations sociales et PAS.
Élément | Description | Acteur |
---|---|---|
Statut juridique | Salarié de la company mais autonome commercialement | salarié porté |
Contrat commercial | Définit mission, durée, tarif (TJM), modalités | company / client |
Contrat de travail | CDI ou CDD, droits sociaux, gestion administrative | portage salarial company |
Portage salarial for independent contractors: à qui s’adresse ce statut et dans quelles conditions
Ce statut s’adresse surtout aux profils qui vendent une expertise intellectuelle en B2B. Il convient aux consultants en IT, data, marketing digital, formation ou recrutement. Ces missions demandent autonomie et production de livrables.
Professions éligibles : prestations intellectuelles à forte autonomie : conseil, développement, data, formation et coaching professionnel.
Missions éligibles et exclusions
- Compatibles : projets B2B, missions de conseil, audits, formations, développement logiciel.
- Exclues : professions réglementées (médecins, avocats, experts-comptables, architectes) et les services à la personne (ménage, jardinage, garde d’enfants, bricolage).
Autonomie du consultant
Le consultant choisit ses clients, négocie son TJM ou ses forfaits et organise son temps (remote ou on-site, horaires, congés).
La company partenaire peut aider à formaliser le périmètre et les livrables dans le contrat commercial. Cela sécurise la relation et clarifie les responsabilités.
« Vérifiez la durée, les livrables et le degré de dépendance économique avant de confirmer la mission. »
Critère | Pourquoi c’est important | Exemple |
---|---|---|
Typologie de mission | Détermine l’éligibilité au statut | Audit data vs garde d’enfants |
Durée & livrables | Sécurise la contractualisation | Contrat 3 mois, livrables hebdo |
Dépendance économique | Évite le risque de requalification | Plusieurs clients vs 1 seul |
Pour en savoir plus sur les aspects fiscaux et les avantages, consultez ce guide des avantages fiscaux.
Freelancing traditionnel en France: structures juridiques et responsabilités
Le choix entre micro-entreprise, entreprise individuelle et SASU détermine vos obligations et votre niveau de protection. Ce choix impacte la fiscalité, la gestion et la responsabilité face aux aléas du business.
Auto-entrepreneur, EI, SASU: atouts et limites
Micro-entreprise : création simple, charges proportionnelles au chiffre d’affaires, mais plafonds de CA limitent la croissance.
Entreprise individuelle (EI) : souple et directe, mais la responsabilité du dirigeant est étendue au patrimoine personnel.
SASU : protection du patrimoine et image plus professionnelle, mais cotisations et gestion comptable sont plus lourdes.
Obligations administratives, fiscales et gestion du risque
Le freelance assure l’immatriculation, la facturation conforme, les déclarations périodiques et la tenue d’une comptabilité adaptée.
Il doit anticiper la TVA éventuelle, provisionner les charges sociales et préparer un fonds de roulement pour les creux d’activité.
La gestion du risque passe par des assurances pro, une politique de relance clients et une discipline de trésorerie.
- Protection : choisir la forme selon le besoin de protection du patrimoine.
- Freedom : liberté de décisions et d’investissements en échange d’une charge administrative.
- Perception client : relation directe avec le dirigeant, simplicité mais moins de cadre salarié.
Statut | Avantages | Limites |
---|---|---|
Micro-entreprise | Simplicité, faibles coûts | Plafonds de CA, protection limitée |
EI | Souplesse administrative | Responsabilité personnelle |
SASU | Responsabilité limitée, crédibilité | Charges sociales plus élevées |
Portage salarial vs freelance: statut, contrats et perception client
Le choix entre rémunération via une société et facturation directe change profondément la gestion du quotidien. Il faut peser la sécurité sociale, la liberté commerciale et l’image véhiculée auprès du client.
Statut et sécurité
En portage salarial le professionnel devient salarié porté et bénéficie d’un contrat de travail et d’une couverture sociale. Cela apporte security et protection en cas d’arrêt.
En freelance, le travailleur reste entrepreneur individuel et assume seul les obligations légales. La liberté est plus grande, mais le filet de sécurité est réduit.
Gestion administrative
La société prend en charge la facturation, le paiement des contributions sociales et le prélèvement à la source. C’est une vraie délégation de management.
Le freelance gère tout en DIY : factures, relances, déclarations et trésorerie. Cela demande du temps et de la rigueur.
Relation client et développement commercial
L’autonomie commerciale reste similaire : prospection et négociation sont à la charge du consultant. La différence tient au type de contractual relationship.
Certaines directions financières apprécient le cadre apporté par une company ; d’autres préfèrent une relation directe, plus simple et souvent moins chère.
- Comparaison rapide : salarié porté = sécurité et formalisation.
- Freelance = marge potentielle plus élevée et liberté procédurale.
- Perception client varie selon la taille et la culture de l’entreprise cliente.
Critère | Salarié porté | Freelance |
---|---|---|
Contrats | Contrat de travail + contrat commercial | Contrat direct client |
Gestion | Délégation à la company | DIY (factures, déclarations) |
Perception client | Cadre rassurant | Relation agile et directe |
Aspects financiers: frais de gestion, contributions et revenu net
Les choix financiers déterminent souvent la rentabilité finale d’une mission. Comprendre la mécanique permet de comparer clairement les solutions et d’optimiser son income.
Frais de gestion : fonctionnement et fourchettes
La société prélève une fee pour la gestion administrative. Elle couvre facturation, encaissement et management des paies.
Les taux courants varient entre 5 % et 12 %. Certaines structures proposent un abonnement fixe en alternative.
Contributions sociales et prélèvement à la source
Schéma simplifié : CA → déduction des frais de gestion → assiette des contributions → salaire brut → net après PAS.
Les contributions regroupent cotisations patronales et salariales, assurance chômage, retraite complémentaire et mutuelle/prévoyance.
Le prélèvement à la source (PAS) est géré par la société, ce qui simplifie la trésorerie et l’obligation fiscale mensuelle du salarié porté.
Comparatif chiffré : salarié porté vs freelance
Exemple : sur 8 000 € facturés, frais ≈ 12 % = 960 € puis charges sociales. Le net estimé en portage salarial tourne autour de 3 801 €.
En freelance, selon statut (micro, EI, SASU) et charges, le net peut monter à ≈ 5 996 € sur le même CA.
Étape | Portage salarial | Freelance (exemples) |
---|---|---|
Frais de gestion | 5–12% ou abonnement fixe | Frais pro variables, comptabilité payante |
Contributions | Part patronale + salariale gérées par la company | Cotisations selon statut (URSSAF, retraite, etc.) |
Imposition | PAS prélevé par la company | Régularisation personnelle annuelle |
Net indicatif (ex. 8 000 € CA) | ≈ 3 801 € | ≈ 5 996 € selon structure |
Variables à garder en tête : statut juridique, jours facturés, TJM et prestations remboursables. Pour une feuille de route complète sur l’entrée en portage salarial, consultez ce guide pratique.
Protection sociale et avantages salariés: santé, retraite, chômage
Les garanties santé et retraite constituent un critère décisif pour bien choisir son statut.
Sécurité sociale et mutuelle
Le salarié porté est affilié au régime général. Il bénéficie d’une mutuelle d’entreprise et, selon la convention, d’une prévoyance. Ces benefits couvrent maladie, soins et indemnités en cas d’arrêt.
Retraite de base et complémentaire
Les contributions permettent d’acquérir des trimestres et des points de retraite complémentaire. Cette continuité sécurise le long terme et évite des ruptures de droits.
Assurance chômage et alternatives
Le salarié cotise à l’assurance chômage et peut ouvrir des droits aux unemployment benefits.
À contrario, les travailleurs hors portage peuvent prétendre à l’ATI sous conditions strictes (2 ans d’activité continue et revenu minimum annuel de 10 000 €).
Clarté des droits : fiches de paie, attestations employeur et historique de cotisations facilitent les démarches administratives.
Aspect | Salarié porté | Indépendant hors portage |
---|---|---|
Santé | Régime général + mutuelle | Régime propre, mutuelle à souscrire |
Retraite | Trimestres + complémentaire | Cotisations selon statut, parfois moins lisibles |
Chômage | Droits via assurance chômage | ATI sous conditions strictes |
Autres benefits | Prévoyance, accompagnement RH, éventuel CSE | Services à acheter séparément |
Pour mieux comprendre l’articulation entre droits et couverture, consultez notre note sur la sécurité sociale et portage salarial.
Choisir sa société de portage salarial: frais, services, support
Un bon partenaire administratif vous fait gagner du temps et de la sérénité. En France, on compte plusieurs centaines d’acteurs. Le choix impacte votre net, vos process et votre relation client.
Frais de gestion: commission vs abonnement fixe
Comparez les modèles : commission sur CA ou abonnement mensuel. Le taux agit directement sur votre salaire net.
Qualité de service: outils, contrats, facturation, encaissement
Vérifiez la modernité des outils : signature en ligne, suivi des factures et relances automatiques.
Un bon service propose aussi des modèles contractuels adaptés au secteur et un suivi de mission.
Support et accompagnement: éviter l’isolement, gagner du temps
Privilégiez une company qui fournit un interlocuteur expert, aide à la négociation et monte les dossiers.\n
« L’umbrella doit accompagner la préparation des contrats, suivre la mission et gérer le recouvrement. »
- Comparer 3 à 5 sociétés et simuler votre net.
- Tester les plateformes avant engagement.
- Demander des références clients.
Critère | Impact | À vérifier |
---|---|---|
Modèle de fee | Net et lisibilité des coûts | Taux % ou coût abonnement |
Outils | Gain de temps | Signature en ligne, facturation |
Support | Soutien juridique et commercial | Interlocuteur dédié, retour rapide |
Entrer en portage: étapes clés du contrat à la première facture
La première facture vient après une suite d’étapes simples mais indispensables. Chacune protège vos droits et clarifie les obligations entre vous, la société et le client.
Négocier la mission et le tarif avec le client
Cadrer la mission : définissez livrables, durée, TJM ou forfait, et modalités remote/on-site. Validez les délais de paiement et les terms liés aux frais remboursables.
Signer le contrat de travail et le contrat commercial
La société aide à préparer le contrat commercial (objet, durée, prix, modalités d’exécution, délais de paiement) et assure le suivi.
Le contrat de travail (CDI ou CDD, employment contract) précise période d’essai, temps de travail, congés et frais de gestion.
Facturation, encaissement et versement du salaire
Vous déclarez vos temps ou livrables ; la société émet la facture et gère l’encaissement. Elle effectue les relances si nécessaire.
À réception des fonds, la company calcule les frais de gestion, les contributions sociales, puis le salaire brut et le net. Vous recevez un bulletin de paie et le PAS est déclaré par la société.
- Négociez des terms de paiement clairs avant signature.
- Utilisez les outils en ligne de la société pour suivre factures et paiements.
- Conservez justificatifs pour frais professionnels.
« Bien préparer les contrats réduit les délais entre mission signée et salaire versé. »
Étape | Action | Responsable | Résultat |
---|---|---|---|
1 – Cadrage | Définir livrables, TJM, modalités | Consultant + client | Conditions claires |
2 – Contractualisation | Signature contrat commercial + contrat de travail (employment contract) | Société + client + employee | Accords formalisés |
3 – Facturation | Émission facture au nom de la société | Société | Encaissement et relances |
4 – Paie | Calcul frais, charges, salaire net, bulletin | Société | Salaire versé, déclarations faites |
Pour un guide pas à pas et des modèles de contrats, consultez notre fiche pratique sur le blog.
CDI ou CDD en portage: quelles implications pratiques
Un CDD favorise la flexibilité : sa durée maximale est de 18 mois, renouvellements inclus (au maximum deux). Les conditions de renouvellement sont strictes et un délai de carence peut s’appliquer entre deux contrats.
Attention : la fin d’un CDD est encadrée par le Code du travail. La prime de précarité est généralement due à l’issue du contrat, sauf exception prévue par les terms du contrat.
Atouts du CDI
Le CDI n’a pas de limite de durée. Il offre une meilleure visibilité de revenus et une réelle sécurité sociale.
En pratique, un CDI facilite l’accès au crédit immobilier et la location. Les banques et bailleurs apprécient la stabilité des revenus d’un salarié.
Impacts pratiques et chômage
Sur le plan de l’assurance chômage, la nature du contrat influe sur l’ouverture des droits. La gestion de la fin de contrat obéit à des règles précises qu’il faut respecter pour éviter des litiges.
Critère | CDD | CDD – règles | CDI |
---|---|---|---|
Durée | Jusqu’à 18 mois | Renouvelable 2 fois, délai de carence | Illimitée |
Prime | Prime de précarité due | Exceptions selon contract | Pas de prime |
Stabilité | Moyenne | Bonne pour missions courtes | Élevée, meilleure perception bancaire |
Droits chômage | Oui selon conditions | Fin strictement encadrée | Ouverture de droits facilitée |
Conseil pratique : quand votre horizon le permet, privilégiez le CDI. Il consolide votre situation et fluidifie les démarches auprès des banques, des bailleurs et de la company qui vous emploie.
Cas d’usage et scénarios: quand le portage est particulièrement pertinent
Des cas réels montrent comment ce modèle sécurise la bascule vers une activité autonome.
Transition salarié → indépendant en sécurité
Clarisse, UX designer, a démarré via le portage salarial pour tester ses offres. Elle garde ainsi une couverture sociale et rassure ses clients avec des contrats clairs.
Senior qui complète ses revenus
Michel, consultant banque, poursuit des missions courtes. Le cadre lui permet d’augmenter son income sans perdre ses droits et sans complexifier son business.
Limiter le dépassement des plafonds micro‑entreprise
Cyril facturait trop via sa micro. Il bascule certaines missions en portage pour éviter le dépassement du plafond annuel et préserver sa trésorerie.
Missions internationales et nomadisme
Estelle facture des clients étrangers, gère les devises et respecte les délais. Attention : pour conserver le statut, il est conseillé de revenir en France au moins tous les 182 jours.
Avantages business : crédibilité accrue, simplification administrative et une relation client facilitée grâce à des services standardisés assurés par la company.
Conclusion
En résumé, ce modèle propose un équilibre pragmatique entre protection sociale et autonomie commerciale.
Il offre une sécurité concrète : affiliation au régime général, couverture santé et droits retraite, plus la gestion administrative déléguée. Cette combinaison renforce la crédibilité commerciale tout en laissant de la liberté au professionnel.
Le compromis financier est clair : des frais de gestion et des charges réduisent la marge, en échange d’un accompagnement opérationnel et d’un filet de protection.
À l’inverse, les freelancers conservent souvent une marge plus élevée mais doivent gérer seuls les obligations, la trésorerie et les risques.
Choisissez selon vos priorités (sécurité vs marge), votre trésorerie et votre goût pour l’administratif. Comparez les sociétés et simulez votre net — par exemple via une note sur portage salarial et retraite — pour décider en connaissance de cause.
FAQ
Qu’est-ce que le portage salarial et qui en bénéficie ?
Le portage salarial est un dispositif qui combine une autonomie commerciale et un statut de salarié. Il s’adresse aux consultants, formateurs, experts et freelances souhaitant garder leur liberté d’intervention tout en bénéficiant de la protection sociale d’un salarié (sécurité sociale, retraite, assurance chômage selon conditions).
Quelle est la relation entre le consultant, la société de portage et le client ?
Il s’agit d’une relation tripartite. Le consultant réalise la mission pour le client. La société de portage facture le client, encaisse les sommes, puis verse un salaire au consultant après déduction des frais de gestion et des cotisations sociales. Deux contrats encadrent la relation : un contrat commercial et un contrat de travail (CDI ou CDD).
Quelles missions sont éligibles et quelles activités sont exclues ?
Sont généralement éligibles les prestations intellectuelles, conseil, formation, IT, ingénierie. Les professions réglementées (avocats, experts-comptables selon situation) et certains services à la personne sont souvent exclus ou soumis à conditions. Il faut vérifier avec la société de portage avant de démarrer.
Comment sont calculés les frais de gestion et quel impact sur le revenu net ?
Les sociétés de portage appliquent une commission (ou abonnement) sur le chiffre d’affaires HT pour couvrir facturation, paie et services. Le montant varie souvent entre 5% et 15% selon services. Après déduction de ces frais et des cotisations sociales, le reste est transformé en salaire net. Un simulateur permet d’estimer l’impact précis.
Le consultant conserve-t-il son autonomie sur le choix des clients et le TJM ?
Oui. Le consultant négocie ses missions, son taux journalier moyen (TJM) et organise son travail. La société de portage n’impose pas les clients, mais elle doit valider la conformité de la mission et signer le contrat commercial.
Quels sont les avantages sociaux par rapport au statut d’auto-entrepreneur ou SASU ?
Le porté bénéficie de la protection sociale du salarié : accès à la sécurité sociale, mutuelle d’entreprise, cotisations retraite et, sous conditions, assurance chômage. Cela offre plus de sécurité qu’un statut individuel, notamment pour l’accès au crédit ou la protection sociale.
Quelles obligations administratives restent au consultant en portage ?
Le consultant gère la prospection, la négociation commerciale et la réalisation de la mission. La société de portage prend en charge la facturation, la paie, les déclarations sociales et fiscales. Le consultant doit fournir les éléments contractuels et rapports de mission requis.
Comment fonctionne la facturation et le versement du salaire ?
La société de portage émet la facture au client. Après encaissement, elle déduit ses frais et cotisations, puis établit le bulletin de salaire. Le salaire net est versé au consultant selon la périodicité prévue (mensuelle en général).
Le portage permet-il d’accéder aux allocations chômage ?
Le porté peut ouvrir des droits au chômage s’il cotise au régime salarié et s’il perd son emploi salarié (conditions de durée d’affiliation et motif de fin de contrat). Les règles diffèrent des dispositifs destinés aux entrepreneurs indépendants.
CDI ou CDD : quel contrat privilégier en portage ?
Le CDI offre une meilleure stabilité et facilite l’accès au crédit et à la location. Le CDD peut convenir pour des missions ponctuelles, mais il implique des règles sur la durée, renouvellements et prime de précarité. Le choix dépend de la nature de la mission et des objectifs du consultant.
Comment choisir sa société de portage salarial ?
Comparez les frais de gestion, la qualité des services (outils, contrats, facturation), l’accompagnement commercial et les retours d’expérience. Privilégiez une société transparente sur ses conditions, réactive et adhérente à la convention collective (IDCC 3219).
Quelles assurances et protections supplémentaires sont recommandées ?
Au-delà des garanties fournies par la société de portage, il est conseillé de souscrire une responsabilité civile professionnelle adaptée et, selon l’activité, des assurances complémentaires pour mission à l’international ou matériel professionnel.
Le dispositif convient-il aux consultants seniors ou en transition professionnelle ?
Oui. Il facilite la transition d’un statut salarié vers une activité indépendante en limitant les risques et en assurant une continuité de protection sociale. Il aide aussi les seniors à valoriser leur expertise tout en conservant des droits sociaux.
Peut-on cumuler portage avec un autre statut (salarié chez un employeur) ?
Oui, sous réserve d’absence de clause d’exclusivité et de respect des obligations contractuelles vis‑à‑vis de l’employeur principal. Il faut veiller aux règles de non-concurrence et à la gestion du temps de travail.
Quid des missions internationales et du nomadisme ?
Les sociétés de portage offrent souvent des solutions pour missions à l’étranger, mais les règles sociales et fiscales varient selon le pays. Anticipez la question de la sécurité sociale, de la résidence fiscale et des conventions internationales.
Existe‑t‑il un risque de requalification en travail dissimulé ?
Le risque diminue si la relation respecte la tripartite : contrat commercial signé, facturation par la société de portage, réalisation effective de la mission par le porté. Il est important d’avoir des contrats clairs et de respecter les obligations légales pour éviter toute requalification.
Où trouver des simulateurs et comparateurs fiables ?
Les sites spécialisés, cabinets de conseil en RH, comparateurs en ligne et certaines sociétés de portage proposent des simulateurs. Vérifiez la transparence des hypothèses (taux de gestion, charges) pour comparer correctement revenu net et coût pour le client.